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Georges Fréset

Georges Fréset, né le à Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône) et mort le à Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne) est un peintre naturaliste, paysagiste, graveur, et illustrateur français[1].

Georges Eugène Fréset
Portrait de G. Fréset par Jules Adler, 1931.
Naissance
Décès
Nom de naissance
Georges Eugène Fréset
Nationalité
Français
Activité
Peintre, graveur, illustrateur
Formation
Maître
Mouvement

Biographie

L'enfance Ă  Belverne et les Ă©tudes Ă  Vesoul (1894-1919)

Orphelin dès l'âge de deux ans, Georges Eugène Fréset est recueilli par une famille protestante et passe son enfance dans le petit village franc-comtois de Belverne dans le canton d'Héricourt, avant de rentrer dans sa ville natale de Luxeuil-les-Bains pour y poursuivre ses études d'instituteur. Il est reçu premier à l'École Normale d'Instituteur de Vesoul en 1905[2].

Tout juste diplômé, pupille de l'État, Georges Fréset est mobilisé durant la Première Guerre mondiale dans l'Infanterie et refuse un poste d'officier préférant faire valoir ses connaissances de terrain en restant agent de liaison. Il est blessé lors de la Campagne de Salonique menée en Macédoine grecque et termine la guerre en France décoré de la Croix de Guerre, de la médaille militaire et de la médaille d'Orient. À son retour de la guerre, Georges Fréset achète sa première boîte de peinture en 1919 pour commencer son œuvre. À l'École Normale comme au collège de Luxeuil, ses talents de dessinateur sont confirmés. Son inspiration, il la trouve essentiellement dans la nature qui l'entoure.

Le mariage aux Larmets et l'essor de son art (1920-1945)

Il se marie en 1920 avec Irène Balandier, également institutrice, et s'installe dans le hameau des Larmets de la commune de Fresse en Haute-Saône pour y travailler. Ils auront deux filles Madeleine puis Marguerite. La cadette, Marguerite, naturellement douée pour les arts et la peinture, suivit les pas de son père et entra à l'école des beaux arts de Paris, où elle rencontra son mari Georges Lambret, architecte à la Mairie de Paris. Marguerite peint plusieurs peintures à l'huile et aquarelles, mais se consacra finalement à sa famille. Durant ces 24 années qu'il passa aux Larmets, Georges Fréset peint essentiellement les paysages du Sud des Vosges.

En 1921, Georges Fréset présente ses compositions pour la première fois à Luxeuil-les-Bains lors d'une exposition de peintres franc-comtois. Il rencontre et se lie alors d'amitié avec Jules Adler, professeur à l'École des Beaux-Arts de Paris, peintre naturaliste français et président du Jury, et étudie à ses côtés. Suit ensuite en 1924, une exposition de peintres franc-comtois, lorrains et alsaciens à Belfort, où Georges Fréset présente ses œuvres aux côtés de Jules Adler, Joseph-Paul Alizard, Jules-René Hervé et Jules-Alexis Muenier. En 1926 se crée la Société Belfortaine des Beaux-Arts[3] - [4] qui organise chaque année jusqu'à la Seconde Guerre mondiale des expositions aux musées de Belfort auxquelles Georges Fréset participe en compagnie de Jacques-Émile Blanche, Jean-Eugène Bersier, Raymond Legueult, Anders Osterlind, René-Xavier Prinet, Henry de Waroquier, Jules-Émile Zingg.

Il expose ensuite à Langres. La première fois en 1927, aux côtés là-encore de Jules Adler, Jules-René Hervé et René-Xavier Prinet, mais aussi de Gustave Alaux, le jury lui décerne une mention honorable. Après avoir reçu la médaille de bronze en 1929, puis de vermeil en 1932, le jury de 1935 lui décerne une médaille d’or[5] lors de son exposition aux côtés de Robert Fernier et Clément Serveau.

