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Gourbera

Gourbera est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine).

Gourbera
Gourbera
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Landes
Arrondissement Dax
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Grand Dax
Maire
Mandat
Philippe Castel
2020-2026
Code postal 40990
Code commune 40114
DĂ©mographie
Gentilé Gourberasiens
Population
municipale
359 hab. (2020 en diminution de 2,18 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 13 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 48′ 18″ nord, 1° 02′ 48″ ouest
Altitude Min. 26 m
Max. 84 m
Superficie 27,73 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Dax
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Dax-1
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Gourbera
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Gourbera
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Gourbera
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Gourbera

    Ses habitants sont appelés les Gourberasiens.

    GĂ©ographie

    Localisation

    Situation de la commune.

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes sont Taller, Herm, Laluque, Saint-Paul-lès-Dax et Saint-Vincent-de-Paul.

    Hameaux et lieux-dits

    Gourbera se caractérise par le nombre de hameaux et lieux-dits au regard de sa superficie et de sa population, qui a été longtemps dispersée parmi les clairières habitées (espace désigné airial) dans le massif forestier jusqu'au siècle dernier[2]. Ces quartiers ont évolué depuis en agglomérant près de leur noyau initial quelques villas sur des parcelles un peu plus réduites souvent entourées de haies formatées, mais donnant toujours au village un aspect aéré très en phase avec l'environnement. Depuis 2002, un lotissement d'une trentaine de parcelles assez proches du centre apporte par ses grandes villas modernes plus de densité au cœur du village, sans toutefois rompre l'éparpillement initial des habitations, grâce à leur faible hauteur et leur style, construites généralement au milieu de ces vastes parcelles arborées, gazonnées et clôturées en lisses de bois adoucissant leur intégration environnementale. La plupart des hameaux issus d'anciens airiaux encore reconnaissables par leur puits à balancier, leurs typiques granges charretières, présentent aussi des habitations toujours imprégnées de leur style originel et traditionnel, dont le plan de base et les volumes ont été respectés malgré leur rénovation adaptée au goût actuel (décloisonnement des pièces à vivre).

    GĂ©ologie et relief

    Toute la superficie de la commune fait partie intĂ©grante du sud des Landes de Gascogne recouvrant un plateau de sĂ©diments de sables enrichis d'humus en surface, puis agglomĂ©rĂ©s pareillement Ă  une sorte de grès en couche d'alios Ă  une faible profondeur, sous laquelle se retrouve du sable naturel sans impuretĂ© sur une Ă©paisseur de plusieurs mètres. Ce plateau dĂ©signĂ© comme Plateau landais s'applique bien Ă  Gourbera dont la partie septentrionale de plusieurs centaines d'hectares s'appelle le Plat s'Ă©levant Ă  environ 80 m, pour s'incliner vers le sud jusqu'Ă  moins de 30 m, par l'Ă©rosion des petits cours d'eau le drainant dans de modestes vallonnements creusant les seuls reliefs de la commune.

    Cours d'eau

    Les ruisseaux de PountimbĂ©ou, Mouliot, La Moulaque, Guadet prennent leur source au nord de la commune, entre le hameau de Caphore et le plateau Le Plat, autour de 80 m d'altitude, pour former ensuite le ruisseau de Bouhette, avant de se nommer ruisseau de Cabanes, affluent droit de l'Adour, dès son entrĂ©e sur la commune de Saint-Paul-les-Dax Ă  30 m d'altitude.

