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Ensemble (Nouvelle-Calédonie)

Ensemble ! (anciennement appelée Union loyaliste ou Les Loyalistes) est une coalition de partis politiques du centre et de droite anti-indépendantiste de Nouvelle-Calédonie.

Ensemble !
Union loyaliste
Les Loyalistes
Loyalistes
Image illustrative de l’article Ensemble (Nouvelle-Calédonie)
Fondation (Loyalistes)
(Union loyaliste)
(Ensemble!)
Élections concernées par l'alliance Référendum sur l'indépendance de 2020
Référendum sur l'indépendance de 2021
Élection présidentielle de 2022
Élections législatives de 2022
Organisations politiques concernées Les Républicains calédoniens
Mouvement populaire calédonien
Générations NC
Calédonie ensemble (depuis 2022)
Anciennement :
Le Rassemblement-Les RĂ©publicains
Rassemblement national
Tous Calédoniens

Présidents au Congrès Françoise Suvé
Représentation à l'Assemblée nationale
2 / 577
Représentation au Sénat
1 / 348
Représentation au Congrès
18 / 54
Représentation en Province Sud
23 / 40
Positionnement Centre à droite anti-indépendantiste
Idéologie Anti-indépendantisme
Autonomisme
Républicanisme français
Libéralisme
Affiliation nationale Ensemble
Coalition L'Avenir en confiance (2019-2022)
Couleurs Bleu, Blanc

Initialement formée en sous le nom « Les Loyalistes » pour organiser une campagne commune pour le « non » lors du référendum de 2020 sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie du , elle est devenue un groupe politique au Congrès de la Nouvelle-Calédonie le . Elle se transforme finalement le en une « maison commune de la majorité présidentielle » en Nouvelle-Calédonie dirigée par Sonia Backès, à savoir une coalition pour présenter des candidatures communes avec l'étiquette nationale d'« Ensemble ! La majorité présidentielle » aux élections législatives de et pour défendre des positions communes dans les discussions sur l'avenir institutionnel[1].

Puis, après la victoire de leurs candidats, cette coalition prend la forme d'une confédération dont les statuts sont présentés le , et dont le nom come le logo reprennent ceux utilisés par la majorité présidentielle pendant les législatives : « Ensemble ! »[2].

Cette association est présidée par Sonia Backès et a pour porte-parole Christopher Gygès.

Historique

Étymologie

Le terme de « loyalistes » apparaît au cours des années 1980 dans les médias tant métropolitains que locaux pour désigner les anti-indépendantistes néo-calédoniens, « loyalistes aux institutions républicaines françaises », sans que cette dénomination ne soit totalement approuvée par le camp concerné (son principal chef de file à cette époque, Jacques Lafleur, la rejetant tout particulièrement)[3].

Fondation des Loyalistes pour les campagnes référendaires

L'alliance « Les Loyalistes » est alors d'abord constituée des partis de la coalition victorieuse aux élections provinciales de 2019 en Province Sud, L'Avenir en confiance - avec Les Républicains calédoniens (LRC, lui-même né du regroupement le de plusieurs personnalités ou partis dits « loyalistes », dont le Mouvement républicain calédonien ou MRC de Philippe Blaise qui reste une organisation politique active, pour la plupart dissidents de plus ou moins longue date du Rassemblement) de la présidente de l'Assemblée provinciale Sonia Backès, du Rassemblement-Les Républicains (Rassemblement-LR, parti historique de l'opposition à l'indépendance de l'archipel créé en 1977 par l'ancien homme fort de la politique locale Jacques Lafleur, d'abord proche du RPR puis associé à l'UMP et au parti national Les Républicains) du président du gouvernement Thierry Santa, du Mouvement populaire calédonien (MPC, lui-aussi associé à l'UMP puis à LR, né en 2013 d'une dissidence du Rassemblement) du 2e vice-président de l'Assemblée provinciale Gil Brial et de Tous Calédoniens (TC, fondé en 2014 par d'anciens membres de L'Avenir ensemble et des élus locaux de la Brousse, proche du parti Les Centristes) du maire de Boulouparis Pascal Vittori. Mais « Les Loyalistes » veulent élargir cette alliance afin d'aboutir à une campagne plus unitaire pour le « non », en s'ouvrant ainsi aussi à Générations NC (créé en 2019 par des dissidents du principal opposant à L'Avenir en confiance dans le camp non-indépendantiste, Calédonie ensemble, presque tous également militants de La République en marche) du maire de La Foa Nicolas Metzdorf, et à la fédération locale du Rassemblement national (RN-NC) d'Alain Descombels. Parmi la famille politique défendant le « non » à l'indépendance, seul Calédonie ensemble du député UDI Philippe Gomès décide de faire sa propre campagne à part[4].