En 1928, Georges Eugène Fréset devient sociétaire du Salon des artistes français à Paris et y expose régulièrement jusqu'en 1939[6]. Il y obtient une médaille d'honneur en 1936. En 1933, il forme « l'Amicale Artistique Franc-Comtoise des Cinq »[7] avec André Beuret, Maurice Ehlinger, César Mammes, André Roz, tous élèves de Jules Adler, avec qui il expose à Besançon, Belfort, Dijon, Héricourt, Lure, Luxeuil et Vesoul. Georges Fréset expose deux toiles[5] à l’Exposition universelle de 1937 qui se tint à Paris.

Il poursuit et étoffe son œuvre en s’essayant à la gravure sur bois, la xylographie, avec des sujets toujours inspirés de la nature vosgienne. Il a beaucoup collaboré au journal Le Pays Comtois auquel il fournit beaucoup d'illustrations, mais aussi aux ouvrages de son ami écrivain Marcel Donjon comme Geneviève Desforêts (prix Pro Arte 1924) et Les Caresses (1937)[8].

Georges Fréset passe la guerre entre 1939 et 1945 dans sa Franche-Comté natale, isolé du monde artistique parisien. Il commence à peindre ses paysages de premier plan, tel qu'il les voyait étant enfant.

La retraite Ă  Bourbonne et la confirmation (1945-1975)

Georges Fréset s'installe en 1945 dans la ville thermale de Bourbonne-les-Bains en Haute-Marne, où sa femme y a des attaches, et où il noue des liens étroits avec René-Xavier Prinet, membre de l'Académie des Beaux-Arts et résident de Bourbonne, et devient son élève. Cette rencontre fut également déterminante dans sa quête pour la représentation de la beauté, de la douceur et de la complexité de la nature, et en particulier pour les premiers plans des sous-bois pris au ras du sol. Georges Fréset se qualifiera alors lui-même « peintre des fleurs champêtres et sylvestres ».

Rue Georges Fréset à Bourbonne-les-Bains.

Les rencontres et amitiés que Georges Fréset tissa avec ces artistes locaux, sa sensibilité et son amour pour son pays, ont largement inspiré son œuvre naturaliste postimpressionniste.

En 1945, lors de sa première exposition personnelle à Paris, Jean Chabanon, fondateur et rédacteur de la revue Le Peintre, s'intéresse à son œuvre. À cette même occasion, et alors qu'il continue à exposer ses toiles en Franche-comté, il est distingué par le critique d'Art Claude Roger-Marx, qui le saluera plus tard dans Le Figaro Littéraire[9], et sa carrière prend une nouvelle dimension. Georges Fréset expose en 1948 à la Galerie Max Rohr à Berne, à Genève en Suisse, à la salle Gaveau à Paris. Il présente ensuite régulièrement ses œuvres dans les galeries d'art parisiennes lors d'expositions personnelles comme à la Galerie Chardin, puis à Galerie André Mauric où Raymond Nacenta, Directeur de la Galerie Charpentier le remarque et lui propose d'exposer dans sa galerie à l'occasion des expositions temporaires de 1961 Formes et couleurs et de 1964 Primitifs d'aujourd'hui.

En 1955, Georges Fréset s’essaye à la lithographie dans les ateliers de Gaston Dorfinant à Paris et aborde des sujets tels que les papillons, les champignons, les oiseaux, les plantes...

Vue éternelle sur les paysages de Haute-Marne depuis le cimetière de Serqueux.

Tout en restant fidèle à ses terres franc-comtoises, ces expositions à Paris lui octroient une certaine renommée. En effet il vend plusieurs de ses toiles à l'État[10], aux Musées Nationaux, aux Musées Régionaux, à des personnalités comme Romain Gary. La Préfecture de Chaumont comme la Ville de Bourbonne-les-Bains lui commandent des compositions de grande dimension.

En 1975, l'année de son ultime exposition au Salon des artistes français, il est pris d'un malaise lors d'une promenade dans les bois de Coiffy qui l'a tant inspiré. Georges Fréset est retrouvé épuisé au pied d'un arbre de cette forêt vosgienne. Appelé parfois « le magicien des prés et des bois », il s’éteint finalement chez lui quelques instants plus tard, à Bourbonne-les-Bains où il possédait une maison au 11 rue du Bassigny.

