JoaquĂn Almunia
JosĂ© JoaquĂn Almunia Amann, nĂ© le Ă Bilbao (Espagne), est un homme politique espagnol et europĂ©en membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).
Sa carrière commence en 1982, lorsqu'il devient ministre du Travail dans le premier cabinet de Felipe González, dont il est le benjamin. Il change de poste quatre ans plus tard, à la suite de sa nomination comme ministre des Administrations publiques, un portefeuille qu'il conserve jusqu'en 1991. En 1994, il est désigné porte-parole du groupe PSOE au Congrès des députés, mais renonce à cette fonction pour devenir secrétaire général du parti en 1997. La déroute des socialistes aux législatives de 2000 le contraint à la démission, mais leur retour au pouvoir en 2004 lui permet d'être nommé commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires. Reconduit par José Manuel Durão Barroso quelques mois plus tard, il se voit confier le portefeuille de la Concurrence de 2010 à 2014.
Biographie
Diplômé en droit et en sciences économiques de l'Université de Deusto à Bilbao, il a poursuivi ses études à l'École pratique des hautes études de Paris et dans le programme Senior managers in Government de la John F. Kennedy School of Government, à l'Université Harvard.
Il devint ensuite maître de conférences de droit du travail et de la sécurité sociale à l'Université d'Alcalá de Henares.
Entre 1972 et 1975, il occupe un poste d'économiste au bureau européen des chambres de commerce espagnoles, à Bruxelles.
Par ailleurs, il est marié et père de deux enfants.
Carrière politique
En Espagne
Membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et de l'Union générale des travailleurs (UGT, proche des socialistes), il en fût responsable pour les questions économiques de 1976 à 1979.
Le , il est élu député de Madrid lors élections générales. Il sera systématiquement réélu jusqu'aux législatives de 2004.
Ministre de González
Ă€ la suite de la victoire du PSOE aux lĂ©gislatives anticipĂ©es de 1982, JoaquĂn Almunia est nommĂ© ministre du Travail et de la SĂ©curitĂ© sociale dans le premier gouvernement de Felipe González le 2 dĂ©cembre.
Les socialistes remportent le scrutin suivant, en 1986, et Almunia est appelé par González à prendre la tête du nouveau ministère des Administrations publiques.
Il conserve son poste lors de la formation du troisième cabinet González, le , mais le quitte lors de l'important remaniement ministériel du .
Ascension
Après trois ans comme simple député, il devient porte-parole du groupe Socialiste au Congrès des députés en remplacement de Carlos Solchaga le .
Le , le PSOE, après quatorze ans au pouvoir, perd les lĂ©gislatives au profit du Parti populaire de JosĂ© MarĂa Aznar. Au congrès socialiste qui suit, en , JoaquĂn Almunia est Ă©lu secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du PSOE[1] et est remplacĂ© par Juan Manuel Eguiagaray comme porte-parole parlementaire.
Primaires, et défaite
Toutefois, moins d'un an plus tard et à la surprise générale, il est défait par Josep Borrell lors des élections primaires du , destinées à choisir le candidat du parti à la présidence du gouvernement, avec 44,6 % des voix[2].
Borrell sera finalement contraint de renoncer[3], touché par un scandale affectant deux anciens collaborateurs, ce qui permet à Almunia de reprendre alors son rôle de chef de l'opposition.
Le , le Parti socialiste ouvrier espagnol perd les Ă©lections gĂ©nĂ©rales avec 34 % des voix et 125 dĂ©putĂ©s, soit son plus mauvais score depuis le retour de la dĂ©mocratie, alors que le Parti populaire s'impose avec la majoritĂ© absolue. JoaquĂn Almunia annonce sa dĂ©mission « irrĂ©vocable » le soir mĂŞme du scrutin[4].
Au niveau européen
RĂ©Ă©lu quatre ans plus tard au Congrès des dĂ©putĂ©s, Ă l'occasion des Ă©lections gĂ©nĂ©rales remportĂ©es par les socialistes, il est choisi par le nouveau gouvernement, de JosĂ© Luis RodrĂguez Zapatero, pour prendre la succession de Pedro Solbes comme commissaire europĂ©en chargĂ© des Affaires Ă©conomiques et monĂ©taires dans la Commission dirigĂ©e par Romano Prodi, au mois d'avril. Il est maintenu dans ses fonctions par JosĂ© Manuel DurĂŁo Barroso le 22 novembre suivant.
Cinq ans plus tard, dans le cadre de la formation de la seconde commission Barroso, il est reconduit par le gouvernement espagnol, puis se voit confier le portefeuille de la Concurrence et l'une des vice-présidences de la Commission européenne.
La commission ayant reçu l'investiture du Parlement européen le , Almunia prête serment le lendemain avec l'ensemble de ses collègues devant la Cour de justice de l'Union européenne.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
- (es) Les "barons" soutiennent AlmunĂa qui leur garantit leur prĂ©sence dans l'exĂ©cutif, article paru dans El PaĂs le
- (es) Borrell gagne dans 16 des 21 fĂ©dĂ©rations socialistes, article paru dans El PaĂs le
- (es) Borrell renonce comme candidat, du fait du scandalde de ses ex-collaborateurs, article paru dans El PaĂs le
- (es) JoaquĂn Almunia assume la dĂ©faite et dĂ©missionne, article paru dans El PaĂs le