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Choix des Premiers ministres sous la Cinquième République

Le choix de nomination des Premiers ministres est, sous la Cinquième République, une prérogative du Président de la République en vertu de l'article 8 de la Constitution de la Cinquième République française. La nomination est décidée sous contraintes politiques, en vertu de calculs politiques ou en raison de promesses de campagne.

L’Assemblée nationale a le pouvoir de censurer un gouvernement, donc la majorité parlementaire influe sur le choix, particulièrement lors des périodes de cohabitations.

Présidence de Charles de Gaulle

Gouvernement Michel Debré

Michel Debré fait partie des fidèles de Charles de Gaulle, et est l'un des architectes de la Constitution française du 4 octobre 1958[1].

Gouvernement Georges Pompidou

Georges Pompidou est nommé Premier ministre par Charles de Gaulle en remplacement de Michel Debré, avec lequel les désaccords politiques s'étaient accumulés. De Gaulle est convaincu de la fidélité de Pompidou, qu'il charge d'agir en tant que « super-chef de cabinet »[1].

Gouvernement Maurice Couve de Murville

Charles de Gaulle souhaite remplacer Georges Pompidou du fait des désaccords avec ce dernier, et de la place qu'il avait prise dans le dispositif gouvernemental[2]. Maurice Couve de Murville remplace Georges Pompidou après le départ de ce dernier. Charles de Gaulle estime Couve de Murville, qui travaille à ses côtés depuis plusieurs années. Il écrit de lui qu'« au milieu des problèmes qui se mêlent et des arguments qui s'enchevêtrent, il distingue aussitôt l'essentiel de l'accessoire, si bien qu'il est clair et précis dans des matières que les calculs rendent à l'envi obscures et confuses. Il a l'expérience, ayant, au cours d'une grande carrière, traité maintes questions du jour et connu beaucoup d'hommes en place. Il a l'assurance, certain qu'il est de demeurer longtemps au poste où je l'ai appelé. Il a la manière, habile à prendre contact en écoutant, observant, notant, puis excellant, au moment voulu, à formuler avec autorité la position dont il ne se départira plus »[3].

Présidence de Georges Pompidou

Présidence de Valéry Giscard d'Estaing

Une stratégie d'équilibre politique

Le décès brutal du président Georges Pompidou contraint la campagne électorale de l'élection présidentielle française de 1974 à se dérouler dans la précipitation. Valéry Giscard d'Estaing, à la tête de l'Union pour la démocratie française, est élu grâce au soutien de l'appareil électoral chiraquien, qui appelle à voter pour Giscard d'Estaing. L'UDF ne bénéficiant pas de la majorité à elle seule à l'Assemblée nationale, Giscard doit nommer Jacques Chirac comme Premier ministre. Certains politistes considèrent que cette situation, d'un Président libéral et atlantiste avec un gaullo-pompidolien Premier ministre, est une forme de cohabitation primitive[4].

La compétence technique au service du projet de réélection

À la suite de la démission de Jacques Chirac, Valéry Giscard d'Estaing opte pour un Premier ministre marqué comme moins gaulliste, et plus orthodoxe d'un point de vue budgétaire. En nommant Raymond Barre, l'objectif est d'envoyer un signal de maîtrise de la situation, du fait de la réputation de Barre comme le « meilleur économiste de France »[5].

Présidence de François Mitterrand

Un compagnon de longue date

Le Président de la République nouvellement élu choisit Pierre Mauroy du fait de son amitié avec lui et de leur communauté de vues, perçus comme un gage de cohésion dans la nouvelle équipe dirigeante[6].

Un nouveau départ politique

La nomination de Laurent Fabius vise à redynamiser le camp socialiste, qui connaît un coup d'arrêt après la fin de la relance Mauroy et le début du tournant de la rigueur. En faisant anciennement parti des opposants du tournant de la rigueur, et lui étant désormais acquis, bénéficiant de son aura de technocrate et bon gestionnaire[7], Laurent Fabius est un choix consensuel qui permet d'équilibrer les différents courants du PS tout en symbolisant le renouvellement et la jeunesse auprès des Français[6].

