Accueil🇫🇷Chercher

Dov Alfon

Dov Alfon (hébreu : דב אלפון), né le à Sousse (Tunisie), est un journaliste et écrivain franco-israélien actuellement directeur de la publication et de la rédaction du quotidien français Libération[1] et ancien officier des renseignements israéliens.

Dov Alfon
Dov Alfon (2014)
Œuvres principales
Unité 8200

Dov Alfon fut notamment rédacteur en chef du quotidien israélien Haaretz entre 2008 et 2011, période pendant laquelle ce quotidien a publié des documents, portant sur une affaire dite en Israël de « Anat Kam-Uri Blau »[2] - [3] ainsi que des enquêtes qui ont fini par conduire à la mise en examen du premier ministre israélien Ehud Olmert[4] - [5]. L'obstination d'Alfon à protéger ses journalistes durant cette période lui a valu, en 2011, le 'Peace Through Media Award' décerné par le Conseil international de la presse et de la radiodiffusion (d) de la Next Century Foundation[6].

Son premier roman, un thriller politique publié en hébreu en et en français en 2019 sous le titre Unité 8200[7], a été traduit en treize langues et fut un best-seller en Israël[8] et en Grande Bretagne[9]. Le livre a reçu le Prix Marianne en France[10] et le prix Daggers International[11] à Londres.

Il est un des premiers journalistes au monde à couvrir la culture web, tenant à Haaretz la chronique « Captain Internet » dès [12], il a créé plusieurs projets numériques, dont Alaxon[13], une revue hébraïque pour la science et les arts et Storyvid.io[14] - [15], une entreprise culturelle à but non lucratif visant à faire le pont entre la littérature et les nouveaux médias, qu'il a fondée avec l'écrivain Etgar Keret[16].

Biographie

Enfance

Sa famille est d'origine juive tunisienne par sa mère et juive italienne par son père, tous deux nés en Tunisie sous protectorat français[17]. Son père est exempt de la loi portant du statut des juifs comme sujet italien, mais sa mère porte l'étoile jaune sous Vichy et est séparée de ses parents jusqu'à la libération en [18]. Mariés à Paris en 1956, ses parents doivent repartir en Tunisie quand son père, appelé du contingent lors de la guerre d'Algérie, y sera muté pour cinq ans de service militaire[19].

Dov Alfon naît à Sousse en 1961, non loin de la base militaire[18]. Il a six mois quand ses parents regagnent la France après la démobilisation de son père. Ils s'entassent dans la loge de concierge de ses grands-parents rue Broca à Paris[20] avant de commencer une série de déménagements, s'installant à Bondy, à Juvisy-sur-Orge puis à Belleville[21].

Il commence à écrire à l'âge de cinq ans, saute deux classes et publie sa première nouvelle à l'âge de neuf ans dans Spirou[20]. Il est inscrit au lycée Henri-IV quand un incident antisémite sur le lieu de travail de son père, inspecteur à la fraude au Groupe Drouot, va changer son parcours. Traumatisée par ces croix gammées barbouillées sur les murs du bureau de son mari, sa mère décide sur-le-champ de quitter la France et emmène la famille, comprenant maintenant son frère cadet, âgé de quatre ans, vers le premier bateau pour Israël[22]. Ils s'installent à Ashdod et sont surpris peu de temps après par la guerre du Kippour. Il revient longuement sur cette immigration surprise dans l'émission de France Inter « Une journée particulière », avec notamment cette phrase : « Je traversais la Place du Panthéon en me rêvant grand écrivain quand j'ai été brusquement propulsé dans un pays mythique et inconnu, vivant une guerre que je ne comprenais pas, forcé de communiquer dans une langue dont j'ignorais même l'alphabet; je suppose que c'est alors que je me suis rêvé grand journaliste »[22].

Service militaire

Dov Alfon fait ses études au lycée Rogozin Makif Guimel et est appelé à 18 ans à faire son service militaire obligatoire dans l'armée israélienne. Sélectionné par une unité ultra-secrète de renseignements technologiques[23], Unité 8200 de Tsahal, il est formé aux recherches sur l'ancêtre d'Internet, le réseau militaire Arpanet, et est rapidement nommé chef de section[24]. À son retour de l'école d'officiers, il découvre qu'il est le seul gradé de l'unité d'origine Mizrahi, et lance une recherche officielle sur la fracture numérique[25] - [26]. Si ces années l'ont beaucoup aidé à devenir journaliste d'investigation[27], elles l'ont aussi changé politiquement[28]. Venant d'une famille séfarade sioniste plutôt classique, il se trouve entouré d'officiers ashkénazes très à gauche, dans une unité réputée pour ses refuzniks[29] - [30] - [31]. En 1982, l'intervention militaire israélienne au Liban le fait basculer[32]: il rejoint les manifestants alors qu'il est encore en uniforme, et quittera le service actif la même année[20]. Dans son roman aux tons clairement autobiographiques, Unité 8200[33], le héros est mis sur la touche pour avoir protégé les objecteurs de conscience refusant d'espionner des Palestiniens[34].

Débuts dans le journalisme

Il fait des études de sociologie puis de communication à l'université hébraïque de Jérusalem, devenant rapidement rédacteur en chef du journal des étudiants Pi Ha'aton. Ses articles d'investigation, entre autres sur l'influence politique des donateurs de l'université, attirent l'attention de Tom Segev, alors rédacteur en chef de l'hebdomadaire de gauche radical Koteret Rashit[35]. Il y fait de tout, passant de standardiste à correspondant à la Knesset, des marronniers aux grands reportages. En , il provoque la chute du gouvernement de Shimon Peres en révélant les propos injurieux tenus par son ministre des finances, Itzhak Moda'i[36], et en il est producteur du grand projet éditorial Le Vent Jaune, écrit par David Grossman[37] - [38]. A la fermeture du journal, en 1988, il passe à Haaretz, développant un ton ironique qui restera sa spécialité[12] - [39]. En 1990, à 29 ans, il est nommé rédacteur en chef du supplément de fin de semaine, Mussaf Haaretz[12].

