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Sivry (Belgique)

Sivry (en wallon Chévri) est une section de la commune belge de Sivry-Rance, située en Région wallonne dans la Province de Hainaut.

Sivry
Sivry (Belgique)
Photo prise Ă  Sivry
Blason de Sivry
HĂ©raldique
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion wallonne RĂ©gion wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Thuin
Commune Sivry-Rance
Code postal 6470
Zone téléphonique 060
DĂ©mographie
Gentilé Chevrotin(e)
Population 1 356 hab.
DensitĂ© 58 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 10′ 04″ nord, 4° 10′ 45″ est
Superficie 2 355 ha = 23,55 km2
Localisation
Localisation de Sivry
Localisation de Sivry au sein de Sivry-Rance
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Sivry
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Sivry
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Sivry
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Sivry

    C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

    Lors de la fusion des communes de 1977, les anciennes communes de Grandrieu, Montbliart, Rance, Sautin et Sivry, ainsi qu'une partie du territoire de Solre-Saint-Géry ont été réunies pour former la nouvelle commune de Sivry-Rance.

    Sivry est le centre administratif de la nouvelle commune. Le village de Sivry compte actuellement 1650 habitants (appelés Chevrotins) sur une étendue de 2287 hectares. Un dicton populaire dit « I nia k’un Chévri » (« Il n’y a qu’un Sivry »).

    GĂ©ographie

    Le village compte un peu plus de 7 000 hectares. Cette commune de la Botte du Hainaut, frontalière avec la France, est plus proche des villes françaises d'Avesnes-sur-Helpe (21 km), Jeumont (17 km), Solre-le-Château (6 km) et de Maubeuge (23 km) que de Mons (44 km), chef-lieu de la province et Charleroi (38 km). Par ailleurs, les villes de Beaumont (11 km) et Chimay (23 km) sont les villes belges les plus proches du village. À proximité de la commune, se situe également le Parc Départemental du Val Joly (7 km).

    Le territoire de Sivry est raviné par les nombreux rus qui forment la Thure.

    Histoire

    La tradition populaire veut que le nom de Chévri vienne du fait qu’il y avait autrefois beaucoup de chèvres. Les habitants sont d’ailleurs parfois appelés les « gâtes de Chévri » (les chèvres de Sivry).

    Le plus vieux document dans lequel Sivry est citĂ© s’appelle « le testament de Sainte-Aldegonde » et date du XIe siècle. Au cours du Moyen-âge, il existe deux seigneuries Ă  Sivry, lesquelles subsistent jusqu’au XVe siècle. Le siège de l’une d’elles est situĂ© Ă  l’Esclinchamps, dans la rue qui borde le centre du village de Sivry. Ce sont les de Sivry qui contrĂ´lent le domaine ainsi que l’ensemble de la seigneurie. Celle-ci est composĂ©e d’un Ă©tang le Mont-RosĂ© (encore prĂ©sent en 2019). Au XIVe siècle, la famille se divise, et une deuxième seigneurie se crĂ©e au Moulard, la partie ouest du village appelĂ©e Champs du Seigneur. C’est la Thure, rivière traversant le village, qui marque la sĂ©paration des deux juridictions. NĂ©anmoins, ces deux seigneuries ne survivent pas. Entre le XVe et le XVIe siècle, la famille de Sivry cède les deux seigneuries au Comte de Beaumont, contrĂ´lant la seigneurie du village voisin, et les deux domaines deviennent de simples fiefs. En 1519, le Comte de Beaumont endettĂ© est obligĂ© de vendre le domaine de l’Esclinchamps Ă  un bourgeois de Sivry, Jean Dupont. Au fil des annĂ©es, ce domaine est vendu Ă  de nombreuses personnalitĂ©s qui le transforment en un petit château de campagne qui est encore observable en 2019 dans le centre de Sivry. Le domaine est occupĂ© actuellement par la famille Knoops.

    La seigneurie du Moulard quant à elle connaît un grand renouveau économique sous le contrôle du Comte de Beaumont. La présence des étangs du Mont-Rosé suscite l’intérêt du seigneur. Il y construit un moulin et le met à disposition des villageois en contrepartie d’impôts seigneuriaux. Partie du village densément peuplée, elle occupe des filatures, des fabriques de terrouille (fabrique de houille), une forge de maréchal-ferrant, ainsi que des commerces. Ce n’est qu’au XIXe siècle, à la suite de la mise en circulation de la rue de la Marzelle, que le Moulard perd sa prédominance. En effet, avant la construction de la Marzelle, le Moulard est la seule route qui permet de rejoindre la France.

