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Warren Buffett

Warren Buffett, né le à Omaha, est un homme d'affaires, investisseur et milliardaire américain. Grâce à des investissements en bourse, il devient milliardaire dans les années 1980.

Warren Buffett
Warren Buffett en 2015.
Biographie
Naissance
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Période d'activité
depuis
Père
Mère
Leila Stahl (d)
Fratrie
Doris Buffett (en)
Roberta Buffett Elliott (d)
Conjoint
Susan Thompson (1952–2004)
Astrid Menks (2006–)
Enfants
Susan Alice Buffett (en)
Howard Graham Buffett (en)
Peter Andrew Buffett (en)
signature de Warren Buffett
Signature

En , sa fortune est estimée à 113,8 milliards de dollars selon Forbes[1].

Biographie

Warren Edward Buffett est né à Omaha, dans le Nebraska. Son père, Howard Buffett, est courtier en bourse et membre du Congrès. Buffett étudie à l'Université du Nebraska et obtient une maîtrise d'économie à l'Université Columbia. Revenu à Omaha en 1958, il gère des portefeuilles boursiers, en regroupant l'argent de ses amis et connaissances, de sa famille ainsi que le sien. Dès 1969, ses investissements ont réalisé des plus-values de presque 30 % en moyenne et par an, dans un marché où la moyenne se situe entre 7 et 11 % et où les meilleures performances sont exceptionnelles. Sous la direction de Buffett, le fonds Berkshire surpasse les références des marchés tels que le S&P 500 et le Dow Jones pendant plus de quarante ans. Il s'est marié avec Susan Thompson en 1952. Ils se séparent en 1977, mais sans divorcer. Cette importante actionnaire de Berkshire Hathaway et membre du conseil d'administration est décédée le jeudi d'une crise cardiaque[2].

En 2009, Buffett vit avec Astrid Menks, sa dernière compagne depuis la séparation avec sa femme.

Il a trois enfants, dont l'un est agriculteur dans le Nebraska et un autre compositeur de musique new age[3]. Warren Buffett n'a pas encore nommé clairement son successeur à la tête de son entreprise, ses enfants n'hériteront pas de toute sa fortune, il a prévu d'en verser une grande majorité soit 37 milliards de dollars[4] à une œuvre de charité, la Fondation Bill-et-Melinda-Gates, comme l'a fait son ami Bill Gates.

En 2016, il devient le conseiller d'Arnold Schwarzenegger dans l'émission de télévision The Celebrity Apprentice[5].

