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Galipea

Étymologie

Le nom Galipea vient vraisemblablement du nom de la nation amérindienne guyanaise appelée « Galipons », citée par Fusée-Aublet dans le protologue de l'espèce type de ce genre.

Description

Le genre Galipea regroupe des arbres ou arbustes atteignant jusqu'Ă  15 m de haut. Les feuilles sont alternes, composĂ©es uni-foliolĂ©es ou tri-foliolĂ©es, et pĂ©tiolĂ©es. Le limbe est subsessile ou pĂ©tiolulĂ©, entier, souvent bidentĂ© Ă  l'apex, papyracĂ© une fois sec. L'inflorescence terminale ou latĂ©rale, pĂ©donculĂ©e, est un thyrse allongĂ©, elliptique ou corymboĂŻde ou un dichasium capitĂ©. Les fleurs sont lĂ©gèrement zygomorphes. Le calice cupulaire, comporte 5 lobes ou denticules, persistant dans le fruit. La corolle blanche, mesure jusqu'Ă  cm de long, est pubescente apprimĂ©e, avec un tube droit ou recourbĂ© portant 5 lobes imbriquĂ©s, subĂ©gaux. L'androcĂ©e se compose de 2 Ă©tamines fertiles et de 3–6 staminodes linĂ©aires ou ligulĂ©s souvent terminĂ©es par une glande globuleuse. Les filets sont connĂ©s en un tube Ă©troitement adhĂ©rent ou adnĂ© au tube de la corolle. Les anthères sont Ă©troitement oblongues, basifixes, avec des appendices Ă  la base. Le disque cupulaire est glabre, plus court ou Ă©gal Ă  l'ovaire. L'ovaire comporte 5 carpelles connĂ©s latĂ©ralement et ventralement ou moins souvent libre, qui contiennent chacun 2 ovules, surmontĂ©s d'un style dotĂ© d'un stigmate capitĂ©, avec plus ou moins 5 lobes. Le fruit est une capsule composĂ©e de 5 mĂ©ricarpes connĂ©s ventralement et dorsalement Ă  maturitĂ©, avec une dĂ©hiscence ventrale, mais restant connĂ© dans la moitiĂ© basalo-dorsalem. Les 5 mĂ©ricarpes peuvent aussi ĂŞtre libres, et ventralement dĂ©hiscents. Chaque carpelle contient une graine unique, ellipsoĂŻdes, lisses ou lĂ©gèrement rugueuses, glabres ou pubescentes[1].

Le pollen du genre Galipea a été étudié[2].

RĂ©partition

On rencontre le genre Galipea du Guatemala au Brésil en passant par le Nicaragua, le Costa Rica, le Panama, la Colombie, le Venezuela, le Guyana, le Suriname, la Guyane, le Pérou et la Bolivie [1].

Diagnose

Galipea trifoliata : Planche 269 accompagnant la description du genre Galipea par Aublet (1775)
1. jeune bouton de fleur. - 2. Bouton de fleur prit a épanouir. - 3. Fleur épanouie. - 4. Calice. Corolle ouverte. Piſtil. Étamines. - 5. Calice ouvert. Piſtil. - 6. Ovaire. Style. Stigmate. - 7. Feuille de grandeur naturelle.[3]

En 1775, le botaniste Aublet propose la diagnose suivante[3] :

« GALIPEA. (Tabula 269.)

CAL. Perianthium monophyllum, tubuloĹżum, quadri vel quinque-angulatum, quadri aut quinque-dentatum, denticulis acutis.

COR. monopetala ; tubus brevis, diĹżco inĹżertus ; limbus quadri aut quinque-fidus i laciniis oblongis, acutis, inæqualibus.

STAM. Filament a quatuor, duo longiora, fertilia, duo breviora, flerilia, tubo corollas inſerta. Antheræ oblongæ, obtusſæ, biloculares.

PIST. Germen ſubrotundum, tetra aut pentagonum. Stylus longus. Stigma obtuſum, craſſiuſculum, quadripartitum.

PER. . . .

SEM. . . .
»

— Fusée-Aublet, 1775.

Liste d'espèces

Selon World Flora Online (WFO) (15 décembre 2021)[4] :

  • Galipea carinata Pirani
  • Galipea ciliata Taub.
  • Galipea congestiflora Pirani
  • Galipea dasysperma GĂłmez-Laur. & Q.JimĂ©nez
  • Galipea davisii Sandwith
  • Galipea grandifolia Engl.
  • Galipea jasminiflora (A.St.-Hil.) Engl.
  • Galipea laxiflora Engl.
  • Galipea longiflora K.Krause
  • Galipea lucida (Rusby) Kaastra
  • Galipea maxima Pirani & Kallunki
  • Galipea panamensis T.S.Elias
  • Galipea ramiflora Pirani
  • Galipea revoluta Pirani
  • Galipea simplicifolia Schult.
  • Galipea trifoliata Aubl.

Notes et références

  1. (en) Jacquelyn A. Kallunki, Julian A. Steyermark (eds.), Paul E. Berry (eds.), Kay Yatskievych (eds.) et Bruce K. Holst (eds.), Flora of the Venezuelan Guayana, vol. 9, Rutaceae–Zygophyllaceae, St. Louis, MISSOURI BOTANICAL GARDEN PRESS, , 608 p. (ISBN 9781930723474), p. 16
  2. (en) C.M. Morton et J.A. Kallunki, « Pollen morphology of the subtribe Cuspariinae (Rutaceae) », Brittonia, vol. 45,‎ , p. 286–314 (DOI 10.2307/2807604)
  3. Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume II, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, , 867 p. (lire en ligne), p. 662
  4. WFO : World Flora Online. Published on the Internet : http://www.worldfloraonline.org., consulté le 15 décembre 2021

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) J.R. Pirani et J.A. Kallunki, « Two new species of Galipea (Rutaceae, Galipeae) from Bolivia, Ecuador, and Peru », Brittonia, vol. 59,‎ , p. 343–349 (DOI 10.1663/0007-196X(2007)59[343:TNSOGR]2.0.CO;2)
  • (en) T S Elias, « Notes on the genus Galipea (Rutaceae) in Central America », Journal of the Arnold Arboretum, vol. 51,‎ , p. 427-430 (lire en ligne)
  • (en) JOSÉ RUBENS PIRANI, « Three new species of Galipea (Rutaceae, Galipeinae) from Brazil », Botanical Journal of the Linnean Society, vol. 144, no 3,‎ , p. 365–373 (DOI 10.1111/j.1095-8339.2003.00252.x)
  • (en) Jorge GĂłmez-Laurito et QuĂ­rico JimĂ©nez Madrigal, « A New Species of Galipea (Rutaceae-Cuspariinae) from Costa Rica and Nicaragua », Novon, vol. 4, no 4,‎ winter, 1994, p. 347-349 (DOI 10.2307/3391442)

Articles connexes

Liens externes

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