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Entourage de Marcel Proust

L'entourage de Marcel Proust permet de mieux comprendre la genèse de ses œuvres, bien que son roman le plus important, À la recherche du temps perdu ne soit pas à proprement parler un roman à clef. Ainsi à la fin de sa vie, lorsqu'on interrogeait Marcel Proust sur ses personnages et ceux qui auraient pu l'inspirer, il écrivit, non sans ambiguïté, à son ami le duc de Gramont[1] : « Je ne sais plus qui prétendait que Mme de Guermantes dans mon livre était Mme Greffulhe. Je protestai avec la dernière vivacité. Je finis cependant par accorder que pendant deux minutes dans Guermantes, il y avait un éclat de toilette et de beauté qui était bien de Mme Greffulhe un peu. »

Famille

Robert, cadet de 2 ans de Marcel, photo de Paul Nadar, 1887.
  • Adrien Proust, père de l'Ă©crivain.
  • Jeanne Proust, nĂ©e Weil, mère de l'Ă©crivain Ă  qui il est profondĂ©ment attachĂ©, l'accompagne dans plusieurs voyages.
  • Robert Proust, frère de l'Ă©crivain, il quitte le foyer familial en 1903.

Personnel de maison

Amis de jeunesse ou camarades au lycée Condorcet

La classe de philosophie d'Alphonse Darlu à Condorcet en 1888. Proust avant-dernier rang à gauche, au-dessus de lui Raoul Versini. Premier rang troisième à gauche, David David-Weill et avant-dernier du rang Alphonse Darlu.

Vie mondaine

La Comtesse Greffulhe, photo d'Otto Wegener (1899).

Maîtres et influences littéraires, amis de la maturité

Reynaldo Hahn, photographie de Paul Nadar.
  • Georges Colomb, le futur Christophe, professeur de sciences naturelles de Proust en 1882 Ă  Condorcet, d'un naturel enjouĂ©, le futur dessinateur du Sapeur Camembert s'entend très bien avec son Ă©lève.
  • Victor Cucheval-Clarigny, professeur de français et latin en rhĂ©torique (1887).
  • Maxime Gaucher, professeur de lettres Ă  Condorcet, Proust l'aurait dĂ©peint dans le personnage de Rustinlor dans Jean Santeuil et de Brichot de La Recherche [7].
  • Alphonse Darlu, professeur Ă  Condorcet, très estimĂ© par Proust, modèle de monsieur Beulier dans Jean Santeuil.
  • RĂ©gis Jalliffier, professeur d'histoire Ă  Condorcet, apprĂ©ciĂ© de Proust, lui donne des cours particuliers.
  • Henri Bergson (1859-1941), le philosophe devient un parent de Proust en Ă©pousant une cousine.
  • Antoine Bibesco (1878-1951), ami de Proust, surtout dans sa pĂ©riode de rĂ©daction de Jean Santeuil et des dĂ©buts de La Recherche.
  • Emmanuel Bibesco (1877-1917), frère du prĂ©cĂ©dent, avec qui Proust voyage pour visiter les cathĂ©drales gothiques.
  • Robert de Billy (1869-1953), diplomate ami de Proust avec qui il fait plusieurs voyages et qui lui fait dĂ©couvrir John Ruskin.
  • Paul Bourget, auteur cĂ©lĂ©brĂ© de la bourgeoisie de l'Ă©poque que Proust a croisĂ©.
  • RenĂ© Boylesve (1867-1926), Ă©crivain, nouvelliste et critique aux intuitions prĂ©proustiennes[8], d'abord rĂ©tif Ă  l'art de Proust, est devenu rapidement l'un de ses plus vifs et fidèles admirateurs[9].
  • Gaston Calmette, donne une rubrique Ă  Proust au Figaro.
  • Jean Cocteau, soumet ses premiers poèmes Ă  Marcel Proust
  • Anatole France, amant de Mme Arman de Caillavet, il conseilla Proust Ă  ses dĂ©buts.
  • AndrĂ© Gide, refusa pourtant le manuscrit de La Recherche, avant de se raviser en dĂ©clarant que c'Ă©tait lĂ  l'une de ses plus graves erreurs.
  • Reynaldo Hahn, musicien, amant de Proust.
  • Paul Morand, Ă  l'Ă©poque jeune homme pressĂ©.
  • Anna de Noailles, poĂ©tesse.

Écrivains cités dans le roman

  • Achille Tenaille de Vaulabelle, « Qui sait, ce sera peut-ĂŞtre un petit Victor Hugo, une espèce de Vaulabelle, vous savez. » Du cĂ´tĂ© de chez Swann. Proust cite le nom de Vaulabelle de manière ironique, pour parler d'un Ă©crivain notable, sous le Second Empire, mais sans guère d'intĂ©rĂŞt littĂ©raire. Proust n'a jamais connu Vaulabelle, mort en 1879, quand il avait sept ans… Ă  moins que Proust ne cite ÉlĂ©onore Tenaille de Vaulabelle, frère d'Achille ?

Notes et références

  1. Citée dans Anne de Cossé-Brissac, op. cité, p. 261
  2. Laure Baignères: Mme Leroi chez Proust
  3. Balade littéraire avec Marcel Proust à Trouville
  4. Cité par Robert Dreyfus, mais, Tinan, né en 1874, ne serait arrivé à Paris qu'en 1895, à une époque où Proust ne fréquentait plus le groupe de Condorcet dans les jardins des Champs-Élysées.
  5. Paris-Parisien, Ollendorff, , p. 274
  6. Cf. François Caradec, Vie de Raymond Roussel, Paris, Pauvert, 1972, p. 401.
  7. Opinion citée, dans Album Proust, Gallimard, 1965, page 68.
  8. Voir Philippe Van Tieghem, Dictionnaire des littératures, Paris, PUF, coll. Quadrige, 1990, volume 1.
  9. Cf. René Boylesve, « Premières réflexions sur l'œuvre de Marcel Proust », in Varia, Paris, Le Divan, 1931, ainsi que : Marcel Proust et René Boylesve, Quelques échanges et témoignages, Paris, Le Divan, 1932.

Bibliographie

  • Anne de CossĂ©-Brissac, La comtesse Greffulhe, Librairie acadĂ©mique Perrin, Paris, 1991
  • Laure Hillerin, La comtesse Greffulhe, L'ombre des Guermantes, Flammarion, 2014.
  • George Painter, Marcel Proust, Mercure de France, Paris, 1966, 2de Ă©dition 1992
  • Robert Dreyfus, Souvenirs sur Marcel Proust, accompagnĂ© de lettres inĂ©dites, Ă©ditions Grasset, 1926. RĂ©Ă©ditĂ© en 2013, Grasset Les cahiers rouges, (ISBN 9782246810346).
  • AndrĂ© FerrĂ©, Les annĂ©es de collège de Marcel Proust, Gallimard, 1955.
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