Une gouvernance en retrait

Avec Laurent Fabius, qu'il considère comme le meilleur des socialistes[8], le Président peut insuffler les grandes lignes au gouvernement tout en laissant le Premier ministre le gérer et le diriger. Le caractère technocrate de Laurent Fabius, perçu par les Français, renforce sa réputation d'homme politique fiable et efficace. Le Monde écrit ainsi que le Président a choisi « un Premier ministre qui sera son double » ; le Quotidien de Paris titre « Mitterrand se nomme à Matignon ». Le calcul politique semble toutefois ne pas être totalement réussi, car plus de quatre mois après sa nomination, l'action de Laurent Fabius est considérée comme satisfaisante par 49% des interrogés par la SOFRES, tandis que seuls 37% jugent au même moment faire confiance au Président Mitterrand. L'« effet Fabius » reste limité, car il ne profite pas au Président, ni au Parti socialiste. Alain Duhamel note que « La mise en orbite de la fusée Fabius est un succès dont la planète présidentielle ne bénéficie en rien »[9].

Une contrainte parlementaire

François Mitterrand fait le choix de nommer Jacques Chirac car il est le chef de l'opposition, le seul à avoir autorité sur les ministres qui composent la nouvelle majorité à l'Assemblée nationale à la suite des élections législatives françaises de 1986[10]. Le Président et le Premier ministre négocient les maroquins ministériels, afin que le Président conserve ses prérogatives en termes de défense et d'affaires étrangères.

Une stratégie pour l'élection de 1988

La nomination de Jacques Chirac est faite, outre sous cette contrainte parlementaire, dans le cadre d'une stratégie d'usure en vue de l'élection présidentielle de 1988. Le Président considère qu'en le nommant à Matignon et en ne gouvernant plus, son propre capital sympathie augmentera. Il déclare à ses proches « Le plus dur d'entre tous, c'est Chirac. C'est donc le plus dur qu'il faut prendre. Pour lui casser les reins en l'usant au pouvoir »[11].

Une nomination dans l'air de la campagne

La réélection de François Mitterrand à la suite de l'élection présidentielle française de 1988 est portée par une ouverture sur les partis centristes. Le Président décide, pour rester dans l'air de sa campagne, de nommer Michel Rocard. Il est à l'époque considéré par 32% des Français comme le plus "premier-ministrable" selon un sondage IPSOS du 8 mai 1988[12].

Un calcul politique visant à écarter Rocard

Michel Rocard s'étant présenté depuis 1980 comme un adversaire de François Mitterrand, et comme le chef d'un courant fort au Parti socialiste[13], le Président décide de nommer Rocard en considérant que cela permettrait de le mettre à l'épreuve, et ainsi de le disqualifier définitivement comme homme d’État s'il échouait[14]. Il confie ainsi à ses proches qu'il souhaite « leve[r] l'hypothèque Rocard »[15]. En 1995, il confie que c'était pour lui une erreur que de le nommer, mais qu'il « craignai[t] qu'il ne provoque une cassure, une scission du Parti socialiste [...] Aucun socialiste n'était plus populaire. Je me suis laissé un peu intoxiquer par la vox populi [...] J'aurais très bien pu nommer Bérégovoy ou Fabius »[16].

Une volonté de marquer l'Histoire en créant une rupture nette

L'objectif du président en nommant Édith Cresson plutôt que Robert Badinter et Roland Dumas est double. Tout d'abord, il s'agit de marquer une rupture avec les années Rocard, Cresson étant une anti-technocrate, et donc l'inverse de Rocard. Aussi, après avoir nommé le plus jeune Premier ministre de la Cinquième République, François Mitterrand a voulu nommer la première femme à ce poste[17].

