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Compagnie Wuillaume-Turner

La Compagnie Wuillaume-Turner, ou Société Wuillaume-Turner, est une société de recherche de houille qui a effectué des sondages et des fosses en plusieurs endroits du Nord et du Pas-de-Calais bien avant les autres Compagnies comme celles d'Aniche et d'Azincourt. Elle est formée vers 1746, et ouvre en 1752 une fosse à Marchiennes, un échec, puis des fosses à Esquerchin et Rœux. En , la Société est dissoute, mais deux associés, Havez et Lecellier, continuent les sondages, et ouvrent des fosses à Fampoux, Halloy, Bienvillers-au-Bois et Pommier. Toute activité de cette société cesse en 1779. Certaines fosses ont été reprises vers 1838 - 1840 par de nouvelles sociétés de recherche.

Compagnie Wuillaume-Turner
Création 1746
Disparition 1760
Fondateurs Wuillaume-Turner, Lagace, Havez, Dubois, Cerisier et Willemart
Siège social Valenciennes
Drapeau de la France France
Activité Recherche de houille
Produits aucun

Capitalisation 22 sols

Un siècle plus tard, le bassin houiller du Pas-de-Calais a été découvert, démontrant ainsi que la formation carbonifère est bien présente, mais une dizaine de kilomètres plus au Nord.

Historique

Une compagnie, connue sous le nom de Wuillaume-Turner, s'est formĂ©e Ă  Valenciennes vers l'an 1746, pour l'exploitation de la houille en Belgique[E 1]. Ses fondateurs sont Wuillaume-Turner pour quatre sols, Lagace pour cinq sols, Havez, Dubois et Cerisier pour quatre sols chacun, et Willemart pour un sol, soit un total de 22 sols[E 1]. Après divers travaux exĂ©cutĂ©s en Belgique, la Compagnie obtient par arrĂŞt du la concession des mines de charbon de terre, situĂ©e sur la rive gauche de la Scarpe, depuis sa source jusqu'Ă  son embouchure dans l'Escaut[E 1], et de lĂ , sur la DeĂ»le et la Lys[E 2].

Elle avait ainsi été substituée au privilège accordé le à Désandrouin et Taffin, privilège qui venait d'être retiré à ces derniers, après deux délais successifs de six mois qui leur avait été donné pour arriver à découvrir la houille[E 2].

Fosse de Marchiennes

50° 24′ 39″ N, 3° 16′ 52″ E[BRGM 1]

La Compagnie Turner s'est d'abord Ă©tablie Ă  Marchiennes et y a creusĂ© un puits, de 3,30 mètres de diamètre[BRGM 1], qu'elle ne tarde pas Ă  abandonner Ă  cause des eaux et des sables mouvants[E 2]. Marchiennes a connu une autre fosse, de 1838 Ă  1850, exploitĂ©e par la Compagnie des Canonniers de Lille[Z 1]. Au XXIe siècle, l'emplacement de la première fosse de Marchiennes n'est pas connu avec prĂ©cision, mais elle est contenue dans un rayon de 75 mètres[BRGM 1].

Fosse d'Esquerchin

50° 23′ 16″ N, 3° 00′ 27″ E[BRGM 2]

Les travaux sont reportés à Esquerchin, près de Douai, vers le moulin, où est ouverte en 1752 une fosse. Elle est arrivée à une certaine profondeur, lorsqu'en , le cuvelage vient à se rompre. Un mémoire de cette époque relate « qu'il pourrait bien y avoir de la malversation de la part des ouvriers, du monopole, et peut-être de la corruption de la part de gens mal intentionnés ou jaloux de cette entreprise »[E 2].

Le cuvelage est réparé, et la fosse inondée est vidée. L'approfondissement est continué à six toises au-dessous des dièves. À cette profondeur, et pour une raison inconnue, la fosse est abandonnée[E 2].

La fosse est reprise en . En septembre, une coupe d'eau qui paraît être le « torrent » est atteint. Les travaux sont continués avec les plus grandes difficultés, comme en témoigne un rapport envoyé par la Société Havez-Lecellier à l'intendant de Flandres et d'Artois, au début de l'année 1857[E 2]. Il y est dit « que la fosse d'Esquerchin était arrivée à la profondeur de soixante toises qu'après avoir été obligé de céder à l'effort de l'air et des eaux avec deux machines à pompes. Elle avait dû en faire construire une autre d'une façon supérieure et d'une invention nouvelle, pouvant marcher avec quarante chevaux ... »[E 2].