Une rue de sa dernière ville de résidence porte désormais son nom : la rue Georges-Fréset à Bourbonne-les-Bains. Georges Fréset est enterré au cimetière de Serqueux d'où il admire pour l'éternité les plaines vallonnées de la Haute-Marne qu'il aura aimées, contemplées et peintes tout au long de sa vie.

Georges Fréset, avant tout peintre naturaliste, a essentiellement peint les paysages et la nature de sa région : plaines vallonnées, montagnes vosgiennes, villages perchés, mais aussi et surtout sous-bois, mousses, plantes, fleurs, animaux et insectes. Une large partie de son œuvre a été léguée au Musée de Bourbonne-les-Bains[11] par sa fille, Marguerite Lambret-Fréset.

Ĺ’uvre

Photo de Georges Fréset peignant un sous-bois.

Les paysages sont composés d'ensembles de montagnes, de collines, de plaines vallonnées appartenant au massif des Vosges, mais aussi de petits villages et de sous-bois.

Paysages

Durant les années où il réside aux Larmets, Georges Fréset se tourne tout d'abord vers la représentation des paysages du Sud des Vosges, ce qui lui vaudra le nom du « paysagiste des Vosges Saônoises ». Sa peinture postimpressionniste se caractérise par une grande minutie. Georges Fréset apporte ainsi un regard nouveau sur le monde végétal et sur l’environnement qui nous entoure à travers des compositions harmonieuses de vallées et de collines. À la suite de sa rencontre avec René-Xavier Prinet, il travaille essentiellement sur des plans rapprochés en pleine nature qui s’élèvent souvent jusqu’à des perspectives lointaines du paysage environnant.

  • La madrague de Montredon. Marseille, 1936.
    La madrague de Montredon. Marseille, 1936.
  • La vague - La madrague, 1936.
    La vague - La madrague, 1936.
  • VallĂ©e de RahuĂŞs, 1939.
    Vallée de Rahuês, 1939.
  • VallĂ©e Haut-Marnaise, 1942.
    Vallée Haut-Marnaise, 1942.
  • Les Larmets - Hameau de Fresse, 1942.
    Les Larmets - Hameau de Fresse, 1942.
  • Route des Larmets sous la neige, 1943.
    Route des Larmets sous la neige, 1943.
  • Ballon d'Alsace avant l'orage, 1943.
    Ballon d'Alsace avant l'orage, 1943.
  • Ferme comtoise en hiver, 1944.
    Ferme comtoise en hiver, 1944.
  • L'Ă©cole des Larmets - Le montrilliers, 1944
    L'Ă©cole des Larmets - Le montrilliers, 1944
  • Clocher enneigĂ©, 1945
    Clocher enneigé, 1945
  • Environs de Bourbonne. DĂ©but du printemps. 1946
    Environs de Bourbonne. DĂ©but du printemps. 1946
  • Au bout du verger, le soir. 1951
    Au bout du verger, le soir. 1951
  • La vue de Coiffy.
    La vue de Coiffy.
  • Coquelicots devant la vallĂ©e.
    Coquelicots devant la vallée.
  • Montagnes bleues des Vosges.
    Montagnes bleues des Vosges.
  • Village vosgien enneigĂ©.
    Village vosgien enneigé.
  • Paysage de neige.
    Paysage de neige.
  • Paysage de neige.
    Paysage de neige.

Gravures et illustrations

Georges Fréset, dans les années 1940, s’intéresse à l'art de la gravure sur bois, puis à la lithographie.

