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Histoire de Rhode Island

L'Histoire de Rhode Island est marquée par la richesse du tissu industriel, qui a généré une forte immigration en provenance du Canada francophone, au même titre dans les États du Massachusetts, du New Hampshire et du Maine, mais en façonnant plus durablement la vie politique et culturelle.

L'origine du nom

Voyage de Verrazzano en 1524.

En 1524, le navigateur italien Giovanni da Verrazzano, envoyé par François Ier, fut le premier Européen à visiter une partie de ce qui est l'actuel État de Rhode Island. Il aperçut une île qu'il nomma Luisa en l'honneur de Louise de Savoie, reine-mère de France. Verrazzano décrivit l'île comme ayant « environ la taille de l'île de Rhodes ». C'était l'actuelle Block Island, nom ensuite donné en 1614 par l'explorateur néerlandais Adriaen Block. Roodt Eylandt signifie l’« île rouge » en néerlandais en référence à l'argile rouge des côtes, et c'est ce nom qui fut plus tard anglicisé en Rhode Island lorsque la région passa sous le contrôle britannique[1].

Histoire amérindienne

La tribu amérindienne des Narragansett vivait dans l'actuel Rhode Island.

La colonie de Rhode Island a été fondée en 1644 par Roger Williams, sur un territoire acheté aux Amérindiens locaux et au roi d'Angleterre. Un siècle plus tôt, Giovanni da Verrazzano, lors de sa visite de la baie de Narragansett, avait décrit une importante population amérindienne, les Narragansetts, vivant de l'agriculture et de la chasse et dirigée par de puissants monarques. Les maladies transmises aux populations amérindiennes entrées en contact avec les colons Anglais vers 1618 étaient nombreuses et virulentes, en particulier la variole, les maladies vectorielles à tiques, la Fièvre typhoïde et la rougeole [2].

La première colonie à s'opposer à l'esclavage

Capture du fort du Roi Philip.

Le fondateur de la colonie anglaise, Roger Williams est un colon non conformiste exilé de la colonie de la baie du Massachusetts pour ses avis religieux. Il a fondé la première ville de la colonie, Providence, près de la baie de Narragansett, dans le but d'en faire un centre pour la liberté religieuse. Dès 1652, le Rhode Island est la première région d'Amérique du Nord qui adopte une loi pour supprimer l'esclavage des amérindiens.

Le port de Newport: négriers et distilleries

Près d'un siècle après la loi votée pour supprimer l'esclavage, la partie la plus riche de la colonie devient le repaire des négriers, qui s'installent à Newport, un des ports maritimes les plus importants de la côte est d'Amérique du Nord, en raison de ses quais en eaux profondes, qui facilitent un commerce triangulaire adossé à la contrebande de mélasse venant des Antilles françaises[3]. Selon l'historien Jay Coughtry[3], les navires marchands appartenant à Rhode Island ont transporté plus de 60 pour cent des esclaves importés en Amérique du Nord au XVIIIe siècle, principalement vers le milieu du siècle.

En 1713, la France interdit l'importation de rhum des Antilles[4] et ne rétablira l'autorisation pour les tafias qu'en 1777, mais seulement pour la réexportation[4]. Du coup, la mélasse est exportée en contrebande vers la Nouvelle-Angleterre où elle est distillée, le rhum partant ensuite en Afrique pour être échangé contre de esclaves qui sont ensuite revendu aux contre de la mélasse[3], avec un bénéfice au passage[4]. La Nouvelle-Angleterre comptait ainsi une centaine de distilleries en 1770, surtout à Newport et Boston[4]. Ce commerce a commencé dès 1698[5] et dès 1718, une lettre du gouverneur de la Barbade s'alarme de cette réussite et dénonce les colonies anglaises d'Amérique du Nord, qui livre à la colonie française des céréales, poissons et viandes[5].

