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Jean-Louis Curtis

Jean-Louis Curtis (né Louis Laffitte[1] le à Orthez et mort le à Paris 13e[2]) est un romancier et essayiste français.

Jean-Louis Curtis
Jean-Louis Curtis en 1947 (photo studio Harcourt)
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Louis Albert Irénée Laffitte
Surnom
Jean-Louis Curtis
Pseudonyme
Jean-Louis Curtis
Nationalité
Activité
Période d'activité
Ă  partir de
Autres informations
Membre de
Académie française ()
Académie de Béarn (d)
Distinction
Ĺ’uvres principales

Repères biographiques

Fils de Pau Laffitte, fabricant de meubles, et de Marie Sarlangue[3], après des études secondaires menées dans sa ville natale, Orthez (Pyrénées-Atlantiques), Jean-Louis Curtis suit les cours de la faculté de lettres de Bordeaux. Il est ensuite étudiant à la Sorbonne avant de séjourner en Angleterre de à . Mobilisé en , il fait partie de l'Armée de l'air à partir de . Il est transféré au Maroc en . Démobilisé fin , il rentre en France où il enseigne au lycée de Bayonne. Il passe avec succès l'agrégation d'anglais en 1943. Il est alors professeur d'anglais au lycée de Laon[4]. En , il participe, au sein du Corps franc Pommiès[5], à la campagne de libération de la France.

En 1946, il publie son premier roman, Les Jeunes Hommes. En 1947, il est lauréat du prix Goncourt pour son roman Les Forêts de la nuit. En 1955, il quitte l'enseignement pour se consacrer à son travail d'écrivain. Il est également membre, de 1963 à 1972, de la commission d’avances sur recettes au Centre national du cinéma. En 1972, il reçoit le grand prix de littérature de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre. Spécialiste de Shakespeare, il est responsable du sous-titrage français des adaptations télévisées des pièces du dramaturge anglais, produites par la BBC de 1978 à 1985, et diffusées en France au milieu des années 1980[6]. Il est élu membre de l'Académie française en 1986. Il a écrit plusieurs recueils de pastiches sur des événements contemporains : les révoltes estudiantines de et la victoire socialiste en France en .

Hommages

Le romancier Michel Houellebecq lui rend hommage dans un passage de La Carte et le Territoire (prix Goncourt 2010). Il évoque La France m'épuise, comme un recueil réussi de pastiches de Saint-Simon, Chateaubriand, Stendhal ou Balzac ; La Quarantaine comme un livre très réussi, d'une vraie nostalgie, sur la sensation de perte dans le passage de la France traditionnelle au monde moderne ; et pour finir Un jeune couple, en le comparant surtout au livre Les choses de Georges Perec.

Dans son roman Paris Echo[7], Sebastian Faulks, romancier britannique, cite également Les Forêts de la nuit comme l'un des seuls ouvrages écrits en France dans l'après-guerre donnant une image réaliste de l'Occupation et de la façon dont les Français l'ont vécue au quotidien.

Ĺ’uvre.

  • Les Jeunes Hommes, Juillard, Paris, 1946 , Prix Cazes
  • Les ForĂŞts de la nuit, Julliard, Paris, 1947, Prix Goncourt
  • Gibier de potence, Julliard, Paris, 1949
  • Haute École, Julliard, Paris, 1950
  • Chers corbeaux, Julliard, Paris, 1951
  • Les Justes Causes, Julliard, Paris, 1954
  • L'Échelle de soie, Julliard, Paris, 1956
  • Un Saint au nĂ©on, DenoĂ«l, Paris, 1956
  • La Parade, Julliard, Paris, 1960
  • Cygne sauvage, Julliard, Paris, 1962
  • Traduction du Roi Lear, Gallimard, Paris, 1965
  • La Quarantaine, Julliard, Paris, 1966
  • Un jeune couple, Julliard, Paris, 1967
  • Le ThĂ© sous les cyprès, Julliard, Paris, 1969
  • Un miroir le long du chemin, Julliard, Paris, 1969
  • Le Roseau pensant, Julliard, Paris, 1971
  • La Chine m'inquiète, Grasset, Paris, 1972 - rĂ©Ă©ditĂ© en 1999 dans la collection « Les Cahiers rouges », (ISBN 2-246-11362-8)
  • Questions Ă  la littĂ©rature, Stock, Paris, 1973
  • L'Étage noble, Flammarion, Paris, 1976
  • L'Horizon dĂ©robĂ©, Flammarion, Paris, 1978
  • La MoitiĂ© du chemin (tome 2 de l'Horizon dĂ©robĂ©), Flammarion, Paris, 1980
  • Le Battement de mon cĹ“ur (tome 3 de l'Horizon dĂ©robĂ©), Flammarion, Paris, 1981
  • Le Mauvais Choix (1984), Flammarion, Paris, 1984, (ISBN 2-08-064615-X)
  • Le Temple de l'amour, Flammarion, Paris, 1990, (ISBN 2-7242-6133-X)
  • Une Ă©ducation d'Ă©crivain, Flammarion, Paris, 1992, (ISBN 2-080-6473-18)
  • La France m'Ă©puise, Flammarion, Paris, 1982, (ISBN 2-08-064453-X)
  • Le Monde comme il va, Les Éditions du Rocher, 1995, (ISBN 2-26-8020371)
  • Andromède, Albin Michel, Paris, 1996.

Adaptations

Traductions

Certaines de ces traductions (Richard II, Le Prince de Hombourg), telles que consacrées par Vilar à Avignon, ne sont pas de Jean-Louis Curtis, mais de Jean Curtis (né en 1920, normalien de la rue d'Ulm promotion 1940, mort en 1996, agrégé d'anglais, traducteur des organisations internationales) à qui M. Lafitte avait demandé la permission d'utiliser son nom comme pseudonyme[8].

DĂ©corations

Notes et références

  1. L'Intermédiaire des chercheurs et des curieux, 1998, p. 1113
  2. Relevé des fichiers de l'Insee
  3. Who's Who in France, dictionnaire biographique, 1992-1993. Éditions Jacques Lafitte 1992
  4. « Le Lycée de Laon »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
  5. « Le livre d'or de la Résistance dans le Sud-Ouest - Éditions Sud-Ouest », Dominique Lormier, 18 janvier 2011.
  6. (en) Screenonline: The BBC Television Shakespeare (1978-1985).
  7. (en) Sebastian Faulks, Paris Echo, Londres, Hutchinson,
  8. Texte de la représentation de ces pièces par Vilar, signé JEAN CURTIS, comme l'atteste aussi l'enregistrement à la Société des Auteurs, et la nécrologie de JEAN CURTIS dans les Notices de l'ENS-Ulm, année 1996.
  9. Archives des nominations et promotions dans l'ordre des Arts et des Lettres.
  10. BODMR n°07 du 09 juillet 1988

Annexes

Bibliographie

  • Denise Bourdet, Jean-Louis Curtis, dans: Encre sympathique, Paris, Grasset, 1966.

Liens externes

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