Directeur de magazine

Le supplément de fin de semaine de Haaretz, fondé en 1968, est en période de creux, boudé par les annonceurs et ignoré par les lecteurs. Dov Alfon chamboule complètement le magazine de 64 pages, provoquant le départ de l'ancienne garde et l'arrivée de nombreux jeunes talents, entre autres Ronen Bergman, Ari Shavit et Ronit Matalon. C'est pour lui une période extraordinairement créative: il invente de nombreux formats rapidement copiés partout, parmi eux « Dialogue fictif » (avec l'artiste Hanoch Piven[40]), qui lui vaut la médaille d'or de l' American Society Magazine Editors en 1992 et « Lettre à un ami israélien», chronique politique qui eut parmi ses contributeurs Arthur Miller, Naguib Mahfouz, Sophie Calle, John le Carré, Margaret Atwood et Mario Vargas Llosa. En 1994, il publie un numéro annuel pour la Journée internationale des femmes écrit exclusivement par des autrices, et lance la même année « Captain Internet », critique hebdomadaire de sites web présentés par un grand-père et son petit-fils, personnages inventés par Alfon qui toutefois ne signe pas de son nom. C'est l'une des premières critiques Web au monde et le premier site israélien répertorié par Mosaic. Alfon propose à Gideon Levy de couvrir les territoires palestiniens occupés en chronique hebdomadaire et lui trouve son nom, « The twilight zone »[41], mais publie aussi des nouvelles, des poèmes et de nombreuses bandes dessinées en feuilletons, parmi eux Le Cahier bleu. Il reçoit quatre années consécutives le prix « Magazine of the Year » de la Société Hébraïque des Gens de Lettres et triple le nombre de pages du supplément, qui atteint 212 pages en 1998.

Dov Alfon est aussi le rédacteur en chef du volet israélien de World Media Network, un projet de coopération journalistique mondiale lancé par le quotidien français Libération[42]. Il travaille un mois par an à la rédaction du journal à Paris avec Bertrand Pecquerie et Laurent Munnich[43] de Libération et avec Thomas Hartmann, qui vient de fonder à Berlin le quotidien radical Die Tageszeitung. Mais en 2004 Libération tente d'imposer à ses partenaires des publicités françaises, entre autres de sociétés d'armement, et plusieurs journaux décident de quitter le réseau[44]. De retour à Tel Aviv, il dirige plusieurs nouveaux suppléments pour Haaretz, entre autres le magazine économique The Marker (avec Guy Rolnik) et le supplément culture Galleria[12]. Il repart à Paris en 1998 pour être correspondant de Haaretz en France et y restera 5 ans. Son reportage sur le bug de l'an 2000, à bord du seul avion traversant l'Atlantique le à minuit, fera le tour du monde et lui vaudra la distinction qui lui manquait, « Reporter of the Year » de la Société hébraïque des gens de lettres[45].

Éditeur et créateur TV

En , le rédacteur en chef de Haaretz, Hanoch Marmari, démissionne et ouvre une guerre de succession. Quand David Landau lui est préféré pour le remplacer[46], Dov Alfon quitte le journal et est nommé directeur éditorial de Kinneret-Zmora, la plus grande maison d'édition israélienne[47]. Il fait découvrir de nombreux jeunes auteurs, comme Liad Shoham, Eshkol Nevo, Sayed Kashua, Ron Leshem, Asaf Hanuka, et convainc de nombreux auteurs reconnus à changer d'éditeur, comme Aharon Appelfeld, Orly Castel-Bloom, Ronit Matalon, Sami Michael. Parallèlement, il commence à faire de la télévision, présentant une émission culturelle hebdomadaire dans un format innovant fondé sur la théorie des Six degrés de séparation. Entièrement filmé en extérieurs, le programme Nispah Tarbut recevra le prix Ophir de « Meilleure émission culturelle » durant les trois années de sa diffusion sur la deuxième chaîne israélienne[48].

Il reviendra plus tard à la télévision comme Script doctor de séries TV[49], expérience qu'il relate en , quand il est nommé commissaire au Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée de l'exposition « Autour des séries israéliennes»[50]. Invité du Festival Séries Mania en 2017[51] et du Festival Série Series en 2019[52], il explique que sa démarche en fiction n'est pas différente de sa démarche journalistique: « Ma motivation dans tous les projets que je mène est unique, simple et ambitieuse à la fois : expliquer comment fonctionne vraiment le pouvoir »[53].

Depuis il est attaché[54] au projet de série basée sur son livre, coproduite par Elephant (France) et Keshet International (Israël)[55].

Rédacteur en chef de Haaretz

En un mouvement social important secoue Haaretz[56], unifiant les reporters web du journal, qui se plaignent d'être discriminés par la direction et ignorés par la rédaction, et la société des journalistes, qui proteste contre le licenciement d'une des leurs, Amira Hass, pour des raisons qu'ils estiment politiques[57]. La famille Schocken, propriétaire du journal, rencontre les uns et les autres et annonce le le remplacement de David Landau par Dov Alfon[58]. Alfon, qui vient de signer un contrat pour écrire son livre, accepte de reporter son projet personnel s'il reçoit carte blanche pour changer dramatiquement la rédaction, qu'il trouve « réfractaire à Internet, autrement dit suicidaire »[59]. Tous les chefs de départements sont remplacés, et en trois vagues successives, plus de 80 des 440 journalistes de la rédaction vont quitter le journal[60], tandis qu'Amira Hass retrouve son poste[61]. Accusé de licencier surtout des journalistes trop à gauche par Der Spiegel[62], tout en étant accusé par The Jerusalem Post de conduire « une purge digne des pires antisémites » contre des journalistes trop à droite[63] - [64], Alfon repousse les deux accusations[65] - [66] et fusionne entièrement les rédactions papier et Web en un an[67].