AnnéeÂgeFaits marquantsPatrimoine estimé (en $ courants)
19300Le , Warren Edward Buffett, fils d'Howard, courtier en bourse et membre du Congrès, et de Leila Buffett, naît à Omaha, dans le Nebraska. Son grand-père possède alors une épicerie dans cette ville[6].-
194111Warren accompagne parfois son père sur son lieu de travail, dans une sociĂ©tĂ© de courtage. Il achète sa première valeur : 6 actions (3 pour lui et 3 pour sa sĹ“ur, Doris) de Cities Service Company au coĂ»t unitaire de 38 $. Le cours de la compagnie chute Ă  27 $ avant de rebondir Ă  40 $. Warren cède alors les titres, ratant leur progression fulgurante dans les semaines suivantes (200 $) ! Il retient une première leçon sur le manque Ă  gagner liĂ© Ă  une sortie « prĂ©maturĂ©e » d'un bon investissement.-
194313Il dĂ©clare Ă  un ami de la famille qu'il sera millionnaire Ă  30 ans, ou bien qu'« il sautera du plus haut immeuble d'Omaha ». Son premier job consiste Ă  Ă©crire quelques cotations d'actions au tableau noir dans la sociĂ©tĂ© de courtage de son père. Selon le magazine Forbes[7], Ă©galement livreur de journaux, il aurait rempli sa première dĂ©claration de revenus Ă  13 ans, prenant soin de dĂ©duire fiscalement en frais professionnel sa bicyclette Ă  hauteur de 35 $[8].-
194515Warren gagne jusqu'Ă  175 $ par mois en livrant le journal The Washington Post. Ă€ encore 14 ans, dĂ©but 1945, il investit 1 200 $ de ses Ă©conomies dans 40 acres de terres agricoles louĂ©es Ă  des fermiers.> 1 200 $
194717Warren, alors en dernière annĂ©e d'Ă©cole secondaire, et un ami font l'acquisition d'un flipper usagĂ© pour un coĂ»t de 25 $. Warren envisage le potentiel de la machine ; il la place près de la boutique d'un coiffeur. Les mois suivants, trois autres machines sont acquises et positionnĂ©es Ă  diffĂ©rents endroits de la ville. Ce business est revendu dans l'annĂ©e Ă  un vĂ©tĂ©ran de la dernière guerre au prix de 1 200 $. Par ailleurs, Warren a gagnĂ© plus de 5 000 $ en livrant des journaux. Son père le presse alors de suivre des Ă©tudes universitaires, ce qui ne plaĂ®t pas trop Ă  l'adolescent. Il est inscrit Ă  la Wharton School of Finance and Commerce, en Pennsylvanie.Entre 5000 et 7 500 $ (?)
194818Warren déteste son école : il considère qu'il a plus de connaissances que ses professeurs. Par ailleurs, il est initié à la fraternité Alpha Sigma Phi, comme son père et ses oncles.-
194919Warren est transfĂ©rĂ© Ă  l'UniversitĂ© du Nebraska. Étudiant, il s'estime dĂ©jĂ  dans la vie active. On lui propose un travail Ă  J. C. Penny's : il le refuse.> 9 800 $
195020Warren demande son admission à la Harvard Business School : c'est l'échec. Il postule alors pour la Columbia Business School après avoir appris que les célèbres analystes financiers Benjamin Graham et David Dodd y enseignaient.-
195121Dans les cours de B. Graham, Warren cĂ´toie d'autres futurs « investisseurs dans la valeur » : Walter Schloss (en), Irving Kahn… Parmi tous ces Ă©tudiants, il est le seul Ă  avoir reçu de son professeur une note maximale (A+). DĂ©couvrant par ailleurs que Graham est au conseil d'administration de la sociĂ©tĂ© d'assurance GEICO, il prend un samedi le train pour Washington, D. C., et frappe Ă  la porte du siège social de la compagnie jusqu'Ă  ce qu'un portier lui ouvre. Après avoir demandĂ© si quelqu'un travaillait, il trouve au sixième Ă©tage un haut-responsable, le vice-prĂ©sident Lorimer Davidson ; pendant quatre heures, il l'interroge sur son activitĂ© d'assureur. Davidson, par la suite devenu son ami, se souviendra avoir constatĂ© dès le premier quart d'heure qu'il avait face Ă  lui un « homme extraordinaire »[9]. Aujourd'hui, Buffett possède entièrement GEICO. Finalement diplĂ´mĂ© d'un master d'Ă©conomie, Warren veut ensuite travailler Ă  Wall Street ; son père ainsi que Graham, son mentor, l'en dissuadent. Il propose alors de travailler gratuitement pour Graham : nouveau refus. De retour Ă  Omaha, il flirte avec Susan Thompson. Il investit dans une petite station Texaco : cela ne fonctionne pas autant qu'il l'espĂ©rait. Il travaille alors comme agent de change avec son père, Ă  la Buffett-Falk & Co. En parallèle, il suit des confĂ©rences Dale Carnegie ainsi que des cours du soir sur les « principes de l'investissement » avec des Ă©tudiants qui ont deux fois son âge.20,000 $ dont plus de 50 % de ses avoirs en actions de GEICO acquises au prix de 10,282 $
195222Warren et Susan (Susie) Thompson se marient en avril 1952. Ils louent un appartement, Ă  65 $ par mois, et ont leur premier enfant, Susan Alice.-
195424Benjamin Graham appelle Warren et lui propose un partenariat : le salaire d'embauche est de 12 000 $ par an. Il travaille donc Ă  la Graham-Newman Corp. Ă  New York, avec Walter Schloss, et y apprend les règles strictes de Graham en matière d'investissement. Warren et Susan ont leur deuxième enfant : Howard Graham.-
195626Graham part en retraite et arrĂŞte son partenariat. De retour Ă  Omaha, Warren crĂ©e sa première sociĂ©tĂ© : Buffett Associates, Ltd. Sept membres de sa famille ainsi que des amis investissent 105 000 $ ; Warren, quant Ă  lui, n'y place que 100 $ ! Il est maintenant son propre patron et ne travaillera plus jamais pour quelqu'un d'autre. Au cours de l'annĂ©e, il ouvre deux autres partenariats d'investissement. Des annĂ©es plus tard, ces fonds sous sa direction seront regroupĂ©s en un seul (cf. 1962).> 140 000 $
195727Sa femme Susan attendant leur troisième enfant, Warren achète une maison de stuc avec cinq chambres Ă  coucher, rue Farnam, Ă  Omaha, pour un coĂ»t de 31 500 $. Il ajoute Ă©galement deux nouveaux partenariats d'investissement Ă  sa collection et gère ses cinq fonds depuis son domicile.-
195828Warren et Susan ont leur troisième enfant : Peter Andrew. À la fin de la troisième année d'exercice de ses premiers fonds, Warren a doublé la mise initiale des investisseurs.-
195929Warren a maintenant six fonds d'investissement. Il est présenté à Charlie Munger, qui lors de son adolescence, avait eu l'occasion de travailler une journée dans l'épicerie du grand-père paternel. L'entente entre les deux investisseurs est immédiate[10].-
196030Warren demande Ă  un de ses associĂ©s, un mĂ©decin, de trouver dix autres docteurs enclins Ă  investir 10 000 $ chacun ; ce sont finalement onze docteurs qui rejoignent le fonds d'investissement de Buffett. Il y a maintenant sept partenariats (ou fonds) : Buffett Associates, Buffett Fund, Dacee, Emdee, Glenoff, Mo-Buff et Underwood.-