Une stratégie pour imposer des ministres

Le poids politique d’Édith Cresson étant faible (car, contrairement à Mauroy, Fabius, Chirac et Rocard, elle n'était à la tête ni d'un parti, ni d'un courant), François Mitterrand se laissait une grande marge de manœuvre pour intervenir dans les dossiers qu'il souhaitait, tout en imposant ses ministres au gouvernement, tels que Pierre Bérégovoy, Philippe Marchand et Roland Dumas, dont Édith Cresson ne voulait pas[17].

Avant les législatives

Le président perçoit le gouvernement précédent comme un échec, et l'approche des élections législatives de 1993 sème le désordre et la désobéissance dans les rangs socialistes à l'Assemblée nationale. En nommant Pierre Bérégovoy, qui est connu pour avoir géré les Finances avec poigne par le passé, le président cherche à remettre de l'ordre dans la majorité et à minimiser la déroute électorale à venir[17].

Un militant socialiste aguerri

En tant que seul Premier ministre d'origine prolétarienne de la Cinquième République, et en tant que militant politique de longue date, Bérégovoy dispose de l'aura nécessaire pour imposer l'ordre au sein du gouvernement et de la frêle majorité, dont Édith Cresson ne disposait pas. Sa réputation à la tête du ministère des Finances lui permet d'avoir une réputation de ministre efficace et ainsi de prétendre légitimement à Matignon.

Une stratégie électorale de Jacques Chirac en vue de l'élection présidentielle

Le Président de la République est contraint politiquement de choisir un Premier ministre parmi les députés de la majorité de droite élue aux élections législatives. Jacques Chirac refuse implicitement d'être Premier ministre[18] devant le manque de soutien politique de l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing, dont le parti n'avait pas assez progressé aux élections législatives. Édouard Balladur était le choix naturel, en tant que deuxième homme fort de la coalition RPR/UDF. Chirac avait aussi compris que son passage à Matignon entre 1986 et 1988 l’avait desservi à l’approche de la présidentielle de 1988.

Un accommodement du Président de la République

Du fait de sa maladie qui le ronge, le Président Mitterrand souhaite une cohabitation "de velours" ; or, le président connaît le respect d'Edouard Balladur pour la fonction présidentielle, ses compétences (il avait été Secrétaire général de l'Elysée sous Georges Pompidou), et son acceptation de longue date de la cohabitation[17].

Présidence de Jacques Chirac

Lionel Jospin (troisième cohabitation)

Une contrainte politique

À la suite de la victoire du Parti socialiste aux élections législatives françaises de 1997, le chef de file du parti majoritaire, Lionel Jospin, est choisi comme Premier ministre par le président, qui se met en retrait pour que la responsabilité entière des actions du gouvernement lui incombent.

Présidence de Nicolas Sarkozy

François Fillon

Le choix de François Fillon comme Premier ministre par le président Sarkozy répond à l'exigence d'effacement que ce dernier a au sujet du chef du gouvernement. La logique de l'hyperprésidence nécessitait qu'aucune dyarchie n'existe au sommet de l'État, et François Fillon remplissait assez ce rôle pour le président Sarkozy. En plus de cela, le Premier ministre représentait un courant de l'UMP, le gaullisme social[19].

Présidence de François Hollande

Jean-Marc Ayrault

François Hollande choisit dès l'hiver 2011 Jean-Marc Ayrault pour le poste de Premier ministre en cas d'élection. Ayrault, en tant que président du groupe parlementaire socialiste à l'Assemblée nationale, connaissait le parti socialiste et ses députés. Une complicité intellectuelle entre le président et lui est parfois avancée pour expliquer sa nomination[20].

Manuel Valls

Manuel Valls est nommé Premier ministre alors qu'il est l'un des hommes politiques les plus populaires à gauche. Avant sa nomination, il est en tête du baromètre des personnalités que les Français souhaitent voir à un plus haut niveau en politique, avec 38% des réponses[21]. L'objectif de sa nomination est d'apporter un nouveau souffle au quinquennat Hollande après la défaite socialiste aux élections municipales de 2014[22], et de rallier les Frondeurs[23].

