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Formation de base aux premiers secours

Les formations de base aux premiers secours sont des formations courtes permettant d'assimiler la conduite à tenir dans le cas d'un événement imprévu (accident, malaise...) pouvant mettre en danger la vie d'une personne. On distingue en général trois niveaux de formation :

  • sensibilisation
  • formation initiale
  • formation officielle
Initiation aux premiers secours Ă  Poissy en 2011

Pour les formations de secourisme avancées, voir formation aux prompts secours.

Au Canada

Au Canada, des organismes dispensent cinq types de cours au grand public (c'est-à-dire sans formation professionnelle initiale). Ces diplÎmes ont été conçus par la Croix-Rouge canadienne.

Cours de réanimation cardiorespiratoire

Il s'agit de cours centrĂ©s exclusivement sur les malaises cardiovasculaires et l'arrĂȘt cardiorespiratoire ou arrĂȘt cardiocirculatoire (ACR), comprenant la rĂ©animation cardiopulmonaire et l'utilisation d'un dĂ©fibrillateur automatisĂ© externe (DAE).

Il existe trois niveaux de cours grand public :

  • A (cardio-secours) : chez l'adulte et l'enfant de plus de huit ans, environ quatre heures et demie ;
  • B (cardio-secours plus) : chez une victime de tout Ăąge, environ six heures et demie ;
  • D (cardio-bĂ©bĂ©) : chez une victime de moins de huit ans.

(Le niveau C est destiné aux professionnels).

Cours de secourisme d'urgence

C'est une formation d'environ huit heures, comprenant la conduite Ă  tenir face aux hĂ©morragies, Ă©tat de choc, aux malaises d'origine vasculaire (malaise cardiaque, accident vasculaire cĂ©rĂ©bral), aux arrĂȘts cardiorespiratoires (rĂ©animation cardiopulmonaire et dĂ©fibrillateur automatique externe) et la prĂ©vention de la transmission des maladies.

Cours de secourisme général

C'est une formation entre 18 et 16 heures, qui, en plus des Ă©lĂ©ments des cours de secourisme d'urgence, Ă©tudie les traumatismes de la tĂȘte, de la colonne vertĂ©brale et du squelette en gĂ©nĂ©ral, ainsi que diverses urgences mĂ©dicales.

Secouristes avertis

« LE P.P.S » Il s'agit d'un cours destiné aux enfants, centré sur la trilogie : « Préparation ! Prévention ! Survie ! ». Il se décline en quatre niveaux :

  1. 5-6 ans (1 heure)
  2. 6-8 ans (2 heures)
  3. 8-10 ans (3 heures)
  4. 10-12 ans (4 heures)

La formation Ă©tudie tout d'abord la reconnaissance d'une situation anormale et la prise de mesures de protection, ainsi que le rĂ©confort Ă  la victime. Puis, selon l'Ăąge des apprenants, la formation montre la conduite Ă  tenir face aux traumatismes courants (coupures, brĂ»lures, saignements, fracture), les empoisonnements, l'inconscience et l'arrĂȘt ventilatoire.

Les formateurs, ou animateurs, doivent ĂȘtre ĂągĂ©s de plus de 16 ans et titulaires du diplĂŽme de secourisme gĂ©nĂ©ral.

Gardiens avertis

Le cours "Gardiens Avertis" est un programme offert par la Croix-Rouge. Il s'agit d'un cours pour la garde d'enfant, d'une durĂ©e de 8 heures et accessible Ă  partir de l'Ăąge de onze ans. Outre les gestes de secourisme, la formation comprend comment ĂȘtre un excellent gardien, comment prendre soin d'un bĂ©bĂ©, d'un tout petit, d'un enfant d'Ăąge prĂ©scolaire et d'Ăąge scolaire, l'alimentation des enfants, comment rĂ©soudre des conflits et comment prĂ©venir les dangers.

Cette formation se donne sous forme de pratique essentiellement et de quelques petits points théoriques.

En France

Sensibilisation du public en France

On peut distinguer les actions de sensibilisations des formations diplĂŽmantes.

De nombreux organismes et associations Ɠuvrent pour diffuser des notions de premiers secours au grand public en dĂ©livrant des formations non diplĂŽmantes. Il existe des formations courtes, en gĂ©nĂ©ral payantes (66 â‚Ź environ), conçues comme des simplifications de la formation diplĂŽmante (ancienne AFPS, maintenant PSC1). Ne donnant pas lieu Ă  une reconnaissance officielle, ces formations non diplĂŽmantes sont dans certains cas dĂ©livrĂ©es par des personnes n'Ă©tant pas moniteurs, mais ayant toutefois une formation minimale Ă  la pĂ©dagogie.

Les actions de sensibilisation sont Ă©galement des formations courtes condensĂ©es, d'environ 1 h 30, montrant les notions de protection, d'alerte, ainsi que les gestes Ă  pratiquer dans une situation donnĂ©e (en gĂ©nĂ©ral l'arrĂȘt respiratoire). Elles sont frĂ©quemment associĂ©es Ă  des actions de prĂ©vention (des accidents domestiques, des accidents de la route, des maladies cardiovasculaires, 
). On peut citer par exemple en France l'opĂ©ration Un cƓur, un souffle, une vie, dispensĂ©e gratuitement par les associations de secourisme en partenariat avec la FĂ©dĂ©ration française de cardiologie (FFC), ou bien l'Initiation aux premiers secours (IPS) de la Croix-Rouge française (CRF). Ces formations n'ont en gĂ©nĂ©ral aucune reconnaissance officielle : elles ne sont pas citĂ©es dans les textes de loi, elles ne donnent accĂšs Ă  aucune formation complĂ©mentaire ni emploi particulier.

