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Cormatin

Cormatin est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Cormatin
Cormatin
Château de Cormatin.
Blason de Cormatin
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Chalon-sur-Saône
Intercommunalité Communauté de communes entre Saône et Grosne
Maire
Mandat
Jean-François Bordet
2020-2026
Code postal 71460
Code commune 71145
Démographie
Gentilé Cormatinois[1] - [2]
Population
municipale
567 hab. (2020 en augmentation de 0,71 % par rapport à 2014)
Densité 62 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 32′ 45″ nord, 4° 41′ 15″ est
Altitude Min. 201 m
Max. 260 m
Superficie 9,17 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Cluny
Législatives Première circonscription
Localisation
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Cormatin
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Cormatin
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Cormatin

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Cormatin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,1 %), forêts (15,8 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), terres arables (7,3 %), zones urbanisées (6,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,4 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Cormatin vient de hortus-martin : cor signifiant domaine, installé en 532 par les Francs ; Martin étant le nom du propriétaire du domaine[10].

    Histoire

    Dans l'Ancien Régime

    De 1022 jusqu'à la Révolution française, Cormatin fut la propriété de la famille du Blé, nom tiré du hameau les Ublaies à Massy. Leur maison a pour armes : « De gueules, à trois chevrons d'or. ».

    Se rendant au siège de Privas, le roi Louis XIII se serait arrêté à Cormatin dans la nuit du 5 février 1629[10].

    Blason Blasonnement :
    De gueule à trois chevrons d'or.
    Commentaires : Armes de la famille du Blé

    Après la Révolution

    En , la commune voisine de Chazelle est supprimée pour être rattachée à celle de Cormatin.

    29 novembre 1927 : cérémonie d'inauguration de la cloche de l'église, baptisée Henriette Eugénie, qui a pour particularité remarquable d'être gravée du nom des vingt-et-un morts pour la France de la commune, à la suite de l'inscription « J'ai la garde du souvenir de ceux qui sont morts pour la patrie 1914-1918 »[11].

    Les camps de la jeunesse

    À partir de 1940 et jusqu'à son transfert à Paray-le-Monial le , Cormatin est le siège d'un des groupements des chantiers de la jeunesse française, le groupement no 4, dit Vauban. Il faisait paraître un journal, intitulé Vauban[12].

    La Résistance

    Lun des instructeurs de ce chantier, Philippe Akar (résidant d'Ameugny), intégrera la Special Air Service britannique et sera parachuté à Messey-sur-Grosne dans la nuit du 12 au 13 août 1944[13].

    Parallèlement, la montagne Saint-Roch est un point de réception de l'aide envoyée par les Alliés à la Résistance. Le , les forces d'occupation allemandes arrêtaient trois résistants à Cormatin, parmi lesquels figurait René Louis Delorieux. La ville et ses habitants, dont René Pernot (rescapé de Dachau et Buchenwald[14]) commémorent la guerre et les morts de Cormatin[15].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 en cours Jean-François Bordet droite
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

    En 2020, la commune comptait 567 habitants[Note 2], en augmentation de 0,71 % par rapport à 2014 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    4654944056129301 0321 0049651 033
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    982955929963905917881841827
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    771674648584621622609617547
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    504535575565468452503513555
    2015 2020 - - - - - - -
    565567-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Médiévaux

    • L'église romane Notre-Dame de Chazelle, de la fin du XIe siècle (inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1926), autrefois intégrée à un ancien doyenné de l'abbaye de Cluny[20].
    • La chapelle Saint-Roch, sur le mont Saint-Roch, entre le bourg et le hameau de Chazelle, est datée du XIIe siècle[21] - [22].

