LĂ©az
Léaz est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.
LĂ©az | |||||
Le village de LĂ©az vu depuis le Vuache. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
DĂ©partement | Ain | ||||
Arrondissement | Gex | ||||
Intercommunalité | Pays de Gex Agglo | ||||
Maire Mandat |
Christine Blanc 2020-2026 |
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Code postal | 01200 | ||||
Code commune | 01209 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Léaziens et Léaziennes | ||||
Population municipale |
796 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 70 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 46° 05′ 53″ nord, 5° 53′ 12″ est | ||||
Altitude | Min. 330 m Max. 1 507 m |
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Superficie | 11,40 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Genève - Annemasse (partie française) (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Thoiry | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Ain
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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Liens | |||||
Site web | www.leaz.fr | ||||
Ses habitants s'appellent les LĂ©aziens et les LĂ©aziennes[1]
GĂ©ographie
La commune de Léaz est située sur la rive droite de la vallée du Rhône, en aval du défilé de l'Écluse, gardé par le fort du même nom (Fort l'Écluse). Une partie de la commune s'appuie sur le massif calcaire du Crédo (ou Crêt d'Eau, haut Jura). Mais l'essentiel du territoire communal est recouvert de dépôts glaciaires et fluvio-glaciaires datant de la dernière glaciation (würmienne). En effet, le glacier du Rhône, qui s'était avancé loin vers l'aval lors du maximum glaciaire, s'est arrêté au niveau du défilé de l'Écluse lors de son recul. À ce stade, le glacier recouvrait encore le pays de Gex. Il a apporté de grandes quantités d'alluvions, (graviers et sables) qui se sont déposées dans un lac ayant recouvert temporairement le bassin de Bellegarde et le plateau de la Semine (Haute-Savoie). Ces sables sont exploités sur le territoire des communes de Bellegarde et Lancrans[2].
Outre son chef-lieu, la commune a trois hameaux : Grésin, Lavoux et Longeray.
Communes limitrophes
Collonges | Chevrier (Haute-Savoie) | |||
Bellegarde-sur-Valserine | N | |||
O LĂ©az E | ||||
S | ||||
Éloise (Haute-Savoie) | Clarafond-Arcine (Haute-Savoie) |
Urbanisme
Typologie
Léaz est une commune rurale[Note 1] - [3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (57,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,3 %), prairies (19,8 %), zones agricoles hétérogènes (16,3 %), zones urbanisées (4,6 %), eaux continentales[Note 3] (3,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
En 1601, le Pays de Gex et le Bugey deviennent français[9]. Ils sont séparés par le chemin des espagnols sous souveraineté savoyarde, permettant de rejoindre la Savoie à la Franche-Comté. Le chemin démarre au pont de Grésin et englobe le bourg de Léaz mais pas Longeray. Le libre passage est autorisé pour les Français entre Musinens et le fort l'Ecluse.
En 1760, le traité de Turin[10] supprime cette enclave et Léaz devient français.
En , un avion de transport Junkers G 24 pris dans une tempête de neige fait un atterrissage forcé sur une forêt non loin du Fort l'Écluse. Il n'y a eu seulement un seul blessé[11].
Toponymie
Léaz est un toponyme d'origine arpitane. La prononciation originelle est Léa, accentué sur le é[12].
Politique et administration
DĂ©coupage territorial
La commune de Léaz est membre de l'intercommunalité Pays de Gex Agglo, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Gex. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[13].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Gex, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[14]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Thoiry pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[14], et de la troisième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[15].
Administration municipale
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].
En 2020, la commune comptait 796 habitants[Note 4], en augmentation de 15,87 % par rapport Ă 2014 (Ain : +5,07 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- Fort l'Écluse. L'ouvrage fortifié a été construit à flanc de montagne pour contrôler le défilé de l'Écluse passage du Rhône en sortie ouest du bassin genevois à 6 km au nord-nord-est de Léaz. Le site classé s'étend sur 1 844 hectares et offre les vestiges de plusieurs siècles d'architectures militaires (tours, tourelles de guet, meurtrières, échauguettes, casemates, chambres à munitions…). Du XIIIe siècle subsiste une tour semi-circulaire dite « Tour de César » et divers bâtiments du XVe siècle remployés dan un fort des XVIe et XVIIe siècles et fortement modifié vers 1830. Le château des sires de Gex a été construit après 1225 et avant 1277[22].
- Belvédère de Léaz. C'est sur un éperon rocheux, culminant à 547 m, situé à l'extrémité est du village et surplombant le Rhône, qu'a été érigée la statue de la Vierge de Léaz. On trouve également sur cette hauteur les traces de l'ancien village et de son château, abandonnés à la fin du XVIe siècle, et dont subsistent les ruines du mur d'enceinte et d'une tour carrée. Du belvédère, on peut voir non seulement le Jura et le Vuache, mais également le village de Léaz, le Rhône et le fort l'Écluse.
- Viaduc ferroviaire de Longeray. Situé peu après la gare de bifurcation de Longeray-Léaz (fermée aux voyageurs) sur la ligne de Longeray-Léaz au Bouveret, il fut reconstruit après la guerre.
- Pont de Grésin. C'est un pont suspendu qui franchit le Rhône sous le hameau de Grésin. On peut y accéder en automobile depuis Grésin. En revanche, en direction d'Éloise, sur le versant savoyard du Rhône, seul un chemin de terre conduit au pont. Ce pont a été construit à la suite de la mise en eau en 1948 du barrage de Génissiat et de la formation du lac de barrage, qui a noyé un ancien pont situé en dessous. Cet ancien pont avait eu dans le passé une importance stratégique, au XVIIe siècle. En effet, il faisait partie du chemin des Espagnols, par lequel les armées espagnoles étaient autorisées à traverser le royaume de France pour rejoindre la Franche-Comté (alors territoire espagnol) à partir de la Savoie, en passant par Chézery.
- Église Saint-Amand datant de 1675.
HĂ©raldique
Blason | Parti : au 1er d'azur à la tour d'argent ajourée de sable, au chef d'argent au lion issant de gueules, au 2e de gueules à la Vierge à l'Enfant assise sur un trône d'argent, les deux auréolés d'or[23]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Gentilé de Léaz », sur http://www.habitants.fr/ (consulté le ).
- Carte géologique au 1/50000 de la feuille Saint Julien en Genevois, éd. BRGM.
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Recueil des traites de paix…, Amsterdam-La Haye, 1700, tome III, pp. 1–4.. »
- « Traité entre le Roi et le roi de Sardaigne, conclu à Turin le 24 mars 1760 (p.4) », sur Gallica.bnf.fr.
- Dominique Ernst, « Dans les années 1920, trois crashs d’avions allemands dans le Genevois et le Pays de Gex », L'Essor savoyard,‎ , p. 24 (lire en ligne).
- Comment prononcer les noms en -az, -oz et -x en RhĂ´ne-Alpes
- « Pays de Gex Agglo - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Léaz », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- Répertoire national des élus (RNE) - version de juillet 2020, consulté le 3 juillet 2020
- « Répertoire national des élus (RNE) - version octobre 2021 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 20 (cf. L'Écluse (fort de)).
- « Léaz », sur armorialdefrance.fr.