    Hydrologie

    La nappe phrĂ©atique est prĂ©sente dès 4 Ă  5 m de profondeur, comme l'attestent encore les quelques puits Ă  balancier visibles dans les airials. Lors des annĂ©es pluvieuses, elle affleure mĂŞme dans les fossĂ©s bordant certains chemins. La couche d'alios se rencontre assez frĂ©quemment Ă  moins d'un mètre, donnant sa teinte rouille au lit des ruisseaux comme celui de la Moulaque, coulant Ă  l'est du quartier Rougicq (orthographiĂ© Rouyicq dans le passĂ©), peut-ĂŞtre Ă  l'origine de ce nom — initialement du bas-latin — Rouge eau ou Rouille eau. La couche d'alios se forme prĂ©cisĂ©ment en filtrant les eaux sĂ©dimentaires drainant l'humus du couvert vĂ©gĂ©tal, teintant au fil du temps tout matĂ©riau plus rĂ©sistant longuement exposĂ© Ă  cette eau ferrugineuse. Jusqu'au dĂ©but des annĂ©es 1980, chaque ferme ou airial se contentait de l'eau potable puisĂ©e grâce au balancier ou chadouf Ă©quipant les puits de briques en quartiers maçonnĂ©es de chaux, n'excĂ©dant pas 10 m de profondeur. Pompes manuelles Ă  levier, au corps de cuivre ou de fonte, amĂ©lioraient le dĂ©bit Ă  la demande des besoins mĂ©nagers quotidiens, lorsque les chadoufs manquaient trop de souplesse d'utilisation pour la quantitĂ© d'eau demandĂ©e sur le champ en continu, dans les modestes mĂ©tairies. Des forages modernes dotĂ©s de pompes Ă©lectriques, plus profonds, assuraient l'approvisionnement d'une eau potable de qualitĂ© et thĂ©oriquement intarissable aux habitations s'adaptant plus volontiers au progrès, hĂ©bergeant de plus jeunes gĂ©nĂ©rations auprès des anciens, depuis le milieu du siècle dernier.

    Au début des années 1980, un concours de circonstances va engendrer une évolution historique dans l'approvisionnement de l'eau sur la commune. Tout d'abord, la culture du maïs doux nécessitant une irrigation par aspersion aérienne intensive n'a pu être lancée qu'au prix de forages très profonds à gros débit et de canalisations enfouies le long des accès, prolongées d'adductions souples et mobiles opérationnelles toute la journée jusque tard en soirée. La sécheresse de ces premiers étés de culture, très grosse consommatrice d'eau, a peut-être expliqué la baisse de la nappe phréatique alimentant les forages domestiques, moins profonds, durant l'hiver 1983, jusqu'à désamorcer celui du Petit-Rougicq, tout en provoquant l'étiage temporaire de son puits à balancier. Son propriétaire également conseiller municipal d'alors soumit dès les jours suivants la proposition écrite d'étudier le projet d'adduction d'eau potable vers tous les quartiers accessibles par voie communale, en connectant ce réseau au château d'eau d'Herm, judicieusement installé près de la limite Ouest de la commune de Gourbera, à l'embranchement de la route de Taller, non loin du hameau de Cluquelardit. Préoccupé aussi par le maintien de l'école communale à classe unique et de son instituteur, dépendant de la venue de nouveaux jeunes couples avec enfants scolarisables, et donc en créant des logements pour les accueillir, le conseil municipal et son maire adoptèrent sans trop de réticence, malgré son coût, cette proposition pour lancer dans le courant de l'année les études de faisabilité pour réalisation à court terme. Au printemps 1987, l'eau courante parvenait au robinet d'un grand nombre de foyers gourberasiens, ouvrant à la commune un potentiel d'urbanisation progressive et maîtrisée proche de ce réseau. Le nombre de nouvelles villas, assez souvent avec piscine, et le rattrapage démographique de la commune depuis cette époque en sont le reflet et un résultat indéniables.

    Climat et flore

    Le climat de Gourbera présente des caractéristiques proches de celui de Dax, en un peu plus rude. Il est lui aussi influencé par la proximité de l'Océan Atlantique, avec des nuances microclimatiques propres à l'exposition de la commune aux vents, dépourvue de tout relief sur une grande majorité de son territoire. Tempêtes hivernales, centennales ou favorisées par des contrastes de températures, entre futaies élevées et vastes parcelles dénudées ou cultivées accélérant de puissants courants d'air, affectent périodiquement la pinède, en fonction de la hauteur des pins et de leur enracinement fragilisé par le mouillage variable du sable, alors déstabilisant.