Georges Eugène Fréset a en particulier travaillé pour le journal Le Pays Comtois et auprès de son ami écrivain Marcel Donjon :

  • Bois gravĂ©s de Georges FrĂ©set dans Les Caresses de Marcel Donjon, 1937[8].
  • Bois gravĂ©s de Georges FrĂ©set dans Geneviève DesforĂŞts - Institutrice de Village de Marcel Donjon.
  • Gravure sur bois Parc de Montmorency pour le journal Le Pays comtois, 5 dĂ©c. 1932.
    Gravure sur bois Parc de Montmorency pour le journal Le Pays comtois, 5 déc. 1932.
  • Bois gravĂ© Sous-bois, 1936.
    Bois gravé Sous-bois, 1936.
  • Lithographie Fleurs sauvages, 1955.
    Lithographie Fleurs sauvages, 1955.
  • Lithographie L'oiseau mort, 1955.
    Lithographie L'oiseau mort, 1955.
  • Etude - gravure.
    Etude - gravure.
  • TĂŞtes de chat - Ă©tudes.
    TĂŞtes de chat - Ă©tudes.

Sous-bois et botanique

À l'occasion de son installation à Bourbonne-les-Bains en 1945, il décide de peindre ses sujets au ras du sol, des gros plans rapprochés pris dans les champs et les bois. Il propose dès lors un univers constitué de fleurs, branches, de mousses et de souches.

Ses peintures du monde des sous-bois des forêts vosgiennes restent le cœur de l'œuvre de Georges Fréset. Il se qualifiera lui-même « peintre des fleurs champêtres et sylvestres ».

  • Rochers dans la forĂŞt de Safroy - Fresse, 1941.
    Rochers dans la forĂŞt de Safroy - Fresse, 1941.
  • Le Trèfle. 1942.
    Le Trèfle. 1942.
  • Bords fleuris du petit ruisseau, 1950.
    Bords fleuris du petit ruisseau, 1950.
  • Papillons, 1951.
    Papillons, 1951.
  • Le chardon, 1952.
    Le chardon, 1952.
  • Geais, 1955.
    Geais, 1955.
  • Pissenlits, 1961.
    Pissenlits, 1961.
  • Fleurs des sous-bois, 1963.
    Fleurs des sous-bois, 1963.
  • Épilobes en forĂŞt. (soir). 1966.
    Épilobes en forêt. (soir). 1966.
  • Non datĂ©.
    Non daté.
  • Feuillages d'automne.
    Feuillages d'automne.
  • Neige en forĂŞt.
    Neige en forĂŞt.
  • Champignons.
    Champignons.
  • Les dernières campanules.
    Les dernières campanules.
  • ForĂŞt haut-saĂ´noise en Ă©tĂ©.
    Forêt haut-saônoise en été.

Natures mortes et abstraits

Cet artiste a également peint des natures mortes et s'est essayé à la peinture abstraite afin de s'affranchir des contraintes de la réalité, mais tout en conservant des références végétales dans ses compositions.

  • Nature morte, 1943.
    Nature morte, 1943.
  • Nature morte, 1957.
    Nature morte, 1957.
  • Abstrait, 1964.
    Abstrait, 1964.
  • Abstrait, 1964.
    Abstrait, 1964.
  • Abstrait, 1964
    Abstrait, 1964
  • Abstrait, 1964.
    Abstrait, 1964.
  • Abstrait, 1964.
    Abstrait, 1964.

Expositions

Georges Eugène Fréset expose dans des musées de Franche-Comté à Langres, Vesoul, Luxeuil-les-Bains, Bourbonne-les-Bains, aux Salons des artistes français annuels, ou dans les Galeries d'art à Paris qui lui rendent grâce à travers des hommages et expositions collectives ou personnelles :

Expositions collectives

Expositions particulières

  • 1945 : première exposition particulière Ă  Paris en janvier.
  • 1953 : exposition Ă  la galerie Chardin Ă  Paris.
  • 1954 : exposition particulière Ă  la Salle Gaveau Ă  Paris.
  • 1959 : exposition particulière Ă  la galerie AndrĂ© Maurice Ă  Paris.
  • 1972 : exposition particulière Ă  Nancy.
  • 1984 : première rĂ©trospective de l'Ĺ“uvre de Georges FrĂ©set au MusĂ©e Georges-Garret de Vesoul[18] - [19].
  • 1987 : exposition Hommage Ă  Georges FrĂ©set au musĂ©e Charles-de-Bruyères de Remiremont en 1987.
  • 1994 : une rĂ©trospective lui est consacrĂ©e G. FrĂ©set, gravures, peintures, dessins au MusĂ©e municipal de Bourbonne-les-Bains[20].

