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Classe King George V (1939)

La classe King George V est une classe de cuirassés de la Royal Navy durant la Seconde Guerre mondiale. Cinq navires de cette classe ont été lancés et mis en service, les HMS King George V et Prince of Wales en 1940, le HMS Duke of York en 1941, les HMS Howe et Anson en 1942.

Classe King George V
Image illustrative de l'article Classe King George V (1939)
Le HMS Anson en 1945.
Caractéristiques techniques
Type Cuirassé
Longueur 227 m
MaĂ®tre-bau 31 m
Tirant d'eau 9,9 m
DĂ©placement 35 000 tonnes
Propulsion 4 hélices
Turbines Ă  engrenage Parsons
8 chaudières Admiralty
Puissance 110 000 ch
Vitesse 28 nœuds (51,9 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 10 canons de 14 pouces
8 Ă— 2 canons de 5,25 pouces
64 canons de 2 livres
10 canons de 40 mm
Autres caractéristiques
Électronique HACS
Équipage 940 hommes (min)
Histoire
Constructeurs Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Commanditaire Royal Navy
Date début commande 1936
PĂ©riode de
construction
1937-1942
PĂ©riode de service 1940-1951
Navires construits 5
Navires prévus 5
Navires perdus 1
Navires démolis 4

Ces cinq navires ont servi durant la Seconde Guerre mondiale, d'abord dans les eaux européennes, en Atlantique et en Méditerranée, principalement contre la Kriegsmarine, accessoirement contre la Regia Marina, ensuite dans le Pacifique, contre la Marine impériale japonaise. À l'exception du Prince of Wales, coulé au large de la côte orientale de la Malaisie par des attaques aériennes japonaises en , ils ont été vendus pour la ferraille à la fin des années 1950.

Contexte

Du traité de Washington (1922) au premier traité naval de Londres (1930)

Selon les termes du traité de Washington de 1922, les constructions de cuirassés pour les marines de guerre du Royaume-Uni, des États-Unis d'Amérique, de l'empire du Japon, de la France et de l'Italie ont été limitées, quantitativement, qualitativement et dans le temps[1]. Signé le , le traité naval de Londres étend la durée d'application du précédent traité jusqu'à fin 1936 et abaisse encore le nombre des cuirassés des trois principales parties signataires[1].

Aux termes des stipulations de ces deux traitĂ©s, la flotte de cuirassĂ©s de la Marine Royale britannique Ă©tait constituĂ©e de dix anciennes unitĂ©s maintenues depuis la fin de la Première Guerre mondiale, la classe Queen Elizabeth et la classe Revenge, des deux croiseurs de bataille de la classe Renown, mis en service en 1916-17, et refondus au dĂ©but des annĂ©es 1920, du HMS Hood, mis en service en 1920, tous trois capables de filer 30 nĹ“uds, et des deux unitĂ©s de la classe Nelson, les cuirassĂ©s les plus puissamment armĂ©s du monde avec leurs neuf canons de 406 mm mais dont la vitesse est limitĂ©e Ă  23 nĹ“uds. Avec son escadre de croiseurs de bataille, la Royal Navy dispose de bâtiments plus puissamment armĂ©s et mieux protĂ©gĂ©s que les croiseurs de bataille japonais de la classe KongĹŤ, et sans Ă©quivalents dans l'U.S. Navy. Or, si, depuis 1928, la Royal Navy a commencĂ© Ă  Ă©tudier les spĂ©cifications pour des navires dont elle souhaitait commencer la construction en 1931, le Royaume-Uni aurait souhaitĂ©, dans le cadre des nĂ©gociations sur le dĂ©sarmement engagĂ©es sous l'Ă©gide de la SociĂ©tĂ© des Nations Ă  partir de 1927, un durcissement des limites posĂ©es par le traitĂ© de Washington pour les cuirassĂ©s, aussi bien pour le calibre de l'artillerie principale que pour le dĂ©placement maximal.