Il organise la rédaction en cellules verticales, dont la plus importante est celle des enquêtes, contrairement à la tradition qui privilégiait les pages éditoriales. Ses reporters révèlent en 2010 un vaste système de corruption immobilière qui conduira à la mise en examen du premier ministre israélien, Ehud Olmert[68]. Olmert sera condamné en 2015 à 18 mois de prison ferme[69], une première dans l'histoire du pays[70]. D'autres révélations suivront: une prison secrète dans le désert du Néguev où sont incarcérés des migrants africains ayant réussi à traverser la frontière pour travailler en Israël[71], des manuscrits inédits de Franz Kafka cachés par l'héritière de Max Brod[72], le scandale du Musée de la Tolérance à Jérusalem-Est[73] et une supplément de 26 pages sur les relations financières entre le ministre Avigdor Liberman et l'homme d'affaires autrichien Martin Schlaff[74], affaire qui conduira à une triple inculpation[75]. Lieberman sera acquitté dans l'une des affaires[76], et reste inculpé dans deux autres[77].

Mais la principale décision éditoriale de Dov Alfon à la tête de Haaretz a sans doute été de publier en première page le les documents militaires constituant ce qui sera baptisé après coup « l'Affaire Anat Kam-Uri Blau »[3] - [78]. Une soldate de l'armée israélienne, Anat Kam, avait effectué des copies de documents confidentiels, dont 700 classés top secret. Après avoir terminé son service, elle a donné ces documents à un reporter de Haaretz, Uri Blau[79]. Le journal avait utilisé ces documents pour démontrer que le commandement militaire avait autorisé des assassinats ciblés de militants palestiniens, ce qui était alors contraire à la loi israélienne, puis avait maquillé ces instructions pour échapper à une commission d'enquête. Interrogé par le Service de sécurité intérieure pendant des heures, Alfon avait refusé de rendre les documents[80]. Le soir même, dans une interview au journal télévisé de la deuxième chaîne israélienne[81], il annonçait qu'il avait envoyé Uri Blau, alors sous mandat d'amener, faire un « reportage urgent » à Londres et que le journaliste y resterait « tout le temps nécessaire »[82] - [83].

L'Association de la Presse Britannique[6] décerna à Dov Alfon la même année son « Peace Through Media Award» à la suite de cette affaire. Dans son discours de remerciements, Alfon réfute les arguments du jury: « Vous m'avez trouvé digne de ce prix historique parce que je dirige un journal 'qui combat pour la Paix'. Mais nous ne combattons pas pour la Paix; nous combattons pour la Vérité. Est-ce que la vérité mène à la paix? C'est possible, mais ce n'est pas là notre propos. Nous ne sommes pas un drapeau, un symbole ou un mouvement. Nous sommes un journal, fait quotidiennement par 800 journalistes, qui ont pour mission de publier tout ce qui est d'intérêt public, tant qu'il est vrai et qu'il est écrit avec talent. C'est un métier. Nous le faisons en temps de guerre, mais nous continuerons à le faire après que la Paix viendra[84] ».

Trois ans jour pour jour après sa nomination, il annonce son départ pour se consacrer à l'écriture. Dans sa dernière interview, au rédacteur en chef du The New Yorker, il réitère sa profession de foi : « Quand je suis arrivé on m'expliquait à longueur de journée que Haaretz 'n'est pas un journal comme les autres', ou qu'il est 'plus qu'un journal'. J'ai vite compris que ce n'était qu'une excuse pour cacher des lacunes journalistiques évidentes, voir une certaine paresse[67]Haaretz est passé sous sa direction de 48 000 à 95 000 abonnés, dont 26 000 abonnés numériques[85].

Nouveaux médias

Dov Alfon a créé après son départ de Haaretz deux projets numériques à but non lucratif: Alaxon[13], une revue hébraïque pour les arts et la science[86] et Storyvid[14], une plateforme pour clips littéraires utilisant un format qu'il développa avec l'écrivain et le cinéaste Etgar Keret: un storyvid utilise comme audio une lecture texto d'une nouvelle, que le réalisateur doit alors interpréter avec un film muet[87]. Le projet a reçu entre autres le grand prix de Institut Goethe 2015[88], mais fut gelé par ses deux créateurs un an plus tard, quand il commença à freiner leurs projets personnels[89]. Le premier storyvid a été présenté en compétition officielle au Festival du film de Sundance en 2013 et reçu entre autres le grand prix du Festival de Denver et du Festival du film de Nantucket[90] - [91]. Plus de 30 storyvids furent réalisés pour Web et applications entre 2013 et 2016, avec les participations de Jonathan Safran Foer, Orly Castel-Bloom, Peter Nestler, Yael Hersonski, Hen Yanni, Shlomi Elkabetz, Shira Geffen et autres[92] - [93] - [94] - [95].

Unité 8200

Alfon avait écrit le premier chapitre de ce roman[96] pendant ses études[97], immédiatement après son service militaire à l'Unité 8200[98]. Il ne l'avait fait lire que 30 ans après[99], quand il était directeur éditorial de Kinneret-Zmora, et ce n'est qu'après son départ de Haaretz qu'il pu revenir à l'écriture. Le roman, dont le titre original est Une Longue Nuit à Paris, parut en Israël en et connu immédiatement un succès fulgurant auprès du public[100] et de la critique[101]. À sa parution en Grande-Bretagne[102], où il arriva en tête des ventes en , il éveilla la curiosité d'éditeurs du monde entier[103], et les droits de traduction ont été vendus à ce jour en 14 langues[104].

