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Justin Clinchant

États de service

Victoire d'Jiquilpan, remportée par le colonel Clinchant, du 2e zouaves, sur les généraux Juaristes Arteaga (en), Echegueray (es), Neri et Espinola. Ce dernier remet son épée au Colonel Clinchant, atteint d'une balle à la jambe.

Clinchant, formé à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, fut intégré en 1841 dans un régiment d'infanterie avec le grade de sous-lieutenant. Promu commandant en 1855, puis lieutenant-colonel à l'issue de la bataille de Solférino, et colonel (1862), il se distingua dans la campagne du Mexique et en 1866 commandait une brigade à Paris.

Lignes prussiennes à la bataille d'Héricourt : intempéries et problèmes de ravitaillement contraignent les Français à abandonner le terrain.

Au début de la guerre franco-allemande, il commande une brigade du 3e corps de l'armée du Rhin. Il prend part aux combats de Metz. Il est ensuite fait prisonnier et conduit à Mayence dont il s'évade début décembre, rejoignant la Hollande puis la Loire. Il est le seul des généraux capturés à Metz et à Sedan à s'être évadé[1]. Il se met alors à la disposition du gouvernement de la Défense nationale. Dans le cadre de la levée de l'Armée de l'Est, Bourbaki lui confie le commandement du 20e corps d'armée, avec rang de général de division. Il prend part à la bataille de Villersexel (9-) et à la sanglante bataille d'Héricourt (15-).

L'armée de Bourbaki ayant échoué à reprendre Belfort, elle se replie, épuisée et démoralisée, vers Besançon puis la frontière suisse, poursuivie désormais par un ennemi bien supérieur en nombre et en matériel. À Besançon, Bourbaki abandonne la suite des opérations à Clinchant et tente de se suicider le 26 janvier. Clinchant négocie avec le général Herzog l'asile pour ses soldats en Suisse. Les deux généraux signent la convention des Verrières, permettant à l'armée française de passer chez les Helvètes à condition de déposer les armes au passage de la frontière ().

De retour à Versailles en avril, Clinchant reçoit le commandement du 5e corps d'armée chargé de réprimer la Commune de Paris[2], durant la "Semaine Sanglante" du 21 au 28 Mai 1871, sous le commandement du Maréchal Mac Mahon.

En 1880, il est nommé gouverneur militaire de Paris, poste qu'il conserve jusqu'à sa mort l'année suivante. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (49e division)[3] - [4].

Grades

  • 12/08/1866: gĂ©nĂ©ral de brigade.
  • 11/12/1870: gĂ©nĂ©ral de division

DĂ©corations

Commandements

  • 15/04/1864 - 03/05/1865: commandant de la 2e brigade de la 2e division du corps expĂ©ditionnaire du Mexique.
  • 03/05/1865 - 06/11/1866: commandant de la 1e brigade de la 1re division du corps expĂ©ditionnaire du Mexique.
  • 06/11/1866 - 24/03/1867: commandant de la subdivision d'Origaba et des terres chaudes (Mexique).
  • 24/03/1867 - 28/04/1867: en disponibilitĂ©.
  • 28/04/1867 - 16/08/1867: commandant de la 1re brigade d'infanterie de la 4e division d'infanterie du camp de Châlons.
  • 16/08/1867 - 29/10/1870: commandant de la 2e brigade de la 1re division d'infanterie du 1er corps d'armĂ©e Ă  Paris puis 17/07/70 du 3 corps de l'armĂ©e du Rhin.
  • 29/10/1870 - 06/12/1870: en captivitĂ© puis s'Ă©vade.
  • 11/12/1870 - 30/01/1871: commandant en chef du 20e corps de l'armĂ©e de l'Est
  • 30/01/1871 - 01/02/1871: commandant en chef de l'armĂ©e de l'Est (= 1 armĂ©e de la Loire)
  • 01/02/1871 - 23/03/1871: internĂ© en Suisse.
  • 23/03/1871 - 29/03/1871: en disponibilitĂ©.
  • 29/03/1871 - 24/04/1871: commandant supĂ©rieur des troupes rĂ©unies Ă  Cambrai.
  • 24/04/1871 - 28/09/1873: commandant du 5e corps de l'armĂ©e de Versailles
  • 28/09/1873 - 11/02/1879: commandant du 1er Corps d'ArmĂ©e.
  • 14/10/1873 - 02/06/1875: commandant supĂ©rieur de la 3e division militaire puis 15/08/1874 1re division militaire.
  • 11/02/1879 - 17/06/1880: commandant du 6e Corps d'ArmĂ©e.
  • 07/02/1880 - 20/03/1881: prĂ©sident du ComitĂ© consultatif de l'Infanterie.
  • 17/06/1880 - 20/03/1881: gouverneur militaire de Paris.

Notes et références

  1. François Roth, La guerre de 70, Fayard, , 778 p. (ISBN 2-213-02321-2), p. 425
  2. D'après Encyclopædia Britannica, éd. 1911.
  3. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 211
  4. « Obsèques du général Clinchant », Journal de la Gendarmerie, no 1277,‎ , p. 138-139 (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • Dossier de LĂ©gion d'honneur du gĂ©nĂ©ral Clinchant
  • Chenut, Yves, La dernière chevauchĂ©e des vaincus, Éditions CĂŞtre. Besançon
  • Davall Emile, Les troupes françaises internĂ©es en Suisse Ă  la fin de la guerre franco-allemande en 1871, Rapport rĂ©digĂ© par ordre du DĂ©partement militaire fĂ©dĂ©ral sur les documents officiels dĂ©posĂ©s dans ses archives, Bern 1873
  • Jacky Edouard, L'occupation des frontières suisses en 1870-71 et l'entrĂ©e en Suisse de l'armĂ©e françaises de l'est, Neuenburg 1914

Liens externes

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