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GĂ©ographie du Cameroun

Le Cameroun est un pays d'Afrique centrale. Il est cependant très étendu en latitude : riverain du bassin du Congo au sud, il atteint au nord les rives sahéliennes du Lac Tchad. Bordé par l'océan Atlantique, le pays est dominé par l'un des massifs montagneux les plus hauts d'Afrique. L'ensemble constitue une très grande variété de domaines bio-géographiques, si bien qu'on a pu parler d'une Afrique en miniature. Cette comparaison peut être poursuivie dans le domaine démographique : alors que l'ouest et le nord se rattachent aux hautes densités des pays du Golfe de Guinée, le sud et l'est connaissent les plus faibles densités de l'Afrique centrale.

GĂ©ographie du Cameroun
carte : GĂ©ographie du Cameroun
Continent Afrique
RĂ©gion Afrique de l'ouest et centrale
Coordonnées 6° N, 18° E
Superficie
CĂ´tes 590 km
Frontières Centrafrique 822 km, Tchad 1 122 km, RĂ©publique du Congo 520 km, GuinĂ©e Ă©quatoriale 183 km, Gabon 298 km, Nigeria 1 720 km
Altitude maximale 4 095 m (Mont Cameroun)
Altitude minimale 0 m (océan Atlantique)
Plus long cours d’eau Sanaga
Plus importante étendue d’eau Lac Tchad

Situation géographique

Le Cameroun est un pays du golfe de GuinĂ©e, sur la façade occidentale de l'Afrique. Il possède 590 km[1] de cĂ´tes, très dĂ©coupĂ©es, le long de l'ocĂ©an Atlantique. Très Ă©tendu en latitude (1 200 km du nord au sud), le pays a schĂ©matiquement la forme d'un triangle de 475 650 km2 de superficie[2]. Il couvre 11 degrĂ©s de latitude au nord de l'Ă©quateur, de sa base qui longe 1°38 de latitude nord[3], Ă  son sommet, riverain du lac Tchad, qui atteint 13°05 de latitude nord.

Ce triangle est délimité par :

Relief et montagnes

Relief du cameroun

Le relief camerounais peut être schématiquement divisé en quatre grands ensembles, organisés autour de la dorsale camerounaise, ensemble de hauts sommets disposés en ligne, et courant d'est en ouest, qui culminent au Mont Cameroun, au bord de l'océan Atlantique[5].

  • Les basses terres du Nord sont globalement divisĂ©es en deux par les retombĂ©es des Monts Mandara : les plaines inondables des Yayrès et la plaine du DiamarĂ© rejoignent les plaines du Tchad, tandis que plus au sud, la Cuvette de la BĂ©nouĂ© s'encaisse entre des plateaux et des massifs granitiques ou volcaniques.
  • La dorsale proprement dite s'organise du nord au sud :
    • les Monts Mandara, au nord, culminent au Cameroun Ă  1 442 m ; reliefs Ă  forte pente constituĂ©s d'inselbergs et de culots de lave ;
    • le plateau de l'Adamaoua est un vaste bloc de socle soulevĂ© ponctuĂ© de petits volcans. OrganisĂ© en gradins de 900 Ă  1 500 m d'altitude, il domine la cuvette de la BĂ©nouĂ© de façon abrupte (« falaise » de NgaoundĂ©rĂ©) mais descend graduellement au sud vers le plateau sud-camerounais ; le plateau est entourĂ© Ă  l'ouest et au nord de hauts reliefs (Monts Mambila, culminant Ă  2 460 m au Tchabal Mbabo, Monts de Poli) ;
  • Le plateau sud-camerounais, d'une altitude comprise entre 650 m et 900 m, couvre environ le tiers de la superficie du pays de l'est au sud, encadrant une Ă©troite plaine littorale. Relief monotone ponctuĂ© de quelques rares inselbergs autour de YaoundĂ©, il s'incline faiblement en direction de la cuvette congolaise.
  • Mont Mambila
    Les plaines cĂ´tières, d'une profondeur maximale de 360 km ; elles s'Ă©tendent le long de la frontière nigĂ©riane au nord-ouest (cuvette de MamfĂ©), se rĂ©trĂ©cissent aux abords du Mont Cameroun, s'Ă©vasent dans le bassin sĂ©dimentaire de Douala et se prolongent en un mince cordon jusqu'Ă  la frontière de la GuinĂ©e Ă©quatoriale.

