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LĂ©opard de l'Amour

Panthera pardus orientalis

Le lĂ©opard de l’Amour (Panthera pardus orientalis), aussi appelĂ© panthĂšre de l'Amour et panthĂšre de Chine, est une sous-espĂšce de lĂ©opards vivant dans le sud-est de la Russie (rĂ©gion du PrimoriĂ©) et dans le nord-est de la Chine (province du Jilin).

Elle est classĂ©e « en danger critique d'extinction » depuis 1996 par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Seuls 50 individus sauvages ont Ă©tĂ© recensĂ©s en 2012, en plus de 200 individus en captivitĂ©[1].

Son nom fait référence au fleuve Amour, qui coule en Sibérie et en Chine.

Historique de l'Ă©tude du LĂ©opard de l'Amour

La premiĂšre rĂ©fĂ©rence Ă©crite au lĂ©opard de l'Amour remonte Ă  1637, dans un accord entre la CorĂ©e et la Chine oĂč la premiĂšre devait envoyer Ă  la seconde 142 peaux chaque annĂ©e entre 1637 et 1732[2].

Hermann Schlegel fut le premier explorateur à étudier le léopard de l'Amour en 1857[3]. Il le classa comme une espÚce indépendante, Felis orientalis. La taxonomie actuelle, Panthera pardus orientalis, date de 1961.

Caractéristiques

Cette sous-espÚce nordique du léopard se caractérise, entre autres différences, par une fourrure plus fournie.

La panthĂšre de l'Amour diffĂšre des autres sous-espĂšces par une Ă©paisse fourrure tachetĂ©e qui ne ressemble Ă  aucune autre. Le pelage des panthĂšres du bassin du fleuve Amour, des montagnes du nord-est de la Chine et de la pĂ©ninsule corĂ©enne est de couleur crĂšme, surtout en hiver. Les rosettes des flancs sont de 5 Ă— 5 cm, elles sont Ă©paisses et bien espacĂ©es, les cercles sont Ă©pais et plus foncĂ©s au centre[4].

Leur pelage est doux et leur fourrure est longue et Ă©paisse. La longueur des poils du dos varie de 20-25 mm en Ă©tĂ© et jusqu’à 50 mm en hiver. Leur pelage d’hiver varie d’un jaune clair Ă  un jaune-roux teintĂ© de dorĂ©. Leur pelage d’étĂ© est plus brillant et les rosettes sont d’une couleur plus vive. Les panthĂšres de l’Amour sont assez petites, les mĂąles mesurent entre 107 et 136 cm, avec une longueur de queue de 82 Ă  90 cm et une hauteur de 64 Ă  78 cm. Ils pĂšsent entre 32,2 et 53 kg (certains spĂ©cimens ont mĂȘme atteint les 60 kg[5]) et les femelles entre 25 et 42,5 kg[6]. Le poids moyen pour les mĂąles est de 45 kg et pour les femelles de 34 kg[7].

RĂ©partition et habitat

En 1857, Ă  l'Ă©poque oĂč Hermann Schlegel dĂ©couvrit ces animaux, ils couvraient alors un large territoire d’environ 3 000 km2 comprenant la frontiĂšre entre la Chine et la CorĂ©e du Nord[3].

Les panthĂšres de l’Amour vivaient au nord-est de l'Asie, depuis probablement PĂ©kin et la pĂ©ninsule corĂ©enne. Dans les annĂ©es 1950, leur rĂ©partition en Russie Ă©tait limitĂ©e Ă  l’extrĂȘme sud de la rĂ©gion de l’Oussouri. Elles ont Ă©tĂ© observĂ©es Ă  50 km au nord de Vladivostok et dans la RĂ©serve naturelle de KedrovaĂŻa Pad. Les panthĂšres de l’Amour vivent dans les zones montagneuses. On les retrouve lĂ  oĂč vivent les cerfs Sika et oĂč l’élevage de cerfs est pratiquĂ©. En hiver, elles restent sur les pentes rocheuses non enneigĂ©es[6].

