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Histoire de Saint-Martin

Cet article relate les faits saillants de l'histoire de Saint-Martin, un territoire français situé dans les Caraïbes, dans la partie nord de l’île de Saint-Martin. Ce territoire a le statut de collectivité d'outre-mer française depuis le [1].

Carte de Saint-Martin.

Période pré-coloniale (avant 1620)

Période Précolombienne 3000 av.J.-C. - 100 ap.J.-C. Méso-Indien 400 av.J.-C. - 960 ap.J.-C. Néo-Indien ancien 660 av.J.-C. - 1600 ap.J.-C. Néo-Indien récent

Source : inventaire des sites archéologiques de la partie française, réalisé par P. Stouvenot et C. Hénocq. Rapport archivé au service régional de l'Archéologie de Guadeloupe (STA), Basse-Terre, Guadeloupe

Période coloniale (après 1620)

XVIIe siècle

À partir de 1624, depuis l'île proche de Saint-Christophe des Français s'installent[2] sur la côte Est de Saint-Martin au lieu-dit "Orléans" pour cultiver du tabac. Ils sont possiblement issus des 80 Français rescapés d'une expédition en Guyane conduite par le Lyonnais Henri de Chantail.

En 1626, le capitaine corsaire Pierre Belain sieur d'Esnambuc et son associé rouennais Urbain du Roissey, sieur de Chardonville, sous les ordres du cardinal de Richelieu créent la Compagnie de Saint-Christophe chargée d'établir une colonisation française dans cette zone. L'expédition part du Havre en 1627. Parmi l'équipage, figure Claude de Beulayne, cité plus tard comme honorable escuyer, sieur de Saint-Martin, capitaine de milices. Il serait le premier commandant officiel de la partie française[3].

  • En , à la suite de l'attaque de l'île Saint-Christophe par les Espagnols, trois semaines après leur fuite, les Français atteignent Saint-Martin.
    Roissey y soudoie l'un des capitaines de navire et le convainc de retourner en France (le cardinal de Richelieu le fait embastiller). Entre-temps, le capitaine Pierre Belain, sieur d'Esnambuc, disperse ses hommes sur Anguilla et Saint-Barthélemy puis se rend à Antigua où il trouve le capitaine Giron. Ce dernier va alors à Saint-Christophe dont les colons restants, en majorité anglais, lui refusent l'accès. Giron capture alors deux navires anglais, revient avec 350 Français et les rétablit sur leur terre sans tirer un coup de feu.
  • En une flotte espagnole de 55 navires et 1 300 hommes, attaque le fort hollandais (Fort Amsterdam) construit sur la presqu'île de Grande-Baie au sud de l'île. Ils capturent les soldats, dispersent les civils qui récoltaient le sel de la saline et installent 250 soldats et une cinquantaine d'auxiliaires sur ce fort qu'ils renforceront.
  • Le est fondée la compagnie des îles d'Amérique qui remplace la précédente.
    Quelques Français cultivent du tabac sur la partie orientale de l'île Saint-Martin malgré la présence d'une garnison espagnole au Sud, dans un fort à l'emplacement du dit Fort Amsterdam.
  • 1648 : à la suite du traité de Münster (janvier 1648) les Espagnols démantèlent le fort et quittent Saint-Martin. Le , à la suite d'une confrontation, signature franco-hollandaise du traité de Concordia qui acte la séparation de l'île entre ces deux nations.
  • 1651-1665 : La partie française de l'île Saint-Martin est sous le contrôle des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
  • 1672 à 1679 : occupation temporaire anglaise (guerre de Hollande).
  • 1676, le attaque[4] d'une escadre néerlandaise par la plage de la Baie-Orientale, 1 200 soldats ravagent la partie française, comme ils l'avaient fait à Cayenne et Marie-Galante.
  • 1689 : les Anglais évacuent les habitants français vers Saint-Christophe (guerre de la Ligue d'Augsbourg).
  • 1697 Paix de Ryswick : les habitants français sont autorisés à retourner à Saint-Martin.