En 1764, une remontrance contre le Rhode Island souligne que les marchands de cette colonie ont pour la première fois introduit du rhum Ă  la cĂ´te d'Afrique en 1723 et affirme qu'Ă  partir de 1773, une moyenne de 18 navires faisaient chaque annĂ©e route du Rhode Island vers l'Afrique avec chacun Ă  bord 10 000 gallons de rhum[4]. Le Sugar and Molasses Act nĂ©gociĂ©e Ă  Londres par le lobby colonial anglais en 1733 prend en compte ce trafic, lorsqu'il vise Ă  attĂ©nuer l'effet de la lourde fiscalitĂ© sur le sucre, destinĂ©e Ă  financer la Royal Navy. En 1705, le sucre roux anglais Ă©tait taxĂ© Ă  hauteur de 342 %, causant une stagnation des importations anglaises de sucre entre 1699 et 1713s[6], au dĂ©triment de la Barbade[6], alors qu'elles explosent en France[6]. Lors de la guerre de Sept Ans, le commerce des esclaves par les Treize Colonies s'intensifie et la fraude fiscale avec lui. Dès 1761, le procureur de la RĂ©publique de Boston, James Otis dĂ©missionne alors de son poste pour reprĂ©senter les intĂ©rĂŞts des nĂ©gociants du port, opposĂ© Ă  la fiscalitĂ© sur le rhum. Une nouvelle « loi fiscale sur le sucre Â» est votĂ©e par le Parlement britannique le : le Sugar Act. Elle fait partie d'une longue sĂ©rie de dĂ©cisions provoquant le mĂ©contentement des colons amĂ©ricains et finalement la rĂ©volution amĂ©ricaine dix ans plus tard.

En 1770, 29 navires (dont 17 de Rhode Island, 4 du Massachusetts et 4 de New York) s'adonnent au commerce des esclaves[4]. Le recensement de 1774 a montré qu'environ 14 % des ménages du Rhode Island possédaient des esclaves : le Rhode Island avait plus d'esclaves par habitant que tout autre colonie de la Nouvelle Angleterre.

La guerre du Roi Philip et l'indépendance

Le Rhode Island participe à la guerre d'indépendance des États-Unis aux côtés des douze autres colonies d'Amérique. C'est l'une des premières à déclarer son indépendance, le mais la dernière à ratifier la Constitution[7] et à entrer dans l'Union, en 1790. Juste avant que ne débute la guerre d'indépendance des États-Unis, le Rhode Island, tout comme le Massachusetts, le Connecticut, et le Maine est confronté à la guerre du Roi Philip, opposant les Amérindiens Wampanoag et Narraganssett aux colons anglais et aux iroquois entre 1675 et 1676. Près d'un dixième des Amérindiens et des Anglais furent tués ou blessés. Grâce à leurs alliés Iroquois, réussirent à tuer Metacomet (appelé King Philip par les Anglais), fils de Massasoit, grand sachem des Wampanoag. Le fort du « Roi Philippe » est pris peu après la cruciale bataille de Great Swamp, qui opposa le des troupes de la milice de Nouvelle-Angleterre aux Narragansetts du Rhode Island.

Une croissance démographique forte, mais moins rapide que dans les autres

Lors des dĂ©cennies prĂ©cĂ©dant la guerre d'indĂ©pendance des États-Unis, l'Ă©quilibre entre les colonies Ă©volue. Les colonies situĂ©es plus au sud ont connu dans la 1re moitiĂ© du XVIIIe siècle, une forte immigration de familles modestes venues d'Allemagne et d'autres pays europĂ©ens, Ă©tablies en gĂ©nĂ©ral plutĂ´t dans l'arrière pays agricole. Entre 1750 et 1780, pĂ©riode d'expansion dĂ©mographique gĂ©nĂ©rale, le Rhode Island, comme d'autres colonies de la Nouvelle-Angleterre, par exemple le Massachusetts et le Connecticut, a vĂ©cu une croissance forte mais plus lente que celles des colonies du sud et du centre[8]. Ce n'est que plus tard, au XIXe siècle que l'immigration changera la sociĂ©tĂ© du Rhode Island, lorsque arriveront en masse les travailleurs du Canada. Entre 1750 et 1780, l'accroissement naturel des treize colonies en gĂ©nĂ©ral correspond Ă  95 % de leur croissance dĂ©mographique, qui est globalement très rapide. En moyenne, le taux de mortalitĂ© y est d'environ 25 % contre une moyenne d'environ 35 % Ă  40 % en Europe. Parmi les causes possibles, les historiens Ă©voquant un meilleur chauffage, meilleure alimentation et plus grande immunisation contre les Ă©pidĂ©mies car l'habitat est plus dispersĂ©[8]. En 1790, l'AmĂ©rique blanche est encore très rurale, car les cinq premières agglomĂ©rations ne reprĂ©sentent que 136 000 habitants, soit seulement 5,5 % de la population. Ă€ partir de 1790 ont lieu les premiers recensements par ville et par Ă©tats, au moment d'une polĂ©mique nationale sur l'opportunitĂ© d'Ă©tendre la colonisation Ă  l'ouest. Il est alors dĂ©cidĂ© que le seuil de 60 000 habitants doit ĂŞtre atteint avant de crĂ©er un nouvel État. MalgrĂ© sa petite superficie, le Rhode Island Ă©tait largement Ă©ligible[8].