Bernard Cazeneuve

La nomination de Bernard Cazeneuve à l'hôtel Matignon, est faite dans le cadre de la démission de Manuel Valls qui se présente à la Primaire citoyenne de 2017. La nomination de Bernard Cazeneuve est due à la réputation de compétence et de sérieux dont il bénéficie[24].

Présidence d'Emmanuel Macron

Édouard Philippe

Édouard Philippe, maire du Havre et membre des Républicains, est nommé à Matignon le 15 mai 2017, lendemain de l'investiture d'Emmanuel Macron. Il s'agissait de sa première expérience ministérielle[25]. La nomination d'un membre des Républicains permettait de rallier l'aile centriste du parti à la République en marche[26].

Candidat aux élections municipales de 2020[27], il est réélu maire du Havre et démissionne du gouvernement le [28].

Jean Castex

Après la démission d'Édouard Philippe, Emmanuel Macron nomme le jour même, le , le haut fonctionnaire et élu local Jean Castex au poste de Premier ministre[29]. Son gouvernement est annoncé le [30]. Il est choisi en période de lutte contre la pandémie de Covid-19 alors qu’il était précédemment le coordinateur du premier déconfinement[31]. Les raisons devinées à sa nomination sont son implication dans la gestion de la crise sanitaire et son expérience de terrain en tant qu'élu local[32].

Élisabeth Borne

Après l'élection présidentielle française de 2022, le président Macron envisage encore à conserver Jean Castex, considéré comme loyal. Devant la nécessité de lancer une nouvelle dynamique pour son second quinquennat, le président décide finalement de changer de Premier ministre. Christine Lagarde refuse par trois fois le poste, soutenant que si elle quittait la BCE, elle serait remplacée par un faucon qui imposerait l'austérité économique au pire moment[33]. Le choix de Catherine Vautrin, pris début mai, fait l'objet de luttes d'influence au sein du palais de l’Élysée, et le choix est finalement abandonné[33].

Après la démission de Jean Castex, Emmanuel Macron nomme le jour même, le , la haute fonctionnaire et ancienne ministre de l'Écologie, des Transports puis du Travail Élisabeth Borne au poste de Premier ministre[34]. Elle est choisie peu après la réélection du président Emmanuel Macron et chargée de mener la campagne des élections législatives de 2022[35].