Dans les annĂ©es 1970, la population russe s’est fragmentĂ©e en trois petites populations distinctes. Au dĂ©but du siĂšcle suivant, la seule population restante Ă©tait celle du Sud-Ouest de PrimoriĂ©, oĂč elle occupait un territoire d’environ 3 000 km2 le long de la frontiĂšre entre la Chine et la CorĂ©e du Nord[8].

En 2009, l’unique site Web officiel de la CorĂ©e du Nord a rapportĂ© qu’il y avait quelques lĂ©opards dans la rĂ©serve naturelle des monts Myohyang dans l'arrondissement de Hyangsan. C’est probablement la population vivant le plus au sud.

En Chine, plusieurs panthĂšres de l’Amour ont Ă©tĂ© photographiĂ©es par des piĂšges photographiques Ă  Wangqing et Hunchun, Ă  l’est de la province de Jilin.

Écologie et comportement

Les panthĂšres de l’Amour sont extrĂȘmement protectrices en ce qui concerne leur choix de territoire. Le territoire d’un individu est gĂ©nĂ©ralement situĂ© dans le bassin d’une riviĂšre et s’étend jusqu’aux frontiĂšres topographiques naturelles de la zone. Le territoire de deux individus peut parfois lĂ©gĂšrement se chevaucher. Selon le sexe, l’ñge et la taille de la famille, le territoire d’un individu peut mesurer entre 5 000 et 30 000 ha. Elles peuvent emprunter les mĂȘmes sentiers, les mĂȘmes trajets de migration et parfois se reposer aux mĂȘmes endroits[9]. LĂ  oĂč les animaux sauvages sont prĂ©sents en abondance, les lĂ©opards y vivent de maniĂšre permanente ou y migrent verticalement, suivant les troupeaux d’ongulĂ©s et Ă©vitant la neige. Dans la rĂ©gion de l’Ussuri, leurs proies principales sont les chevreuils, les cerfs Sika, les wapitis Manchurian, les cerfs porte-musc, les Ă©lans et les sangliers. Ils se nourrissent plus rarement de liĂšvres, de blaireaux, de volailles et de souris. Dans la Kedrovaya Pad Nature Reserve, les chevreuils constituent leurs proies principales tout au long de l’annĂ©e, mais ils chassent Ă©galement de jeunes ours noirs d’Asie de moins de deux ans[6].

Reproduction

Les panthĂšres de l’Amour sont sexuellement matures entre 2 et 3 ans et peuvent se reproduire jusqu’à l’ñge de 10-15 ans. Les chaleurs durent entre 12 et 18 jours, et dans des cas exceptionnels, jusqu’à 25 jours. La gestation dure entre 90 et 105 jours. À la naissance, les petits pĂšsent entre 500 et 700 grammes, ils ouvrent leurs yeux au 7e-10e jour et commencent Ă  ramper au 12e-15e jour. Ils sortent de leur taniĂšre au deuxiĂšme mois et commencent alors Ă  manger de la viande. Ils continuent parallĂšlement Ă  se nourrir de lait pendant cinq ou six mois. Les jeunes restent gĂ©nĂ©ralement avec leur mĂšre jusqu’à ce qu’elle soit de nouveau en chaleur. Jusque dans les annĂ©es 1970, les petits (de deux Ă  trois) Ă©taient vus dans la rĂ©serve naturelle de KedrovaĂŻa Pad, dans le Primorsky Krai et au nord-est de la Chine, gĂ©nĂ©ralement entre mars et mai. En captivitĂ©, certains individus ont vĂ©cu jusqu’à 21 ans[6].

Des Ă©tudes ont confirmĂ© que les jeunes pouvaient rester avec leurs mĂšres pendant deux ans. Dans la Kedrovaya Pad Nature Reserve, il a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© constatĂ© que des petits de deux portĂ©es diffĂ©rentes restaient avec leur mĂšre en mĂȘme temps[9].