    À l’heure où la Belgique devient indépendante, l’industrie du bois et de la laine attire à Sivry près de mille ouvriers. C’est entre le XVIe et le XVIIe siècle que l’activité lainière est en pleine expansion. La filature la plus connue est la filature Robinet située dans la rue Trieu-Benoit dans l’ancien hôtel, fermé depuis 2013. Tout le village contient l’ensemble de la chaîne : les laveurs de laine, les cardeurs ou peigneurs, les fileuses. Sivry est connu pour son tissage de draps, la teinturerie et la bonneterie. En 1806, près de ¾ de la population vit de l’activité lainière. On y compte 7 maîtres filateurs, 10 maîtres tisserands et 3 maîtres bonnetiers sur 2145 habitants. À cette époque, Chimay ne compte encore que 2083 habitants. Sivry devient le village le plus important de la Botte du Hainaut.

    Les bois qui ont fait travailler les scieurs de long, clapteurs, faiseurs de douves, sabotiers, tonneliers, faudeurs, sont toujours bien là. Par contre, tous ces métiers ont disparu.

    La Première Guerre mondiale a laissé de nombreux morts, des maisons incendiées et une église dévastée.

    Deux canons ont été installés à la rue Martinsart, le premier offert par le général de brigade anglais Guy Charles Williams à la commune de Sivry le . Il fut utilisé par l’armée allemande en 1940 et remplacé par un canon anglais de la Seconde Guerre mondiale. Le canon présent à mi-chemin entre la N53 Beaumont-Chimay dans le bois de Martinsart fut dérobé en 2009. Depuis , cet emplacement est occupé par le Mémorial de Martinsart. Celui-ci renseigne sur la présence de la ligne de Bethell traversant le bois de Martinsart à cet endroit précis. Elle représente la ligne de front la plus à l’est que l’armée britannique a pu atteindre[1].

    L'ancien canon est installé en l'honneur du soldat anglais J.H.E. Frost, abattu le à 11 heures, exactement à l'instant où l'armistice entre en vigueur[2].

    Seconde Guerre mondiale

    Le , Rommel, à la tête de la 7e Panzer ou 7e Division blindée, qui avait atteint Cerfontaine, y est retenu une journée entière car son flanc nord est toujours tenu par les troupes françaises. Le lendemain à midi, après la prise de Boussu-lez-Walcourt (N 40) par la 5e Panzer, il reçoit l’autorisation d’avancer vers l’ouest et la frontière française. Une partie de ses tanks se dirige vers Rance pour atteindre Sivry par la Pierre-Qui-Tourne; l’autre groupe y arrive par le chemin des XV pieds et Sautin. À 15h15, les Allemands atteignent Sivry[3].

    Légende de la « Gâte d’or » de Sivry

    Anselme Godart est un jeune berger orphelin, qui rĂŞve de devenir riche pour ne plus devoir travailler. Il est tellement occupĂ© par ce rĂŞve qu’il surveille bien mal ses chèvres. Malheureusement, une seule chèvre survit aux nombreux vols et attaques d’animaux sauvages. Un jour, assis au pied d’un arbre, il aperçoit sa chèvre avaler des pièces d’or. Il essaie de l’attraper, mais elle s’enfuit près de la cascade de l’étang des «Mont-Rosé». L'animal tombe dans « la fosse Ă  l’gâte » et ne peut ĂŞtre sauvĂ©. Moyennant le partage du trĂ©sor, les habitants du village acceptent d'aider le berger, et se rendent compte que la fosse ne possède pas de fond. Le berger part Ă  la recherche d’Alexis Nizet, le sourcier de Barbençon. L’homme accepte de participer aux fouilles Ă  condition d’avoir sa part du trĂ©sor. Anselme avait bien parlĂ© de trĂ©sor et non de quelques pièces d’or. Le sourcier, plus mĂ©fiant, rĂ©clame un acompte et le jeune berger est obligĂ© d’emprunter pour le payer. Alexis Nizet rĂ©alise ses recherches autour de la fosse et dĂ©couvre que celle-ci s’étend sous l’une des parois du bassin, formant une caverne. Les habitants creusent et travaillent dur pendant de longs jours, sans rĂ©sultat… Ils exigent donc un premier salaire. Anselme emprunte de nouveau. Jamais cette chèvre au ventre rempli d’or ne fut retrouvĂ©e laissant le jeune berger ruinĂ© par ses emprunts.

    Lors de l’inauguration du nouveau rond-point sur la place de Sivry, le , la légende est remise au goût du jour. Le rond-point possède une fontaine représentant le berger et la gâte. Une plaque commémorative et une tête de gâte sont placées sur la façade de l’hôtel de ville.

    • TĂŞte de la Gâte placĂ©e sur la façade de l'hĂ´tel de ville
      Tête de la Gâte placée sur la façade de l'hôtel de ville
    • Rond point de la Gâte
      Rond point de la Gâte

    Centre André Focant

    Premier centre pour autistes de Belgique.