Ĺ’uvres dans la collection publique

Expositions permanentes

Musées possédant des œuvres de Georges Fréset

Distinctions

RĂ©compenses

  • 1918 : Croix de Guerre, mĂ©daille militaire et mĂ©daille d'Orient,
  • 1927 : membre de la « SociĂ©tĂ© Artistique de la Haute-Marne », mention honorable dĂ©cernĂ©e par le jury du MusĂ©e de Langres.
  • 1929 : mĂ©daille de bronze dĂ©cernĂ©e par le jury du MusĂ©e de Langres.
  • 1932 : mĂ©daille de vermeil dĂ©cernĂ©e par le jury du MusĂ©e de Langres.
  • 1935 : il reçoit la mĂ©daille d’or dĂ©cernĂ©e par le jury du MusĂ©e de Langres.
  • 1934 : exposition de peintres Ă  GĂ©rardmer oĂą il reçoit une mĂ©daille d'or.
  • 1936 : mĂ©daille d'honneur au Salon des artistes français.
  • 1959 : laurĂ©at d'un prix offert par le journal Le peintre.

Critiques d'art

  • « Avec le succès de Georges FrĂ©set, c'est une des plus jolies rĂ©gions de nos Vosges saĂ´noises qui est mise en valeur. La montagne y est accueillante, l'air infiniment pur, les sommets ont une gravitĂ© douce, la vallĂ©e profonde n'est qu'un gazouillis de cascades et un murmure de clairs ruisseaux, les hameaux se blottissent dans le creux des vallons capitonnĂ©s de tendre verdure, les fermes riantes s'Ă©gaillent sur les pentes enchâssĂ©es dans les hĂŞtraies. C'est dans ce cadre adorable que Georges FrĂ©set, pĂ©dagogue et peintre, travaille et mit un talent dont nous avons encore beaucoup Ă  attendre. » - RenĂ© Begeot dans Le Pays Comtois, 05-12-1932[21].
  • « FrĂ©set nous expose aujourd'hui ses toiles si personnelles oĂą, Ă  une Ă©chelle appropriĂ©e Ă  un carrĂ© d'herbe, Ă  une rocaille, Ă  une flaque, il nous montre ce fourmillement de vie prodigieuse, pascalien, rĂ©vĂ©lant dans l'infini de la petitesse, l'infini de la grandeur. » - Charles Dornier l'exposition "Paysages de premier plan" Ă  la Galerie de l'Art vivant Ă  Paris, 1945.
  • « Georges FrĂ©set se penche avec amour sur ce monde encore sauvage et pourtant si proche : herbes folles, fleurs des champs et leurs insectes familiers font le thème de ses compositions. Sa main traduit en une riche peinture l'Ă©merveillement de ses yeux. » - Arts, .
  • « Quelle aventure hors de l'Ă©chelle humaine compose la brosse de cet artiste dont la palette formĂ©e de pĂ©tales et d'ailes transparentes, est source de lumière. » - Jean Chabanon, critique d'art et fondateur de la revue Le Peintre, dans la prĂ©face du catalogue de l'exposition particulière de G. FrĂ©set Ă  la Galerie Chardin Ă  Paris, 1953.
  • « Le dessin souple et recherchĂ© donne Ă  un dĂ©tail l'importance qu'il lui plait. Le pinceau est vif et subtil, les coloris frais et charmants. L'homme d'expĂ©rience a su conserver l'attachante ingĂ©nuitĂ© d'un regard d'enfant. La puissance d'Ă©merveillement est intacte. Ce sont ces surprenantes et lucides audaces qui ont retenu l'attention du public Ă  la Galerie Charpentier. » - Arts 1963.
  • « Georges FrĂ©set prend le parti de l'Ă©trangetĂ©, non seulement comme prĂ©texte Ă  un Ă©quilibre pictural, tarte-Ă -la-crème des peintres habituels, qui parfois se dĂ©finit minutieusement dans la forme et le coloris. Peindre, pour lui, et surtout peindre la nature sous son aspect plus inattendu, dans son Ă©touffement et dans son avènement vĂ©gĂ©tal et floral, Ă©quivaut Ă  une catharsis. FrĂ©set cherche Ă  se libĂ©rer, il nous l'a dit, de n'avoir parcouru le monde, connu des terres Ă©trangères, s'ĂŞtre ouvert au prisme de couleurs et de senteurs sauvages et rares. Maintenant, nous a-t-il dit, qu'il est trop âgĂ© pour voyager, l'Ă©tonnant refoulement joue toujours avec une gravitĂ© accentuĂ©e des formes et des couleurs que marque une inquiĂ©tude, une tristesse, une nostalgie de la terre promise et refusĂ©e. » - P.B. dans L'Est RĂ©publicain, 1966.
