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Jean-Pierre Kelche

Biographie

Formation

Jean-Pierre Kelche intègre en 1961 l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, au sein de la 148ème promotion[1] Bir Hakeim (1961-1963). Ensuite, il choisit l’infanterie de marine et poursuit sa formation à l’école d’application de l’infanterie à Saint-Maixent.

Carrière militaire

Il commence sa carrière comme chef de section au 23e régiment d'infanterie de marine de Maisons-Laffitte dès 1964 puis au 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine de 1965 à 1967. Ensuite il est nommé chef de peloton amphibie au 5e régiment interarmes d'outre-mer de Côte d'Ivoire avant de devenir en 1968 chef de section d'élèves à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr.

Après avoir suivi le cours de l'école d'état-major, il prend les fonctions de commandement de compagnie au 5e régiment interarmes d'outre-mer de Djibouti en 1971. De retour en métropole, en 1973, il est affecté comme rédacteur à la section études du monde occidental au bureau renseignement relations internationales de l’état-major de l'armée de terre.

De 1976 à 1977, il est stagiaire de l’École supérieure de guerre[2] Il quitte ensuite de nouveau la métropole pour devenir chef du bureau instruction et officier supérieur adjoint à l'état-major du général commandant supérieur des forces armées aux Antilles-Guyane en Martinique. Il devient alors tour à tour, commandant en second du régiment de marche du Tchad à Montlhéry de 1981 à 1983, officier traitant à la cellule doctrine, puis à la cellule coordination du bureau études de l'état-major de l'armée de terre de 1983 à 1985, commandant du 5e régiment interarmes d'outre-mer de 1985 à 1987 puis adjoint tactique au bureau études de l'état-major de l'armée de terre. Il en prend d'ailleurs la direction en 1990.

Nommé général de brigade le , il devient adjoint au commandant la 5e division blindée de Landau avant de devenir chef de la division « plans, programmes, évaluation » à l'état-major des armées entre 1992 et 1995. Il est promu général de division le [3]. Il est ensuite chef du cabinet militaire du Premier ministre du [4] au [5].

Le , il est promu général de corps d'armée[6]. Jean-Pierre Kelche est ensuite nommé major général des armées le [7]. Ce poste le conduit notamment à diriger la « revue des programmes d'armement, tentative de remise en ordre des commandes de l'État en matière de défense »[8].

Chef d'état-major des armées

Jean-Pierre Kelche est nommé chef d'état-major des armées le , et élevé au rang et appellation de général d'armée à la même date[9] - [8] - [10]. Il succède au général d'armée aérienne Jean-Philippe Douin.

En tant que chef d'état-major, il dirige notamment les opérations Trident (Kosovo, 1999-2000), Héraclès (Afghanistan, 2001-2002) et Épidote (Afghanistan, commencée en 2002)[8]. En parallèle, il poursuit la conduite de la professionnalisation des armées à la suite de la fin du service militaire en France[8]. Il doit également prendre en charge les conséquences des manifestations des gendarmes en décembre 2001[8].

Le 14 juillet 2002, il est au côté de Jacques Chirac dans le VLRA présidentiel lorsque Maxime Brunerie tente d'assassiner le président[11].

Il fait ses adieux aux armes le , dans la cour de l'hôtel des Invalides, au cours d'une cérémonie présidée par le président Jacques Chirac[8] - [12]. Il quitte ses fonctions de chef d'état-major des armées le même jour. Son successeur est le général d'armée Henri Bentégeat.

Grand chancelier de la LĂ©gion d'honneur

Le , Jean-Pierre Kelche est nommé grand chancelier de la Légion d'honneur[13]. À ce titre, il présente le grand collier de la Légion d'honneur à Nicolas Sarkozy lors de son investiture, le [14]. Le général d'armée Jean-Louis Georgelin lui succède le [15].

Vie privée

Le général d'armée Jean-Pierre Kelche est le fils du Colonel André Kelche[16], résistant[17], mort en 1999. Pendant la Seconde Guerre mondiale, André Kelche a appartenu au réseau de résistance Reims, qui, fin 1943, sera contrôlé par le réseau Gallia, après un accord entre le Bureau central de renseignement et d’action (BCRA), à Londres, et la Sûreté belge. Titulaire de la croix de guerre 1939-1945, de la croix de guerre belge et de la médaille de la Résistance, le colonel (en retraite) Kelche était chevalier de la Légion d’honneur.

Le général d'armée Jean-Pierre Kelche est marié et père de deux enfants[2].

DĂ©corations

Commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne
Commandeur de l'ordre de la Croix du Sud

Décorations françaises

Décorations étrangères

Notes et références

  1. Grande chancellerie de la Légion d'honneur, « Biographie du général d’armée Jean-Pierre Kelche Grand chancelier de la Légion d’honneur (2004-2010) » Accès libre
  2. Biographie du général d'armée Jean-Pierre Kelche sur le site de l'Association Jacques Chirac (consulté le 11 novembre 2019).
  3. Décret du 12 juillet 1994 portant réintégration dans les cadres, admission par anticipation dans la 2e section, élévation aux rang et appellation de général de corps d'armée, promotion et nomination dans la 1re et la 2e section, mise en position de service détaché et affectation d'officiers généraux
  4. Arrêté du 12 septembre 1995 publié au JORF du 14 septembre 1995.
  5. Arrêté du 13 août 1996 publié au JORF du 15 août 1996.
  6. Décret du 14 février 1996 portant réintégration dans les cadres, élévation aux rang et appellation de général d'armée aérienne au titre du congé du personnel navigant, élévation aux rang et appellation de général de corps d'armée, élévation aux rang et appellation de vice-amiral d'escadre dans la 1re et la 2e section, nomination dans la 1re et la 2e section et affectation d'officiers généraux
  7. Décret du 1er août 1996 portant admission dans la 2e section par anticipation, élévation aux rang et appellation de général d'armée, promotion et nomination dans la 1re et la 2e section et affectation d'officiers généraux
  8. Nomination sans surprise à la tête des armées. Le général Kelche promu chef d'état-major, sur Libération, 5 mars 1998 (consulté le 11 novembre 2019).
  9. Décret du 4 mars 1998 portant élévation aux rang et appellation de général d'armée et affectation d'un officier général
  10. Jean-Pierre Kelche, nouveau chef d'état-major des armées, sur La Croix, 5 mars 1998 (consulté le 11 novembre 2019).
  11. Reportage du 20h de France 2, diffusé le 14 juillet 2002, sur l'INA.
  12. Déclaration de M. Jacques Chirac, Président de la République, à l'occasion de l'adieu aux armes du général Jean Pierre Kelche, chef d'état-major des armées, Paris le 29 octobre 2002, sur le site Vie publique, 27 février 2008 (consulté le 11 novembre 2019).
  13. DĂ©cret du 4 juin 2004 portant nomination du grand chancelier de la LĂ©gion d'honneur
  14. Émission spéciale de France 2 sur la passation de pouvoirs entre Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, sur le site de l'INA (consulté le 11 novembre 2019).
  15. DĂ©cret du 9 juin 2010 portant nomination du grand chancelier de la LĂ©gion d'honneur
  16. « KELCHE André | Amicale Mémoire du Réseau Gallia », (consulté le )
  17. « Le général Huyghé de Mahenge (1871-1944) (2) », sur Cluny - histoires d'Histoire, (consulté le )
  18. Décret du 19 mai 2004 portant élévation
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