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Sangmélima

Sangmélima est une ville du Cameroun, chef-lieu du département du Dja-et-Lobo dans la région du Sud.

Sangmélima
Sangmélima
Limites communales
Administration
Pays Drapeau du Cameroun Cameroun
RĂ©gion Sud
DĂ©partement Dja-et-Lobo
DĂ©mographie
Population 132 513 hab.[1] (2019)
DensitĂ© 61 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 2° 56′ 07″ nord, 11° 58′ 43″ est
Altitude 711 m
Superficie 215 500 ha = 2 155 km2
Localisation
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Sangmélima
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Sangmélima

    Étymologie

    Le nom de la cité fut donné par l'officier allemand Von Hagen à l'époque de la colonisation allemande. Il aurait été inspiré par une appellation locale.

    • Hypothèse de l'origine Mekuk (premiers occupants de la zone), selon laquelle Sangmelima signifierait : « attendons l'alignement pour construire » ;
    • Hypothèse de l'origine Bulu : E Zañe Meli ma qui signifie « au milieu de la dĂ©friche » ;
    • Hypothèse de l'origine Maka : Ezane Alima qui signifie « la forge d'Alima ».

    GĂ©ographie

    SangmĂ©lima se trouve sur le plateau sud-camerounais Ă  711 m d'altitude Ă  170 km au sud de YaoundĂ©, la capitale du pays, Ă  120 km Ă  l'est d'Ebolowa, la capitale rĂ©gionale, et Ă  130 km de la frontière gabonaise, tandis que la ligne de l'Ă©quateur terrestre se trouve Ă  environ 330 km au sud. DrainĂ©e par la rivière Lobo (ou Lobo Afamba), affluent du Dja, elle se situe dans le vaste bassin versant du fleuve Congo. La So'o, autre affluent du Dja parcourt le territoire communal[2].

    Le relief de la commune prĂ©sente dans l’ensemble un relief plus ou moins accidentĂ© constituĂ© de plaines et de vallĂ©es s'entremĂŞlant Ă  des collines dont l'altitude est comprise entre 600-700 m. Par endroits, on observe des collines convexes avec des vallĂ©es Ă©troites parcourues par les rivières affluentes du Lobo : TerrMfoumou, Toto’o, Messozili, Missolo, ndunglu, Nfongo Mombo, Oton-odou’ou Ko’o, Otongbezok, Minanga, Mitotomo, otong-owoutou, ottong-ngom, Ndabiba’a, Ndjombo, Oto’o, Nfobo, Fimba Ndamebeme, Ndi Teto’o, Ndamessambe, Obabe, Otomiane, Ototila, Bibita bi Binombo et Nda, Fom, Ngueng, Fotabo, Otontyeu, Evindi, Afamba Mimba, Nnanga, Mbanje, Awout et Ayina, ainsi que dans une moindre mesure par ceux de la So'o (Toto'o, Mone abolo et Otong-ndik)[2].

    Histoire

    La ville est née pendant l'administration allemande chef-lieu de l'Aire de la Lobo dans le district de Lolodorf[3]. La subdivision de Sangmélima est établie vers 1925 par l'administration française dans la circonscription d'Ebolowa[4]. La commune mixte urbaine de Sangmélima est instaurée en [5].En 2007, la commune mixte devient commune de Sangmélima.

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution dĂ©mographique est relevĂ©e par l'Orstom[6] puis par les recensements de la population[7]. Lors du recensement de 2005, la commune comptait 82 513 habitants[1], dont 51 333 pour SangmĂ©lima Ville.

    Évolution démographique
    1970 1976 1987 2001 2005 2019
    9 00014 70023 30041 80051 333132 513

    Sangmélima rassemble une population cosmopolite venant d'horizons divers, mais les Boulous représentent l'ethnie principale, majoritairement constituée par les clans Yembong, Yendjok, Yekombo, Esse, Yemfek, Yemveng, Yemvack, Mbidabane, Yemevong et Essaman, lesquels sont regroupés au sein des cantons Nlobo Nlobo, Tekmo, Ndou Libi et Mepho[2]. Le président camerounais Paul Biya est lui-même Boulou, natif d'un village situé à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Sangmélima, Mvomeka'a. On compte aussi parmi les autochtones de ce département les Fongs.