La société demande de pouvoir obtenir des cultivateurs des villages environnants les chevaux nécessaires au fonctionnement de cette nouvelle machine. L'intendant de Flandres et d'Artois rend, le , une ordonnance qui permet au sieur Havez, directeur des ponts et chaussées du Hainaut[E 2], et associés

« de prendre, dans le cas de nécessité indispensable, dans les villages d'Esquerchin, Lambres, Corbehem, Izel, Beaumont et autres circonvoisins, autant de chevaux dont ils pourront avoir besoin, pour travailler par attelages de huit chevaux à l'épuisement des eaux de la fosse d'Esquerchin, actuellement profonde de soixante toises, pendant l'espace de deux heures chaque attelage, en payant aux propriétaires douze sols par cheval, en fournissant aussi à chacun un picotin d'avoine, sans cependant que lesdits Havez et Compagnie, puissent contraindre les propriétaires des chevaux, lorsqu'ils seront occupés soit à la culture des terres, soit à la moisson, et en observant de ne point exiger deux fois les chevaux du même propriétaire, qu'après que tous ceux qui en ont, auront fourni les leurs à tour de rôle. Permettons en outre aux dits sieurs Havez et Compagnie, en cas de refus de la part des propriétaires de fournir leurs chevaux sous aucun prétexte légitime, de les y contraindre[E 3].
Enjoignons à cet effet au premier officier de Maréchaussée sur ce requis, de mettre à exécution notre présente ordonnance, laquelle sera exécutée nonobstant opposition ou empiètement quelconque.
Fait à Lille, le . Signé : de Caumartin[E 3]. »

Cette ordonnance a été affichée dans toutes les communes des environs de Douai, sous forme de placard, dont il existe un exemplaire aux archives du département, à Arras[E 3].

L'approfondissement de la fosse d'Esquerchin a Ă©tĂ© poussĂ© Ă  85 toises (165 mètres). Des galeries y ont Ă©tĂ© ouvertes au midi et au nord, sans rĂ©sultats, et tous les travaux ont cessĂ© le . Les machines, les bâtiments ... sont vendus en [E 3].

Havez et Lecellier estiment la perte de l'entreprise d'Esquerchin Ă  253 704 livres. 400 chevaux ont Ă©tĂ© utilisĂ©s au mouvement des machines[E 3].

M. Havez, l'un des principaux associĂ©s de la SociĂ©tĂ© Wuillaume-Turner, Ă©tait directeur des ponts et chaussĂ©es de la province du Hainaut. Dans une pĂ©tition, ou mĂ©moire adressĂ© par lui et Lecellier Ă  l'intendant de Flandres[E 3], le , quinze ans après l'abandon de la fosse d'Esquerchin, et qui avait pour but des secours maintes fois promis, il est dit que la fosse du Moulin a atteint 660 pieds[E 4] et il y ajoute :

« Comme on y avait atteint la tête d'une mine de charbon, on fit cuveler cette fosse pour contenir les eaux dans leur niveau, mais un tremblement de terre, qui se fit de l'hiver 1758 à 1759, en ouvrit le sein, désunit le cuvelage, et occasionna la rentrée des aux dans la fosse, avec tant d'activité qu'on ne put jamais les vaincre, quelques efforts que l'on ait faits pour y parvenir[E 4]. »

Il est probable que le cuvelage Ă©tabli avait les mĂŞmes dimensions que ceux utilisĂ©s pour les fosses des mines d'Anzin Ă  Anzin et Fresnes. Or, la hauteur du niveau Ă  contenir Ă  Esquerchin est d'environ 70 mètres, tandis qu'il n'est que de quarante mètres dans ces dernières localitĂ©s. Ainsi s'explique la rupture du cuvelage de la fosse, suivi de son inondation[E 4].

Quoi qu'il en soit, l'assertion contenue dans le mémoire de Havez et Lecellier, qu'on avait atteint à Esquerchin « la tête » d'une mine de charbon fait croire plus tard que la houille avait réellement été découverte dans cette localité, et donna lieu à l'idée de l'y rechercher de nouveau en 1837, puis en 1873[E 4].