Climat

Le Cameroun est séparé en deux grands domaines climatiques : le domaine équatorial et subéquatorial, au sud, et les domaines tropicaux au nord[6].

Le domaine Ă©quatorial

Route inondée à Yaoundé (mars 2020).
Le mont Cameroun dans la brume (mars 2020).

Il est caractĂ©risĂ© par des prĂ©cipitations abondantes (plus de 1 000 mm de prĂ©cipitations par an) et surtout par l'absence de saison sèche : on parle ici de « saisons sèches » pour les pĂ©riodes oĂą il pleut moins (dĂ©cembre-janvier, puis juillet-aoĂ»t, avec des variantes locales). L'atmosphère est humide toute l'annĂ©e : l'humiditĂ© relative est constamment proche du point de saturation et l'insolation est rĂ©duite (moins de 2 000 h/an). La tempĂ©rature varie peu (entre 25 et 35 °C) ; l'amplitude thermique, diurne comme annuelle, est faible.

Ce climat comporte de nombreuses nuances, classĂ©es diffĂ©remment suivant les Ă©tudes, mais qui toutes sont fonction du relief et de la proximitĂ© de la cĂ´te atlantique. La plaine cĂ´tière autour de Douala connaĂ®t un climat dit « hyperhumide » avec absence totale de saison sèche. Douala est rĂ©gulièrement sous inondations en saison des pluies. Au pied du mont Cameroun, les prĂ©cipitations connaissent des records : plus de 7 500 mm annuels Ă  LimbĂ©. Le climat Ă©quatorial des hautes terres de l'Ouest est Ă  « faciès montagnard » (le relief crĂ©e de fortes variations pluviomĂ©triques et abaisse les tempĂ©ratures). Les plateaux sud-camerounais et le sud de la plaine cĂ´tière connaissent le climat dit de type guinĂ©en qui caractĂ©rise la forĂŞt du bassin du Congo.

Le domaine tropical

Du sud au nord, en fonction de la latitude avec des modulations dues au relief, le climat tropical est de trois types très différents : la pluviométrie s'abaisse, la durée de la saison sèche augmente, de même que l'amplitude thermique dirune et annuelle :

  • un climat tropical humide d'altitude, autour du massif de l'Adamaoua : la pluviomĂ©trie est abondante : de l'ordre de 1 500 mm par an mais la saison sèche est marquĂ©e (d'octobre Ă  janvier Ă  NgaoundĂ©rĂ©) et la tempĂ©rature est modĂ©rĂ©e toute l'annĂ©e (aux alentours de 20 °C) ;
  • un climat tropical soudanien, autour de la cuvette de la BĂ©nouĂ© : les tempĂ©ratures sont Ă©levĂ©es ; les pluies restent abondantes (1 300 mm annuels Ă  Garoua) mais la saison sèche s'allonge (6 mois dans la mĂŞme station). Les prĂ©cipitations se font beaucoup plus irrĂ©gulières (tornades violentes et brèves, effets des vents dessĂ©chants comme l'harmattan) ;
  • un climat tropical soudano-sahĂ©lien au nord : les tempĂ©ratures sont Ă©levĂ©es mais avec une grande irrĂ©gularitĂ© des pluies ; la saison sèche (8 mois Ă  Maroua) est supĂ©rieure Ă  la saison des pluies.

Hydrographie

Bassins versants et fleuves

Pont à Édéa.

La Sanaga est le plus long fleuve du Cameroun (918 km).