196131Avec des partenariats valant plusieurs millions de dollars, Warren rĂ©alise son premier investissement industriel d'un million dans une minoterie industrielle, Dempster. Il a rĂ©vĂ©lĂ© plus tard que jusqu'Ă  35 % des investissements financiers de ses fonds Ă©taient placĂ©s dans une seule compagnie, la Sanborn Map Company. Vendue Ă  45 $ l'action en 1958, le portefeuille de placement de l'entreprise valait alors 65 $ (par action) : pour Buffett, outre la dĂ©cote de 30 % des titres dĂ©tenus, cela signifiait que les opĂ©rateurs de marchĂ© valorisaient l'activitĂ© industrielle traditionnelle de Sanborn, la fabrication de cartes, Ă  « - 20 $ » l'action, c'est-Ă -dire qu'elle Ă©tait « offerte » !> 1 million $
196232En janvier 1962, les diffĂ©rents partenariats de Buffett sont valorisĂ©s 7 178 500 $, dont plus de 1 025 000 $ appartiennent en nom propre Ă  l'investisseur. L'ensemble des fonds sous sa direction sont alors regroupĂ©s en un seul : Buffett Partnership Limited. Le siège social est Ă©tabli Ă  Omaha, place Kiewit, dans un petit bâtiment de bureaux, modeste mais fonctionnel ; de nos jours, ce siège n'a pas changĂ© ! Au cours de cette mĂŞme annĂ©e, Warren passe quelques semaines Ă  New York avec sa femme, Susie. Il s'agit surtout de lever des fonds auprès de vieilles connaissances. Ă€ son retour, son partenariat compte quelques associĂ©s de plus et des centaines de milliers de dollars supplĂ©mentaires. C'est que l'investissement minimal, ou « ticket d'entrĂ©e », est portĂ© de 25 000 $ Ă  100 000 $. Buffett consulte Charlie Munger sur le sort de la sociĂ©tĂ© Dempster achetĂ©e l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente : celui-ci lui recommande Harry Bottle, un patron qui rĂ©duit les coĂ»ts, diminue les effectifs et rend l'entreprise Ă  nouveau rentable. Buffett dĂ©couvre aussi une sociĂ©tĂ© industrielle spĂ©cialisĂ©e dans le textile, Berkshire Hathaway. CotĂ©e Ă  7,60 $ par action, il commence Ă  en acheter des parts.> 1,025 million $
196333Buffett revend Dempster trois fois son prix initial : sans vĂ©ritable valeur Ă  l'origine, cette sociĂ©tĂ© s'est construit un portefeuille de titres valorisĂ© deux millions de dollars durant la pĂ©riode de dĂ©tention (1961-1963). Le Buffett Partnership Limited devient le premier actionnaire de Berkshire Hathaway. L'entrĂ©e massive au capital de la sociĂ©tĂ© se fait au prix de 14,86 $ l'action alors que le fonds de roulement est dĂ©jĂ  de plus de 19 $ par titre, sans compter les immobilisations qui augmentent encore la valorisation rĂ©elle.-
196434En raison d'une fraude fiscale, les actions d'American Express chutent Ă  35 $ ; Buffett achète en masse les titres bradĂ©s. Le père de Warren, Howard Buffett, dĂ©cède le .-
196535Après une rencontre avec Walt Disney en personne, Buffett commence Ă  acheter des titres de la compagnie Walt Disney : 4 millions de dollars, soit 5 % de la sociĂ©tĂ©, sont investis. Des titres American Express acquis l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente sont revendus au double de leur prix d'achat. Lors d'une rĂ©union du conseil d'administration de Berkshire Hathaway, Warren Buffett prend le contrĂ´le de l'entitĂ© et nomme un nouveau prĂ©sident chargĂ© de la diriger pour lui, Ken Chace.-
196636L'investissement personnel de Warren dans le partenariat atteint 6,849,936 $. Le fonds est fermĂ© Ă  la souscription. Dans sa lettre aux actionnaires, il prĂ©cise que cette clĂ´ture demeurera tant que les circonstances seront les mĂŞmes ; seules de nouvelles conditions impliquant plus de capital pour accroĂ®tre les rĂ©sultats ou bien une arrivĂ©e d'un associĂ© apportant un actif non financier pourront l'amener Ă  reconsidĂ©rer cette dĂ©cision. Parallèlement, Buffett annonce, dans une deuxième lettre, son premier investissement dans une affaire privĂ©e non cotĂ©e, en l'espèce, un grand magasin de Baltimore : Hochschild, Kohn and Co.> 6,850 millions de $.
196737L'action American Express cote 180 $, portant la part du fonds d'investissement, pour les titres restants en sa possession, Ă  20 millions de dollars (pour une mise totale de 13 millions). Berkshire Hathaway verse son premier et unique dividende (10 cents par titre) ; considĂ©rant que sa sociĂ©tĂ© reste le meilleur endroit oĂą investir, Buffett renoncera par la suite Ă  verser d'autres dividendes qui seraient moins bien placĂ©s in-fine[11]. Berkshire acquiert l'assureur National Indemnity pour 8,6 millions de dollars. En octobre, Buffett Ă©crit dans sa lettre aux actionnaires qu'il ne trouve plus d'affaires dans lesquelles investir en raison d'un contexte de marchĂ© boursier surĂ©valuĂ©. Distinct de Berkshire Hathaway, le partenariat Buffett Partnership Limited, lui, est alors valorisĂ© 65 millions de dollars, la part de Warren valant plus de 10 millions. L'investisseur songe un instant Ă  quitter l'univers du placement pour se tourner vers d'autres centres d'intĂ©rĂŞt.> 10 millions $
196838Le partenariat Buffett Partnership Limited gagne 40 millions de dollars, portant la valorisation de l'ensemble Ă  104 millions de dollars.-
196939Après son annĂ©e la plus fructueuse, le partenariat Buffett Partnership Limited est fermĂ© et les actifs liquidĂ©s au profit des associĂ©s ; la plus grosse part revient Ă  Berkshire Hathaway. Ă€ seulement 39 ans, le patrimoine personnel de Warren Buffett s'Ă©lève Ă  plus de 25 millions de dollars.> 25 millions de $
197040Le partenariat Buffett Partnership Limited est maintenant totalement dissous ; Warren Buffett ne s'intĂ©resse plus qu'Ă  Berkshire Hathaway dont il possède 29 % des parts. Il s'en nomme prĂ©sident et commence Ă  Ă©crire sa cĂ©lèbre Lettre annuelle aux actionnaires. Alors que le chiffre d'affaires dans son domaine originel du textile n'est que de 45 000 $, les activitĂ©s de Berkshire Hathaway dans l'univers de la banque, de l'assurance et de l'investissement reprĂ©sentent 4,7 millions de dollars. De son cĂ´tĂ©, les investissements en nom propre de Warren sont supĂ©rieurs Ă  ce montant.-
197141Sur l'insistance de son épouse, Warren Buffett, pourtant réputé « économe », achète une résidence secondaire d'été à Laguna Beach.-
197343Les marchés boursiers sont baissiers ; Warren Buffett, acheteur, est euphorique ! Berkshire Hathaway commence à acquérir des actions du journal The Washington Post. Warren entre au conseil d'administration de la compagnie ; il devient un ami proche de sa présidente, Katharine Meyer Graham. Berkshire Hathaway délivre en 1973 un rendement de 8 %.-
197444En raison de la poursuite du marché baissier initié l'an passé, la valeur du portefeuille de Berkshire Hathaway chute. La fortune personnelle de Warren Buffett est divisée par deux. La même année, la SEC ouvre une enquête formelle sur Warren et un possible conflit d'intérêts dans une des acquisitions-fusions de Berkshire Hathaway : il n'en sort finalement rien.Patrimoine réduit de moitié par la crise financière.