L'effet bĂ©nĂ©fique de ces formations est de dĂ©dramatiser les situations d'urgence en permettant Ă  plus de personnes d'intervenir rapidement et sans crainte, pour accomplir les gestes essentiels simples Ă  effectuer, d'autant plus qu'ils sont effectuĂ©s avec l'assistance des services de secours, que le dĂ©veloppement des rĂ©seaux de tĂ©lĂ©phone mobile a considĂ©rablement accĂ©lĂ©rĂ© la rapiditĂ© de l'alerte, et que le rĂ©seau national d'alerte et de secours mĂ©dical est particuliĂšrement dense en France oĂč la collaboration des diffĂ©rents services est maintenant trĂšs efficace : numĂ©ro d'appel unique et gratuit, transfert automatique des informations entre les services d'urgence et de sĂ©curitĂ©, coordination des centres d'appels et services de garde en mĂ©decine de ville ou hospitaliĂšre tous les jours de l'annĂ©e et Ă  toute heure, coordination avec la sĂ©curitĂ© routiĂšre et exploitants d'autoroutes, nombreux centres de secours dispersĂ©s et disposant de moyens d'intervention rapide ce qui permet des interventions en moins de 15 minutes pratiquement partout, nombreux points d'appels d'urgence amĂ©nagĂ©s le long de toutes les voies rapides


En 2019, l'Université de Bretagne Occidentale et la Fédération Française des Secouristes et Formateurs Policiers ont mis en ligne le premier cours gratuit et accessible à distance. Il est accessible sur une plateforme Universitaire (France Université Numérique).

En 2000, la sociĂ©tĂ© française de cardiologie, s'associant aux associations de secourisme, a lancĂ© une campagne « Urgence cardiaque ». Les associations dĂ©livraient une formation de 3 h, dĂ©crite dans une guide national de rĂ©fĂ©rence — urgence cardiaque, publiĂ© comme tous les GNR par l'Observatoire national du secourisme, mais sans que soit publiĂ© d'arrĂȘtĂ© l'officialisant (la formation n'Ă©tant pas diplĂŽmante).

La Croix-Rouge française (CRF) a par exemple mis en place une campagne « Des gestes qui sauvent », médiatisée par Adriana Karembeu. Il s'agit d'une formation trÚs courte (1 h), appelée Initiation aux premiers secours (IPS). Elle s'effectue par groupes allant de 6 à 8 personnes maximum, et a pour but de sensibiliser le grand public aux gestes de secours destinés à préserver l'intégrité physique d'une victime en attendant l'arrivée des secours. Elle reprend les quatre premiers thÚmes de la formation de base officielle (AFPS à l'époque, PSC1 désormais) :

  • RT1 : La protection ;
  • RT2 : l'alerte ;
  • RT3 : la victime est inconsciente et respire ;
  • RT4 : la victime est inconsciente et ne respire pas.

En 2004, la Fédération française des secouristes et formateurs policiers (FFSFP) a effectué une formation du grand public à l'utilisation de défibrillateurs automatiques à HyÚres (Var), suivi par la CRF à Montbard (CÎte-d'Or).

En 2007, Bernard Depierre, Député de CÎte d'Or, a déposé au bureau de l'Assemblée nationale une Proposition de loi visant à renforcer l'apprentissage des gestes de premiers secours. Chaque année des lois sont adoptées en ce sens, cependant elles créent rarement des dépenses au budget de l'état. Pour la derniÚre en date, en , qui est adoptée à l'unanimité (fait rare en France), l'objectif est fixé à 80% des français formés[1].

Les formations initiales

Les formations initiales sont des formations d'une dizaine d'heures qui couvrent les cas les plus fréquemment rencontrés dans les accidents domestiques, les accidents de la route et les malaises. Ce sont des formations grand public (aucune connaissance préalable n'est requise), et qui ont une reconnaissance officielle.

La formation est trĂšs encadrĂ©e en France : s'il y a une dĂ©livrance d'un diplĂŽme officiel, elle doit ĂȘtre faite par un moniteur diplĂŽmĂ© et ayant suivi une formation continue sous la coupe d'un organisme agrĂ©Ă© (association ou administration).

Nomenclature des formations aprÚs la réforme de 2007

À l'Ă©cole

En thĂ©orie, l'enseignement primaire doit comporter une sensibilisation aux premiers secours, portant sur des principes simples ; l'enfant doit ĂȘtre capable

  • en fin d'Ă©cole maternelle : de repĂ©rer une situation inhabituelle ou de danger, demander de l’aide, pour ĂȘtre secouru ou porter secours ;
  • en fin de cycle 2, de se protĂ©ger, porter secours en alertant, en choisissant les comportements Ă  suivre
  • en fin d'Ă©cole primaire, de connaĂźtre les principes simples de secourisme : porter secours, en identifiant un danger, en effectuant une alerte complĂšte, en installant une personne en position d’attente de porter secours

Dans les faits, peu d'enseignants sont formĂ©s aux premiers secours et sont donc Ă  mĂȘme de faire un enseignement efficace. La loi de modernisation de la sĂ©curitĂ© civile de 2004 prĂ©voit un renforcement de l'enseignement des premiers secours Ă  l'Ă©cole, qui serait effectuĂ© par des moniteurs d'organismes agrĂ©Ă©s (dont l'Éducation nationale, les sapeurs-pompiers et les associations de secouristes bĂ©nĂ©voles). La loi du [2] visant Ă  crĂ©er le statut de citoyen sauveteur, lutter contre l'arrĂȘt cardiaque et sensibiliser aux gestes qui sauvent prĂ©cise le champ, l'organisation et les dispensateurs des formations : "Tout Ă©lĂšve bĂ©nĂ©ficie, dans le cadre de la scolaritĂ© obligatoire, d'une sensibilisation Ă  la prĂ©vention des risques et aux missions des services de secours ainsi que d'un apprentissage des gestes de premiers secours. Cet apprentissage se fait suivant un continuum Ă©ducatif du premier au second degrĂ©s. Il comprend notamment une sensibilisation Ă  la lutte contre l'arrĂȘt cardiaque et aux gestes qui sauvent organisĂ©e dĂšs l'entrĂ©e dans le second degrĂ©. Les formations aux premiers secours de cet apprentissage sont assurĂ©es par des organismes habilitĂ©s ou des associations agrĂ©Ă©es. »

Les candidats au concours de professeur des Ă©coles doivent depuis 2005 ĂȘtre titulaires d'un diplĂŽme de premiers secours (AFPS ou Ă©quivalent, cf. arrĂȘtĂ© du ).

Lors de la Journée défense et citoyenneté

(remplacée par une sensibilisation aux dangers de la route depuis janvier 2016)

Lors de la Journée défense et citoyenneté (JDC), une formation aux premiers secours est délivrée durant une heure et quart. Il s'agit de l'IAPS (Initiation à l'alerte et aux premiers secours). Elle a pour but de sensibiliser les participants à l'alerte en cas de risques majeurs et aux gestes de secours destinés à préserver l'intégrité physique de la victime en attendant des secours. On entend par risques majeurs, les catastrophes, qu'elles soient naturelles, géologiques, climatiques, bactériologiques ou technologiques.

