Gilles Caron
Gilles Caron est un photographe et reporter de guerre français, né le à Neuilly-sur-Seine (Seine) et disparu le au Cambodge.
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Gilles Edouard Denis Caron |
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Biographie
Jeunesse et formation
NĂ© le Ă Neuilly-sur-Seine, Gilles Ădouard Denis Caron grandit Ă Maisons-Laffitte[1], avant d'ĂȘtre envoyĂ© en 1946 en pension Ă ArgentiĂšre (Haute-Savoie), Ă la suite de la sĂ©paration de ses parents ; il y restera sept ans.
Il rencontre en 1954 AndrĂ© Charlemagne Derain dit âDobyâ, fils du grand peintre fauviste, Ă lâĂcole anglaise de Port-Marly en Seine-et-Oise (aujourdâhui Yvelines). Ătudes au lycĂ©e Janson-de-Sailly Ă Paris.
En 1958, il suit un cursus d'un an en journalisme Ă lâĂcole des hautes Ă©tudes internationales Ă Paris et passe lâĂ©tĂ© en Yougoslavie, Turquie et Inde en auto-stop.
AprĂšs un brevet de parachutiste civil, il est appelĂ© pour 22 mois en AlgĂ©rie au sein du 3e rĂ©giment dâinfanterie de marine, oĂč son refus de suivre le putsch des gĂ©nĂ©raux d'Alger lui vaut deux mois de prison[2].
Parcours professionnel
Gilles fait un stage chez Patrice Molinard, photographe de publicité et de mode.
En 1965, il dĂ©bute comme photographe Ă l'Agence Parisienne dâInformation Sociale (APIS), oĂč il rencontre Raymond Depardon, de lâagence Dalmas Il est sur le tournage de La guerre est finie dâAlain Resnais.
Le , Gilles Caron fait la Une de France-Soir avec Marcel Leroy-Finville (Ă©crouĂ© dans le cadre de lâenlĂšvement et de lâassassinat de Mehdi Ben Barka) durant sa promenade Ă la prison de la SantĂ©. En mai il travaille Ă Paris pour lâagence de mode Photographic Service dirigĂ©e par Giancarlo Botti.
En , il rejoint lâĂ©quipe fondatrice de Gamma, Raymond Depardon, Hubert Henrotte, Jean Monteux et Hugues Vassal.
En 1967, tournage de Weekend de Jean-Luc Godard. Entre le 5 et le , il couvre la guerre des Six Jours et entre Ă JĂ©rusalem avec l'armĂ©e israĂ©lienne puis gagne le canal de Suez avec les forces de commandement dirigĂ©es par le gĂ©nĂ©ral Ariel Sharon. La publication de ses images dans Paris Match fait de l'agence Gamma la premiĂšre agence mondiale. En novembre et dĂ©cembre, il est au Vietnam notamment Ă ÄáșŻk TĂŽ, durant lâune des batailles les plus dures du conflit (colline 875).
En , il est sur le tournage de Baisers volés de François Truffaut. En avril, il couvre la guerre civile au Biafra. Il cÎtoie Don McCullin, grand rival et ami, qui travaille pour le Sunday Times Magazine de Londres.
En , début des révoltes étudiantes à Paris qui gagnent toute la France et provoquent une grÚve générale. Gilles Caron couvre au quotidien les manifestations étudiantes à Paris ; suit le président Charles de Gaulle en visite officielle en Roumanie entre le 14 et le . En juillet, il effectue un deuxiÚme voyage au Biafra avec Raymond Depardon. Tournage de Slogan de Pierre Grimblat et rencontre de Jane Birkin et Serge Gainsbourg.
En , il se rend à Mexico à la suite de manifestations estudiantines violemment réprimées à la veille des Jeux olympiques. En novembre, il effectue son troisiÚme reportage au Biafra.
En , Gilles Caron couvre les manifestations catholiques Ă Londonderry et Belfast en Irlande du Nord, âThe Troublesâ. Quelques jours plus tard, il suit lâanniversaire de lâĂ©crasement du Printemps de Prague en TchĂ©coslovaquie par les chars soviĂ©tiques. Dans son numĂ©ro du , Paris Match publie simultanĂ©ment les deux reportages.
En et , il fait partie dâune expĂ©dition dans le Tibesti tchadien organisĂ©e par Robert Pledge, avec Raymond Depardon et Michel Honorin, pour couvrir la rĂ©bellion des Toubous contre le pouvoir central de Fort Lamy (Nâdjamena) soutenu par le gouvernement français. TombĂ©s dans une embuscade, les quatre journalistes sont retenus un mois prisonniers par les forces gouvernementales.
La mĂȘme annĂ©e, en , il se rend au Cambodge au lendemain de la dĂ©position du prince Norodom Sihanouk par le gĂ©nĂ©ral Lon Nol.