197747Berkshire Hathaway achète indirectement le journal Buffalo Evening News pour 32,5 millions de dollars. Un journal rival lancera plus tard des charges « anti-monopoles ». Son Ă©pouse Susan abandonne la vie conjugale sans pour autant divorcer officiellement ; Warren est « abasourdi ».-
197848Susan présente à son mari Astrid Menks, une femme qui le suivra dans ses déplacements et deviendra sa nouvelle compagne.-
197949Berkshire Hathaway se nĂ©gocie Ă  290 $ par action. La fortune personnelle de Warren Buffett est alors de 140 millions de dollars ; pour autant, il se contente d'un « maigre » salaire de 50 000 $ par an. Berkshire Hathaway commence Ă  acquĂ©rir des actions d'ABC (American Broadcasting Company).> 140 millions de $
198151Warren Buffett et Charlie Munger fondent le plan « Berkshire Charitable Contribution » permettant à chaque actionnaire de faire don d'une partie de ses profits à l'œuvre charitable de son choix.-
198353Berkshire Hathaway entame l'annĂ©e avec une valorisation de 775 $ par action pour la finir Ă  1 310 $ par action (et un portefeuille de titres de 1,3 milliard de dollars). Le patrimoine de Warren Buffett atteint alors 620 millions de dollars, le plaçant pour la première fois parmi le classement Forbes 400. Au cours de cette annĂ©e, Buffett achète Nebraska Furniture Mart pour 60 millions de dollars ; ce sera un de ses meilleurs investissements.> 620 millions de $
198555Warren Buffett arrĂŞte finalement les activitĂ©s textiles historiques, mais peu rentables, de Berkshire Hathaway après des annĂ©es de soutien ; il refuse d'en imposer le coĂ»t aux actionnaires. Buffett participe aussi Ă  la fusion entre les sociĂ©tĂ©s ABC et Cap Cities[12]. Il doit alors abandonner son poste au conseil d'administration du Washington Post, la lĂ©gislation fĂ©dĂ©rale cherchant Ă  prĂ©venir tout conflit d'intĂ©rĂŞts. Le prĂ©sident de Berkshire Hathaway achète Scott & Fetzer (aujourd'hui Scott Fetzer Company) pour 315 millions de dollars. Cette sociĂ©tĂ© filiale exerce des activitĂ©s diverses : production des aspirateurs Kirby, vente de la World Book Encyclopedia…-
198656L'action Berkshire Hathaway casse Ă  la hausse les 3 000 $ par action. Afin d'Ă©viter les dĂ©sagrĂ©ments d'une cĂ©lĂ©britĂ© causĂ©e par sa richesse lors des vols commerciaux, il achète, malgrĂ© son goĂ»t de l'Ă©conomie, un jet privĂ© d'occasion, un Falcon, pour 850 000 dollars.-
198757Berkshire Hathaway acquiert 12 % de Salomon Brothers Inc., en faisant le premier actionnaire (et Buffett le directeur). Après le krach d'octobre 1987, Berkshire Hathaway perd 25 % de sa valeur ; l'action passe de 4 230 $ Ă  3 170 $. Le jour mĂŞme de la chute, Warren Buffett perd personnellement 342 millions de dollars.Perte latente de 342 millions de $ lors du krach d'octobre 1987
198858Buffett commence Ă  acheter des actions de la Coca-Cola Company : 7 % sont acquis pour un montant de 1,02 milliard de dollars. Coca-Cola sera un des investissements les plus rentables de Berkshire Hathaway qui en reste encore de nos jours un des principaux actionnaires.-
198959Berkshire Hathaway passe de 4 800 $ Ă  8 000 $ par action. Warren Buffett a maintenant une fortune personnelle de 3,8 milliards de dollars.> 3,8 milliards de $
199060Des scandales impliquent Greenberg et John Gutfreund, d'anciens responsables de Salomon Brothers.-
199868En moins de dix ans, la valeur de l'action Berkshire Hathaway est plus que dĂ©cuplĂ©e, passant de 5 875 $ (septembre 1990) Ă  78 300 dollars (juin 1998).-
199969Warren Buffett est nommé meilleur investisseur du XXe siècle par une enquête de la société de conseil Carson Group[13], juste devant Peter Lynch et John Templeton. Pourtant, cette même année, l'action Berkshire Hathaway ne progresse que de 0,5 %. Warren Buffett n'ayant pas investi un seul dollar dans les nouvelles valeurs technologiques et internet, il est critiqué par d'autres analystes, certains le considérant même comme « dépassé ».-
200070Avec l'Ă©clatement de la bulle des valeurs technologiques et internet, la sagacitĂ© de Warren Buffett lui permet de rĂ©cupĂ©rer sa rĂ©putation de « sage d'Omaha » auprès des commentateurs du monde de l'investissement. L'action Berkshire Hathaway qui avait chutĂ© de près de 50 %, Ă  44 000 $ par action (avril 2000), reprend sa progression ; elle dĂ©passera son plus haut antĂ©rieur (78 300 $) en 2003.-
200272Warren Buffett mise 11 milliards de dollars en contrats sur le dollar face Ă  d'autres devises : en avril 2006, ses gains sur ces contrats seront de 2 milliards de dollars.> 35 milliards $
2003 73 Warren Buffett n'investit pas dans les produits structurés de Crédit à l'origine de la crise économique des Subprimes ne comprenant pas leur fonctionnement.
200474Son épouse Susan, d'avec qui il était séparé depuis 1977, décède le jeudi (Warren a encore 73 ans) d'une attaque cardiaque : elle était une importante actionnaire de Berkshire Hathaway et membre de son conseil d'administration.-
200676En juin 2006, Warren Buffett annonce qu'il reversera 85 % de ses actions Berkshire Hathaway à cinq fondations lors de dons annuels, le premier commençant en juillet de la même année. La plus forte contribution, 37 milliards de dollars, est celle destinée à la Bill & Melinda Gates Foundation.-
200777Dans une Lettre aux actionnaires, Warren Buffett annonce qu'il cherche un successeur plus jeune (ou plusieurs) afin de poursuivre ses investissements. Il avait initialement pensé à Lou Simpson, le directeur des investissements de GEICO, mais celui-ci n'a que six ans de moins que lui…-
200878Warren Buffett devient l'homme le plus riche du monde avec un patrimoine estimé entre 62 milliards (selon le magazine Forbes[14]) et 58 milliards de dollars (selon le site internet Yahoo![15]). Pour la première fois depuis quinze années consécutives, son ami Bill Gates est (temporairement) détrôné.Entre 58 et 62 milliards $
200979Avec la crise financière initiée en 2007 (et qui a pris de l'ampleur en 2008), Warren Buffett cède sa place de première fortune mondiale à son ami, Bill Gates.37 milliards $ (estimation du )
201080-47 milliards $ (estimation du )
201181Warren Buffett s'est porté acquéreur, via sa société Berkshire Hathaway, de 64 millions d'actions IBM (5,5 % du capital) pour 10,7 milliards de dollars-
201281Warren Buffett annonce, le mardi , qu'il est atteint d'un cancer de la prostate au stade 1. Celui-ci a été diagnostiqué le , il sera traité par radiothérapie[16]-
2014 84 Warren Buffett rachète, le 13 novembre les piles Duracell pour 4,7 milliards de dollars au géant américain Procter & Gamble. 73,8 milliards $

