Chissey-lès-Mâcon
Chissey-lès-Mâcon est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Chissey-lès-Mâcon | |||||
Le clocher de l'église. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Mâcon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Clunisois | ||||
Maire Mandat |
Sylvain Chopin 2020-2026 |
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Code postal | 71460 | ||||
Code commune | 71130 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chissayons | ||||
Population municipale |
229 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 15 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 31′ 34″ nord, 4° 44′ 33″ est | ||||
Altitude | Min. 212 m Max. 551 m |
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Superficie | 15,28 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Mâcon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Cluny | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Géologie et relief
Sur le territoire de la commune, qui appartient au Tournugeois, à la lisière du Haut-Mâconnais et du Clunisois, est partiellement implantée une forêt domaniale : la forêt des Grisons (contenance totale : 557,23 ha), mêlant feuillus et conifères[1].
Villages, hameaux, lieux-dits, écarts
Parmi les hameaux et lieux-dits dépendant de Chissey-lès-Mâcon figurent :
- Lys ;
- Culey ;
- Chazeux ;
- Prayes ;
- Nazilly ;
- Cours-des-Bois (autrefois la Cour-Desbois, hameau dépendant dans sa quasi-totalité de la commune voisine de Bray, l'appellation venant à la base de deux familles qui habitaient ce lieu : les Lacour d'un côté de la rue, les Desbois de l'autre côté) ;
- Moulin-aux-Grues ou Moulin Augrue (selon les diverses sources de cartographies).
Communes limitrophes
Chapaize | Martailly-lès-Brancion | |||
Cormatin Bray |
N | Cruzille | ||
O Chissey-lès-Mâcon E | ||||
S | ||||
Blanot | Bissy-la-Mâconnaise |
Urbanisme
Typologie
Chissey-lès-Mâcon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Macon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,3 %), prairies (37,8 %), zones agricoles hétérogènes (15,2 %), cultures permanentes (0,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Chissey-lès-Mâcon est citée dans les archives de Cluny dès 926 sous différents noms : Ciciacum, Chissiaco, Chisiaco ou encore Chesiacensi.
Prayes : Pradilis, Culey : Cuuliacensis, Lys : Li, Chazeux : Casoto
Histoire
Antiquité
« Dans le Clunisois, Chissey-lès-Mâcon est presque entièrement bâti sur des fondations gallo-romaines »[9].
En 1933, la commune fait exécuter des travaux qui ont amené la découverte d'importants vestiges gallo-romains. Il s'agit des fondations d'une villa romaine possédant un chauffage central à air chaud, des colonnades, des pavages et des revêtements de marbre de Carare. Plusieurs pièces semblaient avoir été revêtues de stucs supportant des peintures à fresques dont l'une de couleur rouge[10].
- « Les travaux ont également permis la découverte d'un grand nombre de canalisations paraissant appartenir à l'installation d'hypocauste (chauffage central), ainsi que de poteries rouges et grises, de tuiles (tegula et imbrices), de débris d'amphores à vin, de cornes de cerf, etc. Une colonne de vingt-huit centimètres de diamètre, élevée sur une vaste base en pierre de taille blanche, a également été découverte. Tous ces objets seront déposés à la mairie de Chissey-lès-Mâcon »[10].
- « Ces découvertes rappellent celles qu'a faites, dans les mêmes parages vers 1843, M. Teillard, alors maire de Chissey, et vers 1865, lors de la construction du chemin d'intérêt commun de Prayes à Cormatin. Elles consistent dans les fondations d'une importante villa romaine des premiers siècles de notre ère qui possédait le chauffage central à air chaud (système à tubulus), des colonnades, des pavages et des revêtements de marbre blanc »[11].
En 1937, c'est une voie romaine qui est découverte à Chissey-lès-Mâcon : « Elle a été repérée sur un kilomètre et demi. Elle est composée de pierres, posées en hérisson, ayant 20 à 25 centimètres de profondeur. Encadrée par deux bordures de pierres plus volumineuses, 30 à 35 centimètres, la chaussée de pierre mesure 4 mètres de largeur. Elle est en parfait état de conservation »[12].
Moyen Âge
Le finage de Lys était autrefois une seigneurie dont la maison forte fut possédée par le chancelier Nicolas Rolin.
Les Hospitaliers
Au lieu-dit Acier dit aussi « l'Hôpital d'Acier » entre Chazelle et Lys, une ancienne annexe de la commanderie hospitalière de Mâcon au sein du grand prieuré d'Auvergne[13] - [14]. Les hospitaliers s'en séparèrent en 1725 au profit de la seigneurie du Lys[15].
Époque contemporaine
1793 : Lys, hameau de Chissey-lès-Mâcon, à l'instar de plusieurs autres hameaux de Saône-et-Loire, change de nom et devient Trois-Fontaines[16].
En 1825, la commune a absorbé les communes voisines de Lys et de Praye[17] ; la première a porté provisoirement, sous la Révolution française, le nom de Trois-Fontaines[18].