Menaces

PanthĂšre de l'Amour au zoo de Pittsburgh

Les panthĂšres de l’Amour sont menacĂ©es par le braconnage, l’empiĂštement de la civilisation, la construction de routes, l’exploitation des forĂȘts et les changements climatiques.

Les tigres peuvent Ă©liminer les panthĂšres si la densitĂ© de proies de grande et moyenne taille est faible. La compĂ©tition entre les deux prĂ©dateurs est censĂ©e diminuer en Ă©tĂ©, lorsque les petites proies sont plus abondantes. Les conditions hivernales sont moins favorables aux tigres, la compĂ©tition avec les panthĂšres de l’Amour atteint donc un pic.

En 2015, un LĂ©opard de l'Amour femelle est recueilli par un centre de rĂ©habilitation de la faune atteinte par la maladie de CarrĂ©[7]. La propagation de cette maladie, peut-ĂȘtre par des contacts avec des chiens ou de petits carnivores sauvages[7], est une menace d'Ă©pizootie pour les petites populations du LĂ©opard de l'Amour[7].

Braconnage

Le braconnage des lĂ©opards constitue l'une des principales menaces Ă  sa survie. Entre et , sept peaux ou parties de peaux ont Ă©tĂ© confisquĂ©es, six en Russie et une en Chine. Le plus souvent, les lĂ©opards sont tuĂ©s par des habitants de petits villages russes proches du territoire du fĂ©lin. La plupart de ces villageois chassent de maniĂšre totalement illĂ©gale, ils n’ont pas de permis pour chasser ni pour possĂ©der des armes. La plupart vivent prĂšs de zones protĂ©gĂ©es dans lesquelles il est interdit de chasser et mĂȘme d’emmener une arme ou un chien dans la forĂȘt[8].

DĂ©gradation des forĂȘts

Les feux allumĂ©s par les hommes reprĂ©sentent une menace majeure pour la panthĂšre de l’Amour. Mettre le feu aux champs est une habitude dans la plupart des cas. Certains incendies sont commencĂ©s pour augmenter la fertilitĂ© des pĂąturages, tuer les tiques et d’autres insectes, faire apparaĂźtre les dĂ©bris mĂ©talliques afin qu’ils puissent ĂȘtre facilement ramassĂ©s, abattre la vĂ©gĂ©tation le long des voies de chemins de fer et stimuler la pousse des fougĂšres qui sont vendues dans les magasins, servies au restaurant et exportĂ©es en Chine car elles constituent un plat populaire. Des Ă©tudes utilisant des images satellites et des techniques SIG ont rĂ©vĂ©lĂ© qu'environ 19 % du Sud-Ouest du PrimoriĂ© brĂ»le tous les ans, et qu’un total de 46 % a Ă©tĂ© brĂ»lĂ© en six ans. À cause de cela, la plupart des terres du Sud-Ouest du PrimoriĂ© ont Ă©tĂ© converties en des prairies permanentes. Ces feux frĂ©quents sont Ă  l’origine de la dĂ©gradation de l’habitat des panthĂšres, qui devient inhabitable. Les incendies rĂ©pĂ©tĂ©s ont crĂ©Ă© un paysage de savane que les lĂ©opards semblent Ă©viter, sĂ»rement, une fois encore, Ă  cause de la faible densitĂ© d’ongulĂ©s[8].

Projets de développement

Un certain nombre de plans pour dĂ©velopper les activitĂ©s Ă©conomiques au sud-ouest du PrimoriĂ© ont vu le jour et ont commencĂ© Ă  constituer une sĂ©rieuse menace Ă  la survie de la panthĂšre de l’Amour. Le projet de construction d’un pipeline du centre de la SibĂ©rie Ă  la cĂŽte de la mer du Japon en traversant le PrimoriĂ© a Ă©tĂ© abandonnĂ©. Le projet de construction d’une mine de charbon en plein cƓur de territoire du lĂ©opard a Ă©galement Ă©tĂ© abandonnĂ© grĂące aux pressions des Ă©cologistes et du ministĂšre des Ressources naturelles. La situation stratĂ©gique du sud-ouest du PrimoriĂ©, proche du Primorski Krai, de la mer du Japon et de la frontiĂšre entre la Chine et la CorĂ©e le rend trĂšs attractif pour les activitĂ©s Ă©conomiques telles que le transport, l’industrie, le tourisme et le dĂ©veloppement d’infrastructures[8].

