Maroua
La ville de Maroua est le chef-lieu de la rĂ©gion de l'ExtrĂȘme-Nord du Cameroun et du dĂ©partement du DiamarĂ© ; La CommunautĂ© urbaine de Maroua instaurĂ©e en 2008 est constituĂ©e de trois communes d'arrondissement[1] avec une population urbaine estimĂ©e Ă plus de 300 000 habitants en 2022. Capitale rĂ©gionale, centre commercial et artisanal, ville universitaire, elle se place comme l'une des dix plus importantes du Cameroun.
Maroua | ||||
Une rue de Maroua. | ||||
Administration | ||||
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Pays | Cameroun | |||
RĂ©gion | ExtrĂȘme-Nord | |||
Département | Diamaré | |||
DĂ©mographie | ||||
Population | 201 371 hab. (est. 2005) | |||
Densité | 43 hab./km2 | |||
GĂ©ographie | ||||
CoordonnĂ©es | 10° 35âČ nord, 14° 19âČ est | |||
Altitude | 423 m |
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Superficie | 466 500 ha = 4 665 km2 | |||
Localisation | ||||
GĂ©olocalisation sur la carte : Cameroun
GĂ©olocalisation sur la carte : Cameroun
GĂ©olocalisation sur la carte : rĂ©gion de l'ExtrĂȘme-Nord
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GĂ©ographie
La ville est située sur la route nationale 1 (axe N'gaoundéré-Kousseri) à 1 312 km au nord de la capitale Yaoundé au confluent des cours d'eau Mayo Kaliao et Mayo Tsanaga dans le bassin versant du Lac Tchad.
Climat
Le climat est de type tropical, sec et chaud, presque semi-désertique. La température moyenne annuelle est de 28,3 °C. La moyenne annuelle des précipitations atteint 794 mm[2].
La ville est quadrillée par de grandes avenues bordées d'arbres qui apportent un peu de fraßcheur.
Histoire
La ville a été occupée par les Guiziga au xviie siÚcle et les Mofu au xviiie siÚcle[3]. Les Peuls s'y installeront plus tard.
La ville tire son nom de celui de la communauté Marwa (prononcé Marva en guiziga), premiÚre commune installée sur la localité à l'arrivée des colons allemands. La prononciation est francisée en Maroua au départ des Allemands et à l'arrivée des colons français.
Population
Les populations de Maroua sont principalement issues des ethnies suivantes : Mouyengue, Mofu, Guiziga, Peuls, Daba (Kola), Toupouri, Mafa, Mousgoum, Kotoko, Mandara, Kanuri, Mada, Podoko, Zouglo, Méri Maroua a donc une culture plurielle. La langue peule est la plus parlée dans le Nord-Cameroun et dans la ville de Maroua en particulier. L'évolution démographique est relevée par l'Orstom[4] puis par les recensements de la population[5]. La population urbaine connait un accroissement annuel de 2,67 % sur la période 1987-2005.
Quartiers
- Hardé
- Domayo
- Dougoi
- Doursoungo
- Kongola
- Doualare
- Founangue
- Diguirwo
- Djarengol
- Baoliwol
- Koutbawo
- Palar
- Zileng
- Ouro tchede
- Zokok
- Kakatare
- Barmare
- Lopere
- Pitoaré
Administration
La ville de Maroua est divisĂ©e en trois communes d'arrondissement, la commune d'arrondissement de Maroua 1er, avec Ă sa tĂȘte Hamadou Hamidou[6], celle de Maroua 2e qui est dirigĂ©e par Abdoulaye Sinele depuis les Ă©lections municipales en fĂ©vrier 2021 et la commune de Maroua 3e, dirigĂ©e par Sadou.
La communauté urbaine de Maroua a été créée le et est dirigée (en 2017) par Robert Bakari[7] connu sous le nom de Bakary Yaware.