Mais la construction, pour le compte de la Reichsmarine allemande, du Deutschland, armĂ© de six canons de 280 mm, et filant 26 nĹ“uds, Ă  partir de 1929, fait l'effet d'une bombe, dans les milieux maritimes[2]. L'Allemagne n'Ă©tait pas partie au traitĂ© de Washington, mais Ă©tait soumise aux stipulations du traitĂ© de Versailles, qui lui interdisait de construire tout navire de plus de 10 000 tonnes, mais sans limitation de calibre de l'artillerie principale. Elle en a profitĂ© pour concevoir un « navire blindĂ© » (en allemand Panzerschiff), en fait un croiseur-cuirassĂ©[3], que le traitĂ© de 1922 avait cru bannir, et que la presse anglo-saxonne appellera « cuirassĂ© de poche ». Il est plus puissamment armĂ© que les croiseurs de 10 000 tonnes Washington, limitĂ©s au calibre de 203 mm, tout en Ă©tant plus rapide que les cuirassĂ©s construits depuis 1922.

La mise en service des cuirassĂ©s de poche relançait l'intĂ©rĂŞt pour les cuirassĂ©s rapides, alors que, vers 1925, il avait semblĂ© Ă©tabli que la technologie de la propulsion navale ne permettait pas de construire de tels bâtiments, dans la limite d'un dĂ©placement de 35 000 tonnes et d'une artillerie du plus gros calibre, ce dont les cuirassĂ©s de la classe Nelson aurait Ă©tĂ© l'exemple le plus connu[4]. On observera cependant que la Marine ImpĂ©riale japonaise, sur le Nagato, qui avait un dĂ©placement identique au HMS Nelson, et dans une coque de mĂŞme longueur, avait rĂ©ussi Ă  installer une artillerie principale un peu plus lourde, et un peu moins puissante (quatre tourelles doubles au lieu de trois tourelles triples). Avec une puissance installĂ©e presque double (80 000 ch au lieu de 45 000), sa vitesse dĂ©passait 25 nĹ“uds, au prix d'une protection un peu plus faible, pour le blindage de ceinture, celui des tourelles, et le pont blindĂ©[4] - [5]. Les caractĂ©ristiques de la classe Nelson rĂ©sultaient donc de la volontĂ© d'avoir les cuirassĂ©s les plus puissamment armĂ©s du monde (ils le resteront jusqu'Ă  la mise en service de la classe Yamato), et protĂ©gĂ©s en consĂ©quence, fĂ»t-ce au dĂ©triment de la vitesse.

Le traitĂ© naval de Londres de 1930 n'a, contrairement aux vĹ“ux du gouvernement du Royaume-Uni, rien modifiĂ© sur le plan qualitatif pour les cuirassĂ©s, mais a reportĂ© au la date limite du moratoire pour la construction de nouveaux cuirassĂ©s. Les efforts britanniques en faveur de la limitation des armements navals ne se relâchèrent pas pour autant. Un accord bilatĂ©ral franco-italien, sous les auspices du Gouvernement de Londres, pour limiter Ă  deux unitĂ©s de 23 333 tonnes les nouvelles constructions de cuirassĂ©s des deux pays, jusqu'en 1936, fut très près d'aboutir au dĂ©but de 1931[6]. Soucieuse de ne pas laisser sans rĂ©ponse la construction de navires de la classe Deutschland, la France va mettre sur cale, en 1932, le Dunkerque, navire de 26 500 tonnes, armĂ© de huit canons de 330 mm, filant 29,5 nĹ“uds (54,6 km/h)[7] - [8]. Souvent qualifiĂ© de croiseur de bataille[9], en fait c'est un « "petit" cuirassĂ© »[10], qui a Ă©tĂ© conçu en fonction des capacitĂ©s techniques des arsenaux français de l'Ă©poque, mais aussi dans le but de ne pas compromettre les tentatives de limitations des armements navals des Britanniques[11]. Cette annĂ©e-lĂ , en effet, les discussions ont continuĂ© entre le Royaume-Uni et les États-Unis, sur les limites qui pourraient ĂŞtre appliquĂ©es aux cuirassĂ©s, en matière de dĂ©placement et de calibre, 22 000 tonnes et 280 mm, selon les Britanniques et 25 000 tonnes et 305 mm selon les AmĂ©ricains[12].

