Giffaumont-Champaubert
Giffaumont-Champaubert est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Giffaumont-Champaubert | |
La station nautique de Giffaumont. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Vitry-le-François |
Intercommunalité | Communauté de communes Perthois-Bocage et Der |
Maire Mandat |
Jean-Pierre Calabrese 2020-2026 |
Code postal | 51290 |
Code commune | 51269 |
Démographie | |
Gentilé | Giffaumontais, Giffaumontaises |
Population municipale |
277 hab. (2020 ) |
Densité | 9,8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 33′ 20″ nord, 4° 45′ 13″ est |
Altitude | Min. 120 m Max. 160 m |
Superficie | 28,16 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Aire d'attraction | Saint-Dizier (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sermaize-les-Bains |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Situation
Giffaumont-Champaubert se situe au sud-est du département de la Marne, près de la Haute-Marne, dans la région du Perthois, à 17 km de Saint-Dizier et 22 km de Vitry-le-François, les deux principales villes à proximité et à 180 km de Paris. Le village est entouré de collines, en bordure de la rivière Droye[1]. Il se trouve aujourd'hui en contrebas de la digue du lac du Der-Chantecoq. La commune en dehors du bourg ancien possède des bases de loisirs nautiques et des plages.
Faune
Le lac de Der-Chantecoq s'étend sur 4 800 hectares. Il est apprécié des pêcheurs mais aussi et surtout des ornithologues puisqu'il accueille une grande diversité d'espèces d'oiseaux notamment une qui fait la réputation de la région : la grue cendrée. Au cours de leur migration, entre 60 000 et 140 000 spécimens font escale au Lac du Der. La grue cendrée, plus grand oiseau sauvage visible en France, peut être observée de la mi-octobre à la mi-mars sur les digues du lac[2].
Communes limitrophes
Carte de la commune. Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Arrigny | Sainte-Marie-du-Lac-Nuisement | Sainte-Livière | ||
Outines | N | Éclaron, Braucourt | ||
O Giffaumont-Champaubert E | ||||
S | ||||
Châtillon-sur-Broué | Droyes | Planrupt |
Urbanisme
Typologie
Giffaumont-Champaubert est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dizier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6] - [7].
La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac du Der-Chantecoq, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[8]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[9] - [10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des surfaces en eau (58,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : eaux continentales[Note 3] (58,1 %), prairies (16,1 %), forêts (10,3 %), terres arables (6,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), zones urbanisées (2,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,8 %), zones humides intérieures (1,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Histoire
En 1968, la commune de Giffaumont a absorbé celle de Chantecoq, puis trois ans plus tard, a fusionné avec celle de Champaubert-aux-Bois [13] pour devenir Giffaumont-Champaubert[14]. Chantecoq et Champaubert ont disparu, détruites puis englouties avec le village de Nuisement-aux-Bois, lors de la mise en eau du lac du Der-Chantecoq, inauguré le pour réguler les crues de la Marne et de la Seine[15].
Politique et administration
Intercommunalité
La commune, antérieurement membre de la communauté de communes du Bocage champenois, est membre, depuis le , de la communauté de communes Perthois-Bocage et Der.
En effet, conformément aux prévisions du schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) de la Marne du [16], trois petites communautés de communes préexistantes :
- la communauté de communes du Bocage Champenois ;
- la communauté de communes Marne et Orconte ;
- la communauté de communes du Perthois ;
ont fusionné pour créer la nouvelle communauté de communes Perthois-Bocage et Der, à laquelle se sont également jointes une commune détachée de la communauté de communes de Val de Bruxenelle (Favresse) et la commune isolée de Gigny-Bussy[17].
Liste des maires
Population et société
Évolution démographique
La commune était peuplée de 518 habitants en 1773[1]. Tout au long du XIXe siècle, sa population oscilla entre les 550 et 600, mais à partir des années 1880, elle commença à décroître. Le nombre de Giffaumontais diminua de 100 en trente ans et encore de 100 les vingt années suivantes.
Malgré la fusion avec Chantecoq avant le recensement de 1968, la population du village continua de baisser jusqu'à atteindre son plus faible niveau en 1975, l'année suivant l'inauguration du lac du Der, avec 174 habitants. Depuis cette date, la population commence à repartir légèrement à la hausse. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2020, la commune comptait 277 habitants[Note 4], en augmentation de 5,32 % par rapport à 2014 (Marne : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 21,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 48,2 % la même année, alors qu'il est de 25,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 147 hommes pour 126 femmes, soit un taux de 53,85 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,4 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Lieux et monuments
- Église Saint-Laurent, ancienne église paroissiale de Champaubert-aux-Bois.
- Château d'eau panoramique, haut de 20 mètres il offre une vue panoramique sur le lac et son arrière-pays.
Personnalités liées à la commune
- Étienne Nicolas Lefol (1764-1840), général des armées de la République et de l'Empire, dont le nom figure sur l'Arc de Triomphe y est né.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Giffaumont-Champaubert sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Philippe Michel, « Giffaumont avant le grand lac », sur p.michelcornu.free.fr (consulté le ).
- « Le Lac du Der : le rendez-vous des grues cendrées », sur lacduder.com.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Charles Bouyssi, Communes et paroisses d’AuvergneCommunes et paroisses d’Auvergne
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- http://p.michelcornu.free.fr/pagechante.htm
- « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
- « Arrêté préfectoral du 17 avril 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes du Bocage Champenois, de la Communauté de communes du Perthois et de la Communauté de communes de Marne et Orconté en y incluant les communes de Favresse et de Gigny-Bussy », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Marne, no 5,‎ , p. 25-30 (lire en ligne [PDF]).
- « Les maires de Giffaumont-Champaubert », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
- Almanach historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, 1876, p191.
- Almanach historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, 1877, p159.
- Liste des maires de la Marne au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Giffaumont-Champaubert (51269) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Marne (51) », (consulté le ).