    La TempĂŞte Klaus du a lĂ  aussi stigmatisĂ© les esprits et le paysage forestier sur 40 hectares, sans Ă©pargner les Ă©levages avicoles, sur des zones encore bien identifiables par le nombre effarant de chablis de grands pins, encore visibles du ciel. Mais la commune a connu bien d'autres Ă©pisodes venteux moins mĂ©diatisĂ©s parce que très localisĂ©s. Ainsi le après-midi, une tornade a couchĂ© en quelques secondes l'airial du Petit-Rougicq et un tilleul sĂ©culaire du Vieux-Rougicq voisin, endommagĂ© les toitures, jusqu'Ă  dĂ©raciner près d'une dizaine de vĂ©nĂ©rables platanes bordant l'allĂ©e de la Chapelle Notre-Dame de Buglose, se trouvant plusieurs kilomètres Ă  l'est dans sa trajectoire dĂ©vastatrice. Les longs hivers humides aux fortes gelĂ©es matinales sous un brouillard tenace, les font descendre quelques nuits entre -5 °C et -10 °C, et y retardent la prĂ©cocitĂ© du printemps cĂ´tier en dĂ©calant sensiblement la floraison du mimosa gourberasien. La vague de froid de janvier 1985 en France y a maintenu une couche de neige de 15 Ă  20 cm durant quatorze jours, sous une tempĂ©rature nocturne de -12 °C Ă  -18 °C, jusqu'Ă  fendre le cĹ“ur des chĂŞnes pĂ©donculĂ©s et tauzins des airials, et Ă  dĂ©pouiller jusqu'Ă  la souche les mimosas, lauriers roses, nĂ©fliers et eucalyptus acclimatĂ©s Ă  Gourbera depuis les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. Certains arbousiers et chĂŞnes lièges, pourtant plus autochtones et plus rustiques mais exposĂ©s aux courants d'air ont eu leur feuillage grillĂ© sans ĂŞtre anĂ©antis irrĂ©mĂ©diablement.

    Excepté l'épisode pluvieux du 18-, enlisant les travaux de rénovation du pont de la Moulaque et coupant donc le passage de la Départementale 150 à l'entrée est du village, les séries de jours et nuits d'averses parfois intenses et continues trois saisons sur quatre sont généralement bien absorbées en quelques jours par la nature du sol, plutôt spongieux. Les printemps annonçant assez vite les étés parent les sous bois du vert élégant des fougères-aigles et du jaune éclatant des deux variétés de genêts et ajoncs épineux déjà discrètement fleuris dès le cœur de l'hiver, chargent les acacias de blanches grappes de fleurs, d'un ton vert-jaune pour les chatons de châtaigniers. Une symphonie de leurs parfums intenses et sirupeux accompagne l'écho du chant des coucous répété de loin en loin par les milliers de pins, parcourus furtivement çà et là de branches en branches par de fugaces écureuils. La bise océanique caressant la canopée velue des nouvelles fascicules d'aiguilles de pins fait croire aux promeneurs étrangers que les déferlantes de l'Atlantique se font entendre jusque là, donc pas si loin... Les quelques orages estivaux ne suffisent plus à juguler la sécheresse récurrente des étés de Gourbera, temporisant pourtant la chaleur couvée et balsamique du sous-bois résineux durant les longs après-midi de canicule sylvestre.

    L'automne se caractérise par la coloration rousse des fougères-aigles abritant des cèpes de pin bleuissant au moindre touché, que par l'inclinaison lentement ascendante des rayons matinaux au-dessus de la brume flottant sur les bruyères cendrées. Des cervidés fendent parfois, mais toujours par surprise et sur le qui-vive ces strates végétales et brumeuses. Dans le ciel, quelques lointains croassements de grues cendrées annoncent ponctuellement l'avancée de leurs cortèges en V inégal, axés du nord au sud, et le prochain hiver, avant même leur détection. Les quelques arbousiers environnant Rabel, et d'autres secteurs abrités, reliquats de niches écologiques et microclimatiques à connotation méditerranéenne, présentent alors leurs bouquets de petites clochettes crèmes mêlés de molles et farineuses arbouses jaunes et rouges, selon leur degré de maturité. Vers ces mêmes endroits ponctués de la végétation côtière, on trouve quelques vieux chênes lièges, à la lisière des alignements de pins, eux aussi toujours verts, prouvant encore et toujours une certaine clémence climatique redevable à la relative proximité marine.