Le Royaume-Uni et la politique de désarmement naval de 1930 à 1937

Dans l'impossibilitĂ© de reprendre une politique de construction de cuirassĂ©s avant 1937, plusieurs marines vont engager ou accĂ©lĂ©rer une politique de refonte, voire de reconstruction de leurs cuirassĂ©s anciens. Trois des quatre unitĂ©s de la classe KongĹŤ avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© refondues au tournant des annĂ©es 1920-1930. Elles ont bĂ©nĂ©ficiĂ©, y compris le Hiei cette fois, d'une vĂ©ritable reconstruction dans la seconde moitiĂ© des annĂ©es 1930[13]. Les Italiens ont entamĂ©, Ă  partir d', un programme de reconstruction, qui a concernĂ© d'abord les cuirassĂ©s de la classe Conte di Cavour[14], qui avaient Ă©tĂ© dĂ©sarmĂ©s en 1928, puis ceux de la classe Andrea Doria[15]. La Royal Navy, enfin, a modernisĂ© Ă  partir de 1934, trois cuirassĂ©s de la classe Queen Elizabeth[16], puis le HMS Renown[17]. Dans tous les cas, les appareils propulsifs ont Ă©tĂ© profondĂ©ment modifiĂ©s, car la technologie a fait de gros progrès. Le nombre des chaudières s'est trouvĂ© drastiquement rĂ©duit, les gains de place et de poids ont Ă©tĂ© considĂ©rables, et ont permis d'amĂ©liorer la protection, le plus souvent horizontale ou anti-sous-marine, et de renforcer la dĂ©fense contre-avions. Mais ces transformations ont Ă©tĂ© très coĂ»teuses, pour aboutir Ă  des navires d'un dĂ©placement d'environ 30 000 tonnes, avec une protection qui, Ă  l'exception de la classe Queen Elizabeth, ne dĂ©passait pas 250 mm en ceinture, donc incapables d'affronter les cuirassĂ©s lourds et lents construits au tout dĂ©but des annĂ©es 1920[18].

Au dĂ©but de 1934, en Allemagne, la question s'est posĂ©e des caractĂ©ristiques des nouveaux navires, pour faire suite Ă  la classe Deutschland, car il Ă©tait clair que le Dunkerque surclassait nettement les « cuirassĂ©s de poche ». Le dĂ©bat a eu lieu dans le plus grand secret, car il est apparu très vite que les stipulations du traitĂ© de Versailles ne seraient plus respectĂ©es. Les mises sur cale du Gneisenau et du Scharnhorst auront lieu en mars et en , le dĂ©placement annoncĂ© Ă©tant de 26 500 tonnes, comme le Dunkerque, mais ils auront dĂ©placĂ© en rĂ©alitĂ© près de 32 000 tonnes, avec cependant une artillerie principale au calibre de 280 mm, pour complaire au Royaume-Uni, avec lequel le Troisième Reich allait signer le un accord naval germano-britannique qui accordait Ă  la Kriegsmarine un tonnage global Ă©gal Ă  35 % de celui de la Royal Navy pour les navires de surface[19]. Ce fut le dernier rĂ©sultat positif de la politique du Royaume-Uni, pour la limitation des armements navals.

Mais c'est Ă  cause des Italiens que les choses vont ĂŞtre bouleversĂ©es : le Duce Benito Mussolini a annoncĂ©, le , l'intention de l'Italie d'utiliser ses droits allouĂ©s par le TraitĂ© de Washington pour la construction de cuirassĂ©s, et il a Ă©tĂ© prĂ©cisĂ©, peu après, que ce seraient deux cuirassĂ©s de 35 000 tonnes[8], armĂ©s de canons de 381 mm (en). Le Dunkerque avait Ă©tĂ© conçu pour surclasser les navires de la classe Deutschland, mais sa protection devait lui permettre d'affronter aussi les cuirassĂ©s italiens anciens. De ce point de vue, les Italiens n'avaient pas tort de considĂ©rer que le nouveau cuirassĂ© français rompait l'Ă©quilibre entre les flottes des deux nations en MĂ©diterranĂ©e occidentale[20]. Mais le choix du dĂ©placement maximal autorisĂ© et du calibre de l'artillerie pour leurs nouveaux cuirassĂ©s rĂ©pondait, du cĂ´tĂ© italien, au dĂ©sir de pouvoir aussi contrer les cuirassĂ©s de la Mediterranean Fleet britannique[21] - [22]. La rĂ©ponse française ne se fit pas attendre, un second navire de la classe Dunkerque, le Strasbourg dĂ©jĂ  inscrit au budget de 1934, est commandĂ© un mois plus tard, vu l'urgence[23], en dĂ©cidant aussitĂ´t d'accroĂ®tre son blindage de ceinture de 225 mm Ă  283 mm[24]. Les caractĂ©ristiques gĂ©nĂ©rales d'un cuirassĂ© de 35 000 tonnes sont Ă©galement arrĂŞtĂ©es[25].