L'histoire se déroule en 28 heures: Un directeur de marketing israélien est kidnappé par une mystérieuse blonde à l’aéroport de Roissy, victime de son propre canular. Un officier israélien de l’Unité 8200, Zeev Abadi, et son intrépide adjointe, la lieutenante Oriana Talmor, comprennent vite que le gang s'est trompé de cible, leur proie étant un soldat de l'unité venu pour vendre un secret compromettant. Une chasse à l'homme dans les rues de Paris s’engage pour éviter l'incident politico-diplomatique.

Hybride entre roman d'espionnage et roman policier[105], déconstruction de codes classiques des genres[106], Unité 8200 est avant tout un thriller politique[19], où le Premier ministre israélien et le ministre de l'intérieur français ressemblent beaucoup aux hommes politiques qu'Alfon a connus comme journaliste[107] - [108]. Il parut en France sous le titre Unité 8200 et reçut des critiques élogieuses unanimes[109] - [110] - [111] - [112] - [113] - [114] - [115] - [116] - [117] - [118] - [119] - [120] - [121]. Sélectionné pour le grand prix de littérature policière 2019[122], Unité 8200 reçu le prix Marianne[123] - [124] et le prix Daggers International de Crime Writers' Association[11].

Correspondant à Paris

En , basé à Paris, Dov Alfon est nommé correspondant d'Haaretz en France[12]. Ses chroniques retrouvent souvent le ton ironique de ses débuts[125] - [126], tandis qu'il renoue aussi avec le journalisme d'investigation: Le , il révèle les liens entre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et l'escroc Arnaud Mimran, condamné depuis pour la Fraude à la TVA sur les quotas de carbone[127]. Dans une série d'articles publiés conjointement avec Fabrice Arfi sur Mediapart et dans Haaretz[128], il dévoile des documents rédigés par le premier ministre israélien en personne qui confirment ses liens d’intérêts entretenus avec Mimran[129] - [130] - [131]. Dans son livre sur l'affaire, D'argent et de sang[132], Arfi décrit leur collaboration ainsi : « Travailler avec Dov Alfon, c'est se frotter à un journaliste comme il est rarement offert d'en croiser: canardier, fonceur et courageux, mais aussi généreux, élégant et adepte d'une écriture à la délicieuse saveur littéraire »[133].

En , il est élu vice-président de l'Association de la presse étrangère (d) en France[134] - [135].

En , il devient responsable éditorial du projet « Haaretz at 100 », une série de conférences, numéros spéciaux et tables rondes célébrant le centenaire du journal[136].

2020 : nouveau directeur de Libération

Le , Dov Alfon devenu entretemps responsable de la stratégie numérique du quotidien français Libération en juin de la même année[137] - [138] - [139] est nommé directeur de la rédaction par les journalistes à une majorité de 90,8 %. Il succède ainsi à Laurent Joffrin et devient également directeur de la publication et cogérant du journal en compagnie de Denis Olivennes[140].

Au cœur de son projet : l'accélėration de la mutation du titre vers un quotidien avant tout numérique[1] et accessible par abonnement avec, selon ses propres termes, une rédaction « assise » qui va traiter à chaud l'actualité immédiate sur le site web du quotidien, et une rédaction « debout » qui va produire les contenus propres de Libé, c'est-à-dire des sujets que les autres n'ont pas[141].

Selon Alfon, le quotidien est trop tourné vers le print (le journal papier) et le site Internet actuel remplit mal sa mission d’information en temps réel[142]. Résultat : « Un outil pas digne du 21e siècle et une organisation du travail chaotique[143] ». De nouveaux outils technologiques ultraperformants vont donc être utilisés, notamment le logiciel de publication et de gestion des contenus numériques du Washington Post, « Arc Publishing »[141].

Le quotidien pourra ainsi se concentrer davantage sur l’investigation, capable à son sens d’attirer plus d’abonnés, à l’image de l'enquête sur des faits de harcèlement et d'agressions sexuelles chez l’éditeur de jeux Ubisoft publiée par Libé en 2020 et qui a poussé plusieurs dirigeants de cette société à démissionner[142].

« Dans sa réforme, il veut créer un service d’actualité de 20 à 30 personnes, qui traiterait rapidement l’actualité afin de permettre aux autres journalistes de travailler sur d'autres sujets[142]. »

Le 10 février 2022, le Tribunal correctionnel de Paris (17ème chambre) condamne Dov Alfon pour avoir publiquement diffamé le professeur Jean-François Toussaint[144].

Autres publications

Dov Alfon a enseigné de 2012 à 2015 au Centre interdisciplinaire de Herzliya et y a conduit plusieurs recherches sur l'économie des médias[145]. Il a publié à l'université de Chicago en 2017 une étude de cas sur Mediapart, analysant la stratégie économique du site et des médias numériques[146]. Cette analyse a été reprise depuis sa première publication dans de nombreuses recherches[147] - [148] - [149] - [150] - [151].

Prises de position

Engagé à gauche, Alfon a manifesté contre l'intervention militaire israélienne au Liban en 1982 et s'est prononcé pour le retrait d'Israël des territoires palestiniens occupés[152].

Il a également critiqué Benyamin Netanyahou et sa politique à plusieurs reprises[153].

Distinctions

  • 1994-1996 : Editor of the Year, Association de la presse israélienne pour Mussaf Haaretz
  • 1997 : Médaille d'or de American Illustrators Society (avec Hanoch Piven) pour Mussaf Haaretz
  • 2005-2008 : Prix Ophir (César israélien) de la meilleure émission culturelle israélienne pour Nispah Tarbut
  • 2011 : Peace through Media Award de International Council for Press and Broadcasting[6] pour Haaretz
  • 2014 : Prix Creative Now! de The New Yorker[93] pour Storyvid
  • 2015 : Prix nouveaux médias de l' Institut Goethe[88] pour Storyvid
  • 2019 : Prix Marianne[124] pour Unité 8200
  • 2019 : Sélection du Grand prix de littérature policière[122] pour Unité 8200
  • 2020 : Daggers International, de Crime Writers' Association[11] pour Unité 8200

Vie privée

De sa première union avec Mikhal Alfon (d), traductrice littéraire, il a deux filles, étudiantes à l'université de Tel Aviv. Divorcé, il se remarie en à Paris avec Lital Levin[154], developpeuse web, petite-nièce de Leopold Trepper, chef de l'Orchestre rouge. Ils ont une fille, née à Paris en [126].