    Voies de communication et transports

    Dès l'Antiquité, Gourbera était le lieu de passage nord-sud d'une voie romaine, au tracé encore mal défini, allant de Bordeaux à Dax. Comme expliqué dans la sous section histoire, les pèlerins de saint Jacques de Compostelle ont repris ce parcours, mieux balisé sur son territoire entre les deux étapes hospitalières de Clucq à Taller et de Pouymartet à Gourbera, matérialisé à présent par le GR 655, aussi désigné Via Turonensis. La tranquillité actuelle du village laisse difficilement imaginer le passage d'un tel axe de circulation piétonne entre l'Europe Germanique et l'extrémité nord-ouest de l'Espagne.

    La commune est depuis traversĂ©e d'ouest en est par la dĂ©partementale 150 reliant Azur Ă  Pontonx, en desservant directement le centre du village, concrĂ©tisĂ© par la mairie et l'Ă©glise, entre lesquels elle passe pour former Ă  proximitĂ© un carrefour amĂ©nagĂ© en coquet rond-point, avec la dĂ©partementale 342 la joignant vers le sud Ă  Saint-Paul-lès-Dax, et vers le nord Ă  Laluque. La dĂ©partementale 947 allant de Castets Ă  Navarrenx tranche en ligne droite son territoire Ă  l'ouest sur plus de 2 kilomètres, longeant son hameau de Piston.

    Ce mĂŞme petit groupe de maisons serait Ă©galement approchĂ© au sud par la LGV Bordeaux-Espagne balafrant sur environ km (du km 170 au km 174 inclus) le vert manteau forestier couvrant le sud de la commune jusqu'aux abords nord de l'Ă©tang de Bouhette, Ă  l'est, si elle voit le jour en 2027. Gourbera bĂ©nĂ©ficie d'un accès quasi direct Ă  11 km de la sortie 12 (Castets) de la voie express Paris-Espagne, et Ă  7,5 km de la sortie nord de Saint-Paul-les-Dax sur la voie express D824 Mont de Marsan - Saint-Geours-de-Maremne, variante de l'axe Toulouse - Bayonne via Auch. Une douzaine de kilomètres la sĂ©pare du centre de la communautĂ© d'agglomĂ©ration du Grand Dax dont elle fait partie, et de sa gare SNCF, nĹ“ud ferroviaire aiguillant des TGV vers la CĂ´te Basque puis l'Espagne, et les PyrĂ©nĂ©es centrales, peut-ĂŞtre un jour directement vers l'Aragon. 32 km d'une route dĂ©gagĂ©e mènent Ă  Messanges, plage ocĂ©anique la plus proche. Sans les inconvĂ©nients d'un carrefour plus important, le village dispose cependant d'accès faciles, apprĂ©ciĂ©s par ses habitants et les touristes, attrait contribuant tout Ă  fait Ă  son dĂ©veloppement.

    Urbanisme

    Typologie

    Gourbera est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dax, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe soixante communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[6] - [7].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (86,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (51,2 %), forêts (35,7 %), terres arables (7,8 %), zones agricoles hétérogènes (4,1 %), zones urbanisées (1,2 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Gourbera est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[9]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[10].

    Gourbera est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[11] - [12].

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[13].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Gourbera.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 23,6 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (19,2 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 179 bâtiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 20 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 11 %, Ă  comparer aux 17 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[14] - [Carte 2].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2009 et 2014 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2014

    Histoire

    Antiquité

    Bien que l'époque romaine n'ait pas laissé de traces de construction, un récipient en céramique contenant 620 pièces de bronze datant du Bas-Empire romain au IVe siècle a tout de même été découvert à Gouadet en 1985, lors de travaux près du site d'un petit gué ouvrant le passage du ruisseau à une voie romaine, à l'origine de son nom.

