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Jean Malalas

Jean Malalas (en grec ancien : áŒžÏ‰ÎŹÎœÎœÎ·Ï‚ ÎœÎ±Î»ÎŹÎ»Î±Ï‚ / IĂŽĂĄnnĂȘs MalĂĄlas), nĂ© vers 491 et mort vers 578, est l'auteur de la plus ancienne chronique byzantine qui nous soit parvenue : la Chronographia (Î§ÏÎżÎœÎżÎłÏÎ±Ï†ÎŻÎ±).

Jean Malalas
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Activité
ƒuvres principales
Chronographia (d)

Fonctionnaire dans l’administration impĂ©riale, Malalas fit carriĂšre alternativement Ă  Antioche, ville qui occupe une place importante dans son Ɠuvre, et Ă  Constantinople. Écrite en grec populaire, mĂ©langeant faits historiques, fables et lĂ©gendes, sa chronique ne semble pas avoir obtenu le succĂšs qu’il escomptait pour promouvoir sa carriĂšre, en dĂ©pit de ses rĂ©Ă©ditions successives. Assez peu fiable dans les premiers livres, celle-ci devient plus exacte pour les rĂšgnes de Justin et de Justinien dont il fut le contemporain. Toutefois, la chronique a exercĂ© une grande influence non seulement sur les chroniques byzantines subsĂ©quentes mais aussi, par le biais de traductions, sur les chroniques slaves.

Sa vie

Comme Jean le Lydien, Pierre le Patrice et HĂ©sychios de Milet, Jean Malalas fut le contemporain de Procope de CĂ©sarĂ©e et l’un des nombreux historiens qui Ă©crivirent pendant le rĂšgne de Justinien Ier (nĂ© 483, empereur 527, mort 565).

On sait trĂšs peu de choses sur sa vie. Toutefois, sa chronique donne de nombreux indices qui permettent d’en dĂ©duire les grandes lignes ; il ne s’agit toutefois que d’hypothĂšses, et non de faits attestĂ©s.

Jean naquit vers 490 Ă  Antioche d’une famille syrienne. Le nom mallālā est la traduction syriaque approximative du mot grec rhētƍr ; il s’agit donc d’un surnom et non d’un nom de famille[1]. En dĂ©pit de ce titre de rhĂ©teur dont il se parait, son Ă©ducation semble s’ĂȘtre arrĂȘtĂ©e au niveau secondaire si l’on en juge par l’absence des conventions traditionnelles dont se servaient les auteurs ayant une Ă©ducation universitaire et Ă  la piĂštre qualitĂ© de son grec vernaculaire[1].

Comme la plupart des gens d’Antioche, Malalas Ă©tait probablement monophysite. Il semble toutefois peu intĂ©ressĂ© par les problĂšmes doctrinaux. Il se rĂ©fĂšre aux patriarches de Constantinople et d’Antioche comme Ă  des « nestoriens », adjectif qu’il applique Ă©galement au Concile de ChalcĂ©doine. Inversement, il qualifie les monophysites d’« orthodoxes »[2].

Sa carriĂšre se partagea entre Antioche et Constantinople, et les textes de sa chronique dĂ©crivant des Ă©vĂšnements ayant lieu Ă  son Ă©poque prennent place alternativement dans l’une et l’autre ville. De l’intĂ©rĂȘt qu’il porte Ă  la fonction de « comte d’Orient » (Comes Orientis)[N 1], on peut supposer qu’il fit carriĂšre dans la bureaucratie d’Antioche de 507 Ă  512 ; de 512 Ă  519, il servit sous Marinus, haut fonctionnaire syrien et monophysite, Ă  Constantinople[3]. AprĂšs un bref retour Ă  Antioche, il retourna Ă  Constantinople en 522 et 523 pour servir sous les ordres de ThĂ©odotus, comte d’Orient, qui fut pour un court laps de temps prĂ©fet de la Ville[4].

AprĂšs la disgrĂące de ThĂ©odotus en 523, Malalas serait retournĂ© Ă  Antioche oĂč il dĂ©crivit le tremblement de terre suivi de terribles incendies qui ravagĂšrent la ville en 526. L’annĂ©e suivante ou en 528, nouveau dĂ©part vers Constantinople oĂč il aurait obtenu un poste dans l’administration du service diplomatique, comme le montre l’intĂ©rĂȘt qu’il accorde pendant cette pĂ©riode Ă  la politique Ă©trangĂšre de Justinien, particuliĂšrement Ă  l’endroit des Perses. Cet intĂ©rĂȘt s’estompe cependant en 533, annĂ©e Ă  partir de laquelle Malalas se concentre Ă  nouveau sur Constantinople. Bien que le manuscrit se termine abruptement au milieu de l’annĂ©e 563, il devait se poursuivre jusqu’à la mort de Justinien en novembre 565 puisque Malalas mentionne la durĂ©e exacte du rĂšgne de Justinien (38 ans, 7 mois et 13 jours)[5]. On ignore la date de sa mort, mais Ă©tant alors ĂągĂ© de plus de soixante-dix ans, il est peu probable qu’il ait survĂ©cu de nombreuses annĂ©es[6].