    Centre d'hébergement pour 20 adultes handicapés mentaux, modérés, sévères et profonds, non-travailleurs, autistes et psychotiques.

    L'association a pour objet :

    • d'hĂ©berger des adultes non travailleurs des deux sexes atteints d'un handicap mental modĂ©rĂ©, sĂ©vère et profond
    • de coordonner les relations entre parents, Ă©quipe de direction, mĂ©decins, Ă©ducateur ou spĂ©cialistes
    • de veiller Ă  la qualitĂ© de la vie et Ă  la qualitĂ© des prises en charge thĂ©rapeutiques, Ă©ducatives, pĂ©dagogiques, sociales, nĂ©cessaires au bien-ĂŞtre et Ă  l'Ă©volution de la santĂ© physique et psychique des personnes hĂ©bergĂ©es

    Tourisme

    • HĂ´tel de Ville datant de 1875 et restaurĂ© en 2000
    • Église Sainte-Marie-MĂ©diatrice
    • Château de l'Esclinchamps (XVIIe et XVIIIe s.)
    • Chapelle Notre-Dame-de-LĂ -Haut (1643)
    • Chapelle Saint-Roch (1765)
    • Étangs des Monts RosĂ©s - Digue de 1744
    • Circuit Thure-Helpe
    • Espace Nature de la Botte du Hainaut
    • Centre Culturel Local de Sivry-Rance
    • LĂ©gende de la Gâte d'Or
    • Nombreuses randonnĂ©es balisĂ©es (fiches tĂ©lĂ©chargeables sur le site de l'administration communale)
    • Office communal du Tourisme de Sivry-Rance

    Le centre de dépaysement et de Plein Air de Sivry

    En 1967, Jean Préaux et les jeunesses scientifiques créent le Centre permanent d’étude de la nature (CPEN) et se sont investis dans les domaines de l’astronomie et de la météorologie. À cet effet, une coupole qui abrite un télescope de monture Newton fut construite en 1980. Parallèlement à cela, le centre s’est équipé pour l’étude de la météorologie et est devenu une station officielle de l’Institut royal météorologique de Belgique. Aujourd’hui, le CPEN propose des visites sur les thématiques de la météorologie et l’astronomie destinées aux enfants et adolescents. Aussi le CPEN, dénommé Centre de dépaysement et de plein air (CDPA) de Sivry est l'un des dix centres de la Communauté française de Belgique.

    le CPEN Ă  l'ancienne gare de Sivry

    Filmographie

    Monument

    • Le canon : entre la RN53 Beaumont-Chimay et la commune, pratiquement Ă  la fin du bois en allant vers Sivry se dresse Ă  droite un canon dont une stèle rappelle qu’en cet endroit a Ă©tĂ© abattu par les Allemands le Ă  11 heures le soldat anglais J.H.E. Frost du 11e Manchester Regiment[4]. Il est dĂ©robĂ© en 2009.

    Bibliographie

    • AndrĂ© LĂ©pine et Guy Heynen, « Mai 1940 — Rommel traverse l’Entre-Sambre-et-Meuse, de Dinant Ă  Landrecies, par Philippeville », Cahier du MusĂ©e de Cerfontaine, no 415,‎
    • Counen., B. (2018), Terre de MĂ©moire : Le mĂ©morial de Martinsart-Sivry, ConfĂ©rence historique, Administration communale de Sivry-Rance
    • Sol., C. (2017). Gâte et vous, Bulletin de la ConfrĂ©rie de la Gâte d’or, n°3, p.2
    • Sol., C. (2017). Gâte et vous, Bulletin de la ConfrĂ©rie de la Gâte d’or, n°1, p.4
    • Sol., C. (2016). Gâte et vous, Bulletin de la ConfrĂ©rie de la Gâte d’or, n°3, p.2
    • Sol., C. (2016). Gâte et vous, Bulletin de la ConfrĂ©rie de la Gâte d’or, n°1, p.4

    Notes et références

    1. Counen, B. (2018), Terre de Mémoire : Le mémorial de Martinsart-Sivry, Conférence historique, Administration communale de Sivry-Rance
    2. André Lépine, 80 monuments insolites d'Entre-Sambre-et-Meuse, cahier n° 520 du Musée de Cerfontaine, , 88 pages.
    3. André Lépine et Guy Heynen, Mai 1940 - Rommel traverse l'Entre-Sambre-et-Meuse, de Dinant à Landrecies, 2009, 4e édit., 40 p.
    4. André Lépine, 80 monuments insolites d'Entre-Sambre-et-Meuse, cahier du Musée de Cerfontaine n° 520, 1989.

    Liens externes

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