    Époque médiévale

    Dès le Xe siècle, la commune était traversée du nord au sud par la Voie de Tours ou Camin Roumiou, très fréquentée et variante médiane des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle sillonnant le secteur. La présence d'un hospice le jalonnant à Taller, commune voisine, au lieu-dit Clucq, atteste l'existence de ce chemin au Xe siècle[15], lui-même survivance d'un embranchement de la voie romaine reliant Bordeaux à Astorga en Espagne, bifurquant vers Taller, puis Cassiets et Gouadet sur la commune de Gourbera[16], pour desservir Dax. Mais bien que Gourbera soit indubitablement sur le trajet de cette importante voie de communication, d'autres études et sources la font axer différemment sur la commune, et la départementale 947 reliant Dax à Castets, plus récente, ne fait qu'écorner son territoire à Piston, sans en découler. Vers 1170, un lieu de culte nommé saint Andréas de Gorberar est répertorié dans le cartulaire de Dax. Un autre établissement hospitalier et une chapelle marquaient l'étape de Gourbera près du moulin de Pouymartet, au sud de la commune, ce nom rappelant la croix en forme de T grec, ou martel à double tête, signe de l'Ordre hospitalier de Saint-Antoine en Viennois auquel appartenait cet hôpital, fondé par la piété de saint Louis vers 1279. C'est aussi cette année-là qu'un écrit mentionne la paroisse de Gourbera[17]. Le tracé de cette Voie de Tours sert de chemin pare-feu, en ligne droite, venant de Taller, longe le hameau de Caphore à l'est, passe entre Petit Rougicq et Vieux Rougicq, pour rejoindre la route départementale 150, au lieu-dit Crédo, ainsi baptisé peut-être en souvenir de la profession de foi entonnée à ce changement de direction par les pèlerins en vue du village maintenant proche, et lassés après une longue étape inhabitée. Le village dépassé, elle quitte cet axe en reprenant la direction du sud au niveau du hameau de Pilé avant de traverser la forêt communale, puis oblique enfin vers le quartier de Bouhette et Pouymartet, aux confins de la commune et voisins de celle de Saint-Paul-les-Dax[18]. Le sentier Grande Randonnée GR 655 aussi désigné Via Turonensis consacre sa résurrection in situ.

    Époque moderne

    En 1540 - 1541, le maître Jean de Brana, prieur de Pouymartet, gère cet hôpital en y accueillant notamment les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Les Gourberasiens sont associés et représentés à cette gestion par un adjoint laïc au prieur. L'ordre des Antonins déclinant, des séculiers prirent sa relève en reconstruisant l'hospice vers 1580, sous l'autorité d’Étienne de Paul, oncle de saint Vincent de Paul. Ce dernier peut-être d'ailleurs considéré intellectuellement, comme un enfant de Gourbera, ayant appris le latin et le français, en y séjournant suffisamment auprès de son oncle pour devenir celui qu'il a été. Malgré son importance encore en 1685, le flux des pèlerins baisse sur la fin du XVIIe siècle, et entraîne sa désaffectation après un arrêt du Conseil d’État daté du . En 1784, les bâtiments ne sont plus que ruines, ne laissant après eux que le moulin et la maison-grange, encore visibles.

    Dans les dernières décennies du XIXe siècle, la quasi-totalité de la commune fut consacrée à la plantation intensive de pins maritimes, entre la création de la forêt communale sur sa partie S.O. et d'importantes surfaces sylvicoles gérées par quelques grands propriétaires forestiers, dans le cadre de la loi relative à l'assainissement et de mise en culture des Landes de Gascogne, du [19]. Gourbera bénéficia aussi à son niveau de cet essor régional, symbolisé localement par Jean Labeyrie, natif de la commune, qui maîtrisait déjà toute la filière bois de son domaine dont une partie à Gourbera, en tant que négociant, exploitant et producteur de térébenthine, d'une haute valeur ajoutée à l'aube du XXe siècle, dans son usine de Morcenx[20]. L'église Saint-André achevée en 1867[21], et quelques maisons de métairies hébergeant des familles vivant aussi du gemmage rappellent cette époque prospère jusqu'au siècle suivant. Elles furent construites selon un plan standardisé, comme celle du Petit Rougicq (en 1904), s'inspirant encore mais plus modestement de la ferme traditionnelle landaise.