Notes et références

  1. Changer «Libé», rester «Libé», Dov Alfon, Libération, 18 septembre 2020.
  2. (en) « Israeli journalist Anat Kam under secret house arrest since December », sur the Guardian, (consulté le )
  3. « Avec l'affaire Uri Blau, l'Etat israélien essaie d'imposer des limites pour le journalisme d'investigation », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  4. Paris Match, « Israël: La corruption selon Olmert », sur parismatch.com (consulté le )
  5. « Israël: la justice soupçonne Olmert "d'escroquerie" aux billets d'avions », sur ladepeche.fr (consulté le )
  6. (en) Danna Harman, « Haaretz Editor-in-chief Wins Media Peace Award », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
  7. Dov Alfon (1961-....)., Unite 8200 (ISBN 979-10-349-0142-5, OCLC 1105220393, lire en ligne)
  8. « Curtis Brown », sur www.curtisbrown.co.uk (consulté le )
  9. (en) A Long Night in Paris, (ISBN 978-1-64313-436-9, lire en ligne)
  10. « Dov Alfon lauréat du prix Marianne-Un aller-retour dans le Noir », sur Marianne, (consulté le )
  11. (en) « Dov Alfon wins top award », sur www.thejc.com (consulté le )
  12. « Dov Alfon », sur haaretz.com (consulté le )
  13. Alaxon
  14. Storyvid.io
  15. « Une tentative de trouver une nouvelle manière de raconter une histoire », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  16. Author Etgar Keret and journalist and editor Dov Alfon have started a new initiative called storyvid, The Paris Review, 13 janvier 2013
  17. « Surveillance : pour Dov Alfon, « si vous êtes suivi·e, c'est par des personnes situées à 4 000 km de vous » », sur www.franceinter.fr (consulté le )
  18. (he) Dov Alfon, « L'étoile jaune et le couscous, conversation avec Albert Memmi », Haaretz,
  19. Laurent Goumarre, « Le nouveau rendez-vous avec Dov Alfon », sur www.franceinter.fr (consulté le )
  20. (he) Ḳenaz, Yehoshuʻa. et קנז, יהושע., Haaretz à 75 ans, Tel Aviv, Shocḳen, [1996] (ISBN 965-19-0386-4 et 978-965-19-0386-1, OCLC 35679546, lire en ligne), Entre la France et Israël: Yehoshua Kenaz en conversation avec Dov Alfon
  21. (en) Dov Alfon, « Annals of a Paris Neighborhood: From Yiddish-speaking Butchers to Caviar Delis », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
  22. Zoë Vardier, « Une journée qui a changé ma vie avec Dov Alfon », sur France Inter,
  23. « Israël : l'unité 8200, nid d'espions, pépinière d'entrepreneurs », sur LExpansion.com, (consulté le )
  24. « Orient hebdo - Unité 8200: un thriller israélien entre fiction et réalité », sur RFI, (consulté le )
  25. Le JDD, « L'Unité 8200 de Dov Alfon », lejdd.fr, (lire en ligne, consulté le ) :
    « Dov Alfon a été le premier rédacteur en chef d’origine séfarade en cent ans d’existence du journal Haaretz. "Il y a toujours eu un racisme de supériorité de la part des Ashkénaze, 90% des officiers des services de renseignement le sont." »
  26. (he) Yehuda Nouriel, « Le racisme historique de la high-tech israélienne », Yedioth Aharonot,
  27. « Dov Alfon : J'étais officier de renseignement pendant des années. C'est quelque chose qui ressemble à du journalisme : il faut analyser, contextualiser des informations », sur www.franceinter.fr (consulté le )
  28. Par JP O’ Malley, « « Unité 8200 », le thriller qui révèle les rouages de l’espionnage high-tech », sur fr.timesofisrael.com (consulté le )
  29. Bergman, Ronen, 1972-, Lève-toi et tue le premier : L'histoire secrète des assassinats ciblés commandités par Israël, Grasset (ISBN 978-2-246-82139-7 et 2-246-82139-8, OCLC 1138901694, lire en ligne), Chapitre Les gauchistes de l'Unité 8200
  30. Cyrille Louis, « La fronde des vétérans du renseignement israélien », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  31. « Les refuzniks - Ces Israéliens qui refusent de porter les armes », Paris Match, (lire en ligne, consulté le )
  32. « Littérature sans frontières - Un pays, un auteur: en Israël avec Dov Alfon », sur RFI, (consulté le )
  33. « Unité 8200 - Dov Alfon », sur Babelio (consulté le )
  34. « «Unité 8 200» : entre espions israéliens et tueurs chinois, une course-poursuite en 28 heures », sur Libération.fr, (consulté le )
  35. (en-US) « Koteret Rashit », sur le site de la Bibliothèque Nationale d'Israël (consulté le )
  36. (en) « The sudden end of the Shimon Peres legacy », sur Foreign Affairs
  37. « Le Vent jaune, de David Grossman Voyage en terre occupée », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  38. Yves Florenne, « Un Israélien témoigne : « Le Vent jaune » », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  39. (en) Scott Simon, « Interview of Dov Alfon of Ha'aretz about his reportorial experiment. », sur National Public Radio (consulté le )
  40. « Artist Hanoch Piven official website », sur www.pivenworld.com (consulté le )
  41. « Entretien avec Gideon Levy | Janvier », sur Là-bas si j'y suis (consulté le )
  42. « World media », Christian Science Monitor, (ISSN 0882-7729, lire en ligne, consulté le )
  43. « Très vite attiré par ce qui ne s'appelle pas encore Internet, Munnich a créé une syndication de presse, World Média network, filiale de Libération », sur France Culture (consulté le )
  44. « L’apprenti taz a-t-il dépassé le maître Libération ? », sur La Revue des Médias (consulté le )
  45. (en) Dov Alfon, « Up and Away », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