  • « Herbiers vivants, les peintures de Georges FrĂ©set sont des leçons de choses merveilleusement dites. Elles frĂ©missent et palpitent sur les rythmes du monde vĂ©gĂ©tal et nous apprennent la grandeur et la beautĂ© d'un monde oĂą tout gravite autour des stigmates offerts. Ce Franc-comtois pĂŞcheur de givre, confident de la nature, ce peintre remarquable et doux poète, dans un langage inconnu et pourtant si simple, s'adresse Ă  nous. Nous devons l'entendre et retenir les deux courtes syllabes de son nom timidement apposĂ©es au bas des Ĺ“uvres claires et si prenantes qui n'appartiennent qu'Ă  lui avant de devenir les vĂ´tres. » - Jean Chabanon dans la revue "Le Peintre", 1964.
  • « A Bourbonne-les-Bains, oĂą il expose en ce moment mĂŞme, un artiste, depuis trente ans, s'est uniquement consacrĂ© au petit univers qui continue Ă  faire son enchantement. Il faudrait inventer un mot pour dĂ©finir ces portraits-paysages que sont La Petite Grotte, La Ronde des mauves, La Vieilles Souche, Le Printemps dans les feuilles mortes, Lichens et mousses, Quand les mĂ»res mĂ»rissent. Alors que, parmi les spĂ©cialistes de la fleur, les uns n'ont cherchĂ© qu'Ă  faire briller leur savoir, les autres qu'Ă  parachever des planches documentaires, Georges FrĂ©set, sans cesse d'observer minutieusement les particularitĂ©s, conserve le sens de l'universel. Qu'il isole deux plantes dans la pĂ©nombre d'un sous-bois oĂą flotte une odeur de mucilage ou rapproche dans le plein soleil d'un clairière une foule de fleurs que la hasard a rassemblĂ©es comme pour une fĂŞte, le dĂ©cor (mot Ă©quivoque, car ici tout demeure naturel) joue un rĂ´le essentiel. Ces Ă©vocations, rendant chaque espèce au sol qui l'a nourrie, n'oublient ni les mouvements de terrains ni ceux du ciel. Et jusqu'aux hĂ©sitations, aux timiditĂ©s de certaines touches, jusqu'aux "tons morts" qui contribuent Ă  mettre en valeur les autres, tout mortifie le merveilleux qu'un simple a su tirer des simples. » - Claude Roger-Marx, "Simple remarque sur les simples" dans le Figaro LittĂ©raire, 05-08-1965[9].
  • « Georges FrĂ©set, peintre amoureux de la nature dans toutes ses expressions, des fleurs, des lianes, et tout ce qu'on aperçoit au ras du sol, depuis Albert DĂĽrer, personne n'y avait pensĂ© ! » - AndrĂ© Parrot, Directeur du MusĂ©e du Louvre, .
  • « Cet univers clos, espace bien limitĂ© aux seules broussailles - des arbres, on ne voit le plus souvent que le dĂ©part du tronc - est-il rĂ©vĂ©lateur d'une sensibilitĂ© extrĂŞme de la part de l'artiste, orphelin Ă  l'âge de deux ans ? Chaque peinture est une sorte de poème, poème Ă  la nature, Ă  la vie. Lianes, ronces, fleurs lumineuses, insectes laborieux, rĂ©vèlent le sol gĂ©nĂ©reux mais sont aussi des symboles de luttes, joies, courage. Au-delĂ  du tableau, se profile l'histoire de Georges FrĂ©set, peintre dĂ©licat, original, dont nous cĂ©lĂ©brons aujourd'hui la mĂ©moire et le talent. » Françoise Haudidier', Conservateur du MusĂ©e Charles de Bruyères de Remiremont lors de l'exposition "Hommage Ă  Georges FrĂ©set", 1987.
  • « Nous devons garder en mĂ©moire Georges FrĂ©set ce peintre intimiste de la nature qui nous la rĂ©vèle dans ce qu'elle a de plus vivant et souvent de plus somptueux. Toute son Ĺ“uvre jette un regard nouveau sur le monde vĂ©gĂ©tal et sur l'environnement que nous devons aussi sauvegarder. » Henri Troisgros lors de la rĂ©trospective de 1994 "Georges FrĂ©set, gravures, peintures, dessins" au MusĂ©e municipal de Bourbonne-les-Bains[20].
  • « Georges FrĂ©set, le peintre pour qui la nature fut un royaume. Si la campagne fut pour Marcel Arland et Roger ClĂ©rici un refuge, elle le fut aussi pour Georges FrĂ©set. L’intensitĂ© qu’il donne aux paysages et aux sous-bois Ă  travers ses toiles en offre un vivant tĂ©moignage. Ce sont des scènes entre rĂ©alitĂ© et rĂŞve qui invitent Ă  y entrer de plein fouet. » - Hommage de Michel ThĂ©nard Ă  l'occasion de l'exposition Remparts en 2012[16].