Mise devant le fait accompli de l'annulation de facto des clauses navales du TraitĂ© de Versailles, la France va mettre sur cale, en , le Richelieu armĂ© de canons de 380 mm[26], sans respecter la date du , pour dĂ©passer la limite globale de 70 000 tonnes de constructions nouvelles de cuirassĂ©s, qui lui avait Ă©tĂ© accordĂ©e[27]. En Allemagne, on procĂ©da, Ă©galement très rapidement, Ă  la mise sur cale d'un cuirassĂ© dĂ©clarĂ© pour 35 000 tonnes, le Bismarck, armĂ© lui aussi de canons de 380 mm[28].

Avec la mise sur cale dans trois pays, entre et , de sept cuirassĂ©s dont quatre dĂ©plaçant 35 000 tonnes dans une pĂ©riode oĂą la construction de cuirassĂ©s est censĂ©e ĂŞtre suspendue, les politiques de rĂ©armement naval sont enclenchĂ©es en Europe, alors que se rĂ©unit la deuxième confĂ©rence de dĂ©sarmement naval de Londres, le . Le second traitĂ© naval de Londres n'est signĂ©, le , que par le Royaume-Uni, les États-Unis d'AmĂ©rique, et la France, et les principales stipulations concernant les cuirassĂ©s sont d'une part le maintien du dĂ©placement maximal Ă  35 000 tonnes anglaises de 1 016 kg (soit 35 560 tonnes mĂ©triques) et d'autre part l'abaissement du calibre maximal de l'artillerie principale de 16 pouces (406 mm) Ă  14 pouces (356 mm), Ă  la condition que ce soit acceptĂ© par toutes les parties signataires du traitĂ© de Washington de 1922[29]. Or le Japon avait quittĂ© la confĂ©rence le , et l'Italie avait refusĂ© de signer le traitĂ©, pour protester contre l'attitude, qu'elle jugeait hostile, de la SociĂ©tĂ© des Nations, Ă  la suite de son invasion de l'Abyssinie. Ces deux nations avaient jusqu'au pour accepter cette clause.

En , aux États-Unis, dans le cadre du Vinson-Trammel Act, adopté en [30], qui avait fixé un premier cadre pour une reprise des constructions navales, ce sont deux cuirassés armés de trois tourelles quadruples de 356 mm/50 Mark B qui sont proposés. En Europe, ce sont deux nouveaux cuirassés, sister-ships de ceux construits en 1935, qui sont mis sur cale, le Tirpitz en Allemagne, en , le Jean Bart en France, en .

Caractéristiques

Du cĂ´tĂ© britannique, la planification de nouveaux navires a dĂ©butĂ© en 1935, en s'appuyant sur les travaux de conception prĂ©cĂ©dents. Le dĂ©placement retenu, 35 000 tW, a Ă©tĂ© conforme aux limites des traitĂ©s en vigueur, et l'idĂ©e de la transgression de cette limite est, pour le Royaume-Uni, simplement inconcevable, ce qui n'est le cas ni en Allemagne ni en Italie. Plusieurs esquisses ont Ă©tĂ© proposĂ©es pour des navires filant 27 nĹ“uds en pleine puissance, et il avait Ă©tĂ© estimĂ© qu'une bataille se dĂ©roulerait entre 12 et 16 kilomètres de distance. Le blindage et la protection contre les torpilles devaient ĂŞtre plus importants que sur la classe prĂ©cĂ©dente de cuirassĂ©s de la Royal Navy.

Pour l'armement principal, l'industrie d'armement britannique a l'expĂ©rience de plusieurs canons au calibre de 14 pouces (356 mm), qui ont Ă©tĂ© utilisĂ©s pour des navires qui avaient Ă©tĂ© commandĂ©s par des marines Ă©trangères, chilienne[31], ou japonaise[32], voire d'un canon de fabrication amĂ©ricaine utilisĂ© sur des monitors britanniques[33]. Le dĂ©veloppement d'un nouveau canon de 15 pouces, qui aurait Ă©tĂ© installĂ© dans trois tourelles triples, disposition qui sera adoptĂ©e sur les cuirassĂ©s amĂ©ricains ou la classe Lion, est cependant examinĂ©[34].