Toujours actifs pour le référendum suivant (le dernier normalement prévu par l'accord de Nouméa) du , ils prennent cette fois-ci l'appellation de « Les Voix du Non », toujours sans Calédonie ensemble mais en organisant tout de même quelques manifestations publiques avec ce parti[5].

Création du groupe Les Loyalistes au Congrès

Puis les élections nationales de 2022 provoquent une scission parmi Les Loyalistes, ainsi qu'entre les partis plus anciennement engagés dans L'Avenir en confiance. En effet, le , un groupe « Les Loyalistes » est créé par 12 élus du Congrès, tous soutenant la réélection d'Emmanuel Macron pour le second tour de l'élection présidentielle du (et presque tous l'avaient fait dès le premier tour, à l'exception de Brieuc Frogier qui fait alors dissidence du Rassemblement et qui avait été une des quelques personnalités politiques néo-calédoniennes à avoir défendu la candidature d'Éric Zemmour). Onze d'entre eux proviennent du groupe L'Avenir en confiance, à savoir ceux des Républicains calédoniens et du MPC rejoints par Brieuc Frogier, le douzième membre étant Nicolas Metzdorf de Générations NC, jusqu'ici non-inscrit. Ils reprochent à leur ancien partenaire, Le Rassemblement-Les Républicains, un certain nombre de décisions qui, selon eux, auraient « cassé la logique unitaire », la dernière en date étant l'annonce de la candidature des dirigeants de ce parti, Thierry Santa et Virginie Ruffenach, aux élections législatives de dans les deux circonscriptions que compte la Nouvelle-Calédonie, sans concertation pour arriver à une candidature commune avec les autres « loyalistes »[6].

Union loyaliste

Le , quatre personnalités des Républicains calédoniens - Sonia Backès, Christopher Gygès, Naia Wateou et Willy Gatuhau - signent une tribune dans le quotidien local Les Nouvelles calédoniennes appelant « à l'union des forces non-indépendantistes », sans que cela soit « exclusif aux soutiens d'Emmanuel Macron » tout en se déclarant « convaincus que pour l'intérêt des Calédoniens, les prochains députés devront travailler en étroite collaboration avec la majorité présidentielle »[7]. Le jour même et le lendemain, Calédonie ensemble et Générations NC répondent favorablement à cet appel et annoncent publiquement rejoindre cette union[8]. Invitée du journal télévisé du soir de Nouvelle-Calédonie La 1ère le , Sonia Backès réitère cet appel à l'union ainsi que son soutien au président de la République réélue, annonçant par ailleurs le souhait d'Emmanuel Macron de candidatures communes de ses soutiens de la présidentielle pour les législatives en Nouvelle-Calédonie, et plus précisément de Nicolas Metzdorf dans la 2e circonscription.

Les deux dirigeants du MPC, Gil Brial et Isabelle Champmoreau, pour leur part, annoncent dans un premier temps, le , ne pas rejoindre immédiatement cette union tout en participant aux « éventuelles discussions pour la création de l’union », lui reprochant pour l'instant qu'elle soit faite pour « des raisons électorales » plutôt que pour « la défense d’un projet commun », et appelant à « une union plus large » avec « toutes les personnalités loyalistes »[9]. Ils veulent surtout que tous les partis unis - et tout particulièrement Calédonie ensemble, jusqu'ici un opposant - s'engagent sur un certain nombre de points (le respect de la victoire du « non » aux trois référendums sur l'indépendance, la défense d'une autonomie dans la République française, le rejet de toute forme d'indépendance même associée, le refus d'une partition de l'archipel, l'égalité entre toutes les communautés, l'ouverture du corps électoral, la défense de la propriété privée contre les revendications foncières kanakes, la défense des libertés fondamentales dont celle d'entreprendre, la mise en place d'une représentativité au Congrès jugée plus « conforme à la réalité démographique et électorale » de chaque province, la révision de la clé de répartition et des financements des collectivités, la simplification administrative)[10].

