AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

French Connection 2

French Connection 2 ou La FiliÚre française 2 au Québec est un film américain réalisé par John Frankenheimer et sorti en 1975. Il fait suite à French Connection de William Friedkin, sorti en 1971.

French Connection 2

Titre québécois La FiliÚre française 2
Titre original French Connection II
RĂ©alisation John Frankenheimer
ScĂ©nario Robert Dillon (en)
Laurie Dillon
Alexander Jacobs (en)
Musique Don Ellis
Acteurs principaux
Sociétés de production 20th Century Fox
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre policier
Durée 119 minutes
Sortie 1975

SĂ©rie

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

À sa sortie, French Connection 2 reçoit globalement de bonnes critiques et est un succùs commercial[1].

Synopsis

Bernard Fresson, l'inspecteur français Henri Barthélémy.

« Popeye » Doyle, l'implacable policier new-yorkais, est toujours Ă  la poursuite du trafiquant de drogue français Alain Charnier, dont il vient de dĂ©manteler le rĂ©seau amĂ©ricain. Il est le seul Ă  pouvoir identifier. ArrivĂ© Ă  Marseille, Doyle prend contact avec l'inspecteur BarthĂ©lĂ©my. Mais il est accueilli plutĂŽt fraĂźchement par ses homologues français qui lui interdisent notamment de porter une arme. EsseulĂ©, ne parlant pas la langue, il poursuit nĂ©anmoins son enquĂȘte avec obstination, sans se rendre compte que la police française se sert de lui pour piĂ©ger Charnier.

Fiche technique

IcĂŽne signalant une information Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb.

Distribution

Production

GenÚse et développement

John Frankenheimer succĂšde Ă  William Friedkin pour rĂ©aliser cette suite. En 1974, le rĂ©alisateur, qui a vĂ©cu quelques annĂ©es en France, indique ĂȘtre sĂ©duit par le script : « J'aime le script, j'aime les personnages, j'aime le personnage de [Gene] Hackman en France sans parler un mot de français. C'est un film cependant trĂšs difficile car nous ne voulons pas copier le premier film, qui est l'un des meilleurs films que j'ai vu. Je veux faire un film qui fonctionne comme son propre film »[4]. Le cinĂ©aste admet par ailleurs tourner ce film aprĂšs l'Ă©chec commercial de ses prĂ©cĂ©dents films, notamment L'Impossible Objet[4].

Le scénario est écrit par Robert Dillon, Laurie Dillon et Alexander Jacobs. Pete Hamill participe comme script doctor[2].

Casting

Gene Hackman est d'abord réticent à reprendre son rÎle, pensant qu'il s'est passé trop de temps depuis la sortie du premier film et que cette suite ne rencontrera pas le succÚs. Tout comme Le Parrain, 2e partie (1974), le film est par ailleurs l'une des premiÚres suites à inclure le numéro 2 dans son titre, une pratique plutÎt rare à l'époque[2].

Comme dans le précédent opus, l'homme de main d'Alain Charnier est joué par un Français (ici Philippe Léotard).

Tournage

Le tournage se dĂ©roule de juillet Ă  octobre 1974, principalement Ă  Marseille (quais du port, rue des Catalans, quai des Belges, cours Belsunce, CanebiĂšre, L'Estaque, rort Saint-Jean, rue Colbert, ...). Un scĂšne est tournĂ©e Ă  Cassis (avenue De L'Amiral Ganteaume). La scĂšne oĂč Popeye sort boire un whisky est quant Ă  elle Ă©tĂ© tournĂ©e Ă  Paris, au cafĂ©-bar Le Florida, rue de la GaĂźtĂ© dans le 14e arrondissement[5].

Pour les besoins du tournage, les ateliers de la RATVM (RĂ©gie des transports de Marseille) recrĂ©ent un trolleybus ELR Ă  partir d'un autobus PLR sous la direction de Pierre Gare, qui est nommĂ© pour rĂ©gler les trucages ainsi que la coordination des effets pyrotechniques. Sont greffĂ©es des perches, ainsi que tous les accessoires et dĂ©corations d'un vĂ©ritable trolleybus du rĂ©seau (il porte le No 277). Mais, pour des raisons de sĂ©curitĂ© en cours de tournage (circulation intensive), certaines scĂšnes doivent ĂȘtre tournĂ©es dans des portions de rues (rue Colbert, ancien terminus des lignes des quartiers Nord 25, 26 et 28) oĂč des lignes d'alimentation des trolleybus sont en place mais non alimentĂ©es en Ă©lectricitĂ©[6].