  46. (en) « Seeker of truth and peace », The Economist, (ISSN 0013-0613, lire en ligne, consulté le )
  47. « Entretien avec Dov Alfon, Directeur éditorial des Éditions Kinneret-Zmora-Bitan », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  48. (en) « Page Nispah Tarbut », sur IMDB,
  49. « L’étonnant succès des séries télé israéliennes, entretien avec Dov Alfon », sur RFI, (consulté le )
  50. (en) « Autour des séries israéliennes », sur Mucem (consulté le )
  51. (en) « Dov Alfon », sur Festival Séries Mania (consulté le )
  52. Série Series, « Étude de cas : Unité 8200, avec Dov Alfon [FR] », (consulté le )
  53. Série Series, « Interview - Dov Alfon (writer, journalist), by Seriz », (consulté le )
  54. La Libre.be, « A long night in Paris, une série franco-israélienne prometteuse », sur www.lalibre.be, (consulté le )
  55. « Partenariat Elephant / Keshet pour l’adaptation du livre à succès de Dov Alfon »,
  56. (en) Anshel Pfeffer, « David Landau: A Man Without Labels », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
  57. (en) David Remnick, « Interview with Amira Haas in "The Dissenters" », sur The New Yorker (consulté le )
  58. (en) Haaretz Service, « Dov Alfon Named as New Haaretz Editor-in-chief », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
  59. (he) דב אלפון, « "הארץ" של העיתונאים », הארץ, (lire en ligne, consulté le )
  60. « ISRAEL : Blatt ohne Land - DER SPIEGEL 1/2009 », sur www.spiegel.de (consulté le )
  61. « Portrait de Amira Hass | Reporters sans frontières », sur RSF, (consulté le )
  62. (en) Christoph Schult, DER SPIEGEL, « Problems at Israel's Haaretz: Newspaper Without a Country - DER SPIEGEL - International », sur www.spiegel.de (consulté le )
  63. « Between the lines: A 'purge' at Haaretz? », sur The Jerusalem Post | JPost.com (consulté le )
  64. (en-US) « Rosner Leaving Haaretz - Tikun Olam תיקון עולם », sur Tikun Olam תיקון עולם, (consulté le )
  65. (de) « Réponse de Dov Alfon - DER SPIEGEL 3/2009 », sur www.spiegel.de (consulté le )
  66. « Annette sur le net - Dov Alfon : «Haaretz est la seule institution de gauche qui tient debout en Israël.» - Libération.fr », sur annette.blogs.liberation.fr (consulté le )
  67. (en) David Remnick, « The Dissenters », sur The New Yorker (consulté le )
  68. (en) Gidi Weitz, « 'Holyland Jerusalem Homes Affair Is Israel's Worst Corruption Case' », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
  69. « L’ex-premier ministre israélien Ehoud Olmert condamné à dix-huit mois de prison ferme pour corruption », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  70. « Israël, ce pays qui n'hésite pas à enfermer ses plus hauts dirigeants », sur LExpress.fr, (consulté le )
  71. (en) Yaniv Kubovich et Dana Weiler-Polak, « Haaretz Special Report: Israeli Jail Grappling With Rising Swell of Illegal African Immigrants », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
  72. (en) Ofer Aderet, « After Lengthy Legal Battle, Franz Kafka and Max Brod Safety Deposit Boxes Being Opened », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
  73. (en) Akiva Eldar, « Frank Gehry Steps Down From Museum of Tolerance Project », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
  74. (en) Gidi Weitz, « The Schlaff Saga », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
  75. « Le chef de la diplomatie israélienne soupçonné de blanchiment d'argent », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  76. « Acquitté, Avigdor Lieberman revient au gouvernement israélien », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  77. « En Israël, le parti nationaliste d'Avigdor Lieberman éclaboussé par la corruption », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  78. « L'histoire que la presse israélienne ne peut pas (encore) raconter », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  79. (en-GB) Daniella Peled, « The real moral of the Anat Kam story | Daniella Peled », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  80. (en) matthew, « Journalist threatened with extradition, arrest by Mossad », sur The Electronic Intifada, (consulté le )
  81. (he) « דב אלפון על פרשת ענת קם: "אם אורי בלאו ישוב לארץ זה... », sur Channel2, (consulté le )
  82. « Column One: The Haaretz spy scandal », sur The Jerusalem Post | JPost.com (consulté le )
  83. (en) « Journalist on the run from Israel is hiding in Britain », sur The Independent, (consulté le )
  84. (en) Dov Alfon, « In the Name of Courageous, Inquisitive Reporting », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
  85. (en) « Haaretz on the roll, interview with Amos Schocken | Financial Times », sur www.ft.com (consulté le )
  86. (en) Nati Tucker, « Some News Websites Can Forgo the Paywall - in Israel, Too », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
  87. (en) Sadie Stein, « What is a Storyvid? », sur The Paris Review, (consulté le )
  88. (en) « Blickwechsel, Medium Length Film, 2015 | Crew United » (consulté le )
  89. « Dov Alfon », sur Festival Séries Mania (consulté le )
  90. What Do We Have in Our Pockets? - IMDb (lire en ligne)
  91. « Storyvid: Sundance 2013 (Short Films, with links) », sur A Moot Point, (consulté le )
  92. « 3 questions à... Etgar Keret, réalisateur et écrivain », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  93. (en) The New Yorker, « Jonathan Safran Foer’s New Story, Animated », sur The New Yorker (consulté le )