En 1925[19], afin de dégager un carrefour, a été démolie l'église du hameau de Prayes (jadis paroisse Notre-Dame de Prayes), dans laquelle subsistaient quantité d'éléments de l'époque carolingienne. L'édifice, datant du IXe siècle (maçonnerie montée en opus spicatum), était à chevet plat et sa nef n'était pas voûtée. On y accédait par une porte qui datait du XVIe siècle[20].
Le 29 juillet 1941, le conseil municipal - comme des centaines d'autres en France - est dissous par le ministre de l'Intérieur, Pierre Pucheu. Le motif est toujours le même : «hostilité à l'œuvre de rénovation nationale». Une «délégation spéciale» est mise en place, composée de : Raymond Boisseau (président), Michel Vermos, Michel Vallet et Élie Larret[21].
Politique et administration
Maires de la commune
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].
En 2020, la commune comptait 229 habitants[Note 3], en diminution de 4,18 % par rapport à 2014 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- La commune présente une particularité remarquable : celle de disposer de deux églises (trois à l'origine dont celle de Prayes, détruite au XIXe siècle) :
- l'église Saint-Pierre de Chissey-lès-Mâcon (bourg), dont la nef et le clocher paraissent dater du début du XIIe siècle, remarquable par ses chapiteaux sculptés (ayant pour thèmes : la Nativité, l'Annonciation, David contre Goliath...)[26].
- l'église Notre-Dame de Lys (hameau de Lys), de l'époque romane.
- La maison forte à Lys.
- Le château de la Bruyère à Prayes (propriété privée)
- Le château du Bon Vouloir au bourg (propriété privée)
- Le château de Culey (propriété privée)
- Les lavoirs de Culey, Nécole au Moulin-aux-Grues, Prayes, le bourg, Lys et Chazeux (faisant partie de la route des lavoirs du clunisois)
Personnalités liées à la commune
- Henri Guillemin (1903-1992), critique littéraire et historien né à Mâcon, qui a résidé chaque été jusqu'à sa mort dans une maison (dénommée Le Terrier) du hameau de la Cour-des-Bois (hameau majoritairement implanté sur le territoire de la commune de Bray mais dont quelques maisons – dont Le Terrier – dépendent de Chissey-lès-Mâcon)[27] ;
- Claude Lebois.
Tournages
La commune a fait l'objet du tournage du film Le Parisien du village sorti en 2000, permettant pour l'occasion de recréer temporairement le café épicerie du bourg du village.
Héraldique
Blason | De gueules au cerf de sable bondissant à dextre au cor d'or enguiché du même à senestre du chef, le pavillon vers la pointe ; au chevron d'or brochant sur le cerf ; le tout enfermé dans une bordure réduite du même. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Bibliographie
- Fernand Nicolas, Faites un détour par Chissey-lès-Mâcon, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 108 (décembre 1996), pp. 23–25.
- «Les voies romaines en Bourgogne antique : le cas de la voie dite de l’Océan attribuée à Agrippa», Pierre Nouvel, université de Franche-Comté, octobre 2010 (source).
- G. Jeanton, « L'Hôpital d'Acier », Annales de l'académie de Mâcon, 3e série, t. XXIV, 1924-1925, p. 358-360, lire en ligne sur Gallica
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Chissey-lès-Mâcon sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Source : « Les forêts domaniales », article rédigé en collaboration avec la direction départementale de l'Office national des forêts et paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 31 (novembre 1976), pp. 7-10.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mâcon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Raymond Lantier, «Recherches archéologiques en Gaule en 1952 (suite)», Gallia, tome 12, fascicule 2, 1954, p. 543.
- Le Temps, 15 août 1933.
- Le Populaire, 21 août 1933.
- Le Journal, 31 décembre 1937.
- Jeanton 1924-1925, p. 358-360.
- Léon Laroche, « La commanderie de Mâcon au temps des chevaliers de Malte », Annales de l'académie de Mâcon, 3e série, t. XLVI, 1962-1963, p. 18, lire en ligne sur Gallica.
- Jeanton 1924-1925, p. 359.
- E. Lauxeur, Les changements de noms des communes de Saône-et-Loire pendant la Révolution, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 4 d'avril 1970, pages 9 à 13.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Chissey-lès-Mâcon », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Lys », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Décision du conseil municipal du 30 juillet 1920, Société des Amis des Arts et des Sciences de Tournus, 1982, Centre international d'Etudes Romanes, SAAST, , 116 p., p. 8
- Démolition intervenue alors que la protection de cette église au titre des Monuments historiques était en cours d'instruction. « De quelques églises disparues » par Michel Bouillot, revue Images de Saône-et-Loire n° 89 (printemps 1992), p. 9 à 19.
- Journal officiel de la République française. Lois et décrets, 31 juillet 1941, p. 3204.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Les chapiteaux de Chissey-lès-Mâcon », article de Colette Chanay paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 51 (automne 1982), page 3 à 6.
- Frédéric Lafarge, Dans le petit cimetière de Bray repose un grand de l'Histoire de France, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 198 de juin 2019, pages 2 à 4.