On peut voir lors d'un plan, Ă  l'arrĂȘt au feu rouge, le trolleybus vu de derriĂšre dĂ©gager une Ă©paisse fumĂ©e bleue
 C'est normal pour un Berliet PLR mĂ» par un moteur Diesel mais pas pour ce qui est censĂ© ĂȘtre un trolleybus.

Version française

Comme le film confronte le personnage de Popeye à une notable barriÚre linguistique, il est décidé de lui donner un trÚs fort accent américain dans la version française. Outre un certain déséquilibre dans sa supposée méconnaissance du français (il s'entretient longuement avec ses homologues marseillais sans le moindre problÚme et plus tard rencontre les plus grandes difficultés à commander un simple verre de whisky), cet ingénieux procédé a néanmoins tendance à freiner l'empathie du spectateur français pour ce héros désorienté par son nouvel environnement, tout en soulignant le manque d'épaisseur psychologique des personnages français du film.

Par ailleurs, dans le film, Doyle reçoit la visite du commissaire Delacroix qui lui demande son passeport. Ce dernier est interprété par le comédien Jacques Dynam, qui a paradoxalement doublé Gene Hackman à deux occasions, dans les films Les Naufragés de l'espace et Conversation secrÚte.

Bien que parlant français, l'acteur espagnol Fernando Rey est ici doublé en français par René Arrieu.

Accueil

Le film reçoit des critiques globalement positives. Sur l'agrĂ©gateur amĂ©ricain Rotten Tomatoes, il rĂ©colte 76% d'opinions favorables pour 25 critiques et une note moyenne de 6,51⁄10[7]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 68⁄100 pour 9 critiques[8].

Le cĂ©lĂšbre critique Roger Ebert du Chicago Sun-Times donne au film la note de 2,5⁄4 et Ă©crit notamment « Si Frankenheimer et son scĂ©nario ne rendent pas justice au personnage [principal], ils rendent au moins justice au genre, et c'est bien mieux que la plupart des films policiers copies qui ont suivi la sortie de French Connection »[9].

CĂŽtĂ© box-office, le film rĂ©colte 12 484 444 $ aux États-Unis[10]. En France, il attire 759 147 spectateurs en salles[11].

En 2009, le magazine britannique Empire classe French Connection 2 Ă  la 19e place du classement des meilleures suites de films[12].

Distinctions

Le film reçoit trois nominations mais aucune récompense[13] :

Projet de suite

AprĂšs la sortie du film, la Fox projette de faire un troisiĂšme film. Gene Hackman doit y reprendre son rĂŽle de Popeye, faisant cette fois Ă©quipe avec un personnage incarnĂ© par Richard Pryor. ÉvoquĂ© pour 1979, le film ne sera jamais produit[2].

Notes et références

  1. (en) Stephen B. Armstrong, Pictures About Extremes: The Films of John Frankenheimer, Etats-Unis, McFarland & Company (ISBN 978-0-7864-3145-8), p. 152
  2. (en) Trivia sur l’Internet Movie Database
  3. (en) sur l’Internet Movie Database
  4. Blume, Mary, « Fathering a 'Connection' Offspring », Los Angeles Times,‎ , m20
  5. (en) Locations sur l’Internet Movie Database
  6. Trolleybus marseillais : 100 ans de bifilaires, Marc Bargier - Ă©ditions Alan Sutton
  7. (en) « French Connection II (1975) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  8. (en) « French Connection II Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  9. (en) Roger Ebert, « French Connection II Movie Review (1975) – Roger Ebert », sur rogerebert.suntimes.com
  10. (en) « French Connection II », sur Box Office Mojo (consulté le )
  11. « French Connection 2 », sur JP's Box-office (consulté le )
  12. (en) « Archived copy » [archive du ] (consulté le )
  13. (en) Awards sur l’Internet Movie Database

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.