Communes d'arrondissement |
Superficie (km2) |
Population totale (2005) |
Population urbaine (2005) |
Population rurale (2005) |
Chef-lieu |
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Maroua I | 367,6 | 134 934 | 88 554 | 46 380 | Domayo |
Maroua II | 48,82 | 108 902 | 74 136 | 34 766 | Doualaré |
Maroua III | 119,2 | 86 574 | 38 681 | 47 893 | Douggoi |
Maroua | 535,62 | 330 410 | 199 371 | 129 039 |
- Maroua Ier[8]
- Maroua IIe[9]
- Bellaré
- Bomyo
- Boutom FĂ©dem
- Dakar
- Dingui
- Djarengol
- Gadamayo
- Gayak
- Hodango
- Kodek
- Kodek Djarengol
- Mambang
- Massinaka
- Pallar
- Tapadam
- Tchabaol
- Zakirou
- Zala
- Zayka
- Zokok
- Maroua IIIe[10]
- Aba Tchabi
- AgaĂŻda
- Badjioal
- Bagalaf
- Bakourehi
- Balaza Alcali
- Balaza Louane
- BĂ©dem
- Bjriwo
- Bordam Wanko
- Dabanandou
- Dandéo
- Diguir
- Diguiriwo
- Djoulgouf
- Dogba
- Dogba Maoudé
- Fadama
- Fadama
- Foftourou
- Gadakaral Djadjil
- Galaga
- Gayakéré
- Gourel Modi
- Guiziguel
- Hardéo
- Hola Danou
- Iba
- Kaodjiga
- Karagari
- Kodek
- Kodek
- Kodek Hodango
- Kourdaya
- Madaka Lawanat
- Madide
- Magassé
- Mahel
- Malam PĂ©tel
- Mangafé Ayatou
- Mangafé Djarengol
- Mangafé Doubouwol
- Mangafé Ouro Gallé
- Massourdouba
- Matfaïré
- Maya
- Mayel Guinadji
- Mazangay
- Mbonga
- Messeré
- Ngaba
- Ngaba Tonguel
- Ouro Aman Gassa
- Ouro BĂ©ba
- Ouro Boubaré
- Ouro Bouloumdje
- Ouro DĂ©lil
- Ouro Katchalla
- Ouro Kourou Kouro
- Ouro Madibo
- Ouro Maloum
- Ouro Mama
- Ouro Ngama
- Roufirdé
- Sabaré
- Salakéré
- Sawao
- Soukongo
- Soukongo
- Soukongo Ouro-Sidi
- Soukoungo Mandarao
- Soukoungo Ouro-Abdoua
- Tchaba
- Tchakamadje
- Tchaloudi
- Tchalouwol
- Tchoudangol
- Wakabongou
- Wendou Djabi
- Wolorde
- Yaya Ouro Soudani
- Yoldé
- Yoldé Tchoukkol
- Zawayé
Ăducation
Liste des Lycées d'enseignement général : Lycée classique et moderne, Lycée bilingue, Lycée bilingue de Maroua Domayo, Lycée de Kakataré, Lycée de Doualaré, Lycée de Kongola, Lycée de Hardé, Lycée de Meskine, Lycée de Ouro Tchédé, Lycée de Gayack, Lycée de Makabaye et Lycée de Ngassa.
Liste des lycées d'enseignement technique : Lycée technique de Maroua, Lycée technique de Doualaré et Lycée technique de Salak.
La ville de Maroua connaßt également de nombreux établissements secondaires privés et laïcs : Le CTM-CETI (établissement baptiste d'enseignement technique jusqu'au Bac), CollÚge Bilingue Jacques de Bernon, CollÚge islamique SABIL, CollÚge adventiste, CollÚge privé Siddi Djaoro, CollÚge protestant, etc. Maroua I compte 7 collÚges et 5 lycées[11]. Maroua II compte 2 collÚges et 3 lycées[12]. Maroua III compte 2 collÚges et 5 lycées[13].
L'universitĂ© de Maroua a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e le 9 aoĂ»t 2008[14]. Elle comprend diffĂ©rentes FacultĂ©s (FacultĂ© des Arts, Lettres et Sciences humaines, FacultĂ© des Sciences Ă©conomiques et de Gestion, FacultĂ© des Sciences juridiques et politiques et FacultĂ© des Mines et des industries pĂ©troliĂšres basĂ©e sur le site de KaĂ©lĂ©), l'Ăcole normale supĂ©rieure et l'Ăcole nationale supĂ©rieure polytechnique.
Ăconomie
Maroua est connue pour son dynamisme Ă©conomique. Ses diffĂ©rents marchĂ©s grouillent de monde. Attirant de nombreux touristes, elle est trĂšs cĂ©lĂšbre pour son activitĂ© artisanale et son marchĂ© oĂč s'attroupent quotidiennement tanneurs, potiers, tailleurs, tisserands et forgerons[15].
Le centre artisanal, situé à l'entrée du marché, regroupe une cinquantaine d'artisans qui proposent sur leurs étalages des nappes de tables brodées ou tissées à la main, des tapis de cuir, des babouches, des sacs à main en peau de crocodile ou de serpent, etc. Un autre centre artisanal plus moderne se situe à l'entrée de la ville.
Maroua est connue notamment pour ses imposants champs de gingembre et pour la fabrication de liqueur de gingembre.
Lieux de culte
Parmi les lieux de culte, il y a principalement des mosquĂ©es musulmanes. Il y a aussi des Ă©glises et des temples chrĂ©tiens: DiocĂšse de Maroua-Mokolo (Ăglise catholique), Ăglise Ă©vangĂ©lique du Cameroun (Communion mondiale d'Ăglises rĂ©formĂ©es), Ăglise presbytĂ©rienne camerounaise (Communion mondiale d'Ăglises rĂ©formĂ©es), Union des Ă©glises baptistes du Cameroun (Alliance baptiste mondiale), Mission du plein Ă©vangile Cameroun (AssemblĂ©es de Dieu) [16].
Transports
La ville est reliĂ©e par transport aĂ©rien grĂące Ă lâAĂ©roport international de Maroua Salak.
