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Gare de Chignin - Les Marches

La gare de Chignin - Les Marches est une ancienne gare ferroviaire française de la ligne de Culoz à Modane, située sur le territoire de la commune française de Chignin, à proximité de celui des Marches, dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Chignin - Les Marches
Image illustrative de l’article Gare de Chignin - Les Marches
La gare, vue en direction de Chambéry, en 2017.
Localisation
Pays France
Commune Chignin
Quartier La gare
Adresse Avenue de Chambéry
73800 Chignin
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 45° 30′ 57″ nord, 6° 00′ 14″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87741173
Caractéristiques
Ligne(s) Ligne de Culoz Ă  Modane
Voies 2
Quais 2
Altitude 297 m
Historique
Mise en service
Fermeture date inconnue (avant 2002)
GĂ©olocalisation sur la carte : Savoie
(Voir situation sur carte : Savoie)
Chignin - Les Marches
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
(Voir situation sur carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes)
Chignin - Les Marches
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Chignin - Les Marches

Mise en service en par la Compagnie du chemin de fer Victor-Emmanuel, concessionnaire d’une ligne reliant Chambéry à la Maurienne depuis 1853[1], sa propriété est transférée à l’État Français, qui la rétrocède à la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), en 1867[2], soit sept ans après l’annexion de la Savoie en 1860. En 1938, la nationalisation du réseau ferré français au sein de la Société nationale des chemins de fer français[3] (SNCF) entraine le transfert de la gare à cette dernière.

Elle est fermée au trafic voyageurs avant 2002.

Situation ferroviaire

Les voies traversant la gare : à gauche pour Chambéry, à droite vers Montmélian.

Établie Ă  297 mètres d'altitude, la gare de Chignin - Les Marches est situĂ©e au point kilomĂ©trique (PK) 147,499 de la ligne de Culoz Ă  Modane, entre les gares ouvertes de ChambĂ©ry - Challes-les-Eaux et de MontmĂ©lian.

D’abord dotée d’une voie unique, la gare voit sa ligne doublée en direction de Cruet à partir du [4], puis vers Chambéry le [4].

Histoire

La gare vers 1904. Jusqu’en 1941, la route traverse la ligne à proximité par un passage à niveau. Après cette date, un pont enjambe les voies.

Construite à partir d’, la gare est inaugurée le par le roi de Piémont-Sardaigne Victor-Emmanuel II[5]. Elle porte alors le nom de Station de la route de Grenoble[6] et est exploitée par la Compagnie du chemin de fer Victor-Emmanuel, concessionnaire d’une ligne entre Chambéry et la Maurienne depuis [1].

Après de nombreuses demandes de la part de la commune des Marches, la gare est renommée « Gare des Marches » en 1863[7]. À la suite de démarches prises dans le même sens par la commune de Chignin, la gare est renommée « Gare de Chignin - Les Marches » en 1878[6]. Plus tard, le , le conseil municipal de Chignin demande de faire raccourcir la gare au seul nom de la ville[8], considérant que celui en vigueur entraîne des perturbations dans les correspondances[8]. Le conseil municipal des Marches s’y oppose[8]. Rejeté par une décision du Ministre des Travaux publics, Jean Casimir-Perier, le , le changement de nom est définitivement refusé par le conseil général de la Savoie au cours de sa séance du [9].

Le , le tramway circulant entre la gare de Chambéry et la station thermale de Challes-les-Eaux est prolongé jusqu’à la gare de Chignin, en passant par Saint-Jeoire-Prieuré[10]. Il cesse son activité cinq ans plus tard, le , lorsque le conseil général en reprend l’exploitation à la suite du dépôt de bilan de la Société Anonyme des Tramways de Savoie[10]. Prévue pour être provisoire, la fermeture de la section Saint-Jeoire-Prieuré – Chignin devient définitive le .

En , à l’occasion de l’explosion du rocher de Torméry, un service télégraphique est installé dans la gare pour les correspondants de presse venus de Paris et un opérateur cinématographique[11].

Le prolongement du tramway vers Chignin est à nouveau évoqué dès 1926, avec les projets d’électrification du réseau[10]. En , un électrobus est testé sur la ligne Chambéry-Challes-les-Eaux – Chignin[10]. Il remplace définitivement le tramway à partir du [10] suivant, mais cesse son activité en 1955[12].