    Chefferies traditionnelles

    L'arrondissement est le siège de l'une des deux chefferies traditionnelles de 1er degré du département du Dja et Lobo :

    • Chefferie de Ndou-Libi (8 075 habitants en 2015), siège au village de Mezesse

    L'arrondissement de Sangmélima compte 14 chefferies traditionnelles de 2e degré reconnues par le ministère de l'administration du territoire et de la décentralisation[8] :

    • 746 : Chefferie Yembong
    • 747 : Chefferie Esse
    • 748 : Chefferie Esse (Mezesse)
    • 749 : Chefferie Mwam Eko
    • 750 : Chefferie Yemvak
    • 751 : Chefferie Yemvong Nkpwang
    • 752 : Chefferie Yekombo
    • 753 : Chefferie Yemissem Evelessi
    • 754 : Chefferie Ngoe Kamelon
    • 755 : Chefferie Essamam Ndjom
    • 756 : Chefferie Yemveng
    • 757 : Chefferie Esse (Mepho)
    • 758 : Chefferie Yemevong
    • 759 : Chefferie Ntye-Eko

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1958 1962 Charles ELLE MBOUTOU RDPC Adjoint Administratif
    1962 1964 Daniel MONAYONG RDPC Medecin Africain
    1964 1965 Gaston MEDOU ME MVOMO RDPC Délègué AL CAM
    1965 1987 Daniel Claude OLLE ZE RDPC Infirmier Indigène
    1987 1996 Bayard NNA ZE RDPC Inspecteur des Douanes
    1996 2002 François ESSAME RDPC Homme d'affaires
    2002 2007 Jean Michel MENDO’O RDPC Inspecteur Principal des Douanes
    2007 2020 Noël ESSIAN ANDRE RDPC Chef d'Entreprise
    2020 En cours Jean Faustin BEKONO RDPC Cadre Contractuel d'Administration
    Les données manquantes sont à compléter.

    Villages

    La commune s'étend sur 23 villages en zone urbaine et 72 villages en zone rurale groupés en 4 cantons, Tekmo, Ndou Libi, Mepho et Nlobo Nlobo[1] :

    • Akak
    • Ako'o-Esse
    • Ako'oloui
    • Akomendibi
    • Akomessing
    • Alouma
    • Assok
    • Atong
    • Avebe
    • Avebe-Esse
    • Benyoungou
    • Biboulemam
    • Bidjom
    • Bikobo
    • Bizang
    • Efoulan
    • Ekoumdoum
    • Eminemvom
    • Essam-Esse
    • Evelessi
    • Evindissi
    • Eye'e
    • Foulassi
    • Kamelon
    • Keka
    • Kombe
    • Konde-Yebae
    • Kondemeyos
    • Koum-Esse
    • Ma'anemeyin
    • Mang
    • Mbom
    • Mebem
    • Mebemenko
    • Meka'a
    • Mekam
    • Mekom I
    • Mekomo
    • Mekomo I
    • Melen
    • Mendong
    • Mengue
    • Mepho
    • Messak
    • Metet
    • Meyo
    • Meyomadjom
    • Meyos
    • Meyos-Essabikoula
    • Mezesse
    • Mfoul-Oveng
    • Mfouladja
    • Mimbo
    • Minkpwami-Oveng
    • Mintyaminyumin
    • Momebili
    • Moneko'o
    • Ndjantom
    • Ndjom
    • Ndjom-Essaman
    • Ngam
    • Ngam-Yemveng
    • Ngom
    • Ngomeyop
    • Ngon
    • Ngoulemekong
    • Nkoe'etye
    • Nkol-Ngbwa
    • Nkolebom
    • Nkolewot
    • Nkoleyop-Akam
    • Nkoltou'outou
    • Nkout II
    • Nkpwang
    • Nloup
    • Nse'elang
    • Nsimalene
    • Nyazanga
    • Ondondo
    • Oveng-Yembong
    • Oveng-Yemevong
    • Oveng-Yemvak
    • Zoebefam
    • Zouameyong
    • Zoum Yemvak

    L'espace urbain de Sangmélima est constitué de 23 quartiers dont : Akon, Foulassi, Monavebe, Mbeli'i, Avébé, Mang, Mefo.

