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Henri Huet

Henri Huet, est un artiste peintre et reporter-photographe de guerre français, nĂ© le Ă  Đà LáșĄt (Indochine) et mort le au Laos.

Henri Huet
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  43 ans)
Laos
Nom de naissance
Henri Gilles Huet
Nationalités
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Associated Press (-)
Marine nationale (-)
MaĂźtre
Distinction

Biographie

Henri Huet naĂźt en avril 1927 Ă  Đà LáșĄt, en Indochine française. Son pĂšre Gilles Huet est français, ingĂ©nieur Ă  la direction gĂ©nĂ©rale de travaux public du gouvernement gĂ©nĂ©ral de l’Indochine. Sa mĂšre, Pham-Thi-TĂąm, est issue d’une famille de lettrĂ©s annamites[1].

Second d’une fratrie de quatre enfants, Henri Huet est envoyĂ© en France en 1933 avec ses deux frĂšres afin de recevoir une Ă©ducation europĂ©enne[1]. Il frĂ©quente l’école communale de Roz-sur-Couesnon et passe ses vacances Ă  Dinard et Saint-Malo.

Entre 1945 et 1948 il suit des cours dans l'atelier du peintre Mathurin Méheut et la perspective avec l'architecte Raymond Cornon à l'école régionale des beaux-arts de Rennes, dirigée par Pierre Galle[1]. Parmi ses condisciples : Jacques Villeglé[1], Geoffroy Dauvergne, Joseph Archepel, Roger Marage, Frédéric Back
 Il entame une activité de peintre.

Pour retourner dans son pays natal, il s’enrĂŽle dans la Marine nationale et, aprĂšs une formation en photographie, il est envoyĂ© en 1950 Ă  la base militaire de Cat Lai, oĂč il dirige le labo photo. Il effectue des missions de photographie aĂ©rienne pour aĂ©ronautique navale et couvre parfois des combats au sol[2].

En fĂ©vrier 1952, dĂ©sapprouvant l’action de l’armĂ©e française en Indochine[3], il dĂ©missionne pour travailler dans un studio de photo Ă  Saigon oĂč il fait des portraits et des photos de mariage[2].

Il se marie et devient pÚre de deux enfants[3]. Pendant les dix années suivantes, il est photographe pour les services de l'Information américains, et couvre de nombreux déplacements officiels[2].

En novembre 1963, Henri Huet prend des photos du coup d'État contre le prĂ©sident NgĂŽ ĐÏnh Diệm, et publie six pages dans Paris Match. C’est le dĂ©but de sa carriĂšre de photojournaliste[2].

Il devient photographe pour United Press International puis Associated Press Ă  partir de 1965[1]. Il part Ă  Cuba puis au Japon[2], et il revient au ViĂȘt Nam en 1970 alors que la guerre fait Ă  nouveau rage.

En , il est rĂ©compensĂ© par le prix Robert Capa, pour les photos prises pendant la bataille d'An Thi en [1]. Ses enfants quittent le ViĂȘt Nam pour la France avec leur mĂšre, qui a demandĂ© le divorce, car la situation liĂ©e Ă  la guerre devient trop dangereuse pour eux.

Le , au cours de l'invasion du Laos par les troupes sud-vietnamiennes, Henri Huet et quatre autres photographes, Larry Burrows, envoyĂ© spĂ©cial de Life, Kent Potter d’United Press International, Keizaburo Shimamoto de Newseek et Tu Vu, photographe de l’armĂ©e vietnamienne[4], trouvent la mort quand l’hĂ©licoptĂšre des forces armĂ©es vietnamiennes dans lequel ils viennent de prendre place est abattu par des tirs de l’armĂ©e nord vietnamienne, au-dessus de la piste Ho Chi Minh[1].

Son Ɠuvre

La photographie d'Henri Huet, entiĂšrement en noir et blanc, se caractĂ©rise par une attention particuliĂšre Ă  la composition de ses photos. Comme le note sa niĂšce, HĂ©lĂšne GĂ©douin, Henri a Ă©tĂ© Ă©tudiant Ă  l'École des beaux-arts. Il en a toujours conservĂ© une certaine façon de voir les choses. D'une certaine maniĂšre donc, il regarde la guerre en artiste. Ce qui ne l'empĂȘche pas de montrer un souci permanent pour les conditions de vie des civils vietnamiens[4].

Le , Huet est l'auteur de la photographie des derniers instants de la photographe de guerre amĂ©ricaine Dickey Chapelle touchĂ©e par une mine prĂšs de la base amĂ©ricaine de Chu Lai (en) au Sud ViĂȘt Nam.

Huet était considéré par ses collÚgues comme « courageux et compétent » ; le chef de bureau de l'UPI, Dirck Halstead, dira que Huet « avait toujours le sourire »[4].

Citations

  • « Je crois au destin. Au cƓur d'une bataille, je pense : je ne suis pas un soldat, je ne peux ĂȘtre touchĂ©. Le jour oĂč l'on cesse de penser comme cela, il faut cesser de travailler »[5]

Expositions

Prix

Bibliographie

Sources

Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article Cet article est rĂ©digĂ© Ă  partir des informations contenues dans :

Notes et références

  1. Thierry Valletou, « Henri Huet, vie et mort d’une lĂ©gende », Like, no 3,‎ , p. 16-33
  2. Stéphanie Bazylak, « Le reporter photo Henri Huet à la tour Bidouane », sur Ouest France,
  3. Marie Denoan et Augustin Fontanier, « Henri Huet à la Maison européenne de la photographie », sur www.lintermede.com,
  4. Horst Faas, HĂ©lĂšne GĂ©douin, Henri Huet, j'Ă©tais photographe de guerre au ViĂȘtnam, Éditions du ChĂȘne, 2006
  5. Interview au Montreal Star, le 27 avril 1967.

Articles connexes

Journalistes, photographes et correspondants de guerre portĂ©s disparus ou tuĂ©s en Indochine pendant la guerre du ViĂȘt Nam.

Liens externes

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