Mesves-sur-Loire
Mesves-sur-Loire est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Mesves-sur-Loire | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Nièvre | ||||
Arrondissement | Cosne-Cours-sur-Loire | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Loire, Vignobles et Nohain | ||||
Maire Mandat |
Bernard Gilot 2020-2026 |
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Code postal | 58400 | ||||
Code commune | 58164 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
661 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 35 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 14′ 39″ nord, 2° 59′ 38″ est | ||||
Altitude | Min. 148 m Max. 188 m |
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Superficie | 18,64 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | La Charité-sur-Loire (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Pouilly-sur-Loire | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Située le long de la Loire, la commune est reliée à Paris ou à Nevers par l'autoroute A77.
Communes limitrophes
Pouilly-sur-Loire | ||||
Herry (Cher) |
N | Bulcy | ||
O Mesves-sur-Loire E | ||||
S | ||||
La Chapelle-Montlinard (Cher) |
La Charité-sur-Loire | Varennes-lès-Narcy |
Urbanisme
Typologie
Mesves-sur-Loire est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Charité-sur-Loire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 4 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (50,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (42,7 %), forêts (40,4 %), prairies (4,9 %), zones urbanisées (4,3 %), eaux continentales[Note 3] (4,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le nom de la commune dériverait du nom d’homme gaulois Massa et du suffixe gaulois -avum[8]. On relève les formes suivantes du nom de la commune : Massava (IVe siècle), Massua (VIe siècle et VIIe siècle), Meva (1247), Mesves et Maive (1640), Les Raffinats (1733) et Les Rafinas (Cassini)[9].
Le , le décret n°11,721 du Président de la République française annonce que la « commune de Mesves, canton de Pouilly, arrondissement des Cosne, département de la Nièvre » est renommée « Mesves-sur-Loire »[10].
Histoire
- Ancienne Masava[11], la localité figure sur la table de Peutinger. De nombreuses trouvailles gallo-romaines ont été faites sur ce site. Clutonda, déesse topique d'une source sacrée, y était vénérée.
- En 596 le règlement de saint Aunaire, 18e évêque d'Auxerre (572-605), inclut Mêve[12] dans les trente principales paroisses du diocèse[13].
- En 1869-1870, Philippe de Bourgoing La Beaume, ancien écuyer de Napoléon III devenu maire de Mesves et député au corps législatif, fait construire le château de Mouron, au bord de la Loire, en s'inspirant du style Tudor[14].
- En 1832, le maire met en garde la population contre l’épidémie de choléra et indique comment s’en prémunir[15].
- Du jusqu'en , le corps expéditionnaire américain tient sur les communes de Mesves et de Bucy un camp-hôpital, construit à partir du . 38 000 soldats au total y sont soignés[16] - [17].
- Au début de l’année 2019, lors de la cérémonie des vœux, le maire de la commune apprend à ses administrés qu’une ancienne habitante, décédée en 2018, a fait un legs de 4,5 millions d’euros à la commune[18].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2020, la commune comptait 661 habitants[Note 4], en diminution de 5,44 % par rapport à 2014 (Nièvre : −5,1 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Monument aux morts, réalisé par Alfred Pina avec des pierres de la carrière de Malvaux près de Bulcy en 1922. D'un style très dépouillé, la France est représentée par une jeune femme toute simple qui, à genoux la tête cachée dans ses bras, pleure ses enfants victimes de la guerre.
- Grange aux dîmes, XIIe siècle - XVIe siècle. Inscrite monument historique en 1984[23].
- Château de Mouron néo-Renaissance, construit fin XIXe siècle. Inscrit monument historique en 2006[24]. Il héberge aujourd'hui un institut médico-éducatif spécialisé pour enfants.
Personnalités liées à la commune
- Le sculpteur statuaire italien Alfred Pina a vécu dans la commune de 1922 à sa mort en 1966. Auteur du monument aux morts de Mesves, il est enterré dans le cimetière communal, où se trouve également son ami de toujours l'artiste peintre Arduino Colato (1880-1954).
- Simone Daignas (1924-2018), ancienne habitante, bienfaitrice de la commune.
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de La Charité-sur-Loire », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1989.
- Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique du département de la Nièvre, 1865.
- « N° 11,721 - Décret du Président de la République française », Bulletin des lois de la République française,‎ , p. 502 (lire en ligne, consulté le ).
- Léon Renier, « Une inscription récemment découverte qui fixe l'emplacement de la station gauloise de Masava marquée sur la carte de Peutinger », Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, no 9,‎ (lire en ligne [persée], consulté le ).
- Cette orthographe est également celle que retient Georges de Soultrait dans son Dictionnaire topographique de la Nièvre.
- Jean Lebeuf (abbé), Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne), p. 117.
- « Château de Mouron », sur Monumentum.
- G. Mougnot, « À Mesves-sur-Loire, à propos du choléra », bulletin de la Société scientifique et artistique de Clamecy, 1933, p. 57.
- « Le camp-hôpital américain de Mesves-Bulcy », sur cnrs-garchy.overblog.com, .
- « L'histoire de l'hôpital américain de Bulcy immortalisée grâce à une stèle », Le Journal du Centre, .
- « Après le legs de 4,5 millions d’euros à Mesves-sur-Loire, le coffre-fort de l’ancienne habitante a été ouvert », Le Journal du Centre, 21 février 2019.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice no PA00112916, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA58000028, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- G. Mougnot, « À Mesves-sur-Loire, à propos du choléra », bulletin de la Société scientifique et artistique de Clamecy, 1933, p. 57.
- François Torcol, « Le camp-hôpital américain de Mesves-Bulcy », Les Annales des pays nivernais, Camosine, 2008.
- P. Ballerat, « Le camp-hôpital de Mesves-Bulcy », Blanc-Cassis, Cercle généalogique et historique Nivernais-Morvan, n° 100.