Ventes notables

Notes et références

  1. (en) « FRESET, Georges Eugène (1894 - 1975), Painter, engraver, lithographer, draughtsman : Benezit Dictionary of Artists - oi », sur oxfordindex.oup.com (DOI 10.1093/benz/9780199773787.article.b00068105, consulté le )
  2. L'essentiel des informations contenues dans cet article est tiré des catalogues d'exposition "Hommage à Georges Fréset", du Musée municipal Charles de Bruyères de Remiremont (18 avril - 23 mai 1987) et "Georges Fréset : gravues, peintures et dessins", du Musée municipale de Bourbonne-les-Bains (22 juill. - 15 oct. 1994).
  3. « Notice de la Société Belfortaine des Beaux-Arts », sur agorha.inha.fr, INHA (consulté le ).
  4. « Archives départementales du territoire de Belfort », Sous-série 4T,‎ 4 t 36, p. 5.
  5. « 5– Georges FRESET »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur bourbonne.com
  6. « Recherche : freset · Kiosque Lorrain »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur www.kiosque-lorrain.fr (consulté le )
  7. « AMICALE ARTISTIQUE FRANC-COMTOISE DES CINQ », sur net1901.org (consulté le )
  8. Marcel Donjon, Les Caresses. Préface de L. Barbedette. Bois gravés de Georges Fréset, (lire en ligne)
  9. Claude Roger-Marx, « Simples remarques sur les simples », Figaro Littéraire,‎
  10. « Archives Nationales - Achats par l'Etat français »
  11. « Exposition permanente »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur bourbonne.com (consulté le )
  12. « Musées de Luxeuil-les-Bains », sur www.ville-luxeuil-les-bains.fr (consulté le )
  13. « Archives Nationales, Petits salons artistiques et expositions diverses - Sociétés artistiques », sur archivesnationales.culture.gouv.fr.
  14. « Comoedia / rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski », sur Gallica, (consulté le ).
  15. « Site de l'association artistique REMP-ARTS de Langres en Haute-Marne », sur www.remp-arts.net (consulté le ).
  16. Catlogue Remparts 2012 (lire en ligne).
  17. « Vesoul : Fleurs et bouquets au musée Garret », L'Est Républicain,‎ .
  18. Georges Freset: peintre et graveur : 1894-1975, 1984.
  19. « Rapport de recherche », sur rapportgallica.bnf.fr (consulté le ).
  20. G. Fréset, gravures, peintures, dessins, 1994.
  21. René Begeot, « Georges Fréset, peintre saônois. », Le Pays Comtois n°5,‎ , p. 103-104