La formation s'appelle Initiation Ă  l'alerte et aux premiers secours (IAPS). Elle comprend les modules suivants du PSC1 (voir ci-aprĂšs)[3] :

  • module 1 : la protection ;
  • module 2 : l'alerte ;
  • module 5 : la victime est inconsciente ;
  • module 6 : la victime ne respire plus.

Dans la nouvelle nomenclature des formations des acteurs de la sĂ©curitĂ© civile, l'IAPS deviendra le PSC2 (unitĂ© d'enseignement « PrĂ©vention et secours civiques de niveau 2 »). Pour l'enseigner, l'initiateur devra ĂȘtre titulaire de l'unitĂ© d'enseignement « PĂ©dagogie initiale commune de niveau 1 » (PIC1).

Lors de la formation au permis de conduire

À partir de [4], l'examen du permis de conduire pour les vĂ©hicules de catĂ©gorie B et B1 vise entre autres Ă  contrĂŽler la « connaissance des notions Ă©lĂ©mentaires de premiers secours » et comporte une « question portant sur les notions Ă©lĂ©mentaires de premiers secours. » Cette disposition est prĂ©vue par le Code de la route depuis 2015[5].

Sensibilisation « Les gestes qui sauvent »

Une sensibilisation « Les gestes qui sauvent » (GQS) est instaurée en [6]. Cette formation dure deux heures au plus et est destinée à transmettre les connaissances nécessaires à :

  • assurer la sĂ©curitĂ© de soi-mĂȘme, de la victime ou de toute autre personne et de transmettre au service de secours d’urgence, les informations nĂ©cessaires Ă  son intervention ;
  • rĂ©agir face Ă  une hĂ©morragie externe et installer la victime dans une position d’attente adaptĂ©e ;
  • rĂ©agir face Ă  une victime en arrĂȘt cardiaque.

Cette formation peut ĂȘtre dispensĂ©e par un simple titulaire du SST ou du PSC1 mais au sein d'un organisme habilitĂ© et agrĂ©Ă© Ă  la formation des premiers secours et aprĂšs une formĂ© ad hoc.

Les formations officielles de base

Organisation des formations de 1978 à 1991, Présentées dans l'ordre chronologique

Brevet national de secourisme (BNS)

Le Brevet national de secourisme, BNS, est une formation d'un volume de 30h qui Ă©tait en vigueur de 1978[7] Ă  1991, date Ă  laquelle il a Ă©tĂ© remplacĂ© par l'AFPS. Bien qu'il soit supprimĂ©, il reste un diplĂŽme valable Ă  vie : il donne par Ă©quivalence l'AFPS [8], qui elle-mĂȘme donne le PSC1 par Ă©quivalence[9]. Ses caractĂ©ristiques :

  • le BNS forme des secouristes, avec des gestes nĂ©cessitant du matĂ©riel et une Ă©quipe (par exemple pose d'attelles, brancardage) ;
  • le BNS a des cours thĂ©oriques, avec des notions d'anatomie (on apprend par exemple le nombre de globules rouges par litre de sang dans le cours sur les hĂ©morragies).

Attestation de formation aux premiers secours (AFPS)


L'AFPS Ă©tait la formation de base entre 1991 et 2007.

Le , la Commission nationale du secourisme valide la réforme issue des travaux de sa sous-commission pédagogique. Cela aboutit en 1991 à la suppression des BNS (volume de 30h) et de l'Initiation aux gestes élémentaires de survie (GES d'un volume de 6h)[10], et à la création de l'Attestation de formation aux premiers secours (AFPS) d'un volume de 10 à 12h[11].

Il s'agit d'un changement de fond par rapport au BNS (voir les points cités précédemment) :

  • L'AFPS concerne un sauveteur seul et sans matĂ©riel.
  • L'AFPS consiste exclusivement en un apprentissage de gestes pratiques : « un enseignement modulaire, progressif et intĂ©grĂ© ».

L'AFPS est dĂ©livrĂ©e en contrĂŽle continu par le moniteur. La rĂ©fĂ©rence officielle, utilisĂ©e par le moniteur, est un ensemble de fiches cartonnĂ©es (53 fiches 14,7×22,8 cm2 recto-verso, soit 106 pages), les « Fiches pĂ©dagogiques et techniques » Ă©ditĂ©es par un Ă©diteur privĂ©[12], et dont la reproduction est interdite. Le titulaire de l'AFPS peut passer le Brevet national de premiers secours (BNPS), qui est simplement la validation de l'AFPS par un examen organisĂ© par la prĂ©fecture ; le BNPS, diplĂŽme d'État, est nĂ©cessaire pour suivre les formations subsĂ©quentes (formation au secourisme en Ă©quipe et avec matĂ©riel : AFCPSAM, CFAPSE) ou pour travailler en tant que conducteur d'ambulance (maintenant auxiliaire ambulancier). Le diplĂŽme du BNPS est donc un diplĂŽme dĂ©livrĂ© par la prĂ©fecture, l'AFPS quant Ă  elle est dĂ©livrĂ©e par l'organisme formateur et il ne doit pas ressembler Ă  un diplĂŽme officiel[13].

Le programme de l'AFPS version 1991 est :

  • B1 : protĂ©ger, alerter : savoir protĂ©ger du suraccident et transmettre l'alerte aux services de secours et de soins (durĂ©e recommandĂ©e : 30 Ă  45 minutes) ;
  • B2 : dĂ©gagements d'urgence: savoir quand et comment dĂ©placer une victime en cas d'urgence (30 Ă  45 min) ;
  • B3 : bilan et surveillance : savoir observer l'Ă©tat des fonctions vitales et savoir reconnaĂźtre et apprĂ©cier les signes d'une dĂ©tresse vitale (30 Ă  45 min) ;
  • B4 : hĂ©morragies : savoir agir devant une hĂ©morragie visible (45 min Ă  1 h) ;
  • B5 : victime inconsciente : conduite Ă  tenir devant une personne inconsciente et qui ventile (45 min Ă  1 h) ;
  • B6 : dĂ©tresse ventilatoire : savoir reconnaĂźtre une dĂ©tresse ventilatoire, savoir pratiquer les gestes appropriĂ©s (1 h 15 Ă  1 h 30) ;
  • B7 : arrĂȘt cardioventilatoire : savoir reconnaĂźtre un arrĂȘt cardioventilatoire, savoir agir en consĂ©quence (1 h) ;
  • B8 : malaise : savoir agir en prĂ©sence d'une personne consciente prĂ©sentant un malaise (30 Ă  45 min) ;
  • B9 : plaies et brĂ»lures : savoir agir devant une plaie ou une brĂ»lure (45 min Ă  1 h) ;
  • B10 : atteinte traumatique des os et articulations : savoir suspecter une atteinte traumatique des os et articulations (fracture, entorse, luxation), savoir agir en consĂ©quence (45 min Ă  1 h).