Année Population en 1750[9] Population en 1780[9] Position en 1780
Virginie 180 000 habitants 538 000 habitants 1er en 1780
Pennsylvanie 85 000 habitants 327 000 habitants 2e en 1780
Caroline du Nord 51 000 habitants 270 000 habitants 3e en 1780
Massachusetts 188 000 habitants 260 000 habitants 4e en 1780
Maryland 116 000 habitants 245 000 habitants 5e en 1780
Connecticut 111 000 habitants 206 000 habitants 6e en 1780
New York 76 000 habitants 210 000 habitants 7e en 1780
Caroline du Sud 45 000 habitants 180 000 habitants 8e en 1780
New Jersey 51 000 habitants 139 000 habitants 9e en 1780
Rhode Island 33 000 habitants 52 000 habitants 10e en 1780
New Hampshire 27 000 habitants 87 000 habitants 11e en 1780
GĂ©orgie 5 200 habitants 56 000 habitants 12e en 1780
Maine 0 habitant 49 000 habitants 13e en 1780
Vermont 0 habitant 47 000 habitants 14e en 1780
Delaware 19 000 habitants 45 000 habitants 15e en 1780
Kentucky 0 habitant 45 000 habitants 16e en 1780
Tennessee 0 habitant 10 000 habitants 17e en 1780

Le pays de l'industrie de précision

Le site historique de la compagnie Brown & Sharpe Co. Ă  Providence, dans l'Ă©tat de Rhode Island.

Le plus petit des États bĂ©nĂ©ficie tout de mĂŞme de 640 km de cĂ´tes, mais il se tourne très tĂ´t vers l'industrie. La guerre d'indĂ©pendance finie, Providence (Rhode Island) abandonne son activitĂ© dominante, la pĂŞche, pour la fabrication de machines, d'outils, d'argenterie, la bijouterie et l'habillement. Vers 1800, la ville peut s'enorgueillir de l'industrie la plus importante d'AmĂ©rique du Nord, avec les constructions mĂ©caniques Brown & Sharpe, les quincailleries Nicholson et les coutelleries Gorham Silverware.

Brown & Sharpe, créé à Providence (Rhode Island) par David Brown et Lucien Sharpe en 1833, équipe la Nouvelle-Angleterre des premiers tours à usiner non-importés du Royaume-Uni. Un brevet de fraiseuse universelle, déposé en 1862, révolutionne le marché de la machine-outil. L'entreprise passe de la fabrication de gabarits et de moules à celle des instruments de mesure à usage industriel (pieds à coulisse, micromètres, etc.) et réussit à banaliser l'usage des fraiseuses, micromètres, tours à usiner et à fileter, dans toutes les branches de l’industrie[10].

L'État sait aussi très tôt attirer du capital extérieur. Parmi les financiers qui ouvrent en 1817 le New York Stock Exchange, Benjamin Mendes Seixas, Ephraim Hart et Alexander Zuntz, de la Synagogue de Shearith Israel, certains investissent aussi dans la création de la Bank of Rhode Island.En 1824, Providence devient le plus grand centre pour les transactions diamantaires.

Le textile dopé par les investissements de Samuel Slater

L'usine de Samuel Slater (2006).

Plus au nord, la ville de Pawtucket est le siège d’une des premières filatures de coton fructueuses du pays, construite en 1793 sur la Blackstone River par Samuel Slater. Il est parvenu Ă  reproduire avec succès les mĂ©tiers Ă  filer, les effilocheuses, les cardeuses et les bancs Ă  broches que le britannique Richard Arkwright avait expĂ©rimentĂ© avec succès au Cromford Mill, dans le nord de l'Angleterre, d'oĂą vient Slater. Son usine hydraulique de Pawtucket a contribuĂ© Ă  l’avènement de la rĂ©volution industrielle aux États-Unis. C'est la première usine amĂ©ricaine de production de coton entièrement mĂ©canisĂ©e. Slater est Ă  l'origine du Rhode Island System, qui s'est diffusĂ© dans les villages, basĂ© sur des usines Ă  la gestion paternaliste, qui faisaient travailler des enfants. Oliver Chace, un charpentier travaillant pour lui, a ouvert en 1806 dans le Massachusetts des sociĂ©tĂ©s textiles qui deviendront la Hathaway Manufacturing Company et la Berkshire Fine Spinning Associates, fusionnĂ©es en 1950 et seront rachetĂ©es en 1962 par le financier du NebraskaWarren Buffett. Plus tard, Oliver Chace achète et rĂ©organise la sociĂ©tĂ© Valley Falls Company, Ă  Valley Falls, dans le Rhode Island en 1839 et lui permet d'acquĂ©rir ensuite l'entreprise Albion Mills. Son fils Harvey a crĂ©Ă© la Tar-Kiln Factory Ă  Burrillville dans le Rhode Island[11]. Le groupe la rachète aussi, tout comme Moodus Cotton Factory, dans le Connecticut. Le groupe s'est progressivement dĂ©veloppĂ© en tant que leader de l'industrie du textile. Il reprĂ©sentait Ă  son apogĂ©e un quart du coton total transformĂ© aux États-Unis.