Investissements

Buffett est partisan de la « shareholder value », la maximisation des marges pour augmenter le retour aux actionnaires. Il préfère ainsi investir dans des entreprises qui écrasent leur marché, telles Coca-Cola, les rasoirs Gillette ou les piles Duracell. Le Financial Times le considère comme un promoteur du capitalisme de rente[17].

Buffett a l’habitude de concentrer ses investissements dans des entreprises sous-évaluées avec un bon potentiel de croissance à long terme. Toute la difficulté étant d'identifier de telles entreprises. La valeur réelle produite par ces entreprises — dont il est propriétaire — est supérieure à ses investissements boursiers, bien que sa part dans des entreprises telles que Coca-Cola — dont Berkshire Hathaway est le plus gros actionnaire — et Gillette attirent plus l’attention. Buffett évite les entreprises de techniques de pointe, non pas parce qu’elles sont en elles-mêmes moins intéressantes, mais parce qu’il préfère investir dans des secteurs qu’il comprend, bien qu'il soit le deuxième actionnaire d’Apple en 2019 (5,32 %[18]).

Ă€ travers Berkshire Hathaway, Warren Buffett est aussi propriĂ©taire de compagnies d’assurance et de rĂ©assurance comme GEICO et Gen Re qui produisent des capitaux substantiels (float) dĂ©rivĂ©s de leurs primes d’assurance. Ces compagnies sont sources de fonds qu’il alloue ensuite aux filiales de Berkshire Hathaway et qu’il utilise pour acquĂ©rir des nouvelles entreprises. En novembre 2009, Berkshire Hathaway fait une offre Ă  100 $ l'action de BNSF au comptant et en action de catĂ©gorie B. On parle ici d'une transaction de 44 milliards de $.

À la différence des autres investisseurs, Buffett participe à la gestion des entreprises dont il est actionnaire, c'est notamment le cas du Washington Post. C'est en partie pour cela qu'il obtient des rendements plus élevés que la moyenne.

Warren Buffett continue de vivre dans une maison d'Omaha, au Nebraska, qu’il a payĂ©e 31 500 dollars amĂ©ricains en 1957.

Content d'être un investisseur important dans Coca-Cola, c'est aussi un grand amateur de ses produits. Dans sa lettre aux actionnaires de 1991[19], Buffett dit qu’il boit cinq canettes de Cherry Coke par jour.

Le , il a décidé d'acquérir 5 milliards de dollars américains d'actions préférentielles perpétuelles de la banque américaine Goldman Sachs.

Sa stratégie boursière repose sur un certain nombre de principes parmi lesquels :

  • Acheter des actions quand les cours sont au plus bas. Il a ainsi beaucoup investi depuis la baisse des cours Ă  l'automne/hiver 2008/2009 et a eu soin de ne jamais acheter des actions des start-ups de haute technologie Ă  la fin des annĂ©es 1990 quand les cours Ă©taient au plus haut (avec parfois des capitalisations boursières de plus de 600 fois les bĂ©nĂ©fices, quand il y avait des bĂ©nĂ©fices). Buffett s'est inspirĂ© dans ce domaine de Benjamin Graham et de son livre L'Investisseur intelligent. Graham a dĂ©veloppĂ© la notion de « marge de sĂ©curitĂ© », c'est-Ă -dire la diffĂ©rence entre la valeur rĂ©elle d'une entreprise (immobilisations, brevets, etc.) et sa valeur en bourse. Buffett prĂ©fère acheter quand la valeur en bourse est nettement infĂ©rieure Ă  la valeur rĂ©elle de l'entreprise. Pour cela, il est capable d'attendre longtemps, car « le mĂ©tier d'investisseur suppose de savoir rester parfois inactif ». Ainsi, en 1969, il a liquidĂ© son premier portefeuille boursier parce qu'il ne trouvait plus rien Ă  acheter Ă  des prix corrects. « Graham disait toujours qu'il y a des pĂ©riodes oĂą l'on ne trouve pas d'affaires Ă  acheter Ă  un bon prix. Ă€ ces moments-lĂ , mieux vaut aller faire un tour Ă  la plage ». Souvent Buffett attend que l'entreprise connaisse une difficultĂ© passagère ou que la bourse aille mal ;
  • Jouer Ă  long terme sur des pĂ©riodes de cinq ans, voire plus. Ainsi, il estime qu'il faut se poser la question, « si la bourse fermait pendant 5 ans, est-ce que j'achèterais maintenant ces actions ». Il considère qu'« Ă  court terme la bourse est une machine Ă  voter, Ă  long terme c'est une machine Ă  peser ». En effet, Ă  court terme les cours des actions fluctuent de façon plus ou moins alĂ©atoire, ce n'est qu'au bout d'une certaine pĂ©riode qu'ils reflètent la valeur vĂ©ritable de l'entreprise.

Par ailleurs, jouer à long terme réduit fortement les frais de transaction et le montant de l'impôt sur les plus-values.

Buffett n'est pas adepte de la stratégie qui consiste à « prendre ses bénéfices » dès que le cours d'une action monte de quelques dizaines de %. Il conserve pendant des années des actions dont la valeur peut ainsi quintupler, décupler voire plus. Ainsi, il possède toujours les actions du Washington Post qu'il a achetées en 1973 (leur valeur a été multipliée par 100) et des actions de GEICO achetées en 1976. Ses actions de Coca-Cola, achetées en 1988/89, ont vu leur valeur multipliée par 7 ;