Le , premier dâune vingtaine de journalistes et de coopĂ©rants de toutes nationalitĂ©s, il disparaĂźt avec le reporter suisse Guy Hannoteaux et le coopĂ©rant français Michel Visot, sur la route no 1 qui relie le Cambodge au Vietnam dans une zone contrĂŽlĂ©e par les khmers rouges de Pol Pot[3]. Gilles Caron a 30 ans[4].
Vie privée
Gilles Caron et Marianne Montely se connaissent depuis l'enfance ; ils se marient en 1962. De cette union naissent deux filles, Marjolaine (1963-) et Clémentine (1967-).
MĂ©moire posthume
Un mĂ©morial a Ă©tĂ© Ă©levĂ© sur lâesplanade de lâhĂŽtel Le Royal Ă Phnom Penh. Il rappelle que trente-sept clients journalistes du Royal ont Ă©tĂ© tuĂ©s ou portĂ©s disparus au Cambodge au cours de la guerre civile entre 1970 et 1975[3].
Le documentaire sorti en 2019, « Gilles Caron - Histoire dâun regard », de la rĂ©alisatrice Mariana Otero relate sa vie[5].
Expositions
Liste non exhaustive
- 2006 : Gilles Caron, Rencontres d'Arles
- 2009 : Irlande 1969, Galerie Thierry Marlat, Paris[6].
- 2010 : IcĂŽnes, Galerie Thierry Marlat, Paris[7]
- 2011 : Chefs-dâĆuvre ?, exposition collective, Centre Pompidou-Metz[8]
- 2011 : Scrapbook, Galerie Thierry Marlat, Paris
- 2013 : Gilles Caron, Le conflit intĂ©rieur, musĂ©e de l'ĂlysĂ©e Ă Lausanne[9].
- 2014 : Gilles Caron, Le conflit intérieur, Musée de la photographie de Charleroi[10].
- 2014 : Gilles Caron, Le conflit intérieur, Musée de Jeu de Paume, chùteau de Tour
- 2015 : Perfect Days, exposition collective avec Lee Friedlander et Larry Clark, Galerie Thierry Marlat, Paris.
- 2017 : Clichés chocs pour galeries chics, Paris Photo au Grand Palais (Paris)[11].
- 2018 : Gilles Caron, Paris mai 68, HĂŽtel de Ville de Paris[12].
- 2021 : Gilles Caron, un monde imparfait, Le Point du Jour, Cherbourg, jusqu'au 10 octobre[13]
- 2022 : Gilles Caron, un monde imparfait, Ateliers du Plateau des Capucins (Brest), jusqu'au 27 février [14]
Collections publiques
- BibliothĂšque nationale de France, Paris.
- Centre Georges Pompidou, Paris.
- MusĂ©e de lâElysĂ©e, Lausanne.
Reportages photographiques emblématiques
Affaire Ben Barka
Le 1966, un an avant la crĂ©ation de Gamma avec Raymond Depardon, Hubert Henrotte, Jean Monteux et Hugues Vassal, Gilles Caron fait la Une de France-Soir avec Marcel Leroy-Finville, chef d'Ă©tudes au SDECE et personnage central et controversĂ© de l'Affaire Ben Barka, Ă©crouĂ© dans le cadre de lâenlĂšvement et de lâassassinat de Mehdi Ben Barka, durant sa promenade Ă la prison de la SantĂ©.
Le choc produit par cette couverture de presse amÚne le Général de Gaulle à s'exprimer publiquement sur l'affaire Ben Barka deux mois aprÚs son élection face à l'insistance du journaliste et ex résistant célÚbre Philippe Viannay, du Nouvel Observateur.
« Il est apparu que quelque chose est à rectifier en ce qui concerne les services intéressés, ce quelque chose c'est, dans leur fonctionnement, une trop grande latitude souvent laissée à des exécutants. (...) », reconnait alors le Général de Gaulle.
Guerre des Six Jours
En 1967, lors de la guerre des Six Jours en Israël, est le seul photographe à témoigner de l'avancée rapide de l'armée israélienne et son reportage fait la Une des trois principaux magazines d'actualité français de l'époque mais aussi de grands titres de la presse étrangÚre.
Guerre du Biafra
Lors de la guerre du Biafra, une longue guerre civile au Nigeria qui a dĂ©marrĂ© le , dĂ©clenchĂ©e par la sĂ©cession de la rĂ©gion orientale du Nigeria et qui provoque alors une famine trĂšs mĂ©diatisĂ©e en 1968, ses photographies, considĂ©rĂ©es comme des « coups ou mĂȘme des scoops » font Ă nouveau la Une de grands titres de la presse Ă©trangĂšre. Elles contribuent Ă la santĂ© financiĂšre et Ă la notoriĂ©tĂ© de lâagence Gamma, pour qui le photographe travaille depuis 1967.
