Graincourt-lès-Havrincourt
Graincourt-lès-Havrincourt est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Graincourt-lès-Havrincourt | |||||
Centre de la commune. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Arras | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Osartis Marquion | ||||
Maire Mandat |
Jean-Marcel Dumont 2020-2026 |
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Code postal | 62147 | ||||
Code commune | 62384 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Graincourtois | ||||
Population municipale |
649 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 56 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 08′ 43″ nord, 3° 06′ 37″ est | ||||
Altitude | Min. 61 m Max. 101 m |
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Superficie | 11,57 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Cambrai (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bapaume | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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La commune fait partie de la communauté de communes Osartis Marquion qui regroupe 49 communes et compte 42 302 habitants en 2019.
Géographie
Localisation
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes :
Paysages
La commune est située dans le paysage régional des grands plateaux artésiens et cambrésiens tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1] - [1]. Ce paysage régional, qui concerne 238 communes, est dominé par les « grandes cultures » de céréales et de betteraves industrielles qui représentent 70 % de la surface agricole utilisée (SAU)[2].
Urbanisme
Vue panoramique du village. Entrée du village.
Typologie
Graincourt-lès-Havrincourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cambrai, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (93,5 %), zones urbanisées (4,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,5 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Transports
Le canal Seine-Nord Europe (CSNE), reliant l'agglomération parisienne avec le réseau fluvial du Nord de la France et du Benelux et dont l'ouverture est prévue en 2030, traverse le territoire de la commune[10].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Grincortis en 1096 (Miræus, t. II, p. 1146), Grancort en 1263 (cart. des chapellenies d’Arr., f° 20 v°), Graincort en 1297 (bull. Mor., t. VII, p. 599), Grincourt en 1484 (chap. d’Arras, c. Divers)[11].
La préposition « lès » permet de signifier la proximité d'un lieu géographique par rapport à un autre lieu. En règle générale, il s'agit d'une localité qui tient à se situer par rapport à une ville voisine plus grande. Par exemple, la commune de Graincourt indique qu'elle se situe près de Havrincourt.
Histoire
Antiquité
Cette partie de la région connait une occupation humaine au moins depuis la fin de la dernière glaciation.
Les archéologues, par exemple lors de fouille faisant suite au diagnostic réalisé du 9 mars au 17 avril 2009 dans le cadre du projet de canal Seine-Nord) ont découvert à Bourlon et sur le territoire de la commune des preuves d'habitat et d'agriculture pour la période allant du IVe siècle avant notre ère, et plus encore pour la fin de la période gauloise (fin du Ier siècle avant notre ère). Les restes archéologiques ont cependant été fortement dégradé par les labours successifs[12]. Sur les 150 hectares de la future zone portuaire de Marquion, les archéologues de l'INRAP ont trouvé plusieurs habitats conservés dans le limon depuis la fin de la période néolithique (IIIe millénaire avant notre ère). Des tombes de l'âge du bronze ont aussi été trouvées, de même que des restes d'enclos circulaires à tumulus (plus de 40 m de diamètre pour le plus grand), avec de nombreux restes d'habitations de la même époque sur le site. Plusieurs vestiges plus récents (âge du fer) tels que bâtiments agricoles, monument funéraire aristocratique, nécropoles et chemins ont aussi été trouvés, antérieurs à une villa gallo-romaine (plus de 200 m de long sur 100 m de large) équipée de thermes.
Trésor gallo-romain
En janvier 1958, un important trésor d'argenterie gallo-romaine est découvert fortuitement au lieu-dit La fosse aux morts, par des démineurs qui cherchaient des obus sur les champs de bataille de la première guerre mondiale[13]. On estime que l'ensemble a probablement été caché lors d'une période troublée (invasions barbares) car difficile à emporter en raison de son poids et de son encombrement[13]. Le trésor témoigne de l'existence d'ateliers d'argenterie et d'orfèvres en Gaule romaine ayant une production originale même si certaines des pièces retrouvées provenaient probablement d'ailleurs[13]. Des statuettes, plats et autre éléments de vaisselle d'argent ciselée sont mis au jour pour un poids total de 8,3 kg. Préempté par l'État lors de la vente en juin 1958 à Paris, le trésor, qui date du IIIe siècle de notre ère, est conservé au musée du Louvre. Il a fait l'objet d'études spécifiques[14].
Avant la Révolution française
Avant la Révolution française, Graincourt est le siège d' au moins une seigneurie[15].
Philippe Thieulaine, seigneur de Graincourt en 1618, licencié es-droits, ancien échevin d'Arras, capitaine d'une compagnie bourgeoise de la ville d'Arras, est anobli le par lettres données au château de Vueren[16].