Consanguinité

Un problĂšme majeur est la consanguinitĂ© potentielle, la population restante pourrait disparaĂźtre Ă  cause d’une dĂ©gĂ©nĂ©ration gĂ©nĂ©tique, et ce, mĂȘme sans l’influence humaine directe. Le taux de diversitĂ© est incroyablement bas, ce qui tĂ©moigne de la consanguinitĂ© au sein de la population depuis plusieurs gĂ©nĂ©rations. Ceci cause des sĂ©rieuses anormalitĂ©s congĂ©nitales et reproductrices qui touchent la santĂ©, la survie et la reproduction chez certaines petites populations dont la densitĂ© gĂ©nĂ©tique est faible. Le taux de survie chez les petites a chutĂ© de 1,9 pour une femelle en 1973, Ă  1,7 en 1984 et 1,0 en 1991. À part le dĂ©clin du remplacement naturel, il existe une forte probabilitĂ© de mortalitĂ© pour tous les Ăąges en consĂ©quence de maladies ou d’impacts humains directs[10].

Conservation

Darla, femelle panthùre de l’Amour au zoo de Tallinn

La Panthera pardus est inscrite sur l’Annexe I de la CITES[11].

La Amur Leopard and Tiger Alliance (ALTA) est une initiative d’organisations de conservation russe et occidentale pour conserver la panthĂšre de l’Amour et le tigre de SibĂ©rie, et assurer un futur aux deux espĂšces dans l’Est russe et le Nord-Est chinois. L’ALTA opĂšre dans l’Asie du Nord-Est en se fondant sur le principe que seules des actions de conservation coordonnĂ©es et faites en coopĂ©ration avec toutes les parties concernĂ©es peuvent sauver ces espĂšces menacĂ©es de l’extinction. L’ALTA travaille main dans la main avec des organisations gouvernementales et non gouvernementales locales, rĂ©gionales et fĂ©dĂ©rales Ă  la protection de la richesse biologique de la rĂ©gion Ă  travers la conservation, le dĂ©veloppement durable et la participation des communautĂ©s locales. Le Phoenix Fund (en) et la Wildlife Conservation Society fournissent un cadre local pour mettre en place les projets de l’ALTA, en collaborant Ă©troitement avec de nombreuses agences russes et chinoises. En ce qui concerne la conservation de la panthĂšre de l’Amour, l’ALTA a pour objectif de garder une population de 35 femelles adultes (100 au total) dans le sud-ouest du PrimoriĂ© et dans la rĂ©gion de Jilin-Heilongjiang, et de crĂ©er une deuxiĂšme population de 20 femelles adultes (60 au total) sur l’ancien territoire de la panthĂšre de l’Amour. Les projets de conservation de la panthĂšre de l’Amour incluent[8] :