XVIIIe siècle

  • 1703 : le gouverneur de Saint-Eustache chasse les Français (guerre de Succession d'Espagne).
  • 1706 : reconquête de l'île par un corps expéditionnaire français.
  • 1717 : à la suite du traités d'Utrecht (1713), le commandant François Lauriol reprend officiellement la partie française de Saint-Martin.
  • 1734 : à Saint-Martin, traité franco-hollandais de neutralité, qui mécontente les Anglais[5].
  • 1740 à 1748 : pillages et spoliations par les Anglais. En 1744 lors de la (guerre de Succession d'Autriche), John Philips, le gouverneur de la partie hollandaise, trahit le traité de 1734 en laissant les troupes britanniques débarquer pour attaquer les Français à revers. Toute la population française est expulsée hors de l'île, elle ne reviendra qu'après la paix à la suite du traité d'Aix-la-Chapelle (1748).
  • 1750 : construction du fort Louis qui domine le village de Marigot et sa baie.
  • 1756 à 1763 : raids des britanniques d'Anguilla (guerre de Sept Ans).
  • 1781 à 1783 : occupation britannique à cause de la guerre d'indépendance des États-Unis.
  • 1794 : occupation britannique (guerre de la Révolution française).
  • 1796 : Victor Hugues arrive de Guadeloupe et refoule les Britanniques, y compris de la zone hollandaise. Le commissaire de la république Pierre-Charles Dormoy séquestre les biens appartenant aux sujets britanniques et épouse Ann Bayley, la plus riche propriétaire.
  • 1798-1800 : Victor Hugues met en place les Corsaires de la République (pendant la « Quasi-guerre »).
  • 1800 : les habitants se livrent aux Britanniques (période française du Consulat).

XIXe siècle

  • 1810 à 1815 : occupation britannique (guerres napoléoniennes).
  • 1816 : par le traité de Paris, les Britanniques rétrocèdent la partie française de Saint-Martin à la souveraineté française.
    Le régime juridique appliqué en Guadeloupe y devient alors en théorie applicable.
  • Une convention franco-hollandaise du 28 novembre 1839 précise l'application des accords de Concordia signés en 1648.
  • 1848 : seconde abolition officielle de l'esclavage (mais déjà pratiquement de fait en partie française).
    Mery d'Arcy ouvre les premières salines industrielles sur Grand-Case et l'étang Chevrise. L'année suivante, c'est Beauperthuy aux salines d'Orient.
  • 1850 : devant l'isolement et le manque de ressources de l'île, le Conseil privé de la Guadeloupe adopte le une délibération approuvant un arrêté qui « concède à la dépendance de Saint-Martin de nouvelles immunités commerciales, ainsi que des faveurs nouvelles pour encourager l'exploitation de ses salines ».
    Saint-Martin bénéficie donc, comme Saint-Barthélemy, d'un statut de port franc, où les droits de douane ne sont pas perçus.
  • Avec la fin du siècle, malgré des productions de qualité (bovins, coton, rhum, sel), l'économie somnole de plus en plus. La France a toujours voulu conserver sa souveraineté territoriale sur cette petite colonie mais l'a considérée comme secondaire par rapport aux autres plus grandes îles françaises des Antilles. Ses ressources insuffisantes en sont sûrement la cause.

XXe siècle

XXIe siècle

Notes et références

  1. Pour les évolutions institutionnelles ayant touché l'outre-mer voir J.P. Thiellay, Droit des outre-mers, coll. connaissance du droit, Dalloz, 2007
  2. worldatlas.com
  3. Généalogie et Histoire de la Caraïbe no 199-janvier 2007. http://www.ghcaraibe.org/
  4. Parisis Denise & Henri, « Le siècle du sucre à Saint-Martin français ». 1994, Bulletin de la Société d'Histoire de la Guadeloupe no 99-102, p. 3-208. Imp. Lienhart, Aubenas, no 99 à no 102, ISSN 0583-8266.
  5. MONNIER Yves, L'Immuable et le changeant, étude de la partie française de l'île de Saint-Martin. Îles et archipels, 1, CRET Bordeaux III & CEGET-CNRS, Talence, France, 1983, 125 p., (ISBN 2-905081-00-7), ISSN 0758-864X, BNF 34755616d, [lire en ligne]
  6. CEGET = Centre d'études de géographie tropicale du CNRS
  7. Transcription de la conférence de presse de François Mitterrand, sur le site du ministère français des Affaires étrangères.
  8. Composition du collège électoral sénatorial sur le site du Sénat
  9. Camille Gévaudan, « Irma : Saint-Barthélemy et Saint-Martin dans l’œil du cyclone », Libération, 6 septembre 2017.

Voir aussi

Vidéographie

Articles connexes

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