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La Chapelle-Montlinard

La Chapelle-Montlinard est une commune française située dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.

La Chapelle-Montlinard
La Chapelle-Montlinard
Le port, sur le canal Latéral à la Loire. Ce bateau, le tjalk « Gebroeders », construit en 1878, est parti de La Chapelle le 3 mai 2017, pour Migennes puis l'Angleterre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Bourges
Intercommunalité Communauté de communes Les Bertranges
Maire
Mandat
Jacques Brunet
2020-2026
Code postal 18140
Code commune 18049
Démographie
Population
municipale
467 hab. (2020 en diminution de 5,66 % par rapport à 2014)
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 10′ 21″ nord, 2° 59′ 22″ est
Altitude Min. 150 m
Max. 188 m
Superficie 17,14 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Nevers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Avord
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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La Chapelle-Montlinard
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La Chapelle-Montlinard

    Géographie

    Localisation

    Urbanisme

    Typologie

    La Chapelle-Montlinard est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nevers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (65,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,3 %), forêts (27,1 %), prairies (6,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), zones urbanisées (4,5 %), eaux continentales[Note 3] (4,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,5 %)[6].

    L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de La Chapelle-Montlinard est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[7]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[8].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le canal latéral à la Loire, la Loire et le Châteauvert. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2001 et 2003[9] - [7].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de La Chapelle-Montlinard.

    La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[10]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 306 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 306 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[11] - [Carte 2].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[7].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[12].

    Une partie du territoire de la commune est en outre située en aval d'une digue. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[13].

    Toponymie

    Mont = hauteur, et Linard = Léonard, nom de personne d’origine latine, lion, et germanique, hard = dur, fort. La chapelle située sur la hauteur appartenant à Linard.

    Mons Linaredi de Capella, 1106 (Cartulaire du prieuré de La Charité-sur-Loire, p. 112) ; La Chapelle Montlinard, 1147 (Archives Départementales de la Nièvre-H 27, fol. 257 v°) ; Villa Capelle de Molinart, 1256 (Archives Départementales du Cher-11 G, chapitre de Sancergues) ; Mons Leonardi, 1287 (Archives Départementales de la Nièvre-G, terrier de l’évêche de Nevers) ; Capella Montis Leonardi, 1478 (Pouillé de Sens, p. 525) ; La Chapelle Mont Lynard, 1503 (Archives Départementales du Cher-11 G, chapitre de Sancergues) ; Terra de Capella Montis Leonardi, 1508 (Pouillé de Nevers) ; La Chapelle Molinard, 1763 (Archives Départementales du Cher-C, Intendance de Berry) ; La Chapelle Molinard, 1763 (A.D. 18-C, Intendance de Berry) ; La Chapelle Monlinard, (Archives Départementales du Cher-C 1109, Élection de La Charité-sur-Loire) ; La Chapelle Mont Linard, XVIIIe siècle s. (Carte de Cassini).

    Histoire

    La paroisse saint-Léonard dépendait du prieuré de La Charité-sur-Loire. D'après les bulles de 1107 et 1144, elle était du diocèse de Bourges, mais depuis longtemps elle faisait partie de celui de Nevers. L'élévation qui devint l'origine du nom fut sans doute la pente assez rapide qui domine cette localité.

    Il a existé au nord de La Chapelle-Montlinard un autre sanctuaire signalé dès 1107 et 1144 sous le nom de Ecclesia Sancti juxta pontem Ligeris. La chapelle Saint-Sulpice fut vendu sous la Révolution, le 18 germinal an VII ; elle appartenait alors à la fabrique de La Chapelle-Montlinard. Elle figure sur la carte de Cassini.

    Le pont de La Charité-sur-Loire existait dès 1176 et constituait un passage important sur la Loire. On sait que dans tout le cours de l'histoire ce passage fut disputé de façon la plus terrible, d'abord pendant la guerre de Cent Ans, puis pendant les guerres religieuses où il servit à Vulfang, duc de Deux-Ponts, pour faire pénétrer en Berry ses reîtres qui y commirent de si affreux ravages.

    On prétend que ce pont était en bois jusqu'en 1520 et qu'il fut alors reconstruit en pierre ; en 1667 il se nommait le pont du Roy et le seigneur de Précy était affranchi du péage ; en 1789 le pont a été emporté par une crue et on projetait de le rétablir provisoirement en bois. Il fut reconstruit en pierre, suivant une ligne brisée, et subsiste encore sur le grand bras de la Loire. Le pont sur le petit bras vers la rive berrichonne, fut coupé, dit-on, par les armées impériales réfugiées derrière la Loire en 1815, puis remplacé par un pont suspendu et enfin, sous le second Empire, par un pont en fer, qui laisse inoccupées un certain nombre de piles ; les bases sont encore visibles à fleur d'eau.

    Sur le grand pont, était établie une chapelle consacrée à saint Nicolas, patron des nautes de la Loire. Ce sanctuaire a disparu, mais une croix sur le même emplacement rappelle son souvenir et porte le même nom. Ce devait être un petit oratoire construit sur un des éperons.

    Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Montlinard[14].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1995 ? Jean Larive DVD
    mars 2001 en cours Jacques Brunet[15] - [16] Agriculteur sur moyenne exploitation

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].

    En 2020, la commune comptait 467 habitants[Note 4], en diminution de 5,66 % par rapport à 2014 (Cher : −3,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    361316274319361369401428463
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    419492505516538558574604563
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    531569611577568567557531527
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    485477497515506494495495499
    2017 2020 - - - - - - -
    471467-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Léonard
    • Un chêne remarquable est visible au lieu-dit Domaine de la Chapelle. Sa circonférence à la base est proche de 10 m.

    Personnalités liées à la commune

    • Marcel Barbot, député de la Nièvre y est né en 1907.
    • Albert Bohbot, fondateur et directeur du « Laboratoire de Recherches sur la Laserponcture Â».

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. « Les risques près de chez moi - commune de La Chapelle-Montlinard », sur Géorisques (consulté le )
    8. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
    9. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
    10. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
    11. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    12. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
    13. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : La Chapelle-Montlinard », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    15. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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