L'Europe du Sud (ou Europe méridionale) est une région géographique recouvrant la partie méridionale du continent européen. Elle correspond globalement aux États situés dans les trois péninsules méditerranéennes : la péninsule Ibérique, la péninsule italienne et la péninsule balkanique.
C'est une région géographique dont la définition peut être variable, selon que le point de vue est climatique (climat méditerranéen), géographique (moitié sud du continent), ou linguistico-culturel. On y ajoute souvent les deux États insulaires méditerranéens, Malte et Chypre, ainsi que la partie européenne de la Turquie, la Thrace orientale.
Historiquement, c'est une zone ayant connu de nombreuses occupations étrangères. Les Maures au Portugal, en Espagne, en Sicile et à Malte (Al-Andalus), l'empire Ottoman en Grèce et Crète. De nombreuses traces architecturales de ses époques subsistent à ce jour dans ces régions du Sud de l'Europe.
Sommaire
Définition géopolitique selon l'ONU
- Europe du Nord
- Europe de l'Ouest
- Europe de l'Est
- Europe du Sud
Dans ses travaux et publications l'Organisation des Nations unies inclut 16 pays dans sa définition[1].
- Italie ;
- Saint-Marin ;
- Vatican ;
- Malte ;
- Albanie ;
- Bosnie-Herzégovine ;
- Croatie ;
- Grèce ;
- Macédoine du Nord ;
- Monténégro ;
- Serbie ;
- Slovénie ;
- Turquie ;
DĂ©finition linguistique
Les pays européens de langues romanes, dits parfois « pays latins », sont parfois associés au concept d’Europe du Sud (cf. Europe latine). La langue vernaculaire des Îles anglo-normandes est le normand, langue romane, sous différentes formes dialectales jersiais; guernesiais; etc.
Cependant, les Balkans appartiennent également à l'Europe du sud et sont divisés en grandes aires linguistiques non romanes : slavophones (Slovénie, Croatie, Serbie, Monténégro, Macédoine du Nord, Bosnie) qui ne sont pas toujours mutuellement intelligibles, mais aussi hellénophones (Grèce, 11 millions d'habitants) et albanophones (5 millions), ces deux dernières langues pourtant indo-européennes, n'appartiennent à aucun des quatre grands groupes de langues indo-européennes que sont les langues romanes, les langues germaniques, les langues slaves et les langues celtiques.
Notons aussi la présence dans le sud de l'Europe d'une langue sémitique, le maltais, langue nationale de l'île de Malte, ainsi que d'une autre langue non indo-européenne : le basque.
Démographie et société
L’Europe du Sud se distingue par des traits communs en matière de société, notamment :
- des familles plus stables (familles recomposées ou monoparentales moins nombreuses, divorces moins importants, naissances hors-mariage moins nombreuses[2]...)
- une dépendance des enfants plus forte vis-à -vis des familles
- un taux de criminalité moins élevé[3] (notamment en raison de la stabilité des familles au regard de la délinquance juvénile[4]).
Autres caractéristiques
L'Europe du Sud se caractérise par un climat essentiellement méditerranéen, le nord de l'Italie a un climat subtropical humide, climat que l'on retrouve également dans le sud de l'Europe de l'Est (Roumanie, Bulgarie).
La déchristianisation des sociétés : l'Europe du Sud se distingue par une ferveur plus importante que dans les autres régions européennes.
L'huile d'olive, produite dans les régions du pourtour de la Méditerranée, est un des symboles des traditions culinaires méditerranéennes.
Politique
Sommet européen de l'Europe du Sud
Un sommet des chefs d'État ou de gouvernement des sept pays du sud de l'Union europĂ©enne a Ă©tĂ© initiĂ© en 2016 par le Premier ministre grec AlĂ©xis TsĂpras. Deux autres rĂ©unions ont suivi, Ă Lisbonne en , Madrid en et Rome en .
Climat
Les pays situés dans la partie sud du continent ont un point commun : le climat méditerranéen avec une saison estivale chaude et sèche et une saison hivernale humide et douce ainsi qu'un ensoleillement élevés.
De par la similitude du climat dans ces pays au sud du continent, on y retrouve une faune et une flore commune, comme l'olivier, le palmier dattier, le palmier chanvre, le laurier, l'amandier, le citronnier, l'oranger...
Le changement climatique a rendu les risques de canicules et d'incendies dans le sud de l’Europe au moins trois fois plus élevés en 2017 qu’en 1950[5].