Principaux cours d'eau

La Sanaga

(en gras : les fleuves = cours d'eau qui se jettent dans l'océan )

Lacs

Les chutes d'eau

Chutes de la Lobé, Cameroun

Bilan hydrique du pays

Les précipitations tombant sur le pays sont assez abondantes en moyenne ; elles alimentent des cours d'eau souvent puissants.

D'après Aquastat[7], la hauteur d'eau annuelle moyenne des prĂ©cipitations est de 1 604 millimètres, soit pour une superficie de 475 440 kilomètres carrĂ©s, un volume de prĂ©cipitations annuelles de 762,61 kilomètres cubes (en France mĂ©tropolitaine : 477,99 km3).

De ce volume de prĂ©cipitations, l'Ă©vapotranspiration et les infiltrations consomment quelque 494,61 km3. Restent 268 km3 de ressources d'eau superficielle produites sur le territoire du pays (en interne). De plus une quantitĂ© renouvelable de km3 d'eau souterraine est produite chaque annĂ©e, en interne Ă©galement. Soit au total un volume de 273 km3 d'eau produit en interne.

Le pays reçoit en outre un supplĂ©ment d'eau provenant de pays voisins, Ă  savoir km3 venant de la rĂ©publique du Tchad reprĂ©sentant le dĂ©bit d'affluents de la BĂ©nouĂ© (Mayo KĂ©bi), et 8,5 km3 venant Ă©galement du Tchad et constituant la moitiĂ© du dĂ©bit du Logone (17 km3), rivière frontière[8]. Ce qui fait un total de 12,5 km3 de provenance externe.

Les ressources en eau du pays se montent donc au total Ă  285,5 kilomètres cubes (c'est-Ă -dire 285,5 milliards de m3). Pour une population de quelque 18 millions de personnes, la quantitĂ© annuelle d'eau disponible par habitant et par an se monte donc Ă  plus ou moins 15 800 mètres cubes, ce qui est très Ă©levĂ©.

Il faut ajouter qu'une partie du volume d'eau produit dans le pays et se montant Ă  40 km3 annuellement quitte le territoire, et ce Ă  destination des pays suivants :

Faune et Flore

Parcs nationaux

Un parc national est une aire destinée à la récréation du public, dans laquelle la chasse, l'abattage ou la capture d'un animal, la destruction ou la collecte de la flore sont interdits, sauf sous la direction ou le contrôle des autorités du parc. Le Cameroun possède 13 parc nationaux et réserves analogues.

Formations végétales

Le Cameroun dispose du deuxième massif forestier d'Afrique après la RDC. Soit environ 22,5 millions d'hectares. C’est le 5e rang africain du point de vue de la diversité biologique.

GĂ©ographie humaine

Armature urbaine

Notes et références

  1. UICN, L'Atlas pour la Conservation des ForĂŞts tropicales d'Afrique, Ed Jean-Pierre de Monza, 1992, p. 133
  2. surface qui inclut un espace maritime ; surface terrestre : 465 400 km2
  3. Maurice Tsaléfac, in Cameroun, Paris, Ed. JA. 2006, p. 62
  4. « Présentation du Cameroun », sur www.diplomatie.gouv.fr, Ministère des affaires étrangères, (consulté le )
  5. Paul Tchawa, Relief et hydrographie, in Cameroun, op. cit. p. 58
  6. Maurice Tsaléfac, op. cit. p. 62
  7. Aquastat - Ressources en eau du Cameroun [xls]
  8. Pour les cours d'eau frontaliers, seule la moitié de leur débit est pris en compte, l'autre moitié faisant partie des ressources du pays voisin.

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Alain Dubresson, Jean-Yves Marchal, Jean-Pierre Raison, Les Afriques au sud du Sahara, Ed. Belin-Reclus, coll GĂ©ographie Universelle, 1994 ;
  • « Cameroun », in IUCN, L'Atlas pour la conservation des forĂŞts tropicales d'Afrique, Ed Jean-Pierre de Monza, Paris, 1992, pp. 143-150 ;
  • Danielle Ben Yahmen (dir), Cameroun, Les Ă©ditions J.A., coll Atlas de l'Afrique, Paris, 2006
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