    Vers la fin des années 1950,la commune se dota de nouveaux bâtiments pour l'école communale et la mairie comprenant une salle des fêtes déjà assez grande pour la population de l'époque. Leur architecture néobasque reflétait bien la prospérité du village, tout en soulignant toujours coquettement sa sympathique identité Landaise. Dans les premières années du siècle présent, l'école céda sa place à un local d'association et la mairie vit son extension dans l'adaptation de sa façade et de ses ouvertures redessinées plus amplement, tout en conciliant tant bien que mal son style d'origine et cette modernisation « éclairante », tandis qu'une nouvelle salle communale plus grande et plus conforme justifiait en 2009 l'acquisition et la restauration d'une grange typique et ancienne proche du lotissement Bache de Sort.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1995 2001 Jean-Paul Jarnage MĂ©decin
    2001 2007 Michel Roquebert Chef d'entreprise
    2007 2020 Anne-Marie Detouillon DVD Adjoint administratif retraitée
    2020 En cours Philippe Castel
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23]. En 2020, la commune comptait 359 habitants[Note 3], en diminution de 2,18 % par rapport à 2014 (Landes : +4,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    231234206221265263303307328
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    314339346322336358349379370
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    392374364332309272242220222
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    198179197215243256251252356
    2015 2020 - - - - - - -
    365359-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee Ă  partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    L'économie de la commune repose essentiellement sur la sylviculture et l'agriculture, après un bon siècle du Gemmage de son importante pinède. elle compte également quelques artisans du BTP. Une douzaine d'hébergements, tels que gîtes et chambres d'hôtes de toute catégorie, présents sur les anciens airials calmes et modérément habités, proposent un bel éventail de logements ruraux bien équipés tablant sur la proximité des stations thermales Dacquoises. Ce complément économique favorise le développement d'un tourisme vert de qualité, bien compatible avec le tissu urbain préconisé sur la commune.

    Agriculture

    La municipalité dispose d'une forêt communale de plusieurs centaines d'hectares, plantée essentiellement de pins maritimes. Autrefois dédiés à la production de résine et à ses dérivés, résultant du Gemmage, ils sont maintenant exploités pour la production de bois de charpente pour les plus beaux sujets, à la papeterie et le bois de chauffage pour les coupes d'éclaircissement. La tempête Klaus de 2009 a cependant causé des dégâts très préjudiciables pour l'évolution actuelle de la filière et son avenir proche, au vu des parcelles sinistrées encore encombrées des milliers de pins déracinés en lente décomposition. Le massif forestier, prédominant sur la commune, est également entretenu par des propriétaires privés installés depuis longtemps à Gourbera. L'élevage moderne de volailles, sous abris et en plein air, comptant plusieurs dizaines de milliers de canards, pintades, poulets et chapons, oies... confondus, connaît un essor et une extension notables depuis ces dernières années, sur des étendues déforestées lors de la tempête Klaus. Le mais doux et traditionnel, et quelques parcelles d'asperges en diminution complètent ces principales ressources agricoles, grâce à l'irrigation installée depuis le début des années 1980. Bien plus récemment, plusieurs hectares de champs plats sont destinés à la culture intensive de bulbes de tulipes exportés en Hollande pour y être replantés l'année suivante, grâce à leur maturation précoce à Gourbera.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-AndrĂ© de Gourbera.