  94. Orly Castel-Bloom, The Woman Who Wanted to Kill Someone, storyvid (lire en ligne)
  95. (en) « Hen Yanni dans The woman who wanted to kill someone », sur Veronica Kedar (consulté le )
  96. Dov Alfon, Unité 8200 - lire le premier chapitre sur Chapitre.com, Liana Levi (lire en ligne)
  97. Karen Lajon, « L'Unité 8200 de Dov Alfon », lejdd.fr, (lire en ligne, consulté le )
  98. « Des livres et délire : Unité 8200 - Dov Alfon », sur France Bleu (consulté le )
  99. « Livres - Des meurtres et des espions », sur rcf.fr (consulté le )
  100. « Dov ALFON - Un Aller-Retour dans le Noir », sur unallerretourdanslenoir.com (consulté le )
  101. Revue de Presse, Unité 8200 - Dov Alfon • Éditions Liana Levi (lire en ligne)
  102. (en-US) A Long Night in Paris, (lire en ligne)
  103. Claude Grimal, « Les péripéties du polar Unité 8200, de Dov Alfon », sur En attendant Nadeau, (consulté le )
  104. « Dov Alfon Publishers », Dans l'ordre de vente: anglais, français, espagnol, tchèque, italien, portugais, bulgare, allemand, américain, polonais, flamand, turque, hongrois, roumain., sur www.curtisbrown.co.uk (consulté le )
  105. « Un livre un jour « Unité 8200 » de Dov Alfon ( Liana Levi ) » (consulté le )
  106. Claude Grimal, « Entre Paris et Tel-Aviv, le premier thriller d’un journaliste de «Haaretz» », sur Mediapart (consulté le )
  107. « Patrick Cohen : avec Patrick Devedjian, Boris Cyrulnik, Bruno Patino et Dov Alfon », sur Europe 1 (consulté le )
  108. « Invité du jour - Dov Alfon : "Israël est au bord de la démocratie populiste" », sur France 24, (consulté le )
  109. Macha Séry, « Un tranquille espion israélien dans le Monde des livres », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ) :
    « «Dov Alfon signe, avec ce premier roman ayant remporté un succès considérable en Israël, un récit d’espionnage de haute volée, où se croisent intérêts privés et politiques» »
  110. D.H., « Le massacre du printemps », Le Canard Enchainé, no 5122, , p. 6 :
    « «Dov Alfon orchestre, avec maestria et humour, une plongée dans le petit monde du renseignement. Une enigme palpitante» »
  111. « Ces livres vont vous faire frissonner sous le soleil », sur leparisien.fr, (consulté le ) : « Une course contre la montre explosive: c'est haletant, brillant, du John Le Carré sous amphétamines. Le pire c'est que tout semble tellement vraisemblable. »
  112. « Un thriller haletant sur les services secrets israéliens », Marianne, (consulté le ) : « Le tout est parfaitement jubilatoire, spectaculaire comme un toreo d'El Cordobés mais Dov Alfon se montre aussi capable de dominer la bestiole qu'il a lâchée dans la nature. »
  113. Astrid De Larminat, « Plongée dans un monde d’espions », sur Le Figaro.fr, (consulté le ) : « Comme dans l’excellente série française Le Bureau des légendes, sur le fonctionnement de la DGSE, le lecteur se retrouve au cœur d’une incroyable machine à surveiller, écouter, espionner et parfois éliminer les adversaires, dangers potentiels pour le pays. C’est un livre au rythme endiablé. »
  114. « «Unité 8 200» : entre espions israéliens et tueurs chinois, une course-poursuite en 28 heures », sur Libération.fr, (consulté le ) : « Un roman aussi dense que trépidant. Dov Alfon a dû s’amuser en tissant cette toile incroyablement serrée qui n’épargne ni le ministre français de l’Intérieur ni le Premier ministre israélien, deux hommes dévorés par l’ambition et prêts à tous les mensonges pour préserver leur avenir. Entre roman d’espionnage et roman policier, Unité 8 200 joue avec tous les codes du genre à un rythme effréné. »
  115. « "Unité 8-200": un roman d'espionnage écrit par un ancien espion », sur www.franceinter.fr (consulté le )
  116. François Leslavel, « Imbroglio Mortel », Paris Match, , p. 19 :
    « A peine débarqué à Roissy, un jeune geek israélien disparaît après avoir été attiré par une mystérieuse blonde. Pas du genre à mettre la charrue avant l’hébreu, le colonel Zeev Abadi va se rendre compte que des ravisseurs ont fait erreur sur le passager... Jeux de dupes, coups fourrés, guerre des services, ce thriller d’espionnage trépidant est l’occasion pour Dov Alfon de nous initier au fonctionnement de l’unité la plus secrète de Tsahal. Mieux encore, sa trame à la James Bond met en scène un savoureux choc des mentalités franco-israéliennes. »
  117. Maurice Szafran, « Mossad sur Seine », Challenges, (lire en ligne) :
    « Une bonne lecture d’été, mais pas seulement. Parce que Dov Alfon nous donne aussi à voir l’état stratégique du monde et rend compte du rapport de force entre les Etats, leurs services et leurs tueurs. C’est terrifiant. »
  118. « Unité 8200, de Dov Alfon », sur En attendant Nadeau, (consulté le ) : « Tout du long, le lecteur s’amuse et frémit, car Alfon manie aussi bien le drolatique que l’inquiétant, minute à ravir son suspense et fabrique des situations impeccablement rocambolesques. Il assure aussi une parfaite tension narrative en découpant le roman en une centaine de brèves sections qui permettent de rapides changements de décors et de personnages, et un montage serré de scènes frappantes. L’habileté qu’il déploie à construire une action complexe et à utiliser les techniques du thriller se double d’une conception efficace des personnages. Bien informé, délicieusement malin et mené prestissimo, Unité 8200 a tout pour séduire. »