Reprise de la fosse d'Esquerchin

Ă€ l'Ă©poque de la fièvre de recherches de houille dans le Nord et le Pas-de-Calais, il se forme Ă  Douai le une SociĂ©tĂ© « pour la recherche de la houille dans les arrondissements de Douai et d'Arras[E 5]. La SociĂ©tĂ© prend la dĂ©nomination de SociĂ©tĂ© d'Esquerchin. Le fonds social est fixĂ© Ă  deux millions, divisĂ© en 400 parts de 5 000 francs[E 5]. La reprise de la fosse ouverte en 1752 par la SociĂ©tĂ© Willaume-Turner Ă  Esquerchin est entreprise, comme le porte l'acte constitutif de la SociĂ©tĂ©[E 6].

Cette fosse, qui avait la forme d'un carrĂ© de 2,05 mètres de cĂ´tĂ©, est dĂ©blayĂ©e jusqu'Ă  la profondeur de 73 mètres[E 6]. Sans doute que la partie infĂ©rieure prĂ©sentait des Ă©coulements qui rendaient sa reprise difficile, car on ouvre Ă  la profondeur de 73 mètres un premier bure latĂ©ral que l'on creuse jusqu'Ă  42 mètres, puis un second de 32 mètres, de manière qu'on atteigne la profondeur totale de 147 mètres. Le tourtia a Ă©tĂ© rencontrĂ© Ă  140,50 mètres[E 6]. Après l'avoir traversĂ©, on ouvrit Ă  146 mètres. une bowette au nord, qui a Ă©tĂ© poussĂ©e sur onze mètres de longueur dans le terrain dĂ©vonien inclinĂ© Ă  35° vers le sud. La direction des strates Ă©tait ouest 25° nord[E 6].

On manque de détails plus circonstanciés sur cette reprise de la fosse d'Esquerchin. Mais M. Salmon dit dans un mémoire de [E 6] :

« En 1841, à la suite de quatre années de travaux pleins de périls, qui avaient entraîné des dépenses fort considérables, la fosse fut abandonnée de nouveau, après la dissolution de la Société prononcée par l'assemblée générale, sur l'avis de M. Lorieux, Ingénieur en chef des mines, basé sur la nature des terrains traversés dans une galerie et un puits ordonné par le même Ingénieur[E 6]. »

Il rĂ©sulte du mĂŞme mĂ©moire que la SociĂ©tĂ© avait sollicitĂ© en 1837, la concession de l'ancien pĂ©rimètre Havez-Lecellier[E 6]. Des documents dĂ©posĂ©s aux archives d'Arras, il rĂ©sulte que MM. LĂ©cuyer, Salmon et Marcel DaudrĂ© de St-Quentin, Ă  la date du , auraient commencĂ© dans le courant de ladite annĂ©e un puits Ă  Brebières, qu'ils se proposaient d'y installer une machine de 100 Ă  120 chevaux ; que la SociĂ©tĂ© d'Esquerchin, formĂ©e par eux le , avait dĂ©jĂ  commencĂ© trois puits[E 6]. La fosse est abandonnĂ©e en 1841[BRGM 2].

Fosse de RĹ“ux

État des travaux sur les deux rives de la Scarpe en 1761.

Après l'abandon de la fosse d'Esquerchin, la Compagnie Willaume-Turner reporte ses travaux plus au sud. Elle sonde en 1758 Ă  Brebières et Ă  Plouvain, mais sans sortir de la craie, Ă  85 mètres dans la première localitĂ© et Ă  75 mètres dans la seconde[E 4]. En , elle commence des travaux Ă  RĹ“ux, d'abord un sondage qui, assure-t-on, aurait trouvĂ© le tourtia Ă  111 mètres, puis une fosse Ă  400 mètres de la Scarpe[E 4] qui est abandonnĂ©e Ă  douze mètres malgrĂ© l'emploi de quatre pompes mues par des machines Ă  chevaux[E 7]. En , la SociĂ©tĂ© est dissoute[E 7]. Havez et Lecellier restent seuls Ă  poursuivre les recherches, et ils l'ont fait avec ardeur, ainsi qu'on peut en juger par l'Ă©tat ci-contre adressĂ© par Lecellier Ă  l'Intendant de Flandre, le [E 7].