En 1995, les titulaires de l'AFPS se voient dispensés de l'épreuve de secourisme pour le certificat de capacité professionnelle de conducteur de taxi et ont pour cette épreuve la note maximale[14].

Le BNPS est supprimĂ© en 1997[15] ; la possession de l'AFPS suffit pour tous les cas oĂč le BNPS est obligatoire.

Jusqu'en 1999, les titulaires de l'AFPS peuvent participer aux postes de secours associatifs Ă  condition qu'ils ne soient pas organisĂ©s par les autoritĂ©s publiques mais qu'ils rĂ©sultent simplement d'une convention avec un organisateur. À partir de 1999, ils ne peuvent plus participer aux soins ni ĂȘtre comptĂ©s dans les effectifs des Ă©quipes de secours, mais peuvent participer Ă  l'accueil des personnes et Ă  l'organisation du poste.

En 2000, les personnes passant le certificat de capacitĂ© professionnelle de conducteur de taxi doivent ĂȘtre titulaires de l'AFPS[16], l'Ă©preuve de secourisme de cet examen est supprimĂ©e.

Bien que d'un volume théorique de 10 à 12 h, il faut typiquement une vingtaine d'heures pour bien l'enseigner. L'Observatoire national du secourisme (ONS), chargé de la conception et de l'actualisation des formations, mÚne une étude en comparant avec les autres formations délivrées dans l'Union européenne, et en regardant, plusieurs années aprÚs, ce qu'il reste à une personne des gestes enseignés à l'AFPS. C'est ainsi qu'une nouvelle AFPS est créée en 2001. Le diplÎme d'AFPS porte alors le logo du ministÚre de l'Intérieur[17].

Par rapport Ă  l'ancienne AFPS :

  • le texte officiel est tĂ©lĂ©chargeable au format PDF (213 pages au format A4) sur le site Internet du ministĂšre de l'IntĂ©rieur, qui en autorise la reproduction ; exit donc les « fiches pĂ©dagogiques et techniques » ;
  • un certain nombre de gestes disparaissent ou sont simplifiĂ©s, les gestes sont actualisĂ©s ; par exemple, la mĂ©thode d'Heimlich en position couchĂ©e est remplacĂ©e par des compressions thoraciques, la pose d'Ă©charpe disparaĂźt, ainsi que la distinction entre malaise bĂ©nin et grave ; l'ordre des actions sur une personne ne respirant pas change (l'appel devient une prioritĂ© en raison de l'Ă©quipement des ambulances des pompiers en dĂ©fibrillateurs semi-automatiques), on ne prend plus le pouls, la position latĂ©rale de sĂ©curitĂ© change, on remplace le point de compression axillaire par le point de compression humĂ©ral, on ne surĂ©lĂšve plus les membres infĂ©rieurs en cas d'hĂ©morragie massive mais par contre on surĂ©lĂšve le membre touchĂ©, les dĂ©gagements d'urgence sont simplifiĂ©s ;
  • le diplĂŽme Ă©tait auparavant dĂ©livrĂ© si chacun des 10 modules Ă©tait validĂ© ; il est dĂ©sormais dĂ©livrĂ© Ă  la seule condition que l'apprenant ait eu une participation active Ă  la formation, et qu'il possĂšdent « les moyens nĂ©cessaires Ă  une maĂźtrise minimale acceptable des techniques de premiers secours »[18]

Le programme de l'AFPS version 2001 est :

  • introduction (15 minutes recommandĂ©es) ;
  • 1re partie : la protection et l'alerte (1 h) ;
    • RT1 : la protection : le sauveteur, la victime ou un tiers sont exposĂ©s Ă  un danger contrĂŽlable, la victime est exposĂ©e Ă  un danger que l'on ne peut supprimer, un signal d'alerte aux populations se fait entendre ;
    • RT2 : l'alerte : la situation nĂ©cessite le recours Ă  un service de secours et de soins ;
  • 2e partie : la victime s'Ă©touffe ou saigne abondamment (2 h) ;
    • RT3 : la victime s'Ă©touffe : la victime (adulte, enfant ou nourrisson) prĂ©sente une obstruction totale des voies aĂ©riennes, la victime prĂ©sente une obstruction partielle des voies aĂ©riennes ;
    • RT4 : la victime saigne abondamment : la victime prĂ©sente un saignement abondant qui peut ĂȘtre comprimĂ© localement, qui doit ĂȘtre comprimĂ© Ă  distance, qui nĂ©cessite la mise en place d'un garrot, ou bien un saignement de nez ;
  • 3e partie : la victime est inconsciente (3 h) ;
    • RT5 : la victime est inconsciente et respire ;
    • RT6 : la victime est inconsciente et ne respire pas : la victime (adulte, enfant ou nourrisson) est inconsciente et ne respire pas malgrĂ© les deux premiĂšres insufflations, la victime bouge ou tousse aprĂšs deux insufflations initiales, les deux insufflations initiales sont inefficaces ;
  • 4e partie : la victime est consciente et se plaint (2 h 15) ;
    • RT7 : la victime se plaint d'un malaise ;
    • RT8 : la victime se plaint aprĂšs un traumatisme : la victime prĂ©sente une plaie grave ou simple, une brĂ»lure, elle se plaint d'un traumatisme du dos, du cou ou de la tĂȘte, elle prĂ©sente des signes d'agitation ou de prostration aprĂšs avoir reçu un coup sur la tĂȘte, elle se plaint d'un traumatisme Ă  un membre.

RT est l'abréviation de « référence technique », le GNR comportant également des recommandations pédagogiques (RP), des fiches de cas concret (FC) et des critÚres d'évaluation (CE).

Prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1)

Photo entraĂźnement
Entraßnement à la réanimation cardiopulmonaire sur un mannequin lors d'une formation PSC1.