Mais le Gouvernement du Royaume-Uni, dont on a vu plus haut l'engagement dans les politiques de dĂ©sarmement naval, et notamment pour la rĂ©duction du calibre de l'artillerie principale des cuirassĂ©s, ne pouvait pas prendre une position qui ne fĂ»t pas en accord avec celle qu'il aura Ă  dĂ©fendre Ă  la confĂ©rence du dĂ©sarmement naval de Londres, Ă  la fin de 1935. Ce fut donc l'Ă©tude d'un canon de 356 mm[35] qui a Ă©tĂ© seule poursuivie. Mais, pour ne pas devoir diffĂ©rer l'achèvement, prĂ©vu pour la fin de 1940, des deux premières unitĂ©s qui devaient ĂŞtre mises sur cale le , la commande de l'armement principal a Ă©tĂ© passĂ©e sans plus attendre. Elle le fut en [36] pour trois tourelles quadruples de 356 mm destinĂ©es au cuirassĂ© HMS King George V, alors que pesait une forte incertitude sur la pĂ©rennitĂ© de la limitation du calibre Ă  356 mm puisqu'elle dĂ©pendait d'une Ă©ventuelle acceptation de cette limite par le Japon et l'Italie.

Ce choix qui intervint alors que l'on savait que les autres puissances europĂ©ennes avaient retenu le calibre de 380 mm (ou 381 mm) ne fit pas l'unanimitĂ©, et Winston Churchill a exprimĂ© son incomprĂ©hension, dans une lettre du au Premier Lord de l'AmirautĂ©, Sir Samuel Hoare, invoquant "le vieux Fisher qui avait coutume de dire : « La Marine britannique voyage toujours en première classe »"[30]. Cette faiblesse est un reproche essentiel fait Ă  la classe King George V. On observera cependant que si un obus de perforation de 356 mm pesait 708 kg, alors qu'un obus de 381 mm en pesait 879[37], la bordĂ©e de 12 obus de 356 mm aurait pesĂ© 8 496 kg, pour 7 911 kg pour une bordĂ©e de neuf obus de 381 mm. Mais la nĂ©cessitĂ© d'accroĂ®tre le blindage conduit très vite Ă  la substitution d'une tourelle double Ă  la tourelle quadruple superposĂ©e, Ă  l'avant[36], qui permet d'augmenter le blindage de quelque 600 tonnes, mais ce qui rĂ©duit le poids de la bordĂ©e Ă  environ 7 200 kg soit l'Ă©quivalent du poids de la bordĂ©e du Richelieu, et 900 kg de moins que celle de la classe Littorio[38].

Blindage

Blindage visible ici sur la coque du HMS Howe.

Si les canons de la classe King George V n'étaient pas les plus puissants, le blindage en revanche était parmi les plus épais. Il avait été conçu en tenant compte de l'expérience de la Royal Navy durant la Première Guerre mondiale, mais aussi à partir de tests grandeur nature entre les deux guerres. La priorité a été mise sur la protection des magasins, en les plaçant aux niveaux les plus bas du navire et leur offrant un blindage épais.

La ceinture blindĂ©e, verticale et fixĂ©e sur la coque, et non plus interne et inclinĂ©e comme sur la classe Nelson, s'Ă©tendait des tourelles avant Ă  la tourelle arrière, sur 136 m, soit une quinzaine de mètres de plus que sur la classe Nelson. Elle avait 356 mm d'Ă©paisseur dans sa partie haute, lĂ  oĂą elle atteignait le pont principal qui faisait office de pont blindĂ© supĂ©rieur et portait un blindage de 127 mm. L'Ă©paisseur de la ceinture et du pont blindĂ© supĂ©rieur Ă©tait accrue de 25 mm, et atteignait respectivement 381 mm et 152 mm, sur les cĂ´tĂ©s et au-dessus des magasins des tourelles avant et arrière. Comme sur les cuirassĂ©s amĂ©ricains, un blindage pare-Ă©clats Ă©tait en place sur le pont supĂ©rieur[39]. La protection horizontale sur les magasins comportait ainsi trois couches d'une Ă©paisseur totale de 9,13 pouces (232 mm) : un blindage pare-Ă©clats de 1,25 pouce (32 mm) d'acier, le pont principal blindĂ© avec une Ă©paisseur de 5,88 pouces (149 mm) d'acier et, au-dessus des magasins Ă  obus, un autre blindage de 1,5 pouce (38 mm). Les poudrières sont placĂ©es sous les magasins Ă  obus, ajoutant une protection supplĂ©mentaire. Cette pratique a commencĂ© sur les cuirassĂ©s de la classe Nelson.