Havez et Lecellier reprennent en 1760 les deux fosses de RĹ“ux, ouvertes par la SociĂ©tĂ© Turner[E 7]. Après les avoir fait cuveler jusqu'Ă  17 toises[E 8], ils ont dĂ» les laisser de nouveau Ă  cause des eaux. On y Ă©tablit deux machines, chacune de quatre pompes de douze pouces[E 8]. On a eu jusqu'Ă  120 chevaux employĂ©s Ă  les mouvoir[E 8]. MM. Boca et Compagnie, demandeurs en concession en 1835 des terrains des environs d'Arras, font Ă  cette Ă©poque une enquĂŞte de laquelle semblerait rĂ©sulter que les fosses de RĹ“ux auraient Ă©tĂ© reprises une seconde fois. Des tĂ©moins sont venus dĂ©poser qu'ils tenaient de leurs pères qu'Ă  RĹ“ux, au lieudit La Chapelle Saint-Hilaire, Ă  une profondeur de 700 et quelques pieds on avait trouvĂ© de la houille qu'on brĂ»la — que des rĂ©jouissances eurent lieu pendant trois jours — qu'un Te Deum fut chantĂ© — mais qu'après ces trois jours pendant lesquels on laissa les travaux, les eaux furent retrouvĂ©es montĂ©es, ce qui força d'abandonner les fosses[E 8].

Fosse de Fampoux

Havez et Lecellier ouvrent en 1763 une nouvelle fosse Ă  Fampoux, Ă  600 toises Ă  l'occident de RĹ“ux. Elle a eu le mĂŞme sort que celles ouvertes dans ce dernier village[E 8].

Fosse d'Halloy

Une autre fosse est ensuite entreprise Ă  Halloy, tout au sud du Pas-de-Calais, Ă  l'ouest de Doullens. Elle est creusĂ©e jusqu'Ă  36 toises de profondeur, et prolongĂ©e par un forage au fond de 42 toises[E 8].

Fosse de Bienvillers

50° 10′ 45″ N, 2° 37′ 08″ E[BRGM 3]

Les tentatives infructueuses pour lesquelles Havez et Lecellier ont en vain demandé des secours aux États d'Artois en 1761 et 1762, ne les découragent pas[E 8].

Le , ils commencent deux nouveaux puits Ă  Bienvillers-au-Bois, nos 953 et 954, au sud-ouest d'Arras, et poussent l'approfondissement de l'un des puits jusqu'Ă  648 pieds[E 8]. Il traverse le tourtia et, si l'on en croit les entrepreneurs, fournit quelques parcelles de charbon d'environ un pouce d'Ă©paisseur[E 8].

Les États d'Artois sollicités à bien des reprises de venir en aide aux rechercheurs ont cependant fait des promesses de prêts d'argent, à rembourser sur les extractions de charbon. Lorsque la fosse de Bienvillers a atteint le tourtia, en 1765, Havez et Lecellier réclament l'exécution de ces promesses, en alléguant qu'ils ont trouvé du charbon[E 8].

Les États ordonnent la vérification des faits avancés par des commissaires auxquels ont été adjoints des experts appelés de Mons. Le procès-verbal qu'ils rédigent à la suite de leur visite, le , renferme les indications suivantes :

  • 1° Il a Ă©tĂ© impossible aux experts de descendre dans les fosses Ă  cause des eaux. L'une a 110 toises, et l'autre soixante toises[E 9].
  • 2° Ils les ont trouvĂ©es placĂ©es dans les degrĂ©s de longitude et de latitude oĂą passent les veines de charbon[E 9].
  • 3° InterpellĂ©s de dĂ©clarer, après un mur examen des diffĂ©rentes terres extraites des dites fosses, s'ils apercevaient quelqu'indice de charbon, ils ont rĂ©pondu que si le tourtia, qu'ils voyaient en grande quantitĂ© parmi ces terres, Ă©tait aussi peu enfoncĂ© que les ouvriers employĂ©s Ă  ces fosses l'assuraient, il y avait espĂ©rance d'extraire aisĂ©ment du charbon[E 9].
  • 4° Enfin, les employĂ©s et ouvriers attachĂ©s Ă  l'Ă©tablissement ont dĂ©clarĂ© avoir trouvĂ© du charbon dans la fosse. Ils en ont produit des Ă©chantillons mĂŞlĂ©s Ă  de la terre, et ils ont mĂŞme ajoutĂ© « qu'ils rĂ©pondaient sur leur vie de mettre dans quinze mois la mine Ă  dĂ©couvert et en Ă©tat d'ĂŞtre exploitĂ©e »[E 9].

Cependant les États d'Artois sont peu disposĂ©s Ă  avancer des fonds pour ces recherches. Les entrepreneurs reviennent Ă  la charge. Ils protestent le , contre les assertions des experts « Ă©trangers, et intĂ©ressĂ©s Ă  dire qu'il n'y a pas de charbon Ă  Bienvillers »[E 9]. Enfin, en 1766 les États accordent un prĂŞt de 12 000 livres, remboursable dès que les fosses seraient en extraction. Cette somme est payĂ©e en quatre fois. Mais les fosses ont Ă©tĂ© abandonnĂ©es, et aucun remboursement n'a eu lieu[E 9].