Mai 68
En 1968, une quinzaine dâimages de Gilles Caron sont publiĂ©es dans la presse, principalement dans des magazines d'actualitĂ©s.
Le cliché Daniel Cohn-Bendit face à un CRS devant la Sorbonne n'est pas publié cette année-là et ne le sera qu'en 1975, en faisant la premiÚre page du livre de Daniel Cohn-Bendit titré Le Grand Bazar (livre)[15] - [16], puis en 1978 dans le livre "Mai 68-Mai 78" publié par Patrick Poivre d'Arvor, qui vient de devenir le seul présentateur du journal de 20 heures.
En 1977, les amateurs de photo s'intéresseront plus en détail[17] au photographe décédé en 1970, à l'occasion d'une exposition consacrée au dixiÚme anniversaire de la création de l'Agence Gamma[17].
La seule Une de magazine faite avec une photographie de Caron en Mai 68 est celle publiée par Le Nouvel Observateur avec une foule d'étudiants assis par terre, par la suite oubliée[17], au meeting du stade Charléty.
Le 28 mars, il avait photographiĂ© des habitants du bidonville de Nanterre oĂč vivent des immigrĂ©s algĂ©riens[18] et des ouvriers du chantier de la facultĂ© de Nanterre dans lâherbe avec des Ă©tudiants[18].
Publications
- Jâai voulu voir, lettres dâAlgĂ©rie, Calmann-LĂ©vy, 2012, (ISBN 2702142753). Correspondance de Gilles Caron et de sa mĂšre Charlotte Warden, principalement pendant la guerre dâAlgĂ©rie.
Monographies
- Raymond Depardon, Gilles Caron - reporter 1967-1970, Ăditions du ChĂȘne, Paris 1978. (ISBN 2851081772)
- François Armanet, Max Armanet, Yves Bigot & Contact Press Images, Sous les pavés la plage : Mai 68 vu par Gilles Caron, SÚvres, La SirÚne, 128 p. (ISBN 978-2840450474)
- Gilles Caron, Jâai voulu voir, Ăditions Calmann-LĂ©vy, 2012 (ISBN 978-2-7021-4275-2)
- Marianne Caron-Montely, Gilles Caron scrapbook, Montreuil-sous-Bois, Lienart, , 295 p. (ISBN 978-2-35906-033-1), prix FILAF d'or 2012
- Gilles Caron, pour la liberté de la presse, Reporters sans FrontiÚres no 21, 2005
- Gilles Caron, no 73, coll. Photo Poche, Ăditions Actes Sud
- Gilles Caron, Paris mai 68, Paris, Flammarion, , 64 p. (ISBN 9782081430013)
- Michel Poivert, Gilles Caron 1968, Paris, Flammarion, , 288 p. (ISBN 9782081426894)
- Gilles Caron : Insurrections ; Irlande du Nord 1969, Arles 2019, Ăditions PhotosynthĂšses, 160 p. (ISBN 9791095822073)
- Guillaume Blanc, Clara Bouveresse, Isabella Seniuta, Gilles Caron, un monde imparfait, Le Point du Jour, , 112 p. (ISBN 978-2912132918)
Bibliographies
- Michel Poivert, Gilles Caron : Le conflit intĂ©rieur, Arles, PhotosynthĂšses/MusĂ©e de l'ĂlysĂ©e, , 410 p. (ISBN 978-2-36398-005-2)[19]
- Michel Poivert, Nathalie Boulouch, Audrey Leblanc et Valérie PerlÚs, Les Cahiers de la Fondation Gilles Caron, Filigranes Editions, coll. « Cahiers de la Fondation » (no 1), (ISBN 978-2-35046-353-7)
Documentaires
- 2015 : Gilles Caron, le conflit intĂ©rieur, documentaire rĂ©alisĂ© par SĂ©verine LathuilliĂšre, Ăditions Montparnasse.
- 2019 : Histoire d'un regard, documentaire réalisé par Mariana Otero[20]
Articles connexes
Journalistes, photographes et correspondants de guerre portĂ©s disparus ou tuĂ©s en Indochine pendant la guerre du ViĂȘt Nam.
Fondation Gilles-Caron
Fondation Gilles-Caron | |
Situation | |
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Création | |
SiĂšge | GenĂšve, Suisse |
Langue | Français |
Site web | fondationgillescaron.org |
La Fondation Gilles-Caron a été créée à GenÚve le par Marianne Caron-Montely[21], épouse du photographe Gilles Caron (1939-1970).