La protection de l'artillerie Ă©tait assurĂ©e pour l'artillerie principale par un blindage de 324 mm sur la face avant, de 224 mm sur l'avant des cĂ´tĂ©s, de 174 mm sur l'arrière des cĂ´tĂ©s et sur l'arrière de la tourelle, et de 149 mm sur le toit.

Cependant, sur ces bâtiments, le choix a été fait de supprimer le blindage important que les autres marines consacraient au blindage du château, et le très important bloc passerelle surnommé « le Château de la Reine Anne » n'a reçu qu'un blindage pare-éclats. Sur le HMS Prince of Wales, au cours de la bataille du détroit du Danemark, l'état-major du bâtiment présent sur la passerelle de navigation a été décimé par un obus du Bismarck, auquel ne réchappa que le Commandant Leach.

Artillerie principale

Le canon de 356 mm utilisĂ© sur la classe King George V Ă©tait une arme nouvelle pour la Royal Navy qui n'a utilisĂ©, sous son pavillon, au XXe siècle, que des canons de ce calibre de fabrication amĂ©ricaine sur des monitors, et le canon de 356 mm/45 calibres, fabriquĂ© par Elswick (en), pour le cuirassĂ© chilien Almirante Latorre, rĂ©quisitionnĂ© en 1914 qui a servi pendant la Première Guerre Mondiale, sous le nom de HMS Canada.

Ce canon pesait environ 79 tonnes (alors que les canons de 380-381 mm pesaient environ 100-110 tonnes), il tirait des obus de pĂ©nĂ©tration ou des obus explosifs de 721 kg, Ă  la cadence de 2 coups par minute. Avec une vitesse initiale de 757 m/s, la portĂ©e maximale Ă©tait de 35 000 mètres, Ă  une Ă©lĂ©vation de 40° et, aux distances de combat de la Seconde Guerre Mondiale, il Ă©tait censĂ© percer, Ă  23 000 mètres, un blindage vertical de 241 mm, et un blindage horizontal de 100 mm[Note 1], Ă  16 000 mètres un blindage horizontal de 300 mm[Note 2], et un blindage vertical de 400 mm Ă  9 000 mètres[Note 3].

Les tourelles quadruples pesaient 1 550 tonnes, soit un poids intermĂ©diaire entre les 1 497 tonnes des tourelles quadruples de 330 mm du Dunkerque et les 1 600 tonnes des tourelles triples de la classe Littorio. Les tourelles doubles pesaient 900 tonnes, soit 200 tonnes de moins que les tourelles doubles de 381 mm. Les canons Ă©taient montĂ©s sur des berceaux individuels, et il n'y avait pas de cloison blindĂ©e entre les canons, alors que les tourelles quadruples françaises Ă©taient sĂ©parĂ©es par une cloison blindĂ©e de 25 Ă  45 mm en deux demi-tourelles avec deux canons sur un berceau commun. L'entraxe des canons Ă©tait de 2,44 m pour les tourelles doubles comme pour les tourelles quadruples (il Ă©tait de 1,95 m entre les canons d'une mĂŞme demi-tourelle et de 2,95 m entre les canons centraux d'une tourelle sur le Richelieu). La vitesse maximale de rotation des tourelles Ă©tait de 2°/s, et la vitesse d'Ă©lĂ©vation des pièces de 8°/s.