  • quatre Ă©quipes anti-braconnage, composĂ©es de 15 membres au total, prĂ©sentes sur le territoire de la panthĂšre de l’Amour ;
  • une force spĂ©ciale de la police locale et des Ă©quipes anti-braconnage menĂ©e par le procureur khasan ;
  • de suivre les populations de panthĂšres de l’Amour grĂące Ă  leurs empreintes et Ă  des piĂšges photographiques ;
  • de suivre et d’analyser l’impact des incendies sur l’habitat des panthĂšres de l’Amour et l’efficacitĂ© de la lutte contre les incendies ;
  • d’évaluer leur habitat grĂące aux techniques SIG : Ă©valuation du rĂŽle de la qualitĂ© de l’habitat, de la propriĂ©tĂ©, de l’utilisation du territoire, des statuts de protection, des Ă©levages de cerfs, des routes et des installations humaines Ă  l’aide de donnĂ©es de suivi et d’images satellites ;
  • le dĂ©veloppement de plans concernant l’utilisation du territoire, prenant en compte les besoins futurs des panthĂšres de l’Amour ;
  • le soutien des zones protĂ©gĂ©es comprises sur le territoire des lĂ©opards ;
  • une compensation pour le bĂ©tail tuĂ© par les lĂ©opards et les tigres ;
  • un programme complet d’éducation pour les Ă©coliers et Ă©tudiants se trouvant sur le territoire des lĂ©opards ;
  • un soutien au programme de redressement des populations d’ongulĂ©s ;
  • une campagne mĂ©diatique de sensibilisation au sort de la panthĂšre de l’Amour ;
  • un soutien et une assistance technique Ă  la nouvelle rĂ©serve Hunchun en Chine qui borde le territoire des lĂ©opards en Russie.

RĂ©introduction Ă  l’état sauvage

Depuis 1996, l’idĂ©e de rĂ©introduire les panthĂšres au sud du Sikhote-Aline a Ă©tĂ© Ă©voquĂ©e parmi les membres de l’ALTA. Lors d’un sĂ©minaire en 2001, les grandes lignes et les principes d’un plan pour le dĂ©veloppement d’une deuxiĂšme population de panthĂšres de l’Amour Ă  l’ExtrĂȘme-Orient de la Russie ont Ă©tĂ© prĂ©parĂ©s. Afin que la rĂ©introduction soit un succĂšs, une question fondamentale doit trouver une rĂ©ponse : pourquoi les panthĂšres ont-elles disparu du Sud du Sikhote-Alin dans les annĂ©es 1950 ? Il a Ă©tĂ© recommandĂ© d’estimer les raisons de l’extinction locale, d’obtenir le soutien du peuple local, d’augmenter le nombre de proies dans les zones proposĂ©es pour la rĂ©introduction, de s’assurer que les conditions sont propices Ă  la rĂ©introduction dans les zones sĂ©lectionnĂ©es, et d’assurer la survie de la population existante. Il y a deux sources de lĂ©opards pour la rĂ©introduction : les panthĂšres nĂ©es et Ă©levĂ©es dans les zoos et les panthĂšres Ă©levĂ©es dans un centre de rĂ©introduction qui sont passĂ©es par un programme de rĂ©habilitation Ă  la vie sauvage[10].

Si cette rĂ©introduction rĂ©ussit, il est clair que la conception du centre d’élevage et de rĂ©introduction, et la gestion des panthĂšres qui s’y trouvent, devront faire tout leur possible pour surmonter les difficultĂ©s imposĂ©es par l’origine captive des fĂ©lins. Trois comportements nĂ©cessaires doivent ĂȘtre acquis avant de pouvoir les rĂ©introduire : chasser et tuer des proies vivantes, Ă©viter les hommes et Ă©viter les tigres[12].

En , durant sa rencontre avec Vladimir Poutine, le ministre des Ressources naturelles russe a assurĂ© que le ministĂšre prĂ©voyait d’introduire des panthĂšres de l’Amour nouvellement « importĂ©es » dans la zone et d’y crĂ©er en environnement appropriĂ© et protĂ©gĂ© pour eux. Le gouvernement a dĂ©jĂ  allouĂ© les fonds nĂ©cessaires au projet[13].

En 2012, le parc national de la Terre du Léopard est créé par les autorités russes pour protéger le territoire du Léopard de l'Amour et du Tigre de Sibérie[7]. Le centre de réhabilitation du tigre TRNGO, situé prÚs de Vladivostok, est également habilité à sauver le Léopard de l'Amour[7]. En 2015, deux léopards sont soignés par le centre. Si l'un d'entre eux décÚde, le second, dont les blessures ne permettent plus de le relùcher dans la nature, a été transféré au zoo de Moscou pour intégrer le programme d'élevage de l'Association européenne des zoos et aquariums[7].

