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Groupe d'intervention de la Police nationale

Les groupes d’intervention de la Police nationale (GIPN) étaient des unités d’élite de la Police nationale française. Les GIPN étaient destinés à intervenir dans des situations d'extrême violence ou à haut risque telles que les prises d'otages, les actes de terrorisme, les mutineries dans les prisons ou les interpellations d'individus dangereux ou de forcenés. La transformation des derniers GIPN situés en Outre-Mer en antennes du RAID, en , a marqué la fin de l'emploi de cette appellation.

GIPN
Groupe d'intervention de la Police nationale
Image illustrative de l’article Groupe d'intervention de la Police nationale
Écusson des GIPN

Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Police nationale
Fait partie de Force d'intervention de la Police nationale
Devise « La cohésion fait la force »
Mascotte Cobra
Commandant historique Georges Nguyen Van Loc

Historique

Les premiers GIPN, alors au nombre de onze, ont été mis en place le , soit un an et demi avant le GIGN et treize ans avant le RAID.

La création des GIPN a été motivée par l'assassinat, en 1972, des athlètes israéliens pris en otages lors des Jeux olympiques de Munich. Le gouvernement français a souhaité se doter d'équipes de police capables d'intervenir dans des situations graves comme les prises d'otages, les attentats terroristes, les émeutes. Pour cela, il charge le commissaire divisionnaire Georges Nguyen Van Loc de créer le premier groupe à Marseille.

Le territoire métropolitain est alors découpé en zones de compétence pour chaque groupe d'intervention. En 1985, le nombre de GIPN est de sept. Les groupes métropolitains sont localisés dans les villes suivantes : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nice, Rennes et Strasbourg. Puis, en 1992 et 1993, sont créés les GIPN de La Réunion et de la Nouvelle-Calédonie, ce qui porte le nombre de GIPN à neuf. Un dixième groupe est créé en 2007, afin de couvrir la zone Antilles-Guyane.

À compter du mois d', les sept GIPN métropolitains, situés dans les villes de Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nice, Rennes et Strasbourg, sont officiellement incorporés au sein du RAID et en deviennent ses antennes territoriales[1].

À l'issue de cette réforme, seuls les trois GIPN ultra-marins conservaient ainsi la dénomination d’origine[2] jusqu'à la transformation de celui de Nouméa en antenne du RAID, effective en et celle des GIPN de Pointe-à-Pitre et Saint Denis de La Réunion, effective en [3] - [4].

Missions

Les GIPN contribuaient à la lutte contre toutes les formes de criminalité, y compris en matière de terrorisme. À ce titre, ils prêtent assistance aux services de police et sont notamment chargés :

  • d’intervenir Ă  l’occasion de troubles graves Ă  l’ordre public nĂ©cessitant l’utilisation de techniques et de moyens spĂ©cifiques ;
  • d’intervenir Ă  l’occasion d’opĂ©rations de maintien de l’ordre nĂ©cessitant l’utilisation de techniques et de moyens spĂ©cifiques ;
  • de mettre Ă  la disposition des services de police des matĂ©riels spĂ©cialisĂ©s servis par le personnel des groupes[5].

Il s’agit concrètement

  • d’une prise d’otages ;
  • d’un retranchement de malfaiteur ou de forcenĂ© ;
  • d’actes de terrorisme ou de grand banditisme ;
  • Policier du G.I.P.N. ( premier plan ) avec gendarmes mobiles (2Ă©me plans )
    de l’interpellation d’un individu armé et particulièrement dangereux ;
  • de la sĂ©curisation d’un procès Ă  haut risque ;
  • de la protection rapprochĂ©e de personnalitĂ©s ;
  • de l’extraction, de l’escorte et de la prĂ©sentation d’un dĂ©tenu particulièrement dangereux (mission partiellement donnĂ©e aux ERIS, service spĂ©cialisĂ© de l'administration pĂ©nitentiaire).

Équipement

Fourgon blindé destiné au transport de fonds reconverti en véhicule d'intervention.

Les GIPN disposaient d'une palette d'Ă©quipements individuels et collectifs leur permettant d'accomplir l'ensemble de leurs missions :

  • matĂ©riels techniques son, vidĂ©o, optronique, Ă©clairage, etc.
  • protections balistiques diverses
  • vĂ©hicules de transport rapides
  • matĂ©riels d'effraction

Armement

Les policiers des GIPN disposaient d'une large gamme d'armes et d'Ă©quipement, comme suit :

Organisation

Les GIPN dépendaient de la direction générale de la Police nationale (DGPN).