Finalement, les candidatures avec l'investiture de la « Majorité présidentielle (Ensemble) » sont annoncées le : le sortant Philippe Dunoyer de Calédonie ensemble dans la 1re circonscription et Nicolas Metzdorf de Générations NC dans la seconde (Philippe Gomès ayant préalablement annoncé ne pas briguer de troisième mandat). Le lendemain, l'« Union loyaliste » est confirmée entre Les Républicains calédoniens (et en son sein le MRC), Calédonie ensemble, Générations NC et le MPC afin de former un mouvement fédérateur (chaque parti conservant toutefois son existence propre) lié à La République en marche (en passe d'être rebaptisé « Renaissance ») et dirigé par Sonia Backès. Leur but est de défendre ces candidats de la « majorité présidentielle » aux élections législatives, de constituer un groupe commun baptisé « Union loyaliste » au Congrès (agrandi donc des six élus de Calédonie ensemble) et de peser ensemble dans les discussions sur l'avenir institutionnel[1].

Philippe Dunoyer et Nicolas Metzdorf sont finalement tous les deux Ă©lus au second tour le face Ă  des candidats indĂ©pendantistes, avec respectivement 66,4 % et 54,23 % des suffrages exprimĂ©s (après avoir obtenu 40,83 % et 33,7 % au premier tour)[11] - [12]. Tous deux siègent au sein du groupe Renaissance (RE) Ă  l'AssemblĂ©e nationale.

La confédération loyaliste Ensemble !

Trois jours après cette victoire, le , les dirigeants des quatre formations présentent les statuts de la nouvelle confédération unissant leurs partis, sous le nom d'« Ensemble ! ». Une campagne d'information est également lancée auprès des militants afin de leur présenter cette union, après des années d'affrontements (surtout entre Calédonie ensemble et les autres mouvements), et pour préparer le congrès fondateur[2].

Personnalités membres de l'union des Loyalistes

Dirigeants

Alors que jusque là cette coalition restait informelle, les statuts de la confédération Ensemble ! présentés le en font une association loi de 1901, dirigée par un bureau composé de[2] :

Au Congrès

Au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, le groupe Les Loyalistes est créé le par 12 membres, à quoi peut s'ajouter à partir de le groupe de Calédonie ensemble avec 6 élus. Leurs membres sont tous également des conseillers provinciaux du Sud et sont issus de deux listes concurrentes des élections provinciales de 2019 : celle L'Avenir en confiance de Sonia Backès et celle de Calédonie ensemble de Philippe Gomès. La présidente du groupe Les Loyalistes est Françoise Suvé, et ses porte-parole sont Gil Brial et Nicolas Metzdorf, tandis que le président du groupe Calédonie ensemble reste Philippe Michel. La fusion de ces deux groupes a été annoncée, mais n'a pas encore été faite au . La liste complète de leurs membres sont alors :

En Province Sud

Il n'y a pas, au , de groupe unitaire encore constitué. Les membres de la confédération sont donc répartis entre trois groupes : L'Avenir en confiance (14 élus, dirigé par Naia Wateou), Calédonie ensemble (7 élus, dirigé par Philippe Michel) et Générations NC (2 élus, dirigé par Nina Julié). Totalisant 23 sièges sur 40, ils disposent d'une majorité absolue depuis , complétée par une coopération avec L'Éveil océanien. Leurs membres sont :

17e gouvernement (opposition, depuis 2021)