  • Investir dans des entreprises dont on peut Ă©valuer avec une certaine certitude les caractĂ©ristiques Ă©conomiques Ă  long terme.
  • Acheter au plus bas, en particulier en pĂ©riode de krach.
  • Investir dans des entreprises dont on peut Ă©valuer avec une certaine certitude le management quant Ă  sa capacitĂ© de tirer le meilleur parti de l'affaire, Ă  rĂ©employer judicieusement le cash flow et pour orienter les rĂ©munĂ©rations de l'affaire vers l'actionnaire et non vers lui-mĂŞme[20].
  • Investir avec prudence dans des entreprises de techniques de pointe oĂą les Ă©volutions technologiques sont nombreuses et imprĂ©visibles. Il n'investit que dans les entreprises dont il comprend l'activitĂ©. Il dĂ©clarait en 2001, « Je peux dĂ©jĂ  vous dire que nous avons pris le XXIe siècle Ă  bras-le-corps en investissant dans des mĂ©tiers d'avant-garde comme la brique, les tapis, l'isolation et la peinture »[21]. Il se met ainsi Ă  l'abri des rĂ©volutions technologiques. Pour Buffett, acheter des actions est comme acheter une affaire industrielle ou commerciale. Il faut bien comprendre le mĂ©tier de l'entreprise. Cependant Warren Buffett a investi dans les annĂ©es 2000 dans des entreprises comme IBM, qu'il suivait depuis très longtemps et dans Apple Ă  une Ă©poque ou le ratio cours-bĂ©nĂ©fice (PER) de l'entreprise Ă©tait faible. Mais en investissant trop peu dans les entreprises de haute technologie, Buffett a eu des performances boursières infĂ©rieures Ă  la moyenne du marchĂ© depuis plusieurs annĂ©es surtout avec le boom des valeurs de haute technologie comme Amazon ou Facebook.
  • Investir dans une entreprise qui fait des bĂ©nĂ©fices rĂ©guliers. Buffett n'a jamais investi dans une entreprise qui perd de l'argent mĂŞme si elle a de brillantes perspectives. Au moment du krach des valeurs internet en 2000/2001, Buffett expliquait qu'« il vaut mieux avoir une fiancĂ©e sur son canapĂ© que 10 sur son carnet d'adresse » ;
  • Une diversification limitĂ©e. La fortune de Warren Buffett est investie dans un nombre limitĂ© d'entreprises. Une diversification limitĂ©e rĂ©duit les coĂ»ts de transactions et surtout permet d'obtenir un portefeuille qui ne reflète pas les performances trop moyennes du marchĂ©, avec des rendements potentiellement plus Ă©levĂ©s, mais au prix d'un risque plus fort. Enfin, quand on investit dans peu d'entreprises, il est plus facile de connaĂ®tre chacune d'entre elles Ă  fond ;
  • Acheter des actions d'entreprises qui ont une relative rente de situation qui les met Ă  l'abri de la concurrence. Des journaux comme le Washington Post, (il est difficile de lancer un nouveau journal), des entreprises qui ont une notoriĂ©tĂ© exceptionnelle comme Coca-Cola. Sa dĂ©finition des entreprises oĂą il aime investir est la suivante : « Un château merveilleux, entourĂ© de douves profondes et très dangereuses. Le château tire sa valeur du gĂ©nie qui se trouve Ă  l'intĂ©rieur. Ses douves fonctionnent comme un puissant repoussoir envers ceux qui seraient tentĂ©s de l'attaquer. Ă€ l'intĂ©rieur, le chef, une personne intègre et honnĂŞte, fabrique de l'or, mais ne garde pas tout pour lui. En d'autres termes, moins poĂ©tiques, nous aimons les superbes entreprises qui occupent des positions dominantes, dont le savoir-faire est difficile Ă  copier, et le mĂ©tier durable[22]. » ;
  • Garder les dirigeants des entreprises qu'il achète mĂŞme s'ils sont très âgĂ©s. « Nous n'apprenons pas Ă  Michael Jordan Ă  mettre un ballon dans le panier ». « Nous n'investissons pas dans des entreprises avec l'idĂ©e de tout changer. Cela ne fonctionne pas mieux dans les entreprises que dans les mariages » ;
  • Une Ă©tude approfondie des entreprises cotĂ©es en bourse. Avant d'acheter, Buffett Ă©tudie en profondeur les comptes de l'entreprise ;
  • De mĂŞme, Warren Buffett n'investit pas dans des produits financiers qu'il ne comprend pas. C'est notamment le cas des « produits structurĂ©s de crĂ©dit » qui seront Ă  l'origine de la crise des subprimes en 2008. Dès 2003, il dĂ©clarait Ă  leur sujet : « Les produits structurĂ©s de crĂ©dit sont des armes de destruction massive » concluant par « je n'y comprends rien »[23].

D'avril 2011 Ă  novembre 2011, Warren Buffett s'est portĂ© acquĂ©reur, via sa sociĂ©tĂ© Berkshire Hathaway, de 64 millions d'actions IBM (5,5 % du capital), pour environ 10,7 milliards de dollars[24].

Depuis les années 1960, il a ainsi obtenu un rendement annuel moyen de plus de 20 % par an, un record sur une aussi longue période. Cependant, à la grande différence des autres investisseurs, Buffett contrôle souvent la gestion des entreprises dont il est un important actionnaire. Ce n'est pas un « petit porteur » qui n'exerce aucun contrôle sur les entreprises dont il a acheté les actions.

Prises de positions sur l'économie, la société et la politique

En ce qui concerne sa vie personnelle, Warren Buffett est connu pour ĂŞtre frugal et peu dĂ©pensier. Il est payĂ© 100 000 dollars amĂ©ricains chaque annĂ©e par Berkshire Hathaway, selon son propre choix. Son volume de revenu net disponible provient de ses autres investissements personnels en dehors de Berkshire, quoiqu’ils constituent moins de 1 % de sa valeur nette globale (Berkshire n’a pas payĂ© de dividendes depuis des dĂ©cennies).

Il fait des donations Ă  travers la Buffett Foundation, habituellement autour de 12 millions de dollars amĂ©ricains par an. Il a indiquĂ© son intention de distribuer 85 % de sa fortune, après sa mort, Ă  des Ĺ“uvres caritatives.

Warren Buffett a annoncĂ©, le dimanche , son intention de donner 37 milliards de dollars amĂ©ricains[25], soit 24,7 milliards d'euros, Ă  la Fondation Bill-et-Melinda-Gates et Ă  des membres de sa propre famille. Cette dĂ©cision, qui porte sur plus de 85 % de sa fortune, constitue la plus grosse donation individuelle jamais rĂ©alisĂ©e aux États-Unis.