Références

  1. Patrick Samuel, Michel Debré: L'architecte du Général, Place des éditeurs, (ISBN 978-2-262-10100-8, lire en ligne)
  2. Adrien Dansette, Mai 1968., Le cercle du nouveau livre, (lire en ligne)
  3. Charles de Gaulle, Mémoires de guerre et mémoires d'espoir, Place des éditeurs, (ISBN 978-2-259-25110-5, lire en ligne)
  4. Olivier Duhamel, Droit constitutionnel et institutions politiques (ISBN 978-2-02-144193-2 et 2-02-144193-8, OCLC 1127387529)
  5. Jean-Marc Daniel, Le gâchis français : 40 ans de mensonges économiques (ISBN 979-10-210-2882-1, OCLC 1004819694)
  6. Pierre Favier et Michel Martin-Roland, La Décennie Mitterrand, Seuil, ©1990-©1999 (ISBN 2-02-014427-1, 978-2-02-014427-8 et 2-02-010329-X, OCLC 23766971)
  7. « Fabius: "Mitterrand aimait surprendre" », sur LExpress.fr, (consulté le )
  8. « Laurent Fabius premier ministre : du « fils prodige de François Mitterrand » au « leader calculateur » », sur le site de l'Institut François Mitterrand (consulté le )
  9. Pierre Laborie et SOFRES, « Opinion publique 1985 », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, no 7, , p. 178 (ISSN 0294-1759, DOI 10.2307/3769948)
  10. Jacques Amalric, « Chirac délivré du sortilège Mitterrand », sur Libération.fr, (consulté le )
  11. Pierre Favier, La décennie Mitterrand. 2, Les épreuves : 1984-1988, Editions Points, dl 2016, cop. 1991 (ISBN 978-2-7578-5799-1 et 2-7578-5799-1, OCLC 941084320)
  12. Pierre Favier, La décennie Mitterrand. 3, Les Défis (1988-1991), Editions du Seuil, (ISBN 2-02-019103-2 et 978-2-02-019103-6, OCLC 36098707)
  13. « Biographie : Michel Rocard, ex-Premier ministre et théoricien de la "deuxième gauche" », sur Outre-mer la 1ère (consulté le )
  14. « Michel Rocard, trois ans au pouvoir », sur Les Echos, (consulté le )
  15. « Michel Rocard et François Mitterrand, deux frères ennemis », sur Europe 1 (consulté le )
  16. Michel Martin-Roland, La décennie Mitterrand, Seuil, ©1990-©1999 (ISBN 2-02-014427-1, 978-2-02-014427-8 et 2-02-010329-X, OCLC 23766971, lire en ligne)
  17. Pierre Favier, La décennie Mitterrand. 4, Les déchirements (1991-1995), Ed. du Seuil, (ISBN 2-02-029374-9, 978-2-02-029374-7 et 2-02-014427-1, OCLC 41340549)
  18. Florent Barraco, « Chirac-Balladur : amis de trente ans, ennemis de printemps », sur Le Point, (consulté le )
  19. « François Fillon nommé premier ministre », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  20. Michèle Cotta, Le Rose et le Gris: Prélude au quinquennat de François Hollande, Fayard, (ISBN 978-2-213-67536-7, lire en ligne)
  21. TNS SOFRES, L'État de l'opinion 2016, Editions du Seuil, (ISBN 978-2-02-121244-0, lire en ligne)
  22. Aquilino Morelle, L'abdication, Grasset, (ISBN 978-2-246-85530-9, lire en ligne)
  23. Delphine Dulong, Premier ministre, CNRS, (ISBN 978-2-271-13890-3, lire en ligne)
  24. Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Un président ne devrait pas dire ça..., Stock, dl 2016, ©2016 (ISBN 978-2-234-07548-1 et 2-234-07548-3, OCLC 962027116)
  25. « Edouard Philippe, le député-maire Les Républicains du Havre, est nommé Premier ministre », sur Franceinfo, (consulté le )
  26. Virginie Calmels, J'assume, Humensis, (ISBN 979-10-329-0278-3, lire en ligne)
  27. Olivier Faye, « Élections municipales : Édouard Philippe candidat au Havre, mais sans intention de quitter Matignon », sur Le Monde,
  28. 20 Minutes avec l'AFP, « Édouard Philippe a donné la démission du gouvernement au président de la République », sur 20 Minutes,
  29. Public Sénat avec l'AFP, « Jean Castex est nommé Premier ministre », Public Sénat,
  30. France Info, « Remaniement : découvrez la liste des 31 ministres du gouvernement Castex », France Télévisions,
  31. « Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il choisi Jean Castex pour Matignon ? », sur europe1.fr (consulté le ).
  32. Maurice Szafran et Nicolas Domenach, Macron, pourquoi tant de haine ?, ALBIN MICHEL, (ISBN 978-2-226-47199-4, lire en ligne)
  33. « Tensions à l'Elysée : la guerre secrète entre Emmanuel Macron et Alexis Kohler », sur La Tribune, 2022-06-13cest16:31:00+0200 (consulté le )
  34. « Elisabeth Borne accueillie par Jean Castex à Matignon pour la passation des pouvoirs », sur lemonde.fr
  35. « Élisabeth Borne première ministre : la consécration d'une «techno» de gauche », sur lefigaro.fr

Filmographie

  • Bertrand Delais, Faux semblants ou trop semblables ?, (documentaire diffusé sur LCP)
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