Lors de la désignation du 17e gouvernement, le , le groupe L'Avenir en confiance au Congrès avait présenté une liste qui avait obtenu 18 voix, soit 17 venant de son groupe (un des bulletins, sans savoir lequel, s'étant porté sur la liste de l'Union nationale pour l'indépendance UNI) en plus de celle de Nicolas Metzdorf de Générations NC. Elle avait donc gagné 4 des 11 sièges à pourvoir, à savoir les mêmes personnalités que dans l'exécutif précédent qui continuent donc de laisser leur siège au Congrès et à l'Assemblée provinciale du Sud à leur suivant de liste après leur entrée en fonction effective le . Lors de la formation du groupe « Les Loyalistes » au Congrès le , ce sont deux de ses membres qui y sont rattachés :

  • Isabelle Champmoreau (MPC, Vice-prĂ©sidente, Enseignement, Enseignement supĂ©rieur, ÉgalitĂ© des chances, SantĂ© scolaire, Famille, ÉgalitĂ© des genres, Lutte contre les violences conjugales et Bien-ĂŞtre animal)
  • Christopher Gygès (LRC-LREM, Économie numĂ©rique, Économie de la mer, Transition Ă©nergĂ©tique, DĂ©veloppement des Ă©nergies renouvelables, Dialogue social et Suivi des zones franches)

Concernant Calédonie ensemble, qui a rejoint l'Union loyaliste en , il avait présenté sa propre liste qui avait obtenu six voix pour un seul élu :

  • Joseph ManautĂ© (CalĂ©donie ensemble, DĂ©veloppement durable, Environnement, Transition Ă©cologique, Gestion et valorisation du Parc naturel de la mer de Corail, Plan d’attĂ©nuation et d’adaptation aux effets du changement climatique, Politique de l'eau, Transition alimentaire)

Maires

Lors de la création du groupe « Les Loyalistes » au Congrès le , trois communes étaient dirigées par des maires membres ou proches de l'un des partis le composant (La Foa, Nouméa, Païta). Avec le ralliement de Calédonie ensemble en , les quatre maires de ce mouvement ont également rejoint la coalition (ceux de Bourail, Farino, Moindou et Pouembout). Il s'agit de :

Références

  1. « Les bases de « l'Union loyaliste » sont posées », Les Nouvelles calédoniennes, 7 mai 2022, consulté le 8 mai 2022.
  2. William Kromwel (Medriko Peteisi), « "Ensemble" va s’installer dans le paysage politique calédonien », Nouvelle-Calédonie La 1re, 22 juin 2022, consulté le 6 août 2022.
  3. Robert Bertram, La Bipolarisation politique de la Nouvelle-Calédonie depuis 1975, Paris, L'Harmattan, 2012, p. 55.
  4. Isabelle Braouet (C.C.), « Référendum : les « Loyalistes » lancent leur campagne pour le "non" », Nouvelle-Calédonie La 1re, 29 juillet 2020.
  5. Bernard Lassauce et Laurent Corsi (Stéphanie Chesnais), « Référendum 2021: la campagne pour le Non lancée à Téné », Nouvelle-Calédonie La 1re, 21 août 2021.
  6. Coralie Cochin et Charlotte Mestre, « Les "Loyalistes" créent un groupe au Congrès sans le Rassemblement », Nouvelle-Calédonie La 1re, 13 avril 2022.
  7. « Tribune pour l'Union des Républicains calédoniens : "L'intelligence collective doit prendre l'ascendant sur les ambitions personnelles" », Les Nouvelles calédoniennes, 29 avril 2022, consulté le 8 mai 2022.
  8. T.R., « Union loyaliste : Générations NC rejoint les Républicains Calédoniens et Calédonie Ensemble », Les Nouvelles calédoniennes, 30 avril 2022, consulté le 8 mai 2022.
  9. B.B., « Le Mouvement populaire calédonien veut une "union plus large" des loyalistes contre l’indépendance », Les Nouvelles calédoniennes, 2 mai 2022, consulté le 8 mai 2022.
  10. « GIL BRIAL ET ISABELLE CHAMPMOREAU : UNION ÉLARGIE ET SOUS CONDITIONS », Nouméa Post, 2 mai 2022, consulté le 8 mai 2022.
  11. « Elections législatives 2022 », sur www.resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le )
  12. « Elections législatives 2022 », sur www.resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi

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