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Histoire du Centre-Val de Loire

Cet article est consacré à l'histoire de la région Centre-Val de Loire en France.

Préhistoire

Les investigations archéologiques ont mis en évidence une présence humaine précoce en région Centre-Val de Loire.

Ă€ Triguères, dans l'est de la rĂ©gion, un riche gisement d'artĂ©facts datant du MoustĂ©rien a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 1922. Les outils trouvĂ©s vont du moustĂ©rien de tradition acheulĂ©enne (de 500 000 Ă  300 000 ans avant le prĂ©sent) au moustĂ©rien final (30 000 ans)[1].

Dans le département de l'Indre, au lieu-dit de La Grande Planche, à Azay-sur-Indre, les archéologues ont mis au jour un outillage lithique essentiellement constitué de bifaces, d'un racloir et d'une hache polie « à talon »[2] en dolérite démontre l'existence d'une importante production humaine aux environs de la plaine alluviale indroise au cours du paléolithique[3]. Dans les années 60, des fouilles, réalisées par méthode de sondage, ont permis de livrer le même type d'objets préhistoriques sur les sites de Fléré-la-Rivière et à Montbazon (Indre)[3].

Le MĂ©solithique (pĂ©riode culturelle allant de 10 000 Ă  5000 av. J.-C. est Ă©galement reprĂ©sentĂ©, avec de nombreux artĂ©facts lithiques exhumĂ©s dans les dĂ©partements de l'Indre[Note 1] - [4], d'Indre-et-Loire et de Loir-et-Cher[5].

Certains lieux de la région du Berry explorés dès la fin du XIXe siècle ont livré des monuments funéraires et cultuels, tels que des tumuli, des élévations mégalithiques et des dolmens, datés de la fin du néolithique / début de l'âge du bronze[6].

Ă‚ge du Fer

Dès l'Ă©poque gauloise et jusqu'Ă  la fin du XVIe siècle, le chemin du sel entre Loire et Yonne reliait le port de La Ronce, Ă  1 500 m en amont de Châteauneuf, Ă  Auxerre dans l'Yonne.

PĂ©riode phare : Moyen Ă‚ge

Implantation du christianisme

Au IVe siècle un moine, saint Martin de Tours, pèlerinage, reliques de Saint Martin, abbaye romane de Saint Martin et à partir des XIe et XIIe siècles : l'un des quatre départs des routes de Saint-Jacques-de-Compostelle (Tours, Vézelay, Le Puy-en-Velay et Arles)

Berceau de la féodalité qui se développe entre le XIe siècle et le XIIe siècle.

Orléans, Bourges, Tours et Chartres : foyers de la puissance royale et du rayonnement culturel et religieux de la région au Moyen Âge

Au Moyen Âge, la région Centre s'organise autour de quatre foyers politiques, culturels et religieux :

  • OrlĂ©ans : la ville joua un rĂ´le majeur pour les premières dynasties royales françaises. Elle fut l'une des capitales des rois mĂ©rovingiens, carolingiens puis capĂ©tiens. L'Abbaye de Fleury, toute proche, disputa Ă  celle de Saint-Denis sa primautĂ© culturelle et religieuse sur la dynastie. Jusqu'au cinquième roi capĂ©tiens, Philippe Ier, son influence fut considĂ©rable. Ă€ partir de Louis le Gros, Saint-Denis, grâce Ă  l'abbĂ© Suger prit dĂ©finitivement l'ascendant, fixant dĂ©finitivement le siège politique royal Ă  Paris. Cependant, OrlĂ©ans demeura l'une des citĂ©s majeures du domaine royal. Ainsi, Louis XI fut inhumĂ© Ă  quelques kilomètres, en la basilique Notre-Dame de ClĂ©ry.
  • Bourges : hĂ©ritière d'Avaricum, oppidum gaulois devenu une riche citĂ© romaine, Bourges prend dès le haut Moyen Ă‚ge un haut rang dans la hiĂ©rarchie ecclĂ©siastique. ArchevĂŞchĂ©, elle possède Ă©galement le primat sur la province d'Aquitaine dont elle demeure, avant que Bordeaux ne la supplante, la capitale religieuse et politique. Devenue rĂ©sidence des Ducs de Berry, Bourges connaĂ®tra son "âge d'or" pendant la Guerre de Cent Ans, quand le futur Charles VII, dauphin du royaume, en fait la capitale du royaume. Elle sera aussi la citĂ© de Jacques CĹ“ur, grand argentier du roi et l'un des premiers français Ă  s'enrichir grâce au commerce avec la MĂ©diterranĂ©e.
  • Tours : citĂ© ligĂ©rienne par excellence, Tours connaĂ®tra un rayonnement dans toute l'Europe au Moyen Ă‚ge grâce Ă  l'Abbaye de Marmoutier dont l'influence s'Ă©tendait sur l'ensemble de l'actuelle rĂ©gion Centre. Trop Ă©loignĂ©e de Paris pour bĂ©nĂ©ficier pleinement de l'influence capĂ©tienne, Tours se rapprochera par la suite, au moins culturellement de l'ouest des PlantagenĂŞts. La Renaissance et la proximitĂ© des rĂ©sidences royales que furent Blois, Chambord ou encore Amboise, l'ancreront dĂ©finitivement dans le royaume de France dont elle deviendra le « jardin ».
  • Chartres : sans rĂ©elle influence politique, Chartres se caractĂ©rise par son rayonnement culturel et spirituel exceptionnel. Grâce Ă  Fulbert de Chartres, elle devient l'un des phares culturels du Moyen Ă‚ge, Ă  la tĂŞte de l'Ecole de Chartres fondĂ©e par ce dernier.