Le , Warren Buffett déclare sur la chaîne de télévision CNN : « Il y a une guerre des classes, où ma classe gagne de plus en plus, alors qu'elle ne le devrait pas » (It's a class warfare, my class is winning, but they shouldn't be). En effet, Warren Buffett affirme à l'occasion que les riches ne se sont jamais aussi bien portés (« We never had it so good ») et qu'il serait ainsi judicieux d'élever les taxes les concernant[26]. Il déclarait aussi : « il y a une guerre des classes, c'est un fait, mais c'est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner »[27].

Démocrate historique, il a soutenu Hillary Clinton à l'élection présidentielle de 2016[28].

En 2017, devant des investisseurs, il dĂ©clare qu'IsraĂ«l sera lĂ  pour l'Ă©ternitĂ©. Selon la sociĂ©tĂ© gestionnaire des Bonds de l’État d’IsraĂ«l, le milliardaire amĂ©ricain a permis de lever près de 200 millions de dollars d’investissements dans l’État juif, dont cinq Ă  titre personnel[29].

Fortune

En , avec une fortune Ă©valuĂ©e Ă  65 milliards de dollars amĂ©ricains, il Ă©tait considĂ©rĂ© comme l'homme le plus riche au monde selon le classement annuel du magazine Forbes. En 2019, Forbes estime sa fortune Ă  82,5 milliards de dollars amĂ©ricains et est donc en troisième place sur la liste des milliardaires du monde du magazine[30].

En 2020, selon le classement annuel du magazine Forbes, il est le troisième homme le plus riche du monde. Sa fortune était estimée à 87,5 milliards de dollars (environ 80,6 milliards d’euros) [31].

Faiblesses de la stratégie et erreurs de Warren Buffett

La stratégie de Buffett comporte des risques. Ainsi, sa fortune est concentrée dans les entreprises dont il est propriétaire. Il ne tient pas compte d'un principe de gestion de fortune qui est la diversification entre placements volatils (actions), placements qui le sont moins (or, obligations d'État), immobiliers et liquidités.

En cas d'effondrement de la bourse, il perdrait beaucoup. Ainsi sa fortune est passée de 65 milliards de dollars américains au début de l'année 2008 à 37 milliards au début 2009 d'après le magazine Forbes, il a ainsi perdu son rang d'homme le plus riche du monde. En 2009, il est moins riche que Bill Gates. Toutefois, les krachs sont pour lui une opportunité d'acheter de bonnes entreprises à prix cassés.

Parmi certaines de ses erreurs de gestion, il y a eu la décision d'investir dans une entreprise de transport aérien, US Airways, un secteur où la concurrence par les prix est très forte, ou encore la décision d'investir dans Salomon Brothers, une société financière.

Affaire Lubrizol

Par ailleurs, il semblerait que Warren Buffett ait fait l'erreur de faire confiance à son ancien bras droit David Sokol. En effet, celui-ci aurait conseillé à Warren Buffett d'investir 10 milliards dans une société de chimie, Lubrizol, puis aurait acquis sans le lui dire 100 000 parts de cette même société, juste avant l'achat de son patron. L'entreprise a évidemment grimpé en valeur après l'achat de Warren Buffett, faisant gagner 3 millions de dollars à David Sokol. Warren Buffett fut surpris par cette trahison, puisque David Sokol avait un jour refusé des émoluments de 50 millions de dollars de sa part et préféré les partager avec un collègue. David Sokol a, par la suite, présenté sa démission à son patron.

Amitié avec Bill Gates

En 1991, Bill Gates rencontre Warren Buffett : les deux hommes deviennent amis. Bill Gates fut impressionné par l'intelligence de Buffett. « Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui ait une vision aussi limpide du monde des affaires »[32], Fortune, . Buffett considère que « Bill Gates pourrait faire ce que je fais… mais je ne pourrais pas faire ce qu'il fait »[33].

  • En 2000, Buffett a tĂ©moignĂ© devant les juges en faveur de Bill Gates lors du procès intentĂ© contre Microsoft par la justice amĂ©ricaine[34].
  • En 2004, après la mort de son Ă©pouse, Buffett nomme Gates au conseil d'administration de Berkshire Hathaway[35]. Bill Gates a achetĂ© des actions de l'entreprise[35].
  • En 2006, Buffett annonce son intention de confier 83 % de sa fortune Ă  la fondation Bill-et-Melinda-Gates, rejoignant ainsi le conseil de direction de la fondation, mais sans participer aux investissements de la fondation.

Il est l'un des seuls avec Bill Gates à posséder la carte McGold de McDonald's permettant de manger gratuitement[36] dans tous les McDonald's d'une région.

Succession Ă  la tĂŞte de Berkshire Hathaway

Warren Buffett a désormais 92 ans, et son principal associé en affaires est Charlie Munger, de 6 ans son aîné[37].

La question de sa succession est par conséquent primordiale. David Sokol a souvent été considéré comme le prétendant le plus probable, mais le scandale de l'affaire Lubrizol, suivi de sa démission, a changé la donne[38].

Dans sa fameuse lettre 2010 aux actionnaires (parue en 2011), Warren Buffett désigne clairement Todd Combs[39], manager de hedge fund, comme l'un de ses successeurs puisqu'il lui confie quelques milliards à gérer. Cependant, ce n'est pas forcément un, mais plusieurs successeurs que Warren Buffett souhaiterait mettre en place. Ajit Jain, manager de la partie Réassurance de Berkshire, a reçu plusieurs fois les éloges de Warren Buffett et de Charlie Munger, et pourrait ainsi devenir l'un des successeurs[40].

Buffett Ă©crit la lettre aux actionnaires incluse dans le rapport annuel de Berkshire Hathaway (disponible gratuitement en anglais sur le site internet de Berkshire Hathaway).

Joueur de bridge

Warren Buffett est aussi connu pour être un joueur de bridge assidu et sérieux. Il joue notamment avec Bill Gates[41], et son professeur de bridge préféré est Sharon Osberg[42]. Il commandite d'ailleurs un tournoi qui porte son nom, la Buffett Cup (en)[43].

