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Toupouri (peuple)

Les Toupouri sont une population d'Afrique centrale vivant principalement au sud-ouest du Tchad et au nord du Cameroun (frontiÚres tracées en 1894, aprÚs la conférence de Berlin). Les Toupouri occupent également le Nigeria. Ils font partie du groupe des Kirdi[1].

Toupouri
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Groupe de danse Toupouri
Populations importantes par région
Autres
Langues toupouri
Religions christianisme, religion traditionnelle
Ethnies liées Kirdi

Ethnonymie

Selon les sources et le contexte, on observe de multiples formes : Doredjo, Ndore, Toubouri, Toupouris, Tpuri, Tuburi, Tupuri, Tupur, Tururi[2].

Langue

Ils parlent le toupouri. Le nombre de locuteurs Ă©tait estimĂ© Ă  229 000 dans les annĂ©es 2000, dont 104 000 au Tchad (2006) et 25 000 au Cameroun[3].

Le toupouri est une langue parlĂ©e au sud-ouest du Tchad, au nord-est du Cameroun, et dans certaines localitĂ©s du NigĂ©ria. Le toupouri est en Ă©troite cohabitation avec le français dans les rĂ©gions de l’Afrique centrale. Dans ce contexte bilingue, la langue française subit d’énormes changements morpho-syntaxiques et sĂ©mantiques.

Histoire

Une série de photographies des Toupouri ont été prises au cours de la mission que l'officier et explorateur français Henri Moll mena notamment au Tchad et au Cameroun en 1905-1907[4].

  • Le chef de Toikem
    Le chef de Toikem
  • Femme toubouri
    Femme toubouri

Les populations toupouri prĂ©sentent un ensemble de peuples d’origines diffĂ©rentes, bien que toutes parlent la mĂȘme langue.

Habitations toupouri dans la plaine de l'extrĂȘme-nord du Cameroun.

Selon les traditions orales relevées par Marcel Affeté Sebara en 1959, les Toupouri occupaient les terres autour de la colline Illi au Tchad. Ils auraient eu des liens de parentés anciens avec les Mundang, dont la langue est apparentée.

Les lignages d’obĂ©dience DorĂ©, sacrifient de jeunes coqs pour la fĂȘte des prĂ©mices du sorgho rouge hĂątif, selon les annĂ©es entre septembre et dĂ©but novembre. La cĂ©rĂ©monie des coqs est considĂ©rĂ©e comme le nouvel an chez tous les Tupuri.

Les lignages d’obĂ©dience Guwaa rĂ©vĂšrent le MĂ©nĂ© qui est un Esprit. L'holocauste sacrifiĂ© pour cĂ©lĂ©brer la fĂȘte annuelle (Feo MĂ©nĂ©) en l'honneur du MĂ©nĂ© est un bouc. Pour cette cĂ©lĂ©bration, le chef spirituel qui est natif de MindaorĂ© donne le signal de la cĂ©rĂ©monie. Ce grand prĂȘtre doit ĂȘtre un fils de Ndaora, il est appelĂ© communĂ©ment WangMĂ©nĂ© (PrĂȘtre du MĂ©nĂ©).

Notes et références

  1. (en) James Stuart Olson, « Tupur », in The Peoples of Africa: An Ethnohistorical Dictionary, Greenwood Publishing Group, 1996, p. 571 (ISBN 9780313279188)
  2. Source BnF
  3. (en) Fiche langue[tui]dans la base de donnĂ©es linguistique Ethnologue.
  4. Album de la Mission Moll, 1905-1907, Congo, Oubangui-Chari, Tchad, Cameroun, Gallica

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Paul Balga, « Place de la culture tupuri dans le français en milieu scolaire nord-camerounais », Multilinguales, 2013, no 3289, p. 135-145, [lire en ligne]
  • Tchago BouĂŻmon, « Le mariage traditionnel Toupouri », in Tchad et culture, n° 120, , p. 16-17
  • Jean-Christophe Briffaud, ConsĂ©quences de la migration sur l'organisation spatiale Toupouri : l'exemple de Salmay (Nord Cameroun), UniversitĂ© de Montpellier, 1989 (MĂ©moire de MaĂźtrise)
  • Albert Djong-Yang, Crises et mutations agraires en pays Toupouri (RĂ©publique du Tchad), UniversitĂ© de Paris 10, 2004, 268 p. (ThĂšse)
  • Laoukissam Laurent Feckoua, Les hommes et leurs activitĂ©s en pays Toupouri au Tchad, UniversitĂ© de Paris VIII-Vincennes, 1977, 407 p. (ThĂšse de 3e cycle)
  • Laoukissam Laurent Feckoua, « Le mariage en pays toupouri (Tchad et Cameroun) », in Daniel Barreteau (dir.), Le milieu et les hommes : recherches comparatives et historiques dans le bassin du Lac Tchad : actes du 2e colloque Mega-Tchad, Orstom, Bondy, le 3 et , Orstom, Paris, 1988, p. 157-194
  • (en) Elisa Fiorio, « Orality and cultural identity : the oral tradition in Tupuri (Chad) », Museum international (Paris) 58 (1-2) n° 229-230, , p. 68-75
  • Elisa Forio, « L'espace ‘symbolique’ chez les Tupuri du Tchad », Journal des africanistes, 2009, no 79-1, p. 71-85, [lire en ligne]
  • Samuel Kleda (dir.), La sorciĂšre et son fils : contes toupouri du Cameroun, L'Harmattan, 1991 (ISBN 2-7384-0852-4)
  • Christian Seignobos et Henry Tourneux, « Contribution Ă  l’Histoire des Toupouri et de leur langue », in R. NicolaĂŻ (dir.), Leçons d’Afrique : Filiations, ruptures et reconstitution de langues, Peeters, Louvain-Paris, 2001, p. 255-284, sur le site LLACAN (CNRS-INALCO)
  • Suzanne Ruelland, Dictionnaire tupuri-français-anglais (rĂ©gion de MindaorĂ©, Tchad), Peeters/SELAF, Paris, 1988, 342 p. (ISBN 2-87723-009-0)
  • Suzanne Ruelland, Description du parler tupuri de Mindaore, Mayo-Kebbi (Tchad) : phonologie, morphologie, syntaxe, UniversitĂ© Paris 3, 1992, 2 vol., 589 p. (thĂšse de linguistique et phonĂ©tique)

Articles connexes

Liens externes

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