Membres de la fondation
- Marianne Caron : présidente
- Louis Bachelot : directeur
- Marjolaine Caron
- Clémentine Caron
- Jean Marc Falconnet
- Christine Cybert
Missions
La fondation a pour principaux objectifs l'acquisition, la conservation, la diffusion et la valorisation de lâĆuvre de Gilles Caron dans lâhistoire du journalisme, de la photographie et de lâart[22].
Elle entreprend de rĂ©pertorier et de retrouver de nombreuses photos considĂ©rĂ©es comme disparues, engageant un travail universitaire autour de reportages photographiques afin de rendre les archives du photographe accessibles Ă lâensemble de la communautĂ© des chercheurs et des universitaires.
La diffusion du travail de Gilles Caron est rĂ©alisĂ©e Ă travers des expositions, des Ă©ditions dâouvrages et toutes autres formes de supports validĂ©es par conseil consultatif de la fondation et par ses partenaires.
Expositions
De nombreuses expositions : voir sur le site de la fondation.
Fonds filmographique
Un travail filmographique est en cours de rĂ©alisation pour recueillir des tĂ©moignages de personnes ayant cĂŽtoyĂ© Gilles Caron ou qui ont travaillĂ© sur son Ćuvre afin de constituer un fonds d'archives nĂ©cessaire Ă la fondation et aux historiens.
En 2008, le tĂ©moignage dâun vĂ©tĂ©ran de la guerre du ViĂȘt Nam est recueilli Ă Los Angeles. Cet homme avait Ă©tĂ© photographiĂ© par Gilles Caron lors de lâassaut de la colline 875 Ă la Bataille de ÄáșŻk TĂŽ.
En 2009, Don McCullin, son confrÚre et rival au Tchad et au Biafra est interviewé à Londres.
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Fondation Gilles-Caron » (voir la liste des auteurs).
- « Daniel Cohn-Bendit - Gilles Caron - Mots d'images », sur www.motsdimages.ch (consulté le )
- Audrey Leblanc, « Actualités Gilles Caron », sur Le Clin de l'oeil (consulté le )
- Luc Desbenoit, « Au Cambodge, sur les traces de Gilles Caron, photographe de guerre », sur Télérama,
- Michel Puech, « Gilles Caron, le témoignage de Marianne Caron-Montely | a-l-oeil.info » (consulté le )
- « Un film raconte Gilles Caron, étoile filante du photojournalisme », sur rts.ch, (consulté le )
- D.T., « 69, année héroïque », sur Le Figaro,
- Marie Audran, « Les icÎnes de Gilles Caron », sur Le Point,
- « Chefs-d'Ćuvre ? | Centre Pompidou Metz », sur www.centrepompidou-metz.fr (consultĂ© le )
- Gilles Caron, le conflit intérieur
- « Gilles Caron - Musée de la Photographie de Charleroi - Polka Galerie », sur www.polkagalerie.com (consulté le )
- Vincent Jolly, « Paris Photo : clichés chocs pour galeries chics », sur Le Figaro,
- « Musée de l'Elysée: Musée de la Photographie, Charleroi », sur www.elysee.ch (consulté le )
- « Le monde imparfait du photoreporter Gilles Caron s'expose à Cherbourg », sur Franceinfo, (consulté le )
- « Exposition Un monde imparfait, photographies de Gilles Caron | Ateliers des Capucins », sur www.ateliersdescapucins.fr (consulté le )
- JĂ©rĂŽme Godefroy, « LâicĂŽne de mai 68 : Daniel Cohn-Bendit et le policier casquĂ© », medium.com, 4 mai 2018 ]
- Daniel Cohn-Bendit, Le Grand Bazar, Editions Belfond, 1975.
- Audrey Leblanc « Gilles Caron, le photographe de mai 68 : lâĆuvre dâune politique culturelle ? », Le Clin de l'Ćil, 28 dĂ©cembre 2016.
- Aurélie Cavanna, « Gilles Caron, photographe des années 1968 », Art Press, 19 juin 2018
- Audrey Leblanc, « Michel Poivert, Gilles Caron. Le conflit intĂ©rieur. Arles, Ăditions PhotosynthĂšses / MusĂ©e de lâĂlysĂ©e, 2013, 410 p., ill. coul. et NB, 69 âŹ. », Ătudes photographiques,â (ISSN 1270-9050, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Un film raconte Gilles Caron, étoile filante du photojournalisme », sur rts.ch, (consulté le )
- Fondation Gilles Caron sur le site Easy Monitoring.
- Les amis du 7. Hymnes Ă la Paix et Ă la sĂ©rĂ©nitĂ© dâune femme recrĂ©Ă©e .
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (nl + en) RKDartists
- Ressource relative Ă l'audiovisuel :
- (en) IMDb
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Site officiel de la Fondation Gilles Caron
- Gilles Caron sur le site de la Galerie Thierry Marlat, Paris