Le , l'attestation de formation aux premiers secours (AFPS) est remplacĂ©e par le certificat de compĂ©tence de citoyen de sĂ©curitĂ© civile PrĂ©vention et secours civiques de niveau 1 (PSC1, arrĂȘtĂ© du ). Ce changement s'accompagne de certaines modifications techniques et pĂ©dagogiques, ainsi que de l'apparition du dĂ©fibrillateur automatique externe (DAE) Ă  l'usage du public. La formation devient « unitĂ© d'enseignement « prĂ©vention et secours civiques de niveau 1 », un module de formation « prĂ©vention et secours civiques », inclus dans la filiĂšre « Actions citoyennes de sĂ©curitĂ© civile » du « dispositif national de formation des citoyens acteurs de sĂ©curitĂ© civile ». L'apprenant se voit dĂ©livrer en fin de formation un « Certificat de compĂ©tences de citoyen de sĂ©curitĂ© civile — PrĂ©vention et secours civiques de niveau 1 ».

Pour pouvoir enseigner le PSC1, le moniteur doit ĂȘtre titulaire des unitĂ©s d'enseignement « PĂ©dagogie initiale commune de niveau 2 » (PIC2, Ă©quivalent du BNMPS) et « PĂ©dagogie appliquĂ©e aux emplois/activitĂ©s de niveau 3 » (PAE3, considĂ©rĂ© comme inclus dans la formation initiale de moniteur auparavant).

Les moniteurs nationaux des premiers secours Ă  jour de formation continue 2007 obtiennent par Ă©quivalence la PAE3.

L'organisation des formations de 2007 fait bien la distinction entre les formations grand public (prĂ©vention et secours civiques, PSC), les formations sur le lieu de travail (prĂ©vention et secours au travail, PST)[19], les formations Ă  destination des secouristes bĂ©nĂ©voles et sapeurs-pompiers (premiers secours en Ă©quipe, PSE) et les formations Ă  destination du personnel travaillant dans les Ă©tablissements sanitaires et mĂ©dico-sociaux (attestations de formation aux gestes et soins d’urgence, AFGSU).

Parmi les principaux changements :

  • on ne parle plus de Guide national de rĂ©fĂ©rence mais de RĂ©fĂ©rentiel national (RN, 96 pages au format A4 pour le RN PSC1) ; les rĂ©fĂ©rences pĂ©dagogiques (RP) sont sĂ©parĂ©es des rĂ©fĂ©rences techniques (RT) : les RP sont dans le RN PAE3, les RT sont dans le RN PSC1 ;
  • la possession du PSC1 n'ouvre plus aucun droit, sauf peut-ĂȘtre pour le certificat de capacitĂ© professionnelle de conducteur de taxi ; il n'est plus le prĂ©requis pour les diplĂŽmes « supĂ©rieurs » (le PSE1 n'a pas de prĂ©requis), l'AFGSU est requis pour les autres cas) ;
  • il doit ĂȘtre enseignĂ© au collĂšge, la mise en place se fera progressivement ;
  • on n'enseigne plus les points de compression ni le garrot ;
  • la formation intĂšgre l'utilisation du dĂ©fibrillateur.

La délivrance du certificat est essentiellement liée à la participation active du candidat :

La notion de candidat « reçu » ou « ajourné » est étrangÚre à la formation de base aux premiers secours. Le but de cette formation est de former le participant le mieux possible. Seules les personnes qui refuseraient de participer aux différents exercices pratiques peuvent ne pas se voir attribuer ce certificat de compétences[20].

Cependant, in fine, « Le formateur engage sa responsabilitĂ© lorsqu’il Ă©value un participant et, par voie de consĂ©quence, qu’il appose son apprĂ©ciation et son visa sur les fiches d’évaluation. »[21]

Le programme en est :

  • partie 1 : la protection : la protection, les dĂ©gagements d'urgence, le signal d'alerte aux populations (35 minutes recommandĂ©es) ;
  • partie 2 : l'alerte (25 min) ;
  • partie 3 : la victime s'Ă©touffe : la dĂ©sobstruction des voies aĂ©riennes chez l'adulte et le nourrisson, l'obstruction partielle des voies aĂ©riennes (45 min) ;
  • partie 4 : la victime saigne abondamment : la compression locale, le saignement par la bouche, le nez ou autre (1 h 05) ;
  • partie 5 : la victime est inconsciente : la position latĂ©rale de sĂ©curitĂ© (1 h) ;
  • partie 6 : la victime ne respire pas : la rĂ©animation cardiopulmonaire chez l'adulte, l'enfant et le nourrisson, le dĂ©fibrillateur automatique externe (2 h 45) ;
  • partie 7 : la victime se plaint d'un malaise (30 min) ;
  • partie 8 : la victime se plaint aprĂšs un traumatisme : la plaie grave, la plaie simple, la brĂ»lure, les brĂ»lures particuliĂšres, le traumatisme du dos, du cou et/ou de la tĂȘte, le traumatisme de membre (1 h40) ;
  • synthĂšse : 1 h.

La formation est réformée en 2012[22], essentiellement pour des raisons administratives et pédagogiques :

  • passage de la pĂ©dagogie par objectifs (PPO) Ă  l'approche par les compĂ©tences (APC) : le but de la formation n'est plus d'avoir un stagiaire capable de tenir une conduite dans une situation donnĂ©e (objectif), mais d'ĂȘtre capable d'agir dans une situation donnĂ©e (compĂ©tence) ;
  • chaque organisme de formation dĂ©finit son propre rĂ©fĂ©rentiel interne de formation et de certification (RIF) Ă  partir des Recommandations relatives Ă  l'unitĂ© d'enseignement prĂ©vention et secours civiques de niveau 1 (PSC 1.1.1)[23].

Le nouveau programme est :

  1. Alerte.
  2. Alerte et protection des populations.
  3. ArrĂȘt cardiaque.
  4. Brûlures
  5. HĂ©morragies externes.
  6. Malaise.
  7. Obstruction des voies aériennes par un corps étranger.
  8. Perte de connaissance
  9. Plaies.
  10. Protection.
  11. Traumatisme.