La thĂ©orie selon laquelle Jean Malalas et Jean d’Antioche serait une seule personne est abandonnĂ©e. MĂȘme si les deux sont natifs d’Antioche et ont rĂ©digĂ© une chronique s’étendant d’Adam Ă  Phocas dans le cas de Jean d’Antioche et Ă  Justinien dans le cas de Malalas, celle de Jean d’Antioche est bien supĂ©rieure Ă  celle de Malalas, tant par le style que par sa perspective beaucoup plus universelle[7]. La suggestion de J. Haury qui l’identifiait Ă  Jean III le Scholastique, patriarche de Constantinople, est Ă©galement rejetĂ©e[8].

Son Ɠuvre

La chronique de Malalas est la plus ancienne chronique byzantine que l’on ait conservĂ©e. Ce titre de Chronographia (Î§ÏÎżÎœÎżÎłÏÎ±Ï†ÎŻÎ±) que l’on trouve dans les textes parvenus jusqu’à nous n’est probablement pas le titre original ; si l’on se rĂ©fĂšre Ă  la traduction qui en fut faite en slavon, le titre grec devait ĂȘtre approximativement [Histoire] gĂ©nĂ©rale par Jean Malalas, originaire de la grande ville d’Antioche des Syriens, depuis le temps de la CrĂ©ation du monde. Elle s’étend sur 18 livres dont certaines pages ont Ă©tĂ© perdues dans le manuscrit original ; on peut toutefois les reconstruire grĂące notamment Ă  la traduction qui en fut faite en slavon, ainsi qu’à divers auteurs qui s’en sont inspirĂ©s presque textuellement, comme celui de la Chronicon Paschale et ThĂ©ophane le Confesseur[9].

Contenu de la Chronographia

Alors que la plupart des Ă©crivains de l’époque rĂ©digeaient de longues et Ă©lĂ©gantes prĂ©faces professant leur inhabiletĂ© Ă  rendre justice au sujet, celle de Malalas se borne Ă  citer les Ă©crivains ayant entrepris une tĂąche similaire et Ă  dire que son Ɠuvre partira de la crĂ©ation du monde et s’étendra « jusqu’à l’empereur ZĂ©non et aux empereurs qui l’ont suivi ».

Puis, innovation pour l’époque, chaque livre est pourvu d’un titre[10].