En captivité

Jeune lĂ©opard de l’Amour au zoo de Colchester
BĂ©bĂ© panthĂšre de l’Amour au zoo du Minnesota

Afin d'assurer la pérennité de la population captive, le Léopard de l'Amour est l'objet d'un programme d'élevage européen en captivité (EEP) géré par le zoo de Londres et le zoo de Moscou[14] et d'un programme américain pour les espÚces menacées (SSP) géré par le zoo Henry Doorly[15].

Une population captive des panthĂšres de l’Amour a Ă©tĂ© Ă©tablie en 1961 Ă  partir de neuf individus capturĂ©s dans la nature. Une Ă©tude de gĂ©nĂ©tique molĂ©culaire a rĂ©vĂ©lĂ© qu’au moins deux de ces panthĂšres avaient des informations gĂ©nĂ©tiques plus proches de Panthera pardus japonensis que de P. p. orientalis. Cette observation confirme donc les suspicions de mĂ©lange gĂ©nĂ©tique entre les panthĂšres de l’Amour et celles de la Chine du Nord parmi les individus captifs[16]. La population des zoos en AmĂ©rique et en Europe comprend une contribution considĂ©rable de gĂšnes de l’individu d’origine 2 qui n’était pas une panthĂšre de l’Amour. La stratĂ©gie du programme europĂ©en pour les espĂšces menacĂ©es (EEP) consiste Ă  faire se reproduire les panthĂšres en apportant le moins possible de ces gĂšnes, tout en maintenant un niveau de diversitĂ© gĂ©nĂ©tique acceptable. Tous les lĂ©opards contenant plus de 41 % de gĂšnes de l’individu d’origine 2 ont Ă©tĂ© Ă©cartĂ©s de la reproduction depuis 1999. GrĂące Ă  cette stratĂ©gie, une diminution de la prĂ©dominance des gĂšnes de l’individu d’origine 2 et une augmentation du nombre de lĂ©opards avec un faible pourcentage de ceux-ci ont Ă©tĂ© constatĂ©es[12].

Depuis , on dĂ©nombre 176 panthĂšres de l’Amour rĂ©parties dans les zoos du monde entier. Au sein de l’EEP, 54 mĂąles, 40 femelles et 7 autres individus sont conservĂ©s. Dans les zoos amĂ©ricains et canadiens, 31 autres mĂąles et 41 femelles sont conservĂ©s au sein du Population Management Program[17].

Dans les médias

Depuis , le zoo de Tallinn a lancĂ© un programme diffusĂ© sur le Web. Il permet aux internautes de suivre la vie des panthĂšres de l’Amour du zoo en temps rĂ©el grĂące Ă  trois webcams, y compris une camĂ©ra infrarouge montrant leur taniĂšre[18] - [19].

En 2009, le WWF a demandĂ© aux gens d’adopter l’une des derniĂšres panthĂšres de l’Amour Ă  l’état sauvage pour soutenir les efforts de conservation.

Le documentaire d’Animal Planet The Last Leopard (2008) parle du sort des panthùres de l’Amour en Russie.