En 1429, durant la guerre de Cent Ans, OrlĂ©ans est assiĂ©gĂ©e par les Anglais et Jeanne d'Arc va « bouter les Anglais hors de France Â».

Historiquement, la RĂ©gion Centre regroupe trois provinces :

Celles-ci sont entrées très tôt dans le domaine royal, à la formation duquel elles contribuèrent très largement : les châteaux de la Loire - de Gien à Chinon, en passant par Chambord, Blois, Chenonceaux... témoignent, en effet, d'un héritage commun. Il faut noter également, l'étonnante abondance des célébrités littéraires (Balzac, Descartes, Rabelais, Ronsard, George Sand, Charles Péguy, Marcel Proust, Alain-Fournier, ...).

Notes et références

Notes

  1. Le Mésolithique est présent près du Grand-Pressigny, dans le hameau du Petit-Paulmy sur la commune d'Abilly, où d'importantes quantités de poteries et de céramiques non-tournées ont été dégagées[4].

Références

  1. Aurèle Chevillon, « La station moustérienne de la Garenne, commune de Triguères (Loiret) », Bulletin de la Société préhistorique de France, vol. 47, nos 6-8,‎ , p. 372-375 (lire en ligne [persée], consulté le ).
  2. Jean-Pierre Millotte (dir.), G. Camps et al., Éléments de pré- et protohistoire européenne : Hommages à Jacques-Pierre Millotte, Besançon, Presses Universitaires de Franche-Comté, , 697 p. (lire en ligne), p. 618-619.
  3. Gérard Cordier, « Contribution à l’étude préhistorique de la vallée de l’Indre et de ses vallées tributaires », Revue archéologique du Centre de la France, t. 45-46,‎ 2006-2007 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Rémi Martineau, « Étude typologique, technologique et culturelle de la céramique du Petit-Paulmy à Abilly » (9e colloque Interrégional sur le Néolithique, février 2009), Revue Archéologique de Picardie, no 98,‎ , p. 479-494 (lire en ligne, consulté le ).
  5. Christian Verjux, Bénédicte Souffi, Olivier Roncin, Laurent Lang, Fiona Kildéa, Sandrine Deschamps et Gabriel Chamaux, « Le Mésolithique dans la région Centre : un état des recherches », dans Boris Valentin, Bénédicte Souffi, Thierry Ducrocq, Jean-Pierre Fagnart, Frédéric Séara et Christian Verjux, Paléoethnographie du Mésolithique : Recherches sur les habitats de plein-air entre Loire et Neckar, vol. 2 (Actes de la table ronde internationale de Paris, 26 et 27 novembre 2010), Société Préhistorique Française, (lire en ligne), chap. 1, p. 1-37.
  6. Martinet, « Sur une carte préhistorique du département de l'Indre », Bulletin de la Société d'anthropologie de Paris, iI no 11,‎ , pages 536-549 (DOI 10.3406/bmsap.1876.9650, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

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