  • Le livre I s’intitule « Du temps d’Adam » et couvre la pĂ©riode allant de la crĂ©ation en l’an 5969 av. J.-C. (soit six mille ans avant la rĂ©surrection du Christ) et traite de divers rois assyriens jusqu’à la mort d’HĂ©phaĂŻstos, roi d’Égypte.
  • Le livre II, dont le titre est perdu, va d’HĂ©lios, successeur d’HĂ©phaĂŻstos, jusqu’à l’introduction de l’idolĂątrie par le pĂšre d’Abraham, Terah.
  • Le livre III, « Du temps oĂč Abraham connut Dieu », raconte le dĂ©part d’Abraham de MĂ©sopotamie et s’étend jusqu’à l’exode d’Égypte.
  • Le livre IV, « Du temps du Royaume de la Terre du peuple d’Argos », va du rĂšgne du roi Inaque d’Argos Ă  l’accession de David comme roi d’IsraĂ«l.
  • Le livre V, « Du temps des Troyens », qui situe la guerre de Troie au temps de David, en dĂ©crit les pĂ©ripĂ©ties et les acteurs.
  • Le livre VI, « Du temps du Royaume des Assyriens ainsi que d’ÉnĂ©e et Achate », commence avec la captivitĂ© des Juifs Ă  Babylone avant de revenir six siĂšcles en arriĂšre et de suivre la dynastie d’ÉnĂ©e jusqu’à la fondation de Rome.
  • Le livre VII, « Du temps de la fondation de Rome », dĂ©crit la fondation de la ville par « Romus » (sic), de la royautĂ© et de la rĂ©publique jusqu’à Jules CĂ©sar, ainsi que l’histoire de la MacĂ©doine jusqu’à Alexandre le Grand.
  • Le livre VIII, « Du temps des MacĂ©doniens », rapporte les conquĂȘtes d’Alexandre, s’attardant sur les SĂ©leucides de Syrie et la fondation par SĂ©leucos d’Antioche jusqu’à la conquĂȘte de la Syrie par Rome.
  • Le livre IX, intitulĂ© de façon inexacte « Du temps des consuls de Rome », rapporte le premier triumvirat suivi de l’assassinat de CĂ©sar, puis le second triumvirat et s’achĂšve sur le recensement fait par Auguste et l’annonce de la venue de JĂ©sus-Christ.
  • Le livre X, « Du temps du rĂšgne de l’empereur Auguste et de l’Incarnation de Dieu », s’ouvre sur la naissance du Christ et va jusqu’au rĂšgne de Nerva, mentionnant notamment que la RĂ©surrection eut lieu six mille ans aprĂšs la CrĂ©ation du monde, soit en l’an 31 de notre Ăšre, Ă  la suite d’une erreur d’EusĂšbe (mauvaise attribution).
  • Le livre XI, « Du temps de l’empereur Trajan et du troisiĂšme dĂ©sastre d’Antioche », terme se rĂ©fĂ©rant vraisemblablement au tremblement de terre qui dĂ©vasta Antioche en 115. Il raconte la succession de Nerva par Trajan et va jusqu’à la mort de l’empereur Lucius Verus qu’il place aprĂšs la mort de Marcus en 180.
  • Le livre XII, « Du temps de l’empereur Commode et de la prĂ©sentation des Olympiques », dĂ©bute sur l’accession de Commode en 180 et s’étend sur les Olympiques qui eurent lieu Ă  Antioche en 181. Il comprend de nombreuses erreurs chronologiques, Malalas n’ayant pas remarquĂ© que plusieurs empereurs rĂ©gnĂšrent conjointement et non successivement. Il se termine sur la mort de Licinius en 324.
  • Le livre XIII, « Du temps de l’accession de l’empereur Constantin », s’ouvre sur la conversion de Constantin au cours d’une guerre « contre des barbares » (sic) et, aprĂšs avoir confondu les successions de Valentinien et de ThĂ©odose, se termine sur la mort d’Honorius en 423 et l’accession de ThĂ©odose II en 408, qui auraient coĂŻncidĂ© dans le temps.
  • Le livre XIV, « Du temps de ThĂ©odose le Jeune au rĂšgne de LĂ©on le Jeune », va de 408 Ă  la mort de LĂ©on II en 474. À partir de ce livre, on note une exactitude historique plus grande que dans les livres prĂ©cĂ©dents.
  • Le livre XV, « Du temps du rĂšgne de ZĂ©non au rĂšgne d’Anastase », rapporte les Ă©vĂšnements survenus durant le rĂšgne de ZĂ©non, y compris la rĂ©pression de l’usurpateur Basiliscus. Pour la premiĂšre fois (hormis la mort du Christ), Malalas date la mort de ZĂ©non qui serait survenue en 6458 (notre annĂ©e 491).
  • Le livre XVI s’intitulait probablement « Du temps de l’empereur Anastase ». Malalas y rapporte, sans respecter l’ordre chronologique, divers Ă©vĂšnements de ce rĂšgne comme les rĂ©voltes d’Antioche en 494 et la rĂ©volte isaurienne de 492-498. Y figurent Ă©galement la guerre persique de 502-505, les mesures fiscales de Marinus le Syrien entre 498 et 512, la rĂ©volte d’Alexandrie en 516, celle de Vitalien en 513-515 et l’incendie de la maison de Marinus par les rebelles en 512.
  • Le livre XVII, probablement intitulĂ© « Du temps de l’empereur Justin et du dĂ©sastre d’Antioche », s’ouvre sur le consulat et l’exĂ©cution de Vitalien en 520, les nĂ©gociations de Justin avec les Laziques, les Huns et les Perses vers 522, ainsi que le « cinquiĂšme dĂ©sastre » d’Antioche, tremblement de terre survenu en 526. Le livre se termine sur les efforts de Justin pour reconstruire Antioche l’annĂ©e suivante.
  • Le livre XVIII, de loin le plus volumineux, est intitulĂ© « Du temps de l’empereur Justinien et du sixiĂšme dĂ©sastre d’Antioche ». La premiĂšre partie reprend les premiers mois du rĂšgne de Justinien avant un retour en arriĂšre sur son second consulat. Suit une description dĂ©taillĂ©e des Ă©dits religieux de Justinien en 533 et quelques considĂ©rations sur les conquĂȘtes en Afrique de 533-534. Curieusement le livre mentionne Ă  peine le sac d’Antioche par les Perses la mĂȘme annĂ©e. Le rĂ©cit se concentre ensuite sur les expĂ©ditions slaves en Thrace en 559 et devait se terminer par la mort de Justinien.