    Enseignement

    L'arrondissement de Sangmélima compte 15 établissements secondaires publics dont 8 lycées et 7 collèges, 14 sont francophones et un bilingue[9].

    • CES de Ndjantom
    • CES de Nsimalen-Yemvak
    • CETIC de Meyomadjom
    • CETIC de Mezesse
    • CETIC de Ngoulemakong Dja et Lobo
    • CETIC de Sangmelima
    • CETIF de Sangmelima
    • LycĂ©e bilingue de Sangmelima
    • LycĂ©e classique et moderne de Sangmelima
    • LycĂ©e d'Avebe-Esse
    • LycĂ©e de Meyomadjom
    • LycĂ©e de Nkolotou'outou
    • LycĂ©e de Nkpwang
    • LycĂ©e de Sangmelima Avebe
    • LycĂ©e technique de Sangmelima

    Économie

    Champ de pastèques à Sangmélima.

    L'activité économique du centre urbain de Sangmélima est essentiellement tournée vers le tertiaire comme les commerces formels ou informels, aussi les prestations de services divers comme l'administration. La seule activité industrielle se limitant à quelques installations de transformation du bois extrait des forêts avoisinantes[2].

    Ă€ la pĂ©riphĂ©rie de la ville l'activitĂ© agricole domine, basĂ©e sur les cultures vivrières et pĂ©rennes. Les vivriers couvrent des espaces de l'ordre de 0,50 hectare en moyenne par mĂ©nage et par an. Les principales productions destinĂ©es Ă  l'autoconsommation sont : le plantain, l'arachide, le manioc, le macabo, le maĂŻs, le concombre. Seul environ un cinquième de la production est vendu. Les problèmes soulevĂ©s pour le dĂ©veloppement de cette activitĂ© trouvent plusieurs origines tels que notamment difficultĂ©s d'Ă©coulement de la production dues au mauvais Ă©tat des pistes agricoles, la prĂ©sence des cochenilles dans le sol, le nombre rĂ©duit de Groupes d'Initiative Commune (GIC) dynamique au sein des communautĂ©s, l'exode rural, le manque d'outils et de matĂ©riel de travail adĂ©quat et enfin de l’inexistence du micro-crĂ©dit pouvant soutenir cette activitĂ©. Depuis quelques annĂ©es, la commune connait l'Ă©mergence de la culture du palmier partout comme alternative aux alĂ©as conjoncturels des cours mondiaux du cacao[2]. L'Ă©levage se limite essentiellement Ă  un lĂ©ger cheptel se composant de volaille, de porcs et de chèvres. Les grands ruminants tels que les vaches sont inexistants dans les Ă©levages[2].

    Transport

    La ville est au carrefour de plusieurs routes :

    L'aérodrome le plus proche se trouve à Mvomeka'a (commune de Meyomessala), à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Sangmélima.

    Santé

    SangmĂ©lima abrite le principal hĂ´pital du Cameroun mĂ©ridional, inaugurĂ© le après huit ans de travaux[11]. L'Ă©tablissement qui est situĂ© dans le quartier Bitom Ă  3,5 km au sud-est du centre-ville, a une capacitĂ© d'accueil de 115 Ă  150 lits, et est chargĂ© de dispenser des soins mĂ©dicaux de haut niveau, tant pour les habitants de la rĂ©gion que pour ceux des pays limitrophes (RĂ©publique du Congo, Gabon et GuinĂ©e Ă©quatoriale). Établissement hospitalier public de 2e catĂ©gorie, cet « hĂ´pital de rĂ©fĂ©rence » est, en effet, selon l'avis des experts, le mieux Ă©quipĂ© de tout le pays. Il est dotĂ© de huit grands blocs (les consultations externes, l'imagerie mĂ©dicale, le laboratoire, les hospitalisations, la morgue, les blocs opĂ©ratoires et les services d'appui dont la cuisine, la stĂ©rilisation et la buanderie)[12].

