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Ipomoea quamoclit

Ipomoea quamoclit est une espèce de plantes dicotylédones de la famille des Convolvulaceae, originaire d'Amérique du Nord et d'Amérique centrale, du Mexique au Panama.

Ipomoea quamoclit
Description de cette image, également commentée ci-après
Illustration botanique (Flora de Filipinas [...] Gran edicion, Francisco Manuel Blanco, 1880).

Espèce

Ipomoea quamoclit
L., 1753[1]

C'est une plante herbacée vivace, grimpante grâce à ses tiges volubiles, aux feuilles profondément découpées et aux fleurs rouges, roses ou blanches, qui est largement cultivée comme plante ornementale. Elle a été introduite dans la plupart des régions tropicales et s'est parfois naturalisée. Cette espèce est considérée comme adventice (mauvaise herbe des cultures), parfois envahissante dans certaines régions.

Appellations

Ipomoea quamoclit peut être appelée : Ipomée quamoclit, Liseron a feuilles laciniées ou Quamoclit cardinal[2] ou encore Cheveux de Vénus (aux Antilles françaises) ou Liane de paradis, Amourette, Peigne de Vénus (à La Réunion)[3].

Description

Port de la plante.

Ipomoea quamoclit est une plante herbacée vivace, aux tiges grêles volubiles, glabres, pouvant atteindre 3 m de haut, à racine pivotante.

Les feuilles sont simples et alternes et pétiolées. Le pétiole, de 1 à 2 cm (jusqu’à 3 cm), présente à la base 2 pseudostipules ovales. Le limbe, glabre, de forme générale, de 3 à 5 cm de long sur 2 à 3 cm de large, est finement découpé, presque jusqu'à la nervure médiane, en 10 à 18 paires de lobes très étroits, sub-opposés, de 10 à 20 mm de long sur 1 à 2,2 mm de large. Le lobe terminal est mucroné et les lobes inférieurs sont parfois bifides vers le sommet[4].

L'inflorescence, axillaire, est portée par un pédoncule, long de 2 à 10 cm, présentant à son extrémité 2 bractées triangulaires de 1 mm de long. Elle comprend seulement quelques fleurs. Celles-ci présentent un calice composé de sépales ovales, glabres, à marge hyaline, de 4 à 6 mm de long sur 2,5 à 3 mm de large, à l'apex aigu. La corolle, d’un rouge écarlate, de 3 à 3,5 cm de long, est formé d’un tube cylindrique, de 2 à 4 mm de diamètre, élargi au sommet en un limbe de 1,5 à 2 cm de diamètre, découpé en 5 lobes aigus. Les étamines, au filet pubescent à la base, sont externes. Le . L’ovaire est composé de 4 loges contenant chacune un seul ovule. Le fruit est une capsule ovoïde, de 6 à 9 mm de long, qui s'ouvre par déhiscence en 4 valves. Il contient généralement 4 graines de couleur noire, de forme ovoïde à ellipsoïde, de 5 à 6 mm de long[4] - [5].

  • Inflorescence.
    Inflorescence.
  • Feuille.
    Feuille.
  • Fleur.
    Fleur.
  • Graines.
    Graines.

Étymologie

L'épithète spécifique, « quamoclit », dérive probablement d'un terme nahuatl (langue des Aztèques), « cuauh-mochitl[6] », qui a par ailleurs donné le nom camachile désignant une autre espèce de plantes, Pithecellobium dulce (tamarin de l'Inde ou campêche, famille des Fabaceae).

Synonymes

Ipomoea quamoclit a pour synonymes selon Plants of the World online (POWO) (24 décembre 2020)[1] :

  • Incarvillea argyi H.LĂ©v.
  • Clitocyamos pinnatifidus St.-Lag.
  • Convolvulus pennatifolius Salisb.
  • Convolvulus pennatus Desr.
  • Convolvulus pennifolius Drapiez
  • Convolvulus quamoclit (L.) Spreng.
  • Ipomoea cyamoclita St.-Lag.
  • Quamoclit pennata Bojer
  • Quamoclit quamoclit (L.) Britton
  • Quamoclit vulgaris Choisy

Distribution et habitat

L'aire de répartition originelle de Ipomoea quamoclit s'étend en Amérique du Nord et en Amérique centrale, du Mexique au Panama, en incluant également Belize, Costa Rica, Guatemala et Honduras. L'espèce a été introduite, principalement par la culture dans de nombreuses régions tropicales et tempérées, notamment en Amérique du Sud, dans les Caraïbes (Cuba, Haïti, République dominicaine), dans le sud des États-Unis (de l'Arizona à la Caroline du Nord et à la Floride), en Australie et dans les îles du Pacifique, en Asie (sous-continent indien, péninsule indochinoise et Thaïlande, Philippines, Chine orientale et méridionale, Corée) et dans une grande partie de l'Afrique tropicale et à Madagascar[7].

Ipomoea quamoclit se rencontre souvent comme mauvaise herbe dans les champs cultivés mais pousse également dans les forêts tropicales sèches[5].

Utilisation

Au jardin, Ipomoea quamoclit est une plante facile à cultiver à partir de semis de graines, comme plante annuelle. Elle préfère des sols moyennement humides et bien drainés, et une exposition en plein soleil. C'est une plante grimpante relativement fragile qui nécessite un support sur lequel elle peut s'étendre. Elle fournit ainsi une couverture ornementale attrayante pour les tonnelles, les clôtures, les treillages ou autres structures disponibles autour de la maison[8].

Un hybride horticole a été obtenu avec Ipomoea coccinea : Ipomoea ×multifida.

Symbolisme

En Chine, Ipomoea quamoclit (葛羅), qui pousse fréquemment sur les pins, est un emblème courant de l'amour et du mariage[9].

Notes et références

  1. POWO. Plants of the World Online. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet; http://www.plantsoftheworldonline.org/, consulté le 24 décembre 2020
  2. (en) « Ipomoea quamoclit (IPOQU)[Overview] », sur EPPO Global Database, Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes (OEPP) (consulté le ).
  3. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 24 décembre 2020
  4. « Ipomoea quamoclit L. », sur Wiktrop - Identification et connaissance des adventices tropicales et méditerranéennes, Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) (consulté le ).
  5. (en) « Factsheet - Ipomoea quamoclit », sur Australian Tropical Rainforest Plants (consulté le ).
  6. (en) « Definition of Quamoclit », sur www.merriam-webster.com (consulté le ).
  7. (en) « Ipomoea quamoclit L. », sur Plants of the World Online (consulté le ).
  8. (en) « Ipomoea quamoclit », sur Gardening Help, Missouri botanical garden (consulté le ).
  9. (en) Charles Alfred Speed Williams, Chinese Symbolism and Art Motifs Fourth Revised Edition : A Comprehensive Handbook on Symbolism in Chinese Art Through the Ages, Tuttle Publishing, , 448 p. (ISBN 978-1-4629-0314-6, lire en ligne).

Références taxinomiques

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