Versions successives

Malalas a produit diffĂ©rentes versions de son Ɠuvre au cours des ans. La premiĂšre version, terminĂ©e probablement en 527, est constituĂ©e des livres I Ă  XVII, comme le rapporte Évagre le Scholastique qui en possĂ©dait un exemplaire Ă  la fin du mĂȘme siĂšcle. AprĂšs son arrivĂ©e Ă  Constantinople, Malalas y aurait ajoutĂ© nombre de textes sur la diplomatie impĂ©riale. De fait, le livre XVIII est de loin le plus volumineux. Une deuxiĂšme Ă©dition aurait Ă©tĂ© produite en 528, sur laquelle se base la traduction en slavon. Une troisiĂšme Ă©dition aurait Ă©tĂ© faite en 533, date Ă  laquelle la Chronicon Paschale, rĂ©digĂ©e au VIIe siĂšcle, cesse de suivre le texte de Malalas. Enfin, la quatriĂšme Ă©dition devait suivre le fil des Ă©vĂšnements jusqu’en 565, bien que le manuscrit que nous possĂ©dions s’interrompt abruptement Ă  la mi-563[11].

Les sources de Malalas

Dans sa Chronographia, Malalas innove en citant de façon constante les sources dont il s’est inspirĂ©, surtout dans les livres I Ă  XIV, alors que les livres XV Ă  XVIII font plutĂŽt usage de sources orales ou de l’expĂ©rience mĂȘme de l’auteur[8]. Au total, Malalas cite soixante-quinze sources diffĂ©rentes, pour la plupart des auteurs ayant bien existĂ©, mais d’autres d’auteurs demeurent totalement inconnus, comme ClĂ©ment, Bottius, Eutychianus, Membronius de Babylone et Philostratus, et pourraient ne jamais avoir existĂ©. Une chose est certaine toutefois, Malalas s’est fortement inspirĂ© d’Eustathe d’Épiphanie dont il adopte la curieuse mĂ©thode de calcul pour la CrĂ©ation du monde. Il fausse cependant les propos de ce dernier en additionnant simplement les annĂ©es de rĂšgne de divers empereurs alors qu’Eustathe avait indiquĂ© que certains avaient rĂ©gnĂ© simultanĂ©ment : ainsi les rĂšgnes s’étendant de DioclĂ©tien Ă  Constantin auraient totalisĂ© 95 ans alors que seulement cinquante-trois ans sĂ©parent 284 de 337, chose dont il semble s’ĂȘtre rendu compte avant de prĂ©parer la seconde Ă©dition, mais qu’il n’a pas corrigĂ©e pour autant[12] - [13].

En plus de mal citer ses sources, Malalas y ajoute plusieurs dĂ©tails de son cru, intĂ©grant dans son texte lĂ©gendes, anachronismes, rĂ©pĂ©titions et incohĂ©rences, du moins dans les livres I Ă  XIV. Il est toutefois plus fiable en ce qui concerne le VIe siĂšcle et les rĂšgnes de Justin et de Justinien dont il fut le contemporain[14]. Ses relations au service du comte d’Orient Ă  Antioche et dans le service diplomatique sous Marinus Ă  Constantinople lui permirent de donner des informations, fiables celles-lĂ , par exemple sur l’administration des provinces ou la flotte de guerre[15].

Style

On qualifie gĂ©nĂ©ralement Malalas d’« Ă©crivain populaire », Ă  la fois en raison de son style plus rapprochĂ© de la langue du peuple que du grec « atticisant » de ses prĂ©dĂ©cesseurs comme Eustathe ou Eunape[16] - [17], et de son contenu qui se plait Ă  dĂ©crire l’apparence et les maniĂšres des empereurs, y ajoutant anecdotes pittoresques et scandales sociaux[18].

