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Jean-Baptiste Charles Matthieu

Jean-Baptiste-Charles Mathieu-Mirampal, né le à Compiègne[1] et mort le à Libourne dans le quartier de Condat, est un homme politique de la Révolution française, du Consulat et du Premier Empire.

Jean-Baptiste Charles Matthieu
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Biographie

Origines familiales et débuts de carrière

Son père Charles-Nicolas Mathieu, mort le 28 frimaire an III (19 décembre 1795)[2], est marchand et receveur des domaines du roi. Son oncle François de Paule Mathieu, mort le 23 ventôse an XII (14 mars 1804)[3], est prêtre. Sa mère est Marie-Louise Quin.

Jean-Baptiste-Charles est juge à Paris et rédacteur en chef du Journal du département de l'Oise créé par Louis-François Portiez.

Le député de la Plaine (septembre 1792 - 9 thermidor)

Mathieu est élu député du département de l'Oise, le cinquième sur douze, en septembre 1792 à la Convention nationale[4].

Il est élu suppléant au Comité d'instruction publique en octobre 1792[5] puis titulaire en vendémiaire an II (octobre 1793). Il est également élu membre du Comité de Législation en octobre 1792[6] et il y est réélu en septembre 1793[7]. Enfin il est élu au Comité de d'Agriculture, de Commerce et des Ponts et Chaussées en brumaire an II (octobre 1793)[8].

Il siège sur les bancs de la Plaine. Au procès de Louis XVI, il vote la mort sans sursis[9]. Il vote en faveur de la mise en accusation de Marat[10] après avoir voté en faveur de son arrestation[11]. Il vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[12] dont il a été élu suppléant, le septième sur douze, le 21 mai 1793[13].

Ainsi que Barère, Danton, Isnard et Thuriot, Mathieu présente le 5 avril un projet de décret qui établit le Comité de Salut public[14]. Il y entre le 30 mai ainsi que Couthon, Hérault de Séchelles, Ramel-Nogaret et Saint-Just afin de rédiger le projet constitutionnel[15].

Le représentant en mission

Entre novembre 1792 et janvier 1793, Mathieu est envoyé en mission dans la Sarthe.

Accompagné de Pierre Bourbotte, Mathieu se rend à Orléans le 18 mars afin d'enquêter sur l'attentat perpétré contre Léonard Bourdon.

Le 17 juin, il est envoyé en mission aux côtés de Treilhard dans la ville de Bordeaux et dans les départements de la Dordogne et du Lot-et-Garonne. Ils sont rappelés le 20 juillet par la Convention qui leur reproche « d'attiédir l'esprit public ».

Après la crise du 9 thermidor, Mathieu est envoyé auprès des armées de l'Ouest, des côtes de Brest et des côtes de Cherbourg aux côtés de Bodin et de Guezno. En messidor an III (juin 1795), il est spécifiquement astreint aux côtes brestoises.

Le membre des comités thermidoriens

Mathieu obtient des fonctions dirigeantes sous la Convention thermidorienne. Il siège au Comité de Sûreté générale entre fructidor an II[16] et ventôse an III[17] (entre septembre 1794 et janvier 1795). Il entre de nouveau en pluviôse an III et siège jusqu'à la clôture de la Convention (entre février et octobre 1795)[18]. Il préside la Convention nationale entre le 6 et le 16 prairial an III (entre le 25 mai et le 4 juin 1795), ses secrétaires étant Gamon, Boursault et Henry-Larivière[19].

Député sous le Directoire

Mathieu est élu au Conseil des Cinq-Cents pour l'Oise en l'an IV. Il sort en 1797 et devient commissaire près de l'administration centrale du département de la Seine. Il est réélu aux élections de l'an VI.

Sous Napoléon

Après le 18 brumaire, Mathieu est nommé membre de la Commission intermédiaire puis membre du Tribunat où il siège jusqu'en 1802.

De 1804 à 1815, il exerce les fonctions de directeur des droits réunis dans la Gironde et dans Marne.

Fin de vie

Après la loi du 12 janvier 1816 bannissant les régicides, il prend peur et quitte la France même si la loi ne lui est pas applicable car il n'a exercé aucune fonction durant les Cent-Jours.

Il rentre dans son pays en mars 1819 et vit ensuite dans une retraite complète jusqu'à sa mort en 1833.

Notes et références

  1. Archives départementales de l'Oise, registre paroissial de Compiègne, paroisse Saint-Jacques, baptêmes mariages et sépultures 1763-1764, 3E159 / 36.
  2. Ibidem., registre d'état-civil de Compiègne, naissances mariages décès an III - an V, 5 MI 1547.
  3. Ibidem., registre d'état-civil de Compiègne, naissances mariages décès messidor an XII - juin 1807, 5 MI 1550.
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 52.
  5. Ibidem., séance du 13 octobre 1792, p. 480.
  6. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, séance du 14 octobre 1792, p. 492.
  7. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 75, 26 septembre 1793, p. 180.
  8. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 77, 2 brumaire an II (23 octobre 1793), p. 462.
  9. « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des15, 16, 17, 18 et janvier 1793, sur le procès de Louis XVI, avec les déclarations que les Députés ont faites à chacune des séances, par ordre de numéros. », (consulté le )
  10. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 70.
  11. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 61, séance du 12 avril 1793, p. 644.
  12. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 534.
  13. Ibidem., séance du 21 mai 1793, p. 138.
  14. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 61, séance du 5 avril 1793, p. 343.
  15. Ibidem., séance du 30 mai 1793, p. 610.
  16. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 96, séance du soir du 15 fructidor an II (1er septembre 1794), p. 179.
  17. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°108 du 18 nivôse an III (7 janvier 1795), séance du soir du 15 nivôse (4 janvier), p. 4.
  18. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°138 du 18 pluviôse an III (6 février 1795), séance du soir du 15 pluviôse (3 février), p. 4.
  19. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°251 du 11 prairial an III (30 mai 1795), séance du soir du 6 prairial (25 mai).

Sources

  • Sa fiche sur le site de l'Assemblée nationale.
  • « Mathieu-Mirampal Jean Baptiste Charles », Vincent Cuvilliers, Mathieu Fontaine et Philippe Moulis in Michel Biard, Philippe Bourdin et Hervé Leuwers, Dictionnaire des Conventionnels 1792-1795, Ferney-Voltaire, Centre d'étude du XVIIIème siècle, 2022, 1307 p.

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