L'immigration change la société du Rhode Island

Providence au milieu du XIXe siècle.

Les industries emploient des immigrants d'Irlande, d'Allemagne, de Suède, d'Angleterre, d'Italie, du Portugal, du Cap-Vert et du Québec. Mais l'apparition de ghettos et le brassage des cultures provoquent dans les années 1820 des émeutes, certaines entre blancs et noirs. Pour faire face à ce nouveau défi de la croissance, les citoyens se dotèrent d'une charte en 1831. En 1843, une rébellion amena une réforme de la constitution de l'État, pour donner le droit de vote aux nouveaux arrivés et aux simples salariés, le critère précédent – être propriétaire foncier – n'étant plus adapté à une société devenue industrielle. C'est vers cette époque que les premiers Franco-Canadiens arrivèrent dans la vallée de la rivière Pawtuxet, fondant la paroisse de St. Mary en 1845 dans le village de Crompton. Au début des années 1870, il y eut une forte immigration de Québécois, qui fondèrent d'autres paroisses catholiques, dont celle de Saint-Jean-Baptiste[12]. La ville de Woonsocket tout au nord de l'État fut même connue au Québec comme « la ville plus française des États-Unis » à un point tel qu'il était relativement facile d'y vivre sans parler anglais. Woonsocket apparait sur les cartes dès le début du XIXe siècle au carrefour de la route Boston-Hartford. La ville industrielle bénéfice aussi très rapidement de l'inauguration du Worcester-Providence Blackstone Canal, qui dessert la vallée de la rivière Blackstone en 1829. En 1850, la ville était parsemée d’usines et de filatures, actionnées par des ouvriers canadiens-français en provenance du Québec.

Un gouverneur francophone

Selon l'historien amĂ©ricain John Bodnar, au cours de la dĂ©cennie 1890-1900, le piĂ©tisme ostentatoire et la lutte contre la tempĂ©rance affichĂ©e par les Ă©lus du parti dĂ©mocrate amĂ©ricain les ont desservi dans plusieurs communautĂ©s immigrantes catholiques du milieu industriel, comme les Franco-AmĂ©ricains du Rhode Island[13]. En tĂ©moignent les nombreux sarcasmes des rĂ©dacteurs de La Tribune de Woonsocket au sujet des appels Ă  la prohibition du tĂ©nor dĂ©mocrate William Jennings Bryan et de sa promotion du jus de raisin[13]. Bien que les 61 000 Canadiens français vivant au Rhode Island en 1900 soient moins nombreux que ceux des États du Massachusetts, du New Hampshire et du Maine, ils sont une clientèle Ă©lectorale nettement plus intĂ©ressante car ils constituent Ă  eux seuls 13 % de la population de cet État. Un fils d'immigrĂ© quĂ©bĂ©cois de la ville de Woonsocket devient mĂŞme gouverneur de l'État en 1909. Aram J. Pothier officiera pendant quatre mandats consĂ©cutifs, Ă©lu et rĂ©Ă©lu par une majoritĂ© aux trois quarts anglo-protestante[12]. Premier Canadien-français Ă  occuper ce poste, il s'Ă©tait auparavant liĂ© avec Ferdinand Gagnon pour protĂ©ger les droits de la diaspora. NĂ© au QuĂ©bec, en 1856, il a Ă©migrĂ© avec ses parents Ă  Woonsocket, en 1870, dont il est Ă©lu maire en 1894[13]. Il fit les manchettes quotidiennes de la presse franco-amĂ©ricaine du Rhode Island, galvanisant les passions. Pour certains, c'Ă©tait un « Grand AthĂ©nien » dirigeant les affaires de l'État, pour d'autres, un homme qui se compromet en ne dĂ©fendant pas assez la diaspora quĂ©bĂ©coise[13].

