Clairfayts
Clairfayts (prononcé [klɛʁfai]) est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Clairfayts | |||||
Mairie de Clairfayts. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Avesnes-sur-Helpe | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de l'Avesnois | ||||
Maire Mandat |
Guy Erphelin 2020-2026 |
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Code postal | 59740 | ||||
Code commune | 59148 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Clarofagiens, Clarofagiennes | ||||
Population municipale |
363 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 48 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 09′ 27″ nord, 4° 07′ 23″ est | ||||
Altitude | Min. 175 m Max. 246 m |
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Superficie | 7,53 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Fourmies | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Ses habitants sont les Clarofagiens et les Clarofagiennes.
Géographie
La commune de Clairfayt se trouve dans le département du Nord (arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe ; canton de Fourmies). La commune de Clairfayt est frontalière avec la Belgique.
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Maubeuge », sur la commune de Maubeuge, mise en service en 1961[7] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 880,8 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à 75 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Clairfayts est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (41,6 %), forêts (32,7 %), terres arables (21,9 %), zones urbanisées (3,7 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
1334 : claro fageto ; Autres documents : clairfay, clerfait.
Histoire
La commune, instituée lors de la Révolution française, absorbe en 1825 celle d'Épinoy[21].
- Première Guerre mondiale
Les Allemands arrivent dans le village de Clairfayts le mardi 25 août 1914. Le village se trouvera en zone occupée jusque début novembre 1918.
- Seconde Guerre mondiale
Le , le général de division Rommel — à la tête de la 7e Panzerdivision — qui avait atteint Cerfontaine (Belgique) au centre de l’Entre-Sambre-et-Meuse — y est retenu une journée entière car son flanc nord est toujours tenu par les troupes françaises. Le lendemain à midi, après la prise de Boussu-lez-Walcourt (Nationale 40) par la 5e Panzer, il reçoit l’autorisation d’avancer vers l’ouest et la frontière française. A 15 h 15, ses tanks atteignent Sivry (village-frontière).
Dans ses mémoires, Rommel dit redouter, ou du moins appréhender, le passage de la ligne Maginot prolongée. En effet, une ligne de blockhaus — construite en 1936-1937 — s’étire tout le long de la frontière belge jusqu’à la mer. Ici, ce sont les fortins de Malakoff, Riamé, Chapelle, Perche à l’Oiseau, Gobinette, Trieu du Chêneau, Cinse à Puche, Auniaux …
Arrivé au bureau (frontière) de Clairfayts, un groupe de reconnaissance se dirige vers Solre-le-Château et essuie le feu nourri des blocs de Riamé et de la Perche à l’Oiseau. Rommel est impressionné également par l’explosion de mines de la place d’Épinois. La bataille fait rage, plusieurs chars allemands sont détruits mais les défenseurs des fortins doivent bientôt se rendre devant les forces ennemies de loin supérieures en nombre et en armement.
A Clairfayts, une stèle rappelle l’héroïque défense du 84e RIF à l’attaque ennemie.
En soirée, Rommel fait dégager la route et fonce sur Avesnes où a lieu une bataille nocturne de chars — une première — pour atteindre la Sambre à Landrecies et tenir les ponts qui n’ont pas sauté[22]
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe du département du Nord. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la troisième circonscription du Nord.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Solre-le-Château[21]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune intègre le canton de Fourmies.
Intercommunalité
La commune était membre de la communauté de communes des vallées de la Solre, de la Thure et de l'Helpe, créée en 1993.
Cette communauté fusionne avec ses voisines pour former, le , pour former la communauté de communes du Cœur de l'Avesnois dont la commune est désormais membre.
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2020, la commune comptait 363 habitants[Note 7], en diminution de 0,27 % par rapport à 2014 (Nord : +0,16 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 41,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 18,8 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 190 hommes pour 176 femmes, soit un taux de 51,91 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Enseignement
Les enfants de la commune sont scolarisés dans une école construite en 2007. Lors de la rentrée 2018-2019, une nouvelle classe ouvre, entraînant l'agrandissement du bâtiment, afin d'accueillir les 65 élèves inscrits[32].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église de la Conversion-de-Saint-Paul de 1556 avec tombe de la famille de Croy-Solre des XIXe et XXe siècles
- Chapelle d'Épinoy du XVe siècle, au village d'Épinoy.
- Chapelle d'Huart
- Calvaire d'Épinoy
- Monument aux morts
- Mémorial des Passeurs.
- Étang
- Église de la Conversion-de-Saint-Paul
- Chapelle d'Épinoy
- Calvaire d'Épinoy
- Monument aux morts
- Mémorial des Passeurs.
- Un grand nombre de chapelles et oratoires disséminés sur le territoire de la commune.
- Chapelle Huart (N.D de Carpe), 1853
- Chapelle N.D.de Grâce
- Chapelle N.D.de Lourdes
- Chapelle N.D.de Walcourt
- Chapelle, sortie ouest
- Chapelle-potale à Épinoy, 1833
- Chapelle, rue du Cromboulie
- Chapelle, chemin de la Loupette
Héraldique
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Les armes de Clairfayts se blasonnent ainsi : |
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Ces armes sont identiques a celles de la commune de Croix, le territoire de cette dernière ayant été administré par le comte de Clairfayts jusqu’à la Révolution française.
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Clairfayts sur le site de l'Institut géographique national
- « Dossier complet : Commune de Clairfayts (59148) », Recensement général de la population de 2015, INSEE, (consulté le ).
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station Météo-France Maubeuge - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Clairfayts et Maubeuge », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Maubeuge - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Clairfayts et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- André Lépine & Guy Heynen, Mai 1940 - Rommel traverse l’Entre-Sambre-et-Meuse, de Dinant à Landrecies, Cahier du Musée de Cerfontaine (Belgique) n° 415, 40 pages, 45 photos & croquis, 2009. — Avance fulgurante de la 7e Panzer ou 7e division qui traverse la Meuse à Bouvignes (Dinant) et fonce vers l’ouest, par Philippeville, Sivry et Avesnes où se déroule pour la première fois une bataille nocturne de chars
- Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 276, lire en ligne.
- « Annuaire statistique du département du Nord. Pour … (0000AnNord_0... », sur Mnesys (consulté le ), p. 126-127
- « Les maires de Clairfayts », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
- « Mise en place des nouveaux conseils municipaux », L'Observateur de l'Avesnois, no 19461, , p. 22.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Clairfayts (59148) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Nord (59) », (consulté le ).
- Tiffany Gaspard, « Construction d’une nouvelle classe », L'Observateur de l'Avesnois, no 19688, , p. 11.