Annexes

Bibliographie

  • RenĂ© Begeot, « Georges FrĂ©set, peintre saĂ´nois », Le Pays Comtois n°5, , p. 103-104.
  • Pierre Descargues, « Georges FrĂ©set - Galerie de l'Art vivant, Paris », Arts, .
  • Henry Ronot, « Un excellent peintre de Bourbonne-les-Bains », la Haute-Marne libĂ©rĂ©e, 1951, n°2179, p. 2.
  • Catalogue d'exposition Primitifs d'aujourd'hui, Galerie Charpentier, Paris, 1964, p. 15.
  • Claude Roger-Marx, « Simple remarque sur les simples », dans le Figaro LittĂ©raire, .
  • Gabriel Bichet, « Georges FrĂ©set » courrier des Arts, dans Est RĂ©publicain, .
  • Henry Ronot, « Graveurs champenois de notre temps », dans Les Cahiers haut-marnais, 2e trimestre 1973, n°113.
  • Henry Ronot, Simone Ronot, « Hommage Ă  Georges FrĂ©set », dans Les Cahiers haut-marnais, 1976, n°124.
  • Henri Troisgros, « Hommage Ă  G FrĂ©set, peintre intimiste de la nature (1894-1975) », La RĂ©volution Ă  Bourbonne-les-Bains : les Jacobins de Bourbonne, pĂ©riode du 18-9-1790 au 12-10-1793, pĂ©riode du 13-10-1793 au 7-3-1794, hommage Ă  G FrĂ©set, peintre intimiste de la nature (1894-1975), 1979, p. 9-16. Association des Amis du Vieux Bourbonne (notice sur archives.haute-marne.fr).
  • Georges Freset, MusĂ©e Georges Garret (Vesoul) et Amis du musĂ©e et de la bibliothèque (Vesoul) (prĂ©f. Pierre Chantelat), Georges Freset: peintre et graveur : 1894-1975 (cat. exp.), La Ville, (OCLC 461764609).
  • Catalogue d'exposition Hommage Ă  Georges FrĂ©set, 10e salon de peinture de Bourbonne-les-Bains, 1985 (prĂ©face de Maguy Lambret-FrĂ©set).
  • Catalogue d'exposition Hommage Ă  Georges FrĂ©set, peintre et graveur (1894-1975), Luxeuil-les-Bains (Tour des Échevins), (prĂ©face d'Evelyne Salmon).
  • Catalogue Exposition Georges FrĂ©set, MusĂ©e du Château de MontbĂ©liard, 21 dĂ©c. 1985 - 2 fĂ©v. 1986 (prĂ©face d'Evelyne Salmon).
  • Catalogue RĂ©trospective Georges FrĂ©set, MusĂ©e Louis-François de Plombières-les-Bains, 1986 (prĂ©face de Roland Conilleau).
  • Catalogue d'exposition Hommage Ă  Georges FrĂ©set, du MusĂ©e municipal Charles de Bruyères de Remiremont, 1987 (prĂ©face de Françoise Haudidier).
  • Georges FrĂ©set, Georges FrĂ©set, gravures, peintures, dessins: MusĂ©e municipal de Bourbonne-les-Bains, 22 juillet-15 octobre 1994 (cat. exp.), Le MusĂ©e, (OCLC 83891199).
  • Michel ThĂ©nard, « Flamme d'artiste : Georges FrĂ©set, la nature pour royaume », dans Voix de la Haute-Marne, .

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