Chaque GIPN était dirigé par un officier de police, assisté par un gradé du corps d'encadrement et d'application (brigadier, brigadier-chef, brigadier-major ou RULP). L'exécution des missions était confiée au chef de chaque GIPN, qui déterminait seul la conduite opérationnelle et les moyens engagés par son unité, tout en bénéficiant du concours des autres services de police déployés dans la même opération.

Recrutement

Pour pouvoir passer les tests d'entrée au GIPN, il fallait être au préalable, gardien de la paix ou officier, avoir été sélectionné sur dossier, avoir au moins trois ans d'ancienneté et moins de 40 ans (45 ans pour les officiers). Les sélections avaient lieu une fois par an et étaient communes avec celles du RAID. La première phase était constituée de prérequis physiques évalués par les délégations inter-régionales au recrutement et à la formation de la Police nationale (DIRF) : montée de corde, pompes, tractions, relevé de jambes, dips, test de Cooper et sprint (50m).

Une fois cette étape franchie et le dossier du candidat étudié, celui-ci était convoqué à une semaine de sélections physiques, psychotechniques et techniques d'un niveau très élevé. On y trouvait des tests psychologiques, de la conduite de véhicule, des parcours professionnels, du tir, de la natation, une marche commando, des tests de cran, de vertige, de claustrophobie, d'escalade, etc. Il y a également des tests de combat : au sol, en boxe anglaise, puis en pieds/poings. Les meilleurs candidats étaient retenus à la fin de la semaine et étaient soit affectés immédiatement, soit placés dans un « vivier » en attendant qu'une place se libère.

Ils suivaient tout au long de leur carrière un entraînement rigoureux et des évaluations continues vérifiant qu'ils avaient toujours le niveau requis.

Notes et références

  1. Arrêté du 15 avril 2015, article 3
  2. Arrêté du 15 avril 2015, article 5
  3. Arrêté du 16 avril 2018 portant diverses dispositions relatives au recrutement, à la formation, aux missions et à l'organisation des services composant la force d'intervention de la police nationale en outre-mer portant sur le transformation du GIPN de Nouméa en antenne RAID le en avril 2018 (effective le 2 mai) et annonçant la transformation des GIPN de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) et de Saint Denis (La Réunion) en antennes RAID le 1er mars 2019 https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000036819061&categorieLien=id
  4. Information sur le site de la chaîne d'information outre-mer La 1ère https://m.la1ere.francetvinfo.fr/raid-988-nouvelle-unite-elite-police-nationale-creee-585343.html
  5. Arrêté du 5 janvier 2011, article 8

Annexes

Texte officiel

Bibliographie

Livres
  • JosĂ© Nicolas, GIPN, Groupe d'intervention de la Police nationale, Avignon, L'instantanĂ©, (ISBN 2-914720-12-2)
  • Bruno Bosilo, Jean-François Guiot, JosĂ© Nicolas et Philippe Poulet, GIPN, Les Groupes d'intervention de la Police nationale, Les Échelles, Mission SpĂ©ciale Production, , 143 p. (ISBN 2-916357-01-7, prĂ©sentation en ligne)
Revues
  • Le GIPN de Lyon, article publiĂ© dans le magazine RAIDS n°148 de
  • Le GIPN de Marseille, article publiĂ© dans le magazine RAIDS n°225 de
  • Le GIPN de Marseille, article publiĂ© dans le magazine Commando n°16
  • GIPN - Les Groupes d'intervention de la Police nationale, article publiĂ© dans le magazine Commando n°21 de fĂ©vrier-
  • Action GIPN, article publiĂ© dans le magazine Pro-SĂ©curitĂ© n°29 de juillet-.
  • Le GIPN de Lille, article publiĂ© dans le magazine Missions 112 n°4 d'
  • Les GIPN, une force dissuasive, article publiĂ© dans le magazine Police Pro n°2 de mars-
Documentaires
  • Cobra 13, documentaire d'Olivier Baudry sur le GIPN de Marseille diffusĂ© le sur France 3 (Des racines et des ailes)
  • GIPN, les hommes du dernier recours, documentaire de Nicolas Moscara sur le GIPN de Nice diffusĂ© en 2003 sur TF1 (Le Droit de savoir)
  • GIPN, dans le secret des hommes d'action, documentaire de Claire Perdrix et David Geoffrion sur le GIPN de Bordeaux diffusĂ© en 2005 sur TF1 (Le Droit de savoir)
  • Agressions, braquages, drogue : six mois avec les flics du GIPN, documentaire sur le GIPN de Lille diffusĂ© en 2010 sur TF1 (Appels d'urgence)

Articles connexes

Lien externe

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