Les Recommandations deviennent succinctes : 45 pages. Chaque chapitre est prĂ©sentĂ© sur une Ă  quatre pages, avec en gĂ©nĂ©ral une structure DĂ©finition, signes — causes — Risques — Principes d'action — Conduite Ă  tenir. S'y adjoignent neuf fiches techniques :

  1. Compression locale.
  2. Compressions thoraciques.
  3. DĂ©fibrillation.
  4. Désobstruction par la méthode des claques dans le dos.
  5. Désobstruction par la méthode des compresions abdominales.
  6. Désobstruction par la méthode des compressions thoraciques.
  7. Insufflation.
  8. Libération des voies aériennes.
  9. Position latérale de sécurité.

et une fiche matériel :

  1. Défibrillateur automatisé externe.
DĂ©roulement de la formation

La formation initiale PSC1 dure 7 h de face Ă  face pĂ©dagogique minimum. À la fin de la formation, le stagiaire doit ĂȘtre capable d'exĂ©cuter correctement les gestes de premiers secours destinĂ©s Ă  protĂ©ger la victime et les tĂ©moins, d'alerter les secours d'urgence et d'empĂȘcher l'aggravation de l'Ă©tat de la victime et prĂ©server son intĂ©gritĂ© physique en attendant l'arrivĂ©e des secours. Elle permet de se voir attribuer un certificat de compĂ©tences de « Citoyen de sĂ©curitĂ© civile ».

Elle est ouverte Ă  tout le monde ; elle coĂ»te environ 54 Ă  80 euros par personne (elle peut parfois ĂȘtre prise en charge par les structures scolaires ou les universitĂ©s) et se fait avec un groupe de 10 participants maximum par moniteur, sans dĂ©passer 30 participants (plusieurs moniteurs peuvent intervenir ensemble sur une mĂȘme session).

C'est une formation basée essentiellement sur l'apprentissage pratique d'une démarche et de gestes :

  • en s'appuyant sur l'expĂ©rience et les connaissances des stagiaires, et les questions liĂ©es Ă  leur propre contexte social et familial ou les risques qu'ils peuvent eux-mĂȘmes couramment rencontrer dans cet environnement (parents malades, jeunes enfants, grossesse, conduite d'engins ou machines-outils, autres risques liĂ©s au travail
) ;
  • en dĂ©montrant la conduite Ă  tenir Ă  partir d'une simulation d'accident ;
  • en guidant l'apprentissage des gestes (le geste est rĂ©pĂ©tĂ© sous la surveillance du moniteur) ;
  • en Ă©valuant de maniĂšre formative l'apprentissage par un cas concret : les stagiaires sont placĂ©s dans des situations d'accidents simulĂ©s avec effet de surprise et doivent agir comme si l'accident Ă©tait rĂ©el (l'apprenant ne sait pas sur quelle situation il va tomber, mĂȘme si le geste Ă  effectuer est sans surprise).

Il n'y a donc que trĂšs peu d'apprentissage thĂ©orique. L'apprentissage des gestes et les simulations d'accidents fait appel Ă  des maquillages (fausses plaies, faux Ă©coulements de sang, 
) rĂ©alisĂ©s sur des « victimes simulĂ©es » (jouant un rĂŽle), ainsi qu'Ă  des mannequins d'entraĂźnement pour certains gestes dĂ©licats comme la dĂ©sobstruction des voies aĂ©riennes du nourrisson ou la rĂ©animation cardiopulmonaire qui ne doivent pas ĂȘtre pratiquĂ©es sur une personne qui ne les nĂ©cessite pas.

À l'issue de la formation, le stagiaire est capable :

  • de reconnaĂźtre une situation anormale, d'analyser le risque ;
  • d'effectuer une protection rapide adaptĂ©e au risque ;
  • d'examiner rapidement l'Ă©ventuelle victime et d'effectuer des gestes pour prĂ©server sa santĂ© sans aggraver son Ă©tat ;
  • de prĂ©venir rapidement et efficacement les secours publics.
Cadre de la formation

Le contenu entier de la formation PSC1 se trouve dans les recommandations de la direction gĂ©nĂ©rale de la sĂ©curitĂ© civile et des gestions de crise. Elles ont Ă©tĂ© Ă©laborĂ©es par la direction de la dĂ©fense et de la sĂ©curitĂ© civiles, la sous-direction des sapeurs-pompiers et des acteurs du secours, le bureau du volontariat, des associations et des rĂ©serves communales, la section du secourisme et des associations de sĂ©curitĂ© civile, avec le concours de l’observatoire national du secourisme. Elles peuvent ĂȘtre consultĂ©es sur le site du MinistĂšre de l’intĂ©rieur[24].

Un référentiel interne national est ensuite élaboré pour la pédagogie et la certification. Présenté par chaque organisme agréé il est validé par la sécurité civile.

Le contenu des formations est révisé périodiquement par l'Observatoire national du secourisme en fonction de l'évolution des besoins constatés lors des interventions sur le terrain des équipes d'urgence, du contexte médical général en santé publique et de l'évolution des connaissances sur les meilleures techniques d'intervention et matériels disponibles (en liaison avec l'ILCOR).

La formation est faite par un moniteur national de premiers secours diplÎmé, à jour de sa formation continue et au sein d'un organisme agréé (administration ou association de secourisme).

L'ensemble des formateurs suit chaque année une formation continue destinée à réviser les formations dispensées au grand public, tant au niveau du contenu que de la pédagogie.

Il n'y a pas de rÚgle générale sur l'organisation de la formation si ce n'est que l'on ne peut couper une séquence et qu'il est recommandé de ne pas couper une partie ; cela peut aller d'une journée à des séances de 2 h en soirée.

À l'issue de la formation, certains organismes remettent gratuitement des documents, sous la forme de feuilles ou d'un livret imprimĂ© rĂ©capitulant le contenu de la formation, accompagnĂ© parfois d'un CD-ROM interactif avec des exercices de simulation et d'Ă©valuation des connaissances ainsi que des vidĂ©os de dĂ©monstration. Les Ă©diteurs, ou l'organisme s'il Ă©dite lui-mĂȘme les documents, s'assurent de la conformitĂ© des textes et illustrations avec les rĂ©fĂ©rentiels nationaux.

L'attestation est délivrée par l'organisme formateur (association de secourisme ou administration) ; l'évaluation est continue, effectuée par le moniteur assurant la formation.

AprĂšs le PSC1

Des formations continues permettent le maintien des acquis. Elles sont, de ce fait, recommandées.

Il existe d'autres formations de niveau plus élevé, mais dont le PSC1 n'est pas un prérequis :

Le SST

La formation de Sauveteur secouriste du travail (SST) n'est pas tout à fait identique au PSC1. En effet, outre les risques spécifiques, le SST est soumis à une formation continue (4 heures tous les 24 mois[27]).

Avant 1991, le BNS et le SST Ă©taient totalement distincts.