    Sports

    La Colombe Sportive du Dja et Lobo évolue dans le championnat « Elite One » de football depuis la saison 2017.

    Écosystème

    La rĂ©serve de faune du Dja est un parc naturel de 5,260 km2 dont les limites ouest formĂ©es par la rivière Dja se trouvent Ă  une cinquantaine de kilomètres du centre-ville et qui est inscrit au patrimoine mondial de l'humanitĂ© depuis 1984. L'UNESCO l'a dĂ©signĂ© comme l'une des plus grandes et des mieux protĂ©gĂ©es des forĂŞts primaires d'Afrique, avec 90 % de sa surface non encore violĂ©e. Il y a Ă©galement de vastes zones forestières au sud de la ville.

    Cultes

    La ville est depuis 1963, le siège du diocèse catholique de Sangmélima créé par démembrement du diocèse de Douala, il est suffragant de l’archidiocèse de Yaoundé. La cathédrale Saint-Joseph est inaugurée en [13]. La ville de Sangmélima compte deux paroisses catholiques : Notre-Dame-du-Rosaire d'Akon fondée en 1939, Saint-Joseph de Sangmélima fondée en 1969.

    Personnalités liées à Sangmélima

    Personnalités nées à Sangmélima

    Personnalités décédées à Sangmélima

    • Ignace Dhellemmes (1914-1988), prĂŞtre missionnaire et Ă©crivain français, mort le Ă  SangmĂ©lima.

    Notes et références

    1. Troisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2010.
    2. Super User, « SANGMELIMA », sur cvuc.cm (consulté le )
    3. JM Merklin, Ethnia, Aire de la Lobo
    4. Archives nationales d'outre-mer, N'Tem, Circonscription (Cameroun)
    5. Arrêté no 431 du 31 août 1950
    6. Orstom Yaoundé, Atlas du Cameroun, Villes et leurs fonctions, Orstom Abidjan, 1973
    7. Recensements de la population du Cameroun en 1976, 1987, 2005
    8. Ministère de l'administration du territoire Annuaire statistique 2015
    9. Schoolmap Cameroon, Arrondisement de Sangmélima (consulté en 2021)
    10. Les routes nationales du Cameroun
    11. Onana N. Aaron, « Cameroun - Santé: Le Premier Ministre Philémon Yang inaugure l’hôpital de référence de Sangmélima », sur Cameroon-Info.Net, (consulté le )
    12. « Hôpital de référence de Sangmelima: Premiers soins en attendant l’inauguration », sur neoindependance.canalblog.com, (consulté le )
    13. Paul Valérie Mendogo, Vatican News, Inauguration de la cathédrale de Sangmélima? 30 avril 2019

    Annexes

    Bibliographie

    • Dictionnaire des villages du Dja-et-Lobo, Institut de recherches scientifiques du Cameroun, , 103 p.
    • Bomo Élie DieudonnĂ©, La Colonisation française dans la rĂ©gion de SangmĂ©lima (Cameroun), 1917-1937: administration, commerce, missions, chefferies, UniversitĂ© PanthĂ©on-Sorbonne, Paris, 1984, 358 p. (thèse de 3e cycle d'Histoire des sociĂ©tĂ©s de l'Afrique noire)
    • Plan communal de dĂ©veloppement (PCD) de la commune de SangmĂ©lima

    Liens externes

    • SangmĂ©lima, sur le site Communes et villes unies du Cameroun (CVUC)
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