Jean II Venant, seigneur de Graincourt au XVIIe siècle est le fils de Jean Ier Venant. Jean Ier a eu au moins trois fils, Philippe Ier, Louis II et Jean II. Philippe et Louis ont rendu de nombreux services à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, et ont été en récompense honorés du titre et rang de chevalier puis commandeur hospitalier dudit Ordre. Philippe a été pourvu pendant 18 à 20 ans de deux commanderies de l'Ordre, l'une aux Pays-Bas, de 8 à 9 000 florins de revenus et l'autre en France ayant également de bons revenus. Son frère Louis dit Graincourt a été envoyé dans les Pays-Bas et à Liège comme agent du grand maître de l'Ordre notamment en 1612[15] - [17]. Jean II Venant a été avocat au conseil d'Artois pendant 20 à 25 ans, puis échevin d'Arras pendant deux ans puis bailli de Pas (sans doute Pas-en-Artois), durant les dernières guerres, puis pendant 5 ans agent du grand maître de Malte. Il s'est allié noblement à Catherine de Rose, fille de Louis de Rose, chevalier, seigneur de Balin, premier conseiller au conseil d'Artois. Jean II Venant a eu deux fils Vincent et Philippe, natifs d'Arras, qui ont été anoblis par lettres données à Madrid le [15] - [17].
Dominique Louis de Venant, écuyer, seigneur de Saternaut et de Graincourt, crée chevalier héréditaire en 1674, est le frère de Philippe Ier et de Louis II. Il est le père d'Ignace de Venant, seigneur de Famechon et de Saternaut, neveu des deux commandeurs de l'ordre de Malte[18].
Louis III Venant, neveu de Philippe Ier Venant, est chevalier, seigneur de Graincourt[17].
Première Guerre mondiale
Durant la Première Guerre mondiale, Graincourt-lès-Havrincourt a été située un temps en pleine ligne de front a été fortement marquée par de violents combats. Lors de l'Armistice, le 11 novembre 1918, il ne restait presque plus rien du village dont les habitants qui n'ont pas péri à la guerre ou de la grippe espagnole ont dû après une dangereuse phase de désobusage (enlèvement et destruction, neutralisation ou exportation des munitions non-explosées) entièrement reconstruire le village, les jardins, les routes et les champs (reconstruction).
En raison de la gravité des séquelles laissées par la guerre, la commune a été classée en zone rouge[19].
- Un canon dans les ruines de l'église et du centre de la commune (février 1918).
- Affût de canon de la Première Guerre mondiale à Graincourt-lès-Havrincourt.
Politique et administration
Équipements et services publics
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Population et société
Démographie
Les habitants de la commune sont appelés les Graincourtois[26].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].
En 2020, la commune comptait 649 habitants[Note 4], en augmentation de 2,85 % par rapport à 2014 (Pas-de-Calais : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,4 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 325 hommes pour 317 femmes, soit un taux de 50,62 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Martin.
- Le monument aux morts[33].
- L'église.
Le clocher de l'église. - Le monument aux morts.
Héraldique, logotype et devise
Blason | Échiqueté d'azur et d'or ; au chef d'hermine[34].
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Dossier Insee relatif aux rattachements de la commune, [lire en ligne]
Notes et références
Notes
- La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Synthèse des grandes familles de paysages et des paysages régionaux qui la composent » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages des grandes plaines arrageoises et cambrésiennes », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cambrai », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « La carte du canal Seine-Nord Europe », sur canal-seine-nord-europe.fr (consulté le ).
- Auguste de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne)
- Archéologie préventive, ferme gauloise de Sains-lès-Marquion ; Une exploitation agricole nervienne très arasée, 2011-07-15, mis à jour 2011-08-10
- François Baratte, « L'argenterie romaine en Gaule : l'apport des découvertes récentes », dans Universalia 1988, éditée par Encyclopædia Universalis, pp. 472-474.
- E. Will, « Le Trésor d'orfèvrerie gallo-romaine de Graincourt-les-Havrincourt », dans Arts de France, t. II, pp. 45-56, 1962; cité par F. Baratte.
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 33, lire en ligne.
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 218, lire en ligne.
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 104-105,.
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 65-66.
- « D'hier à aujourd’hui... Sous l'église Saint-Martin de Graincourt, les entrailles de la ligne Hindenburg », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Julien Lechevestrier, « Le bilan des maires - Jean-Marcel Dumont - à Graincourt-lès-Havrincourt : « les travaux de l’espace culturel et la fermeture de Doux ont marqué ce mandat » », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Graincourt-lès-Havrincourt: troisième mandat de maire pour Jean-Marcel Dumont », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- « Le devenir de l’ancienne salle des fêtes: principal projet du mandat à Graincourt-lès-Havrincourt : Directeur financier en retraite, Jean-Marcel Dumont a entamé son sixième mandat d’élu et son troisième de maire avec une équipe féminisée (sept sur quinze) volontaire, dynamique, et trois adjoints qui s’investissent. », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur Le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- Roger Brunet, « France, le trésor des régions », sur tresordesregions.mgm.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Graincourt-lès-Havrincourt (62384) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
- « Le monument aux morts », sur Mémoires de pierres (consulté le ).
- « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).