Bibliographie

Notes et références

Notes

Références

  1. http://www.lefigaro.fr/sciences/2013/12/27/01008-20131227ARTFIG00263-la-panthere-de-l-amour-un-espoir-pour-les-especes-menacees.php]
  2. (en) William W. Rockhill, Korea in Its Relations with China, vol. 13, American Oriental Society, , 42 p. (DOI 10.2307/592442, lire en ligne), p. 16.
  3. Schlegel, H. (1857). Felis orientalis. Page 23 in: Handleiding Tot de Beoefening der Dierkunde, Ie Deel. Boekdrukkerij van Nys, Breda.
  4. Pocock, R. I. (1930), The Panthers and ounces of Asia. Journal of the Bombay Natural History Society (en), 34: 64–82, 307–336.
  5. (ru) « Au sujet du lĂ©opard d'ExtrĂȘme orient », sur SociĂ©tĂ© russe de gĂ©ographie (consultĂ© le ).
  6. Geptner, V.G., Sludskii, A. A. (1972). Mlekopitaiuơčie Sovetskogo Soiuza. Vysơaia Ơkola, Moskva. (In Russian; English translation: Heptner, V. G., Sludskii, A. A., Komarov, A., Komorov, N. (1992). Bars (Leopard). Pages 203–273 in: Mammals of the Soviet Union. Volume II, Part 2: Carnivora (Hyaenas and Cats). Smithsonian Institute and the National Science Foundation, Washington).
  7. (en) Ekaterina Yu. Blidchenko, Nadezhda Sulikhan, Elena I. Shevtsova, Anya V. Vit-Kalova, Petr L. Sonin, Victor B. Kuzmenko, Dina S. Matyukhina, Martin Gilbert, Mikhail V. Alshinetskiy, Sergey V. Naidenko et Dale G. Miquelle, « Two Amur leopards come into captivity in Russia in 2015 », Cat News, no 67,‎ , p. 15-17 (ISSN 1027-2992)
  8. Hoette, M. (2003). Amur Leopard and Tiger Conservation in a social and economic context. Zoological Society of London, Tigris Foundation, Amur Leopard and Tiger Alliance (ALTA).
  9. Pikunov, D. G., Aramilev, V. V., Fomenko, V. V., Miquelle, D. V., Abramov, V. K., Korkishko, V. G., Nikolaev, I. G. (2000). Endangered species: The decline of the Amur leopard in the Russian Far East. Russian Conservation News 24: 19−21.
  10. Wildlife Conservation Society. (2001). Final Report on a Workshop for Conservation of the Far Eastern Leopard in the Wild. Submitted to the U.S. Fish and Wildlife Service and the IUCN Cat Specialist Group.
  11. (en) Référence UICN : espÚce num {{{1}}}
  12. Christie, S. (2009). Breeding Far Eastern Leopards for Reintroduction: The Zoo Programme Perspective. Pages 388–410 in: Hayward, M. W., Somers, M. J. (eds.). Reintroduction of Top-Order Predators. Wiley-Blackwell, Oxford, UK. DOI 10.1002/9781444312034.ch18
  13. Đ›Đ”ĐœŃ‚Đ°.Ру (2009). ĐœĐžĐœĐżŃ€ĐžŃ€ĐŸĐŽŃ‹ ĐČĐŸĐ·ŃŒĐŒĐ”Ń‚ŃŃ Đ·Đ° ĐČĐŸŃŃŃ‚Đ°ĐœĐŸĐČĐ»Đ”ĐœĐžĐ” ĐżĐŸĐżŃƒĐ»ŃŃ†ĐžĐž Đ»Đ”ĐŸĐżĐ°Ń€ĐŽĐŸĐČ ĐČ Đ ĐŸŃŃĐžĐž (in Russian; English translation: Ministry of Environment will undertake the restoration of the population of leopards in Russia). Lenta.ru, 18 mars 2009.
  14. (en) « Amur Leopard » [archive du ], sur quantum-conservation.org, (consulté le )
  15. (en) Association des Zoos et des Aquariums, « Animal Program - Leopard, Amur SSP », sur aza.org (consulté le )
  16. Uphyrkina, O., Miquelle, D., Quigley, H., Driscoll, C., O’Brien, S. J. (2002). Conservation Genetics of the Far Eastern Leopard (Panthera pardus orientalis). Journal of Heredity 93: 303–311.
  17. International Species Information System, « ISIS Species Holdings: Panthera pardus orientalis, décembre 2011 »,
  18. « Amur Leopard », www.interactivezoo.eu, Tallinn Zoo (consulté le )
  19. Teesalu, I., « Amur Leopard Gives Birth to 3 Cubs », ERR,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )

Annexes

Articles connexes

Références taxonomiques

Liens externes

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