  119. « Cercle Polar : trois variations en noir », sur Télérama.fr (consulté le )
  120. « « Unité 8200 », Israël à l’heure galopante du polar », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ) :
    « Lire Unité 8200, c’est bondir. »
  121. Virginie Jacoberger-Lavoué, « “Unité 8200”, nid d’espions du temps présent », sur Valeurs actuelles (consulté le ) : « Dov Alfon sait créer des atmosphères palpitantes, il construit un récit bien renseigné à l’ironie mordante, et il donne entre les lignes, une dimension politique à son récit. Il interroge sur le déferlement de la corruption comme sur les ressorts de la vie politique qui n’ont jamais cessés d’influencer les services secrets. N’espérer pas trop de lignes de fuite. Dans ce grand roman de la surveillance, le lecteur finit aussi en embuscade d’une époque où la solitude est décidément plus difficile à trouver, qu’à fuir. »
  122. blog813, « Ouvrages sélectionnés pour le Grand Prix de Littérature Policière 2019 », sur 813 Le BLOG (consulté le )
  123. « Le prix Marianne 2019 décerné à Dov Alfon », sur Polar et Thriller | BePolar (consulté le )
  124. (en) « A Long Night in Paris Wins Prestigious Marianne Award », sur www.curtisbrown.co.uk (consulté le )
  125. « Emmanuel Macron et Marine Le Pen vus par la presse étrangère », sur LExpress.fr, (consulté le ) : « En Israël, mi-ironique, le chroniqueur Dov Alfon, dans Haaretz, voit en Macron "un Messie qui devrait sauver la France de ses monstres du passé, un messie venu d'ailleurs de nulle part". »
  126. (en) Dov Alfon, « When Our French Doctor Told Us, 'Not Every Pregnant Woman Has to Look Like a Cow' », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
  127. (en) Dov Alfon, « Paris Private Clubs and Pricey Ski Trips, Investigation Reveals Ties Between French Criminal and Netanyahu », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
  128. La rédaction de Mediapart, « Retour sur nos enquêtes. Netanyahou dans l'affaire du CO2, une conversation avec Dov Alfon et Fabrice Arfi », sur Mediapart, (consulté le )
  129. Fabrice Arfi et Dov Alfon (Haaretz), « Affaire Mimran: les 200.000 dollars qui enfoncent Netanyahou », sur Mediapart (consulté le )
  130. Fabrice Arfi, « Les secrets français de Netanyahou », sur Mediapart (consulté le )
  131. (en) Dov Alfon, « Benjamin Netanyahu’s Shady French Connection », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
  132. Arfi, Fabrice., D'argent et de sang : récit (ISBN 978-2-7578-7620-6 et 2-7578-7620-1, OCLC 1129227410, lire en ligne)
  133. Fabrice Arfi, D'argent et de sang, Le Seuil, (ISBN 978-2-02-135445-4, lire en ligne)
  134. « Excellence Française - Association de la Presse Étrangère » (consulté le )
  135. « Association de la presse étrangère. France », sur data.bnf.fr (consulté le )
  136. (en) « Haaretz at 100: Always Critical, Always Independent », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
  137. « Dov Alfon, chargé de mission numérique à Libération », sur Stratégies, (consulté le )
  138. « Libération : Dov Alfon à la direction de la stratégie numérique ? », sur CB News (consulté le )
  139. Israelvalley Desk, « Dov Alfon, journaliste de Haaretz (Israël), va gérer la stratégie digitale de Libération. », sur IsraelValley, (consulté le )
  140. «Libé» : Dov Alfon, nouveau directeur de la rédaction Libération, 16 septembre 2020.
  141. Olivier Ubertalli, « “Libération” a une qualité essentielle : il n'est pas chiant à lire », sur Le Point, (consulté le )
  142. Un ancien d’« Haaretz » choisi pour diriger « Libération », Louis Imbert et Sandrine Cassini, Le Monde, 17 septembre 2020.
  143. Comment Dov Alfon veut sauver Libération, Renaud Revel, lejdd.fr, 5 octobre 2020.
  144. Libération, communiqué judiciaire, 17 février 2022, site du journal
  145. (en-US) « IDC Herzliya - Study Abroad in Israel », sur www.idc.ac.il (consulté le )
  146. Dov Alfon, « Mediapart : un modèle viable ? », University of Chicago Booth School of Business, (lire en ligne)
  147. (en-US) Asher Schechter, « Can Investigative Journalism Be Profitable? France’s Mediapart Shows That It Can Be - », sur promarket.org, (consulté le )
  148. (it) « Il giornalismo d'inchiesta produce utili? Una "case history" (Mediapart) dimostra di sì », sur L’urlo, (consulté le )
  149. (en) « Research shows how to adapt experiences of European journalism startups to the Latin American reality », sur Knight Center for Journalism in the Americas (consulté le )
  150. (es) « Eldiario.es y Mediapart: dos casos para seguir en la Argentina – Observatorio de Medios UCA » (consulté le )
  151. (en) Javier Borelli, « Rebooting journalism: how media startups overcame the business model crisis. What can we learn from Eldiario.es and Mediapart? », University of Oxford/ Reuters Institute Fellowship, (lire en ligne)
  152. Alexis Patri, « Des renseignements israéliens à Libération : le parcours hors norme de Dov Alfon », sur Europe 1, (consulté le ).
  153. « Dov Alfon : "Netanyahou n'est pas un grand homme politique, c’est un grand spécialiste de la survie" », sur France Inter, (consulté le ).
  154. (en) Dov Alfon, « How I Managed to Be Late to My Own Paris Wedding », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.