Gahard
Gahard est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne, peuplée de 1 524 habitants[Note 1].
Gahard | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Ille-et-Vilaine | ||||
Arrondissement | Rennes | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Val d'Ille-Aubigné | ||||
Maire Mandat |
Isabelle Lavastre 2020-2026 |
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Code postal | 35490 | ||||
Code commune | 35118 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 524 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 61 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 17′ 49″ nord, 1° 31′ 09″ ouest | ||||
Altitude | Min. 45 m Max. 112 m |
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Superficie | 24,96 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Rennes (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Val-Couesnon | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
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Liens | |||||
Site web | www.gahard.net | ||||
Géographie
Du point de vue de la richesse de la flore, Gahard fait partie des communes du département possédant dans leurs différents biotopes un nombre important de taxons, soit 442 pour une moyenne communale de 348 taxons et un total départemental de 1 373 taxons (118 familles). Plus que ce nombre, il faut considérer 31 taxons à forte valeur patrimoniale (total de 207) ; 9 taxons protégés et 28 appartenant à la liste rouge du Massif armoricain (total départemental de 237)[1].
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Feins Sa », sur la commune de Feins, mise en service en 2005[8] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[9] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 811,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945 et à 30 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Gahard est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [15] - [16] - [17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[18] - [19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (52,4 %), prairies (27,9 %), terres arables (12,7 %), forêts (5,5 %), zones urbanisées (1,4 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes ecclesia de Guahardo en 1093[22], Guaart en 1197, Gahardeium en 1248, Gahart en 1273, Guahardum en 1516[23].
Histoire
Moyen-Âge et Temps modernes
Très ancienne fondation bretonne, le prieuré Saint-Exupère de Gahard tombe, sans doute avant le Xe siècle entre les mains d'un seigneur laïc qui y exerce une autorité sans partage. En 1030, elle dépend d'un certain Guetehenoc qui, en accord avec son suzerain, abandonne ses droits à l'abbaye tourangelle de Marmoutier. Une communauté d'habitants originale se constitue peu à peu autour des religieux, jouissant de nombreux privilèges ainsi que d'une quasi indépendance spirituelle et temporelle.
Le préfet de Bretagne Pierre Mauclerc (1213-1237) se reconnaît lui-même incapable de lever des hommes sur ce territoire, mais, au XIVe siècle, Jean V, mécontent de l'attitude des moines envers sa personne, saccage et détruit leur sanctuaire. Cependant, jusqu'à la fin de l'Ancien Régime et à l'exception de quelques restrictions mineures, la paroisse demeure une enclave autonome dans le diocèse, ne relevant que de Rome et n'ayant d'autre seigneur que le prieur. Cette situation exceptionnelle, renforcée par la proximité du grand chemin allant de Rennes à Avranches (Manche), favorise son développement économique.
Quatre foires annuelles témoignent de sa prospérité même si la mise en commande du prieuré provoque un évident déclin du bourg.
Révolution française
En 1778, Mathurin Perrussel (1743-1793) devient notaire et procureur de la juridiction séculière de Gahard. Il acquiert avant sa mort le prieuré de Gahard vendu comme bien national. Son fils aîné Mathurin Anne Perrussel, né en 1767 à Gahard, s'engagea en 1793 dans le Bataillon des volontaires d'Ille-et-Vilaine pour lutter contre l'invasion autrichienne et prussienne ; en octobre 1793, alors qu'il est maire de Gahard, il commande les 500 gardes nationaux (son quartier général est au prieuré de Gahard) qui arrêtent la marche des Vendéens sur Rennes lors de la bataille de Romazy. Il réintègre la magistrature en l'an X, avant d'être révoqué en 1816 ; il meurt en 1828[24].
Pendant la Révolution française, la nouvelle commune se déclare fermement en faveur de la république. Un chêne de la liberté est planté dans l'enceinte du prieuré.