À partir de 1991, l'AFPS (PSC1 Ă  prĂ©sent) et le SST sont devenus Ă©quivalents :

  • la possession du SST donne l'Ă©quivalence du PSC1 Ă  condition d'ĂȘtre Ă  jour de sa formation continue ;
  • le dĂ©tenteur du PSC1 doit suivre la partie « risque spĂ©cifique » liĂ©e Ă  son mĂ©tier (module de formation complĂ©mentaire d'une durĂ©e minimum de quatre heures) pour se voir dĂ©livrer le SST, on parle de « passerelle »[28].

La nouvelle organisation des formations de la sécurité civile prévoit une formation de base unique, le PSC1, mais également des formations « Prévention et secours au travail » (PST), non encore définies.

L'AFCPSSR

Voir l'article Premiers secours sur la route.

Le régime juridique

La formation aux premiers secours est trĂšs cadrĂ©e en France. Les formations dĂ©livrant des diplĂŽmes officiels (c'est-Ă -dire crĂ©Ă©s par dĂ©cret) ainsi que la formation au sein des Ă©coles ne peut ĂȘtre faite que par un moniteur diplĂŽmĂ© (titulaire du Brevet national de moniteur des premiers secours, BNMPS), ayant suivi l'unitĂ© d'enseignement PĂ©dagogie appliquĂ©e aux emplois/activitĂ©s de classe 3 (PAE 3, Ă  partir ), ayant suivi une formation continue rĂ©guliĂšre (minimum 6 h par an et ayant une activitĂ© de formateur rĂ©guliĂšre), et dans le cadre d'un organisme (association ou administration) agrĂ©Ă© par le ministĂšre de l'IntĂ©rieur. Une liste d'associations est donnĂ©e Ă  la page Organisme de secourisme, sinon, vous pouvez vous adresser Ă  la prĂ©fecture, au Service interministĂ©riel dĂ©partemental des affaires civiles et Ă©conomiques de protection civile (SIDPC ou SIACEDPC), qui fournira la liste des organismes agrĂ©Ă©s.

L'AFPS a été créée en 1991 et s'appuyait sur les Fiches pédagogiques et techniques publiées par France Sélection, un éditeur privé. Elle a été réformée en 2001, et s'appuie maintenant sur le Guide national de référence, téléchargeable gratuitement sur le site internet du ministÚre de l'Intérieur, et également publié par plusieurs éditeurs privés.

Les textes fondateurs sont :

  • le dĂ©cret no 91-834 du (JO du 01/09/91) relatif Ă  la formation aux premiers secours, modifiĂ© par le dĂ©cret no 97-48 du (JO du 97) ;
  • l'arrĂȘtĂ© du (JO du 30/11/91) relatif Ă  la formation aux premiers secours, modifiĂ© par l'arrĂȘtĂ© du (JO du ) (arrĂȘtĂ© conjoint de la ministre de l'emploi et de la solidaritĂ©, du ministre de l'intĂ©rieur et du ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la santĂ©) ;
  • l'arrĂȘtĂ© du (JO du 01/08/2007) fixant le rĂ©fĂ©rentiel national de compĂ©tences de sĂ©curitĂ© civile relatif Ă  l'unitĂ© d'enseignement « prĂ©vention et secours civiques de niveau 1 », NOR : IOCE0762064A

Des précisions sont données par les textes suivants :

  • la circulaire n° NOR/INT/E/91-00245 C du relative Ă  la formation aux premiers secours (explication des principes gĂ©nĂ©raux et de la « philosophie » de la formation de base aux premiers secours) ;
  • la circulaire du relative Ă  la formation de base aux premiers secours (Ă  propos de la rĂ©forme de 2001) ;
  • la circulaire du relative aux formations aux premiers secours (Ă©quivalence des diplĂŽmes Ă©trangers, dispense de l'AFPS pour certaines catĂ©gories de personnels mĂ©dicaux, agrĂ©ment des organismes formateurs) ;
  • note d'information no 1112 SC/8/JMP du relative Ă  la rĂ©forme du secourisme - Incidence du retour d'expĂ©riences (mise au point, objectifs de formation) ;
  • note d'information DDSC/SDSP/BFASC no 02.767 du relative aux formations aux premiers secours (Ă  propos de l'Ă©valuation des stagiaires et dĂ©livrance de l'AFPS) ;
  • l'arrĂȘtĂ© du relatif Ă  la prise en compte des acquis pour les titulaires du certificat de sauveteur-secouriste du travail et pour les titulaires de l'attestation de formation aux premiers secours (Ă©quivalences entre l'AFPS et le SST).

L'AFCPSSR a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par l'arrĂȘtĂ© du relatif Ă  la formation complĂ©mentaire aux premiers secours sur la route (JO du ).

Pour les simulations d'accident (dĂ©monstration ou cas concret), le choix des produits de maquillage doit suivre la note d’information du .

L'agrĂ©ment des organismes formateurs est rĂ©gi par l'arrĂȘtĂ© du relatif aux conditions d'habilitation ou d'agrĂ©ment pour les formations aux premiers secours (JO du ).

Ces textes s'appuient essentiellement sur les lois :

  • no 87-565 du relative Ă  l'organisation de la sĂ©curitĂ© civile, Ă  la protection de la forĂȘt contre l'incendie et Ă  la prĂ©vention des risques majeurs ;
  • no 2004-811 du de modernisation de la sĂ©curitĂ© civile (NOR: INTX0300211L).

Le BEPS

Le BEPS (brevet européen de premiers secours, european first aid certificate) est un diplÎme de secourisme.

Ce brevet a pour objectif de donner Ă  toute personne n'ayant jamais suivi de formation en secourisme les premiers rĂ©flexes indispensables pour intervenir en cas de problĂšme sur une personne blessĂ©e ou malade. DĂ©livrĂ© par la Croix-Rouge dans plusieurs pays europĂ©ens, il n'est reconnu par aucune autre association, organisme ou État.

  • Notions de sĂ©curitĂ© pour Ă©viter le sur-accident.
  • Dans quels cas et comment dĂ©placer correctement une victime si cela est nĂ©cessaire.
  • Comment surveiller les fonctions vitales d'une victime.
  • ReconnaĂźtre les grands types de victimes (inconscience, dĂ©tresse respiratoire, affection cardiaque, arrĂȘt cardiorespiratoire).
  • Comment agir en prĂ©sence d'une victime inconsciente, en dĂ©tresse respiratoire ou cardiaque.
  • RĂ©animation cardiopulmonaire.
  • Comment agir en cas d'hĂ©morragie, de plaie, de brĂ»lure.
  • PrĂ©cautions Ă  prendre en cas de suspicion de traumatisme crĂąnien ou cervical.
  • DĂ©monstration du fonctionnement d'un appareil automatique simple pour la dĂ©fibrillation externe comme on en trouve de plus en plus dans les lieux publics.