En dĂ©pit de son utilisation du titre de « rhĂ©teur », le style de Malalas trahit son absence d’éducation classique, ce qui peut expliquer le peu d’intĂ©rĂȘt que son Ɠuvre semble avoir recueilli Ă  Constantinople[19]. Si les Ă©lites byzantines pouvaient regretter le bas niveau de langage et l’absence de grĂące du style, le lecteur intĂ©ressĂ© par l’Histoire ne pouvait manquer d’ĂȘtre rebutĂ© par la composition maladroite, la juxtaposition de sujets sans liens, les erreurs factuelles, l’association de faits historiques et de fables, ainsi que la manie pĂ©dante de citer Ă  rĂ©pĂ©tition des sources obscures tout en ignorant les grands historiens[20].

En fait, le style bĂąclĂ© de l’Ɠuvre, le traitement approximatif des sources, le caractĂšre louangeur des passages se rapportant au rĂšgne de Justinien, le grand nombre de versions de la mĂȘme Ɠuvre et les similaritĂ©s entre cette Ɠuvre et celle d’Eustathe d’Épiphanie ont fait dire au professeur Treadgold que Malalas cherchait surtout par-lĂ  Ă  promouvoir sa carriĂšre, surtout si l’on tient compte des propos extrĂȘmement flatteurs Ă  l’endroit de Justinien contenus dans la troisiĂšme Ă©dition[19]. Si tel Ă©tait en effet son but, celui-ci ne semble guĂšre avoir rĂ©ussi.

Toutefois, ce niveau de langue dialectal, dans lequel se greffaient termes latins et expressions orientales, Ă©tait particuliĂšrement prisĂ© hors de la mĂ©tropole. Ceci explique peut-ĂȘtre pourquoi, avec les fables et vignettes populaires qu’elle contient, l’Ɠuvre eut davantage de succĂšs dans la partie orientale de l’empire et influença considĂ©rablement la chronographie slavonne, comme le montre le grand nombre de traductions Ă  partir desquelles on peut rĂ©tablir le texte original[21] ou le nombre d’auteurs subsĂ©quents qui s’en inspirĂšrent, y compris la Chronicon Paschale du IXe siĂšcle, laquelle reprend presque textuellement Malalas[9].

Notes et références

Notes

  1. Pour les titres et fonctions se rĂ©fĂ©rer Ă  l'article « Glossaire des titres et fonctions dans l’Empire byzantin ».

Références

  1. Treadgold 2007, p. 235.
  2. Malalas, XIV.30 [Chalcédoine], XV.6 [patriarches], XVII.6 [Chalcédoine=nestoriens], XVII.11 [monophysites=orthodoxes].
  3. Treadgold 2007, p. 236-237.
  4. Malalas, XVII.12.
  5. Malalas, XVIII.1.
  6. Treadgold 2007, p. 237-240.
  7. Vasiliev 1952, p. 231.
  8. Kazhdan 1991, vol. 2, « Malalas, John », p. 1275.
  9. Treadgold 2007, p. 241.
  10. Résumé établi à partir de Treadgold 2007, p. 241-246.
  11. Treadgold 2007, p. 238-241.
  12. Treadgold 2007, p. 248-251.
  13. Hyvernat 1910.
  14. Jones 1986, p. 267.
  15. Morrisson 2004, p. 162-164.
  16. Cameron 1985, p. 26.
  17. Treadgold 2007, p. 364.
  18. Jones 1986, p. 1010.
  19. Treadgold 2007, p. 240.
  20. Treadgold 2007, p. 245-246, 252-253.
  21. Vasiliev 1952, p. 184.

Bibliographie

Sources primaires

  • (la) Ioannes Malales, Chronographia, Berlin, H. Thurn, coll. « Corpus Fontium Historiae ByzantinĂŠ, Series Berolinensis », .
  • (en) Elizabeth Jeffreys et al., The Chronicle of John Malalas : A translation, Melbourne, Australian Association for Byzantine Studies, coll. « Byzantina Australiensia » (no 4), .

Sources secondaires

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  • (en) Averil Cameron, Procopius and the Sixth Century, Londres et New York, Routledge, , 297 p. (ISBN 978-0-415-14294-6).
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  • (en) Elizabeth Jeffreys, « Chronological Structures in Malalas’ Chronicle », dans Elizabeth Jeffreys (dir.), Studies in John Malalas, Sydney, Australian Association in Byzantine Studies, coll. « Byzantina Australiensia » (no 6), , p. 111-166.
  • (en) Elizabeth Jeffreys, « Malalas’ Sources », dans Elizabeth Jeffreys (dir.), Studies in John Malalas, Sydney, Australian Association in Byzantine Studies, coll. « Byzantina Australiensia » (no 6), , p. 167-216.
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Articles connexes

Liens externes

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