Le XIXe siècle
Mathurin Ange Perrussel (fils de Mathurin Anne Perrussel), né en 1794 au manoir de la Chellerays, fit une carrière judiciaire comme avocat, puis juge, et fut maire de Gahard en 1852 ; il meurt en 1864 au prieuré de Gahard. Deux de ses fils, Alfred Ange Perrussel (1821-1905) et Jules Urbain Perrussel (1823-1915) firent aussi carrière dans la magistrature, de même que les deux fils de ce dernier, Hervé Georges Perrussel, né en 1860, et Jules Louis Perrussel (1858-1940)[24].
Un autre chêne de la liberté est inauguré en 1848 sur la place de La Rosière, afin de saluer la proclamation de la IIe République. Le terrain sur lequel il est planté est borné en 1900, et un drapeau est installé sur les lieux en 1948.
Jean Robert, instituteur à Gahard, sorti de l'École normale de Rennes en 1842, donna régulièrement le dimanche des conférences d'agriculture aux agriculteurs de sa commune. Il s'agit, d'après le "Journal d'agriculture pratique" du d'« enlever au cabaret grand nombre de bons cultivateurs »[25].
À la fin du XIXe siècle, le maire Jean Morin met en œuvre sa politique en matière d'adduction d'eau, dont témoigne le lavoir situé dans la rue qui porte son nom.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].
En 2020, la commune comptait 1 524 habitants[Note 8], en augmentation de 9,01 % par rapport à 2014 (Ille-et-Vilaine : +5,48 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
La commune compte deux monuments historiques :
- L’église paroissiale Saint-Exupère, édifiée aux XIIe, XVe et XVIe siècles, inscrite par arrêté du [33]. Elle contient 58 dalles funéraires de plusieurs familles de la paroisse, notamment Crespel, Rimasson, Brillet et Jolif[34].
- L’ancien château des Fontaines, construit au XVIe siècle et devenu une ferme, dont la cheminée a été inscrite par arrêté du [35].
- Façade principale de l’église Saint-Exupère.
- Vue de face de la façade.
- Clocher et croisillon gauche.
On trouve également un calvaire du XVe siècle dans le cimetière[36].
- Calvaire du cimetière.
- Détail du calvaire du cimetière.
Personnalités liées à la commune
- Charles d'Espinay, fils de Guy III d'Espinay et de Louise de Goulaine. Il fut évêque de Dol, chantre de Rennes, abbé de l'abbaye de Saint-Gildas-des-Bois, prieur du prieuré Saint-Exupère de Gahard et du prieuré Notre-Dame de Bécherel, abbé commendataire de l'abbaye Notre-Dame du Tronchet. Il décéda le et fut inhumé dans sa cathédrale de Dol.
- René-Joseph Bertin (1757 à Gahard - 1828), anatomiste et cardiologue.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020, légale en 2023.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Louis Diard, La flore d'Ille-et-Vilaine, Atlas floristique de Bretagne, Rennes, Siloë, 2005, carte p. 170.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Feins Sa - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Gahard et Feins », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Feins Sa - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Gahard et Saint-Jacques-de-la-Lande », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Yves Le Moing, Les noms de lieux bretons de Haute-Bretagne, Coop Breizh, (ISBN 2-903708-04-5 et 978-2-903708-04-7, OCLC 236056804), p. 350.
- « Etymologie et Histoire de Gahard », infobretagne (consulté le ).
- Annick Le Douguet, "Crime et justice en Bretagne", Coop Breizh, 2011, (ISBN 978-2-84346-526-0).
- Gilbert Nicolas, "Instituteurs entre politique et religion", éditions Apogée, 1993, (ISBN 2-909275-11-6).
- « COURTOIS, Eugène », sur Archives nationales (consulté le ).
- « Frédéric Bodin est réélu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Isabelle Lavastre élue première femme maire », Ouest-France, 1er avril 2014.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Église Saint-Exupère », notice no PA00090580, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Gahard, 58 dalles funéraires ».
- « Château des Fontaines, actuellement ferme », notice no PA00090579, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Calvaire », notice no IA35035618, base Mérimée, ministère français de la Culture.