En service, les tourelles quadruples s'avérèrent moins fiables qu'espéré. Construites de façon hâtive en temps de guerre, elles ont un jeu insuffisant entre les parties mobile et fixe, le peu d’exercice réalisé avec ce gros calibre, ainsi que les difficultés pour recharger depuis les soutes, tout cela conduit à des problèmes lors d'utilisations prolongées. L'amélioration des jeux et des liaisons mécaniques, et une meilleure formation, conduisent à une plus grande fiabilité avec ces tourelles quadruples, mais elles sont restées controversées.

Artillerie secondaire

Batterie secondaire sur le HMS King George V, un canon double de 5,25 pouces.

Le choix du canon de 5,25 pouces (133,35 mm) Ă  double usage (anti navire et anti-aĂ©rien Ă  longue portĂ©e)[40] Ă©tait le rĂ©sultat de la recherche d'une Ă©conomie de poids, qui avait Ă©tĂ© initiĂ©e par les Français sur la classe Dunkerque, avec une artillerie secondaire de cinq tourelles de 130 mm (trois quadruples Ă  l'arrière et deux doubles latĂ©rales), Ă  double usage.

Ce canon tirait des obus semi-perforants ou explosifs de 36,3 kg, avec une vitesse initiale de 792 m/s. La portĂ©e maximale Ă©tait de 21 400 m, en tir anti navire, avec une Ă©lĂ©vation de 45°, et un plafond de 14 200 m, en tir contre-avions, avec une Ă©lĂ©vation de 70°. La vitesse de rotation des tourelles et la vitesse d'Ă©lĂ©vation des pièces Ă©taient de 10°/s. Mais, comme les canons de 130 mm Ă  double usage de la classe Dunkerque, ces canons ont Ă©tĂ© jugĂ©s trop lĂ©gers en tir anti navires et trop lents pour la DĂ©fense Contre Avions.

Le RN Gunnery Pocket Book indique en 1945 que « La cadence de tir devrait ĂŞtre de 10 Ă  12 coups par minute. ». L'expĂ©rience du temps de guerre a montrĂ© que, dans sa version initiale, ce système d'arme demandait une manipulation humaine des obus, dans un espace restreint. Or, le poids maximum que les Ă©quipages peuvent manipuler Ă©tant d'environ 80 Ă  90 livres (36 Ă  41 kg) et le poids des obus de ces canons Ă©tant de 36,3 kg, on obtient une cadence de 7 Ă  8 coups par minute au lieu des 10 Ă  12. En dĂ©pit de ces insuffisances, le Prince of Wales est crĂ©ditĂ© de plusieurs coups au but durant l'opĂ©ration Halberd, en MĂ©diterranĂ©e, Ă  l'automne 1941. Il a endommagĂ© 10 de 16 bombardiers de deux formations.

Mais il apparaît aussi que l'élévation maximale des pièces à 70° est insuffisante, que la vitesse maximale d'élévation des pièces ne permet pas de suivre un objectif rapide et que ces pièces sont inadaptées pour un engagement face à des avions rapides tels que des bombardiers en piqué. Enfin, lors du combat final du HMS Prince of Wales, alors que le bâtiment prend de la gîte, il n'est pas possible de suppléer à bras d'homme la puissance électrique défaillante pour pointer les pièces et faire face aux attaques massives d'avions torpilleurs japonais.

De premières amĂ©liorations seront apportĂ©es, notamment avec une motorisation accrue, dès la construction des dernières unitĂ©s de la sĂ©rie. Mais les rĂ©sultats ne seront jugĂ©s vraiment satisfaisants qu'avec les canons de deuxième gĂ©nĂ©ration RP 10 et surtout RP10 Mk II installĂ©s sur le HMS Anson, avec des vitesses de suivi et de montĂ©e de 20 degrĂ©s par seconde, couplĂ©s au système de contrĂ´le de tir antiaĂ©rien HACS (High Angle Control System) et au système de contrĂ´le de tir de surface Admiralty Fire Control Table (en).

Artillerie anti-aérienne

Pour la dĂ©fense antiaĂ©rienne, ces navires sont construits avec des canons de marine Ă  tir rapide de 2 livres, au calibre de 40 mm, en affĂ»ts quadruples et octuples, ainsi qu'avec des batteries Z. Ă€ cela sont rajoutĂ©s des canons de 20 mm Oerlikon et des 40 mm canons Bofors.