Havez et Lecellier ouvrent ensuite trois nouveaux sondages : l'un Ă  Bienvillers-au-Bois (no 955) Ă  209 toises des fosses, un deuxième Ă  Pommier (no 956) Ă  465 toises du prĂ©cĂ©dent, et un troisième (no 957) Ă  Bailleulmont Ă  954 toises du forage de Pommier[E 9].

Fosse de Pommier

50° 11′ 00″ N, 2° 36′ 39″ E[BRGM 4]

C'est sur les indications de ces forages que deux puits sont entrepris en 1765 Ă  Pommier, nos 958 et 959[E 9]. L'un est poussĂ© Ă  70 toises trois pieds[E 9]. Le tourtia y aurait Ă©tĂ© traversĂ©, mais au-dessous, il n'y aurait que « terrains noirs, sableux, inconnus, que les eaux firent abandonner ». La fosse de Pommier a Ă©tĂ© reprise en 1838. Une lettre de M. Dusouich au PrĂ©fet, datĂ©e du , dit alors que « la machine Ă  vapeur qui sert actuellement Ă  l'Ă©puisement et Ă  l'extraction des dĂ©blais dans la recherche de Pommier ne porte pas de frein »[E 10].

Havez et Lecellier continuent leurs recherches jusqu'en 1774. Ils exĂ©cutent, disent-ils dans une demande de prorogation de leur privilège, « seize forages de 1761 Ă  1774, tant sur les allures du Nord que sur celles du Midi »[E 10]. Ils estiment qu'alors, au , ils ont dĂ©pensĂ© 253 104 livres pour la fosse d'Esquerchin et 243 492 livres en Artois, soit un total de 499 196 livres[E 10].

En 1775, ils obtiennent la prorogation de leur privilège jusqu'en 1780. Mais de son côté le marquis de Trainel, qui vient de découvrir la houille à Aniche, a obtenu le , une extension de sa concession primitive, et l'étendant sur Rœux et les environs, exige l'abandon de tous les travaux de la Compagnie Turner dont toutes les ressources sont d'ailleurs épuisées[E 10].

Reprise de la fosse de Pommier

Comme les anciennes fosses de Tilloy, d'Esquerchin, et de Monchy-le-Preux, la fosse de Pommier-Sainte-Marguerite creusée par Havez et Lecellier en 1765, a été reprise en 1838, par la Compagnie Artésienne[E 11].

Une machine à vapeur y est installée au commencement de 1839, ainsi que le constate un rapport de M. l'Ingénieur des Mines Dusouich. M. Fournet visite cette fosse le , mais les travaux y sont abandonnés et le matériel vendu depuis deux mois[E 11].

D'après l'explication de la carte gĂ©ologique de la France, le puits de Pommier-Sainte-Marguerite aurait traversĂ© 175 mètres de craie et aurait ensuite atteint le terrain jurassique dont l'Ă©paisseur en ce point est inconnu[E 11].

La Compagnie ArtĂ©sienne s'est formĂ©e Ă  Arras, par acte du , dans le but d'Ă©tendre ses recherches dans tout le dĂ©partement du Pas-de-Calais et spĂ©cialement dans tout l'arrondissement d'Arras[E 11]. Son capital social est fixĂ© Ă  2 300 000 francs, divisĂ© en 1 150 actions de 2 000 francs. Les opĂ©rations ne doivent commencer qu'après la souscription de 300 actions[E 11]. Mille actions sont ĂŞtre Ă©mises, et 150 tenues en rĂ©serve jusqu'Ă  l'obtention de la concession, pour ĂŞtre alors distribuĂ©es, pour leur valeur nominale de 2 000 francs, Ă  savoir, dix Ă  chacun des administrateurs et quinze Ă  M. Leroy, administrateur-directeur des travaux[E 12]. Les actions sont payables par dixième, c'est-Ă -dire 200 francs comptant, et 2 000 francs au fur et Ă  mesure que le Conseil d'administration l'ordonnerait[E 12].

Notes et références

Références
      Références aux fiches du BRGM
      Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome III, Imprimerie L. Danel,
      Références à Gérard Bot, La Mine de Marchiennes, Cercle Historique du Val de Scarpe
      1. Bot, Préambule

      Voir aussi

      Articles connexes

      Bibliographie

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