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Chlorure de didécyldiméthylammonium

Le chlorure de didécyldiméthylammonium est un sel, le chlorure d'un alkylammonium de formule semi-développée (CH3)2N(C10H21)2Cl. C'est un produit biocide polyvalent à large spectre utilisé en tant que désinfectant, antiseptique, antibactérien, antifongique, algicide... Il est utilisé comme désinfectant dans de nombreux domaines : en milieu hospitalier, restauration collective... Il est aussi utilisé comme algicide, par exemple dans l'entretien des piscines...

Chlorure de didécyldiméthylammonium
Image illustrative de l’article Chlorure de didécyldiméthylammonium
Identification
Nom UICPA chlorure de didécyl(diméthyl)ammonium
Synonymes

DDAC-C10
Quaternium 12

No CAS 7173-51-5
No ECHA 100.027.751
No CE 230-525-2
Code ATC D08AJ06
PubChem 23558
SMILES
InChI
Apparence liquide incolore et inodore
Propriétés chimiques
Formule C22H48ClN [Isomères]
Masse molaire[1] 362,076 ± 0,023 g/mol
C 72,98 %, H 13,36 %, Cl 9,79 %, N 3,87 %,
Propriétés physiques
Solubilité soluble dans l'eau[2]
Masse volumique 0,95 g·cm-3 à 20 °C[2]
Point d’éclair 100 °C[2]
Précautions
SGH[3]
SGH05 : CorrosifSGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotique
H302 et H314
Écotoxicologie
DL50 84 mg·kg-1 (rat, oral)[2]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le chlorure de didécyldiméthylammonium (CDDA), est un sel d'ammonium quaternaire. L'atome d'azote est lié à quatre groupes alkyles : deux groupes méthyles et deux groupes décyles. Dans la pratique, il est utilisé en solution dans l'eau ou l'éthanol à partir d'un mélange de sels d'ammonium quaternaire.

Sécurité, toxicologie

Le chlorure de didécyldiméthylammonium est une substance corrosive à l'état pur. Utilisé selon les dilutions recommandées, il peut toutefois participer à la formation de dermatoses professionnelles (irritation, sécheresse…) sur des peaux sensibles[4].

Fertilité

Selon une étude sur les souris ce composé, combiné avec le chlorure d’alkyldiméthylbenzylammonium (ADBAC), nuirait à la reproduction. Les deux produits ont été ajoutés à la nourriture de souris de laboratoire femelles, en dose équivalente à 25 et 50 % du seuil toxique. Les souris exposées mettent plus de temps à être enceintes et mettent bas moins de petits. De plus, 40 % des femelles exposées à la dose la plus élevée ont été euthanasiées pendant leur grossesse à la suite de l'apparition de symptômes de toxicité[5].

Réglementation

Le chlorure de didécyldiméthylammonium a été inscrit sur l’Annexe I de la Directive 98/8/CE en 2013[6]et fait partie des substances actives (avec le chlorure de benzalkonium) concernées par la décision d’approbation pour les types de produits 1, 2, 3 et 4 prononcée par le Comité des produits biocides en octobre 2020[7].

Les dates d’approbation pour la substance active CDDA sont les suivantes :

  • pour les types de produits 1 et 2 : attendue durant l’année 2023
  • pour les types de produits 3 et 4 : 1er novembre 2022

Cela  signifie qu’une autorisation de mise sur le marché (AMM) sera nécessaire après les différentes dates d’approbation afin de pouvoir continuer la commercialisation de produits contenant du chlorure de didécyldiméthylammonium.

Notes et références

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. Entrée « Didecyldimethylammonium chloride » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais) (JavaScript nécessaire)
  3. « Atlas de dermatologie professionnelle : ammoniums quaternaires »
  4. La Presse Canadienne, « Des produits chimiques courants nuiraient à la reproduction », sur L'Actualité, (consulté le ) -- L'article de recherche: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0890623814001920.
  5. Commission européenne, « DIRECTIVE 2013/4/UE DE LA COMMISSION modifiant la directive 98/8/CE du Parlement européen et du Conseil aux fins de l’inscription du chlorure de didécyldiméthylammonium en tant que substance active à l’annexe I de ladite directive », Journal officiel de l’Union européenne, no L 44, , p. 10-13 (lire en ligne)
  6. « ADBAC/BKC ET DDAC : VERS UNE APPROBATION RAPIDE DES SUBSTANCES ACTIVES ? », sur www.ecomundo.eu,
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