Les QF 2 pounder ont un système de contrôle de tir qui est séparé des canons eux-mêmes, ceux-ci générant de fortes vibrations et de grandes quantités de fumée. Ils sont améliorés par la suite, avec réglage électrique et radar pour améliorer les performances.

Les batteries Z s'avèrent largement inefficaces et sont enlevées au cours de la guerre.

Ă€ la fin de la guerre, les dĂ©fenses antiaĂ©riennes ont plus de 50 unitĂ©s de 20 mm, 8 unitĂ©s de 40 mm et 88 canons QF 2 pounder. L’Anson est Ă©quipĂ© de 65 20 mm Oerlikon, six QF 2 pounder quadruples et six QF 2 pounder octuples.

Propulsion

Les navires de cette classe sont les premiers cuirassĂ©s britanniques Ă  alterner chaudières et moteurs dans la salle des machines. Cela rĂ©duit la probabilitĂ© qu'un seul coup entraĂ®ne la perte de toute la propulsion. La machinerie est constituĂ©e de 4 moteurs (turbines) et 4 chaudières. La puissance totale de la machinerie est de 110 000 cheval-vapeur Ă  230 tours par minute, pour une pression de 28 bar et une tempĂ©rature de 371 °C. La machinerie est Ă©tudiĂ©e pour pouvoir fonctionner en surcharge et dĂ©livrer 125 000 cheval-vapeur ; pendant la bataille contre le Bismarck le Prince of Wales dĂ©livra entre 128 000 et 134 000 cheval-vapeur. Les chaudières montĂ©es sur cette classe ont une efficacitĂ© et une puissance similaires Ă  celles montĂ©es sur le HMS Warspite lors de sa rĂ©novation de 1937 ; avec une consommation spĂ©cifique de carburant de 0,748 livre par cheval-vapeur. Cependant, après 1942, la Royal Navy est contrainte d'utiliser des carburants Ă  viscositĂ© considĂ©rablement plus Ă©levĂ©e et avec un teneur en eau supĂ©rieure. La mauvaise qualitĂ© du carburant pĂ©trole conjuguĂ©e Ă  la contamination par l'eau de mer rĂ©duit l'efficacitĂ© de la machinerie et accroĂ®t la maintenance nĂ©cessaire. En 1944, la consommation spĂ©cifique de carburant Ă  pleine puissance a augmentĂ© Ă  0,8 livre par cheval-vapeur. L'entretien des chaudières est aussi plus difficile. L'AmirautĂ©, consciente de ce problème, Ă©tudie la conception de nouveaux types d'injecteurs et de brĂ»leurs qui pourraient permettre d'augmenter l'efficacitĂ© des machines avec le carburant disponible. Peu après, le Duke of York et le Anson sont ainsi Ă©quipĂ©s, leurs chaudières retrouvent un plein rendement. Ces injecteurs et brĂ»leurs sont aussi installĂ©s sur le HMS Vanguard, afin que celui-ci atteigne une consommation spĂ©cifique de carburant Ă  pleine puissance de 0,63 livre par cheval-vapeur tout en utilisant les mĂŞmes tempĂ©rature et pression que pour la classe King George V.

Navire Pennant number Origine du nom Chantier de construction Commande DĂ©but de construction Lancement En service Fin Photo
HMS King George V 41 George V, Roi de 1911 Ă  1936 Vickers-Armstrong DĂ©moli en 1957
HMS Prince of Wales 53 Prince de Galles Cammell Laird, Birkenhead Coulé le ,
en Mer de Chine méridionale
HMS Duke of York 17 Duc d'York John Brown & Company, Clydebank DĂ©moli en 1957
HMS Anson 79 Lord Anson
(1697-1762)
Swan Hunter DĂ©moli en 1957
HMS Howe 32 Lord Howe
(1726-1799)
Fairfields DĂ©moli en 1958

Bibliographie

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Notes et références

Notes
  1. Dans le Détroit de Danemark, à cette distance, le HMS Prince of Wales a percé le blindage à l'avant du Bismarck.
  2. À Mers-el Kébir, un obus de 381 mm a rebondi sur le blindage de 170 mm du toit d'une tourelle d'artillerie principale du Dunkerque, mais trois obus du même calibre en ont percé la ceinture de 230 mm.
  3. Le combat contre le Bismarck s'est terminĂ© Ă  4 000 mètres.
Références
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Article connexe

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