Notes et références

  1. “Gestes qui sauvent” : les dĂ©putĂ©s adoptent une proposition de loi visant Ă  renforcer la formation du grand public
  2. LOI n° 2020-840 du 3 juillet 2020 visant Ă  crĂ©er le statut de citoyen sauveteur, lutter contre l'arrĂȘt cardiaque et sensibiliser aux gestes qui sauvent (1)
  3. ArrĂȘtĂ© du 27 avril 2007 relatif Ă  l'Ă©quivalence de modules entre l'attestation d'initiation aux alertes et aux premiers secours effectuĂ©s lors de l'appel de prĂ©paration Ă  la dĂ©fense et l'attestation de formation aux premiers secours
  4. ArrĂȘtĂ© du 6 octobre 2017 modifiant l'arrĂȘtĂ© du 19 fĂ©vrier 2010 relatif aux modalitĂ©s de l'Ă©preuve pratique de l'examen du permis de conduire des catĂ©gories B et B1
  5. Article L221-3 du Code de la route introduit par la loi no 2015-294 du 17 mars 2015 visant à introduire une formation pratique aux gestes de premiers secours dans la préparation du permis de conduire (1)
  6. ArrĂȘtĂ© du 30 juin 2017 Instituant une sensibilisation aux « gestes qui sauvent »
  7. arrĂȘtĂ© du 15 avril 1978 12, pris en application du dĂ©cret n° 77-17 du 4 janvier 1977
  8. en fait le BNPS, art. 19 du décret n°91-834 du 30 août 1991 (JO du 1er septembre 1991) relatif à la formation aux premiers secours, NOR : INTE9100325D
  9. art. 3 de l'arrĂȘtĂ© du 24 juillet 2007 fixant le rĂ©fĂ©rentiel national de compĂ©tences de sĂ©curitĂ© civile relatif Ă  l'unitĂ© d'enseignement « prĂ©vention et secours civiques de niveau 1 », NOR : IOCE0762064A
  10. instaurĂ©s par l'arrĂȘtĂ© du 15 avril 1978
  11. décret n°91-834 du 30 août 1991 (JO du 1er septembre 1991) relatif à la formation aux premiers secours, NOR : INTE9100325D
  12. France-SĂ©lection
  13. annexe III de l'arrĂȘtĂ© du 8 novembre 1991 relatif Ă  la formation aux premiers secours, NOR : INTE9100463A
  14. arrĂȘtĂ© du 7 dĂ©cembre 1995 relatif Ă  l'examen du certificat de capacitĂ© professionnelle de conducteur de taxi, NOR : INTD9500734A
  15. décret n° 97-48 du 20 janvier 1997 (JO du 22 janvier 1997) portant diverses mesures relatives au secourisme, NOR : INTE9600301D ; une télécopie adressée aux Préfectures le 24 aout 1994, N° 33331 24/08/94 1548 B, indiquait déjà sa suppression, mais réglementairement seul un décret pouvait le supprimer
  16. art. 4 du arrĂȘtĂ© du 5 septembre 2000 relatif Ă  l'examen du certificat de capacitĂ© professionnelle de conducteur de taxi (JO du 5 octobre 2000), NOR : INTD0000531A
  17. annexe III de l'arrĂȘtĂ© du 29 juin 2001 modifiant l'arrĂȘtĂ© du 8 novembre 1991 relatif Ă  la formation aux premiers secours (JO du 24 aoĂ»t 2001), NOR : INTE0100439A
  18. Note d'information DDSC/SDSP/BFASC n° 02.767 du 25 mars 2002 relative aux formations aux premiers secours ; ou
  19. la base du PST Ă©tant cependant le PSC1
  20. RN PAE3 p. MIII - 3.2 - 3
  21. op. cit. p. MIII - 3.1 - 2
  22. « ArrĂȘtĂ© du 16 novembre 2011 modifiant l'arrĂȘtĂ© du 24 juillet 2007 modifiĂ© fixant le rĂ©fĂ©rentiel national de compĂ©tences de sĂ©curitĂ© civile relatif Ă  l'unitĂ© d'enseignement « prĂ©vention et secours civiques de niveau 1 » », NOR: IOCE1131940A
  23. Les recommandations et les référentiels, sur le site du ministÚre de l'Intérieur, 15 novembre 2012.
  24. PSC 1 - Le site officiel du ministÚre de l'Intérieur de l'Outre-mer et des Collectivités Territoriales
  25. RN PSE1 - Le site officiel du ministÚre de l'Intérieur de l'Outre-mer et des Collectivités Territoriales
  26. RN PSE2 - Le site officiel du ministÚre de l'Intérieur de l'Outre-mer et des Collectivités Territoriales
  27. Circulaire n°53/2007 de la CNAM
  28. « 10 questions pour tout savoir sur la formation SST », sur secourisme-pratique.com (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • RĂ©fĂ©rentiel national PrĂ©vention et Secours Civiques de niveau 1 (PSC 1), Direction de la dĂ©fense et de la sĂ©curitĂ© civiles, Bureau de la formation et des associations de sĂ©curitĂ© civile, Ă©d. MinistĂšre de l'IntĂ©rieur (France), 2007, tĂ©lĂ©chargeable sur le site du MinistĂšre de l'IntĂ©rieur (PDF, 96 pages, 1,3 Mo) L'ancien document qui n'est plus valide et qui a Ă©tĂ© remplacĂ© par le PSC1 : Guide national de rĂ©fĂ©rence de la formation aux premiers secours (GNRFPS) (GNRFPS), Ă©d. MinistĂšre de l'IntĂ©rieur (France), 2001, est encore tĂ©lĂ©chargeable sur le site Secourisme.net (PDF, 211 pages, 1,3 Mo)
  • les manuels conformes au programme de 2001, Ă©ditĂ©s par France SĂ©lection, Code Vagnon ou IcĂŽne-Graphic.
  • Single-Rescuer Adult Basic Life Support — An Advisory Statement From the Basic Life Support Working Group of the International Liaison Committee on Resuscitation, Circulation no 95, p. 2174–2179, Ă©d. American Heart Association, 1997 (en anglais)

Article connexe

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