La crise industrielle

Tout comme la vallée du fleuve Connecticut, au Massachusetts, l’économie du nord du Rhode Island souffre au cours de la seconde moitié du XIXe siècle vit l’industrie du coton migrer vers les États du Sud, où la main-d’œuvre s’avérait moins coûteuse. Un cycle de croissance revient dans les années 1920. À Woonsocket, des tissages furent établis après la Première Guerre mondiale, avec l’aide d’ingénieurs français, tel Auguste Dupire, envoyés de Roubaix, ville manufacturière du nord de la France. Durement frappé ensuite par la Grande Dépression des années 1930, le Rhode Island n'a jamais retrouvé sa prospérité d'antan.

En 1930, environ 70 % de la population de Woonsocket Ă©tait dĂ©jĂ  d’origine quĂ©bĂ©coise, et cette localitĂ© eut un quotidien de langue française jusqu’en 1942 de mĂŞme qu’une radio d’expression partiellement francophone jusque dans les annĂ©es 1960. Au cours des annĂ©es cinquante, les Franco-AmĂ©ricains du Rhode Island subirent l'assimilation au point oĂą, sur une population totale de plus de 200 000 personnes dans l'État, moins de 20 000 parlaient encore le français au dĂ©but des annĂ©es quatre-vingt[12].

Depuis les années 1930

En 1935, le gouverneur Theodore F.Green et les majorités démocrates à la Chambre des représentants et au Sénat ont remplacé une domination républicaine qui existait depuis le milieu du XIXe siècle. Depuis cette date le Parti démocrate du Rhode Island a dominé la politique de l’État[14]. Depuis lors, le président de la Chambre a toujours été un démocrate et l’une des figures les plus puissantes de l'État.

Le Parti démocrate se présente comme une coalition de syndicats, d’immigrants de la classe ouvrière, d’intellectuels, d’étudiants et de la classe moyenne ethnique montante. Le Parti républicain a été dominant dans les régions rurales et suburbaines de l’État et a nommé occasionnellement des candidats réformistes qui critiquent les impôts élevés de l’État et les excès de domination démocrate.

L’impôt sur le revenu de l’État a été promulgué pour la première fois en 1971 en tant que mesure temporaire. Avant 1971, il n’y avait pas d’impôt sur le revenu dans l’État, mais l’impôt temporaire sur le revenu est rapidement devenu permanent. Le fardeau fiscal dans le Rhode Island reste parmi les cinq plus élevés aux États-Unis[15].

Une nouvelle Constitution du Rhode Island a été ratifiée en 1986 et est entrée en vigueur le 20 janvier 1987[16].

Les habitants du Rhode Island ont massivement soutenu et réélu les démocrates à des postes d’autorité. À partir de 2020, le Rhode Island a des législatures fortement démocrates; les sénateurs et les membres du Congrès des États-Unis, et tous les postes à l’échelle de l’État sont occupés par des démocrates. L’État a été porté par les candidats démocrates à la présidence à chaque élection depuis 1988.

Références

  1. (en) « Facts & History », sur ri.gov (consulté le ).
  2. Epidemics and Pandemics in the US
  3. (en) Jay Coughtry, The Notorious Triangle: Rhode Island and the African Slave Trade, 1700-1807, Temple University Press, .
  4. Alain Huetz de Lemps, Boissons et civilisations en Afrique, p. 421.
  5. Charles Frostin, Les Pontchartrain, ministres de Louis XIV: Alliances et réseau d'influence sous l'Ancien Régime, Presses universitaires de Rennes, 2006.
  6. Richard B. Sheridan, Sugar and Slavery: An Economic History of the British West Indies, 1623-1775, p. 410.
  7. « Rhode Island’s Ratification of the Constitution », sur history.house.gov (consulté le )
  8. "Les Américains", par André Kaspi
  9. source "Historical statistics of the United states", page 1168
  10. Le récit détaillé de l'expansion des produits Brown & Sharpe est donné dans le livre de Joseph W. Roe intitulé English and American Tool Builders (1916).
  11. (en) William Richard Cutter, New England Families, Genealogical and Memorial, vol. 3 (lire en ligne), p. 2156
  12. Jacques Leclerc, Rhode Island, université Laval, .
  13. Martin Pâquet, « Un rĂŞve amĂ©ricain : Aram-Jules Pothier, gouverneur du Rhode Island  », Cap-aux-Diamants : la revue d'histoire du QuĂ©bec, no 61,‎ , p. 27-32 (lire en ligne [PDF])]
  14. MacKay, Scott (23 mai 2010). « Combattre Bob Quinn et la révolution sans effusion de sang ». Site Web du RIPR. Radio publique du Rhode Island. (consulté le 22 mars 2014)
  15. https://www.rilegislature.gov/Pages/Default.aspx
  16. 1986 Providence Journal-Bulletin Rhode Island Almanac, pages 142-143
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