À partir de septembre 1979[13], le réseau de bus de Chambéry, le Stac (renommé Synchro Bus en avril 2019) exploite une ligne vers la gare. Malgré la fermeture de cette dernière avant 2002, la ligne reste en service jusqu’en [14] : à cette date, son terminus est ramené à Saint-Jeoire-Prieuré, situé à quelques kilomètres au nord[14].

Service des voyageurs

Deux lignes de transport routier interurbain disposent d’un arrêt à proximité : la ligne C3 du réseau du conseil départemental de la Savoie (Belle Savoie Express), circulant entre Chambéry et Chamoux-sur-Gelon[15], ainsi que la 6060 des cars du conseil départemental de l'Isère (Transisère), reliant Chambéry à Grenoble[16]. Cette dernière ligne représente une substitution à l'ancienne desserte ferroviaire.

Galerie

  • Une rame TER traversant la gare et se dirigeant vers MontmĂ©lian.
    Une rame TER traversant la gare et se dirigeant vers Montmélian.
  • Un abri de quai dans le sens Italie-ChambĂ©ry.
    Un abri de quai dans le sens Italie-Chambéry.
  • La passerelle pour piĂ©tons au-dessus des voies.
    La passerelle pour piétons au-dessus des voies.

Notes et références

  1. Christian Sorrel, Chemins de fer en Savoie, Montmélian, Société savoisienne d’histoire et d’archéologie, coll. « L’histoire en Savoie », , 36 p. (ISSN 0046-7510), p. 4.
  2. Georges Jenny, Chambéry, une histoire : une gare pour les voyageurs, un dépôt pour ses locomotives, Chambéry, , 149 p. (lire en ligne), p. 30.
  3. Georges Dupuy, « Il était une fois le PLM », sur www.lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).
  4. Georges Jenny, Chambéry, une histoire : une gare pour les voyageurs, un dépôt pour ses locomotives, Chambéry, , 149 p. (lire en ligne), p. 38.
  5. Philippe-Louis Marc, « Chignin Les Marches », sur www.railsavoie.fr, (consulté le ).
  6. Jean-Yves Mariotte, L’Histoire des communes savoyardes, Roanne, Horvath, , 672 p. (ISBN 2-7171-0200-0, lire en ligne), p. 292/293.
  7. Association de l'Histoire en Cœur de Savoie, 1000 ans d'histoire en Cœur de Savoie, Neva Éditions, , 1027 p. (ISBN 2-3505-5281-0 et 978-2-35055-281-1, OCLC 1202710836), p. 270
  8. Mr Lefebvre du Grosriez, Conseil Général : Première session de 1894, Chambéry, Département de la Savoie, , 318 p. (lire en ligne), p. 71/146.
  9. Mr Lefebvre du Grosriez, Délibérations Conseil Général : Première session de 1894, Chambéry, Département de la Savoie, , 318 p. (lire en ligne), p. 140-141.
  10. René Rey et Bernard Rozé, « Les Tramways départementaux de la Savoie : (étoile de Chambéry) », Chemins de Fer Régionaux et Urbains, no 103,‎ , p. 43-84.
  11. Alice Berlioz, Bulletin n°41, Chambéry, Société des Amis du Vieux Chambéry, , 76 p. (lire en ligne), p. 48.
  12. Maurice Vincent, Des Transports de Savoie (1837-1965) : Transports en commun de l’agglomération chambérienne et tramways de Savoie, Montmélian, , 182 p., p. 48.
  13. Association de l'Histoire en Cœur de Savoie, 1000 ans d'histoire en Cœur de Savoie, Neva Éditions, , 1027 p. (ISBN 2-3505-5281-0 et 978-2-35055-281-1, OCLC 1202710836), p. 278
  14. « Ligne 8 », sur stac.chambery.over-blog.com (consulté le ).
  15. Belle Savoie Express, « Plan du réseau » [PDF], sur www.mobisavoie.fr, L’agence en ville, (consulté le ).
  16. Transisère, « Plan du réseau Transisère 2017-2018 » [PDF], sur www.transisere.fr, Bigbang, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • PLM, Chemin de fer de Paris Ă  Lyon et Ă  la MĂ©diterranĂ©e : Nomenclature des gares, stations et haltes, Paris, Impr. Maulde, Doumenc, , 173 p. (lire en ligne), p. 150.

Articles connexes

Liens externes

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