    Architecture

    En traversant la commune d'ouest en est par la départementale 150, plusieurs maisons landaises séculaires se distinguent par leur architecture typique, mariant harmonieusement la brique et le bois dans différentes configurations correspondant à l'époque de leur construction. À l'entrée du village, plusieurs d'entre elles présentent une ossature de colombages sur deux niveaux, quadrillant leurs façades verticalement et horizontalement pour bien armer leurs murs de briquettes maçonnées sur de menus joints dans le sens de leur longueur. L'une d'elles, en léger contrebas peu après une courbe, sur la droite, comprend deux logements contigus sur 2 niveaux, lui conférant un aspect allongé peu courant dans le pays. Les maisons de ce type datent du XIXe siècle. Deux autres remontant au début du XVIIe siècle attirent aussi le regard par leur style authentique de construction landaise, non loin de l'église et de la mairie. L'une, parallélépipédique sur deux niveaux avec toiture à quatre pans, abritant naguère le seul bistrot du village, affiche des colombages verticaux plus nombreux et réguliers pour caler deux rangées de briques disposées en chevrons, jointes à la chaux, dites en « feuilles de fougère ». En 2004, elle a fait l'objet d'une restauration dans son état d'origine, sous le patronage de la Fondation du Patrimoine. L'autre, non loin de là, dans l'angle S.E. du carrefour principal, est bâtie pareillement mais de plain pied et avec une ample toiture à deux eaux. Elle évoque tout à fait la ferme de l'Aguais ou Landes de Dax, avec sa vénérable dépendance en pans et charpente de bois noirci posée sur des soubassements maçonnés avec des éclats d'alios. Ce dernier exemple est d'autant plus remarquable qu'elle apparait encore telle qu'elle était sur ce qu'il reste de son airial. En effet, tous les quartiers excentrés du village étaient organisés autour d'airiaux maintenant moins identifiables comme tels. Les tempêtes des dernières décennies, l'évolution des familles avec l'adjonction de villas au confort moderne, les modes de vie actuels exacerbant le sens de la propriété en les clôturant très visiblement par sécurité et intimité, ont progressivement dénaturés les magnifiques airiaux qui faisaient le charme indéniable de la commune, bien que tout de même encore perceptible par la grande surface des parcelles plus récemment construites.

    D'autres types de construction complètent l'échantillonnage architectural de la commune. Plusieurs maisons de maître du début du XXe siècle, non loin du centre villageois, rappellent la qualité de leur propriétaire et illustre aussi typiquement l'époque de leur construction. Sur les anciens airiaux, subsiste encore souvent la maison du propriétaire, aux ouvertures encadrées de pierre de taille et aux murs crépis constitués d'alios et de chaux, sans colombages, sous toitures à quatre ou deux pans, mais à l'intérieur maintenant intégralement rénové, entourant l'imposante cheminée centrale, dépouillée de son Taoulet mais au foyer rehaussé. En bordure de ces mêmes airiaux, la maison plus modeste du métayer désignée par « Petit... », bien qu'aussi modernisée dans son intérieur a conservé ses murs autrefois en torchis ou briquettes avec colombage fraîchement enduit, ou en barrons alignés horizontalement sans colombages, décapés très soigneusement de leur crépi d'antan, montrant ainsi très esthétiquement la transition de la construction de ses murs, toujours en briques mais sans bois, au tout début du XXe siècle.

    Quelques granges typiques subsistent, malgré leur fragilité due à leur construction mixte : ossature de bois couverte de lattes noircies pour être imputrescibles, ajourée ou non en façade sud et disposée en préau sur leur côté est pour abriter les charrettes, laquelle repose sur des soubassements à hauteur d'épaules, maçonnés de fragments d'alios ou de briques barrons, liés de ciment pauvre et enduits d'une épaisse couche de crépi en chaux naturelle, à la longévité et adhérence vulnérables à l'humidité intérieure et extérieure. La municipalité a saisi la chance d'en sauver une remarquable à la fin des années 2000, tant par son âge, son esthétique très typée, et son emplacement stratégique entre le centre du village et son nouveau quartier neuf, pour en faire vers 2012-2013 une nouvelle « grange communale », alliant tradition dans son architecture et modernité dans ses normes d'accueil du public.

    Parmi la dernière génération de villas construites depuis les années 1980, hors lotissement et non loin d'un quartier plus que centenaire (Caphore), un exemple d'intégration réussie marque l'entrée du quartier par son architecture de plain-pied. Elle allie ossature bois et briques, dont des anciens barrons récupérés lors de la démolition de la grange charretière du Petit-Rougicq. Percée d'ouvertures, ses toitures à trois eaux couvrant ses différents corps reprennent la disposition typique des constructions landaises traditionnelles, tournant le dos au mauvais temps.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. Carte IGN sous GĂ©oportail
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    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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