En tant que capitale régionale, elle est reliée à Garoua, Kousseri, Ndjamena et Maiduguri par la route nationale n°1. Cette route est en mauvais état ce qui double les temps de trajet. La voirie urbaine est en mauvais état dans toute la ville.
Le principal moyen de transport urbain est la moto-taxi.
Sport
Les activités sportives courantes sont: le football, la lutte traditionnelle[17].
- Lutte féminine
- Lutte masculine
Personnalités liées à la ville
NĂ©es Ă Maroua
- Garga Haman Adji (1944), homme politique
- Hamadou Moustapha (1945), homme politique
- René Sadi (1948), homme politique
- Djaïli Amadou Amal (1975), femme de lettres et militante féministe
- Estelle Johnson (1988), footballeuse
- Jean Bapidi (1989), footballeur
- Aminou Bouba (1991), footballeur
- Zachée Betche (1970), philosophe, poÚte, écrivain et théologien
- Tilo Frey (1923 - 2008), femme politique suisse
Ayant vécu à Maroua
- Aissa Doumara Ngatansou, militante contre les violences faites aux femmes
En littérature
- Une partie du roman Au commencement du septiÚme jour, de Luc Lang, 2016, est supposée s'y dérouler.
Notes et références
- Décret no 2008/025 du 17 janvier 2008 portant création de la communauté urbaine de Maroua, in Cameroon Tribune, no 9018 du vendredi 18 janvier 2008, p. 5
- Diagramme climatique : Maroua, climate-data.org
- (en) Mark Dike DeLancey, Rebecca Neh Mbuh et Mark W. Delancey, Historical Dictionary of the Republic of Cameroon, Scarecrow Press, , p. 238.
- Orstom Yaoundé, Atlas du Cameroun, Villes et leurs fonctions, Orstom Abidjan, 1973
- Recensements de la population du Cameroun en 1976, 1987, 2005
- « commune de Maroua 1e », sur cvuc.cm (consulté le )
- « ExtrĂȘme-Nord: une bouffĂ©e dâoxygĂšne pour les communes », Cameroon Tribune, 26 avril 2017
- Source : Mapanet
- Source : Mapanet
- Source : Mapanet
- « Arrondissement de Maroua I », Schoolmap Cameroon
- « Arrondissement de Maroua II », Schoolmap Cameroon
- « Arrondissement de Maroua III », Schoolmap Cameroon
- « 09 aoĂ»t 2008 : crĂ©ation de lâuniversitĂ© de Maroua », Daily Retro
- (en) Maroua, britannica.com, USA, consulté le 8 septembre 2019
- J. Gordon Melton, Martin Baumann, ââReligions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practicesââ, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 484-486
- « Cameroun - Lutte. Lutte traditionnelle africaine : BaĂŻsĂ©ma champion de lâExtrĂȘme-Nord », sur cameroun24.net (consultĂ© le )
Annexes
Bibliographie
- Ămilie Guitard, « Le grand chef doit ĂȘtre comme le grand tas d'ordures » : gestion des dĂ©chets et relations de pouvoir dans les villes de Garoua et Maroua (Cameroun), UniversitĂ© Paris Ouest Nanterre La DĂ©fense, 2014, 600 p. (thĂšse), [lire en ligne]
- (de) Reinhard Kapfer, Die Frauen von Maroua : Liebe, SexualitÀt und Heirat in Nordkamerun, Hammer, Wuppertal, 2005, 188 p. (ISBN 3-7795-0033-7)
- Anne Lebel (et Emmanuelle PontiĂ©), « Maroua », in Le Cameroun aujourd'hui, Ăditions du Jaguar, Paris, 2011, p. 167-171 (ISBN 978-2-86950-464-6)
- Mahamat Paba Salé, Maroua : aspects de la croissance d'une ville du nord Cameroun : des années 50 à nos jours, Université Bordeaux 3, 1980, 304 p. et 14 photographies en 7 planches hors texte (thÚse de 3e cycle)
- Christian Seignobos et Olivier LyĂ©bi-Mandjek (dir.), « Maroua. Ăvolution historique », in Atlas historique de la province ExtrĂȘme-Nord, Cameroun, planche 30, IRD Ăditions, MINREST/INC, Paris, 2000 (ISBN 2-7099-1444-1), [lire en ligne]
- Henry Tourneux et Olivier LyĂ©bi-Mandjek, L'Ăcole dans une petite ville africaine, Maroua, Cameroun : l'enseignement en milieu urbain multilingue, Karthala, Paris, 1994, 330 p. (ISBN 2-86537-494-7)
- P. Tjeega et H. Elingui, Dictionnaire des villages du Diamaré, DGRST, ISH, Yaoundé, 1981, 214 p.
Articles connexes
Liens externes
- La ville de Maroua.
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Climat : Maroua
- Maroua Ier, sur le site Communes et villes unies du Cameroun (CVUC)
- Maroua IIe, sur le site CVUC
- Plan communal de développement de la commune d'arrondissement de Maroua IIe, , 275 p.
- Maroua IIIe, sur le site CVUC
- Plan communal de développement de la commune de Maroua IIIe, , 287 p.