Notes et références

  1. (en) « Warren Buffett », sur Forbes (consulté le ).
  2. Alice Schroeder, The Snowball: Warren Buffett and the Business of Life, Bantam Books, (lire en ligne)
  3. « Warren Buffett, les délires d’un milliardaire pas ordinaire (1) », www.bakchich.info, .
  4. Vincent Delfau, « La fondation Bill Gates reçoit une fortune de Warren Buffett », sur le monde informatique.fr, (consulté le )
  5. (en) Frank Pallotta, « Warren Buffett joins Schwarzenegger's 'Celebrity Apprentice' », CNNMoney,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Warren Buffett, ainsi que Charlie Munger, actuel vice-président Berkshire Hathaway, y travailleront épisodiquement lors de leur adolescence.
  7. Forbes (20/05/2008).
  8. « BBC NEWS - Business - Buffett 'becomes world's richest' », sur bbc.co.uk (consulté le ).
  9. Lowenstein (Roger), Buffett : The Making of an American Capitalist, p. 43.
  10. Partie intégrante du succès de Berkshire Hathaway, Charlie Munger en est aujourd'hui le vice-président.
  11. Par la suite, Buffett affirmera, avec son sens de l'humour particulier, qu'il devait se trouver aux toilettes à l'instant où cette décision de versement fut prise en conseil d'administration.
  12. Le , le groupe Capital Cities Communications rachète le rĂ©seau de tĂ©lĂ©vision ABC pour la somme de 3,5 milliards de dollars.
  13. « findarticles.com/p/articles/mi… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  14. « #1 Warren Buffett - Forbes.com », sur forbes.com (consulté le ).
  15. « Yahoo Tech », sur yahoo.com (consulté le ).
  16. Article du Monde du .
  17. « Warren Buffett, icône du capitalisme à la Reagan, désigne son successeur », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  18. « APPLE INC. : Actionnaires Dirigeants et Profil Société », sur zonebourse.com (consulté le ).
  19. Lettre aux actionnaires de 1991
  20. Le portefeuille de Warren Buffett, Robert G Hagstrom, VALOR Editions, 2000, page 42
  21. Hélène Constanty, Warren Buffett, l'homme le plus riche du monde, p. 36
  22. Hélène Constanty, Warren Buffett, l'homme le plus riche du monde, p. 84.
  23. « Les petits et les gros profiteurs de la crise : Sam Suffit plus », Les dossiers du Canard Enchainé,‎ , p. 20-21
  24. Alexandre Laurent, « Warren Buffet s'est offert 5,5% d'IBM pour 10,7 milliards de dollars », sur ClubicPro, (consulté le ).
  25. « Le gourou de la finance Warren Buffett fait un don humanitaire record », dans Le Figaro du , [lire en ligne].
  26. « CNN.com - Buffett: 'There are lots of loose nukes around the world' - May 25, 2005 », sur cnn.com (consulté le ).
  27. Gérard Mauger, Bourdieu et les classes populaires. L'ambivalence des cultures dominées, Paris, La découverte, , 423 p. (ISBN 978-2-7071-7667-7), p. 254.
  28. Guyonne de Montjou, « Warren Buffet, grand gagnant de la réforme fiscale de Trump », Le Figaro Magazine, semaine du 9 mars 2018, page 20.
  29. « Le milliardaire américain Warren Buffett aux investisseurs : "Je pense qu’Israël sera là pour l’éternité" - Le Monde Juif », Le Monde Juif,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. (en) https://www.forbes.fr/classements/classement-forbes-2019-top-20-des-milliardaires-mondiaux/
  31. Frédéric Sergeur, « Warren Buffett, l'un des hommes les plus riches au monde, possède enfin un smartphone », sur Capital.fr, (consulté le )
  32. Constanty, Hélène, Warren Buffett : le gourou de la finance (ISBN 978-2-212-27285-7 et 2-212-27285-5, OCLC 937674615, lire en ligne), p. 93
  33. Constanty, Hélène, Warren Buffett : le gourou de la finance (ISBN 978-2-212-27285-7 et 2-212-27285-5, OCLC 937674615, lire en ligne), p. 94
  34. Business Insider, « Bill Gates raconte que Warren Buffet a été un véritable soutien durant la période la plus difficile de sa carrière », sur Business Insider France, (consulté le )
  35. Constanty, Hélène, Warren Buffett : le gourou de la finance (ISBN 978-2-212-27285-7 et 2-212-27285-5, OCLC 937674615, lire en ligne), p. 95
  36. « Mais qui possède la carte qui permet de manger gratuitement au McDo? », sur BFM BUSINESS (consulté le ).
  37. « Les actions de Warren Buffett, antidotes à la crise », sur La Tribune (consulté le )
  38. « 'Ce que Sokol a fait est inexcusable' », sur L'Echo, (consulté le )
  39. (en-US) « EXCLUSIVE: Warren Buffett's money managers, Todd Combs and Ted Weschler, speak », sur finance.yahoo.com (consulté le )
  40. « Who is Ajit Jain, the India-born star executive likely to lead Warren Buffett's Berkshire Hathaway », sur www.businesstoday.in (consulté le )
  41. Selon BeBridge, #926, mars/avril 2020, Warren Buffett aurait dit : Je joue probablement cent fois plus que mon ami multimilliardaire Bill, donc c'est le seul jeu au monde où j'ai un léger avantage sur lui.
  42. Thomas Heath, The Washington Post, 28 juillet 2017.
  43. La Buffett Cup a eu lieu à un rythme irrégulier, en 2006, 2008, 2010, 2012 et 2019

Voir aussi

Bibliographie

  • Schroeder (Alice), L'effet boule de neige - La biographie officielle de Warren Buffett, Éd. Valor, 2010
  • Constanty (HĂ©lène), Warren Buffett, l'investisseur intelligent, Éd. Eyrolles, 2008 (2e Ă©d.).
  • Cunningham (Lawrence A.), Les Ă©crits de Warren Buffett, Éd. Valor, 2003.
  • Hagstrom (Robert), Le portefeuille de Warren Buffett, Éd. Valor, 2000 (Ă©d. originale : Sefi, 1998).
  • Pardoe (James), Warren Buffett, 24 leçons pour gagner en bourse, Éd. Maxima, Paris, 2007.
  • Buffett (Mary) et Clark (David), Warren Buffett et l'interprĂ©tation des Ă©tats financiers, Maxima, Paris, 2011.
  • Buffett (Mary) et Clark (David), L'art de l'arbitrage boursier selon Warren Buffett, Maxima, Paris, 2011.

Articles connexes

Liens externes

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