    Époque moderne

    • Le château, construit et occupé par la famille du Blé, remonte à la fin du XIe au XVIIIe siècle. Sa forme actuelle date du début du XVIIe siècle et sera préservé à la Révolution, raison pour laquelle on y retrouve encore un mobilier ancien. La richesse de ses pièces d'apparat fait qu'il est parfois comparé aux autres châteaux de Cheverny et d'Oiron[23]. Le poète Lamartine y résidera fréquemment et y rédigera le programme « républicain et socialiste » de la Révolution de février 1848[24]. Classé depuis le début du XXe siècle, il connaîtra une campagne de restauration dans les années 1980. Toutefois, il n’est inscrit sur la liste des monuments historiques seulement depuis 2019.
      • Vues du château de Cormatin
      • Depuis le labyrinthe.
        Depuis le labyrinthe.
      • Le château et sa passerelle d'accès.
        Le château et sa passerelle d'accès.
      • Les communs du château.
        Les communs du château.
    • Une peinture à l'huile anonyme du XVe siècle exécutée d'après Hans Memling (monument historique classé le )[25].

    XIXe siècle - 1945

    1940-1945. Résistance-Français souviens toi-Déportation.
    • La Galerie artisanale est une ex-filaterie du XIXe siècle d'une superficie de 800 m2. Construite sur les bords de la Grosne, elle est dotée de quatre salles voûtées[26].
    • L'église Notre-Dame-de-l'Assomption, construite dans les années 1850 à l'emplacement des anciennes halles, devenues trop vétustes.
    • Un ancien Musée du Poilu[27] exposait l'artisanat des tranchées à l'époque de la Grande Guerre jusqu'à sa fermeture en .

    Héraldique

    Blason de Cormatin Blason
    De sinople à la gerbe de blé d'or.
    Détails
    Adopté le 6 novembre 2000
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Lex Jacquelot, Le Langage populaire de Mâcon et des environs, Slatkine Reprints, Genève, 1978, p. 54
    2. habitants.fr
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Bernard Trémeau, Taizé-Cormatin, (BNF 34770140), p. 28
      Fascicule de 64 pages décrivant la quinzaine de villages à moins d'une heure de marche de Taizé avec en première de couverture les armes de la famille du Blé, seigneurs de Cormatin, et en quatrième de couverture une carte centrée sur Taizé.
    11. Brochure de présentation de l'église Notre-Dame de l’Assomption éditée par la pastorale du tourisme et des loisirs du diocèse d'Autun (PRTL 71) en avril 2012.
    12. « Vauban », sur Presse Locale Ancienne (consulté le )
    13. « Philippe Akar, vétéran des parachutistes de la France Libre, est décédé à l’âge de 103 ans », Le Journal de Saône-et-Loire, (lire en ligne Accès libre, consulté le )
    14. « René Pernot, Cormatin », Le Journal de Saône-et-Loire, (lire en ligne Accès libre, consulté le )
    15. « Conférence sur la Résistance demain », Le Journal de Saône-et-Loire, (lire en ligne Accès libre, consulté le )
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    20. « Itinérances autour des doyennés clunisiens et du ban sacré », livret édité par la FAPPAH, , introduction de Jean-Denis Salvèque (ISBN 978-2-9556826-0-9).
    21. « Les chapelles d'entre Saône et Loire », article de Michel Bouillot paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 68 (Noël 1986), pages 16 à 19.
    22. « Cormatin » Accès libre, sur www.bourgogneromane.com (consulté le )
    23. Jean-Louis Gaillemin, « L'éclat de Cormatin », Maison et Jardin, no 400, , p. 56 à 63
    24. « Château de Cormatin » L'histoire », sur www.chateaudecormatin.com (consulté le ).
    25. Volé en 1978, ce tableau fut retrouvé dans une abbaye bénédictine aux Pays-Bas ; racheté par les propriétaires du château de Cormatin, il retrouva son emplacement d'origine en 1994. Source : notice de Hélène Raoult consacrée à la Vierge de Pitié de l'église de Cormatin, publiée dans Du calice à la locomotive : objets de Saône-et-Loire, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2021 (ISBN 9782362191862).
    26. Après avoir été, successivement, tannerie et moulin à blé. Source : « Une galerie des savoir-faire artisanaux français », Actuéco (magazine de la chambre de commerce et d'industrie de Saône-et-Loire) no 74 de , p. 10.
    27. Musée du Poilu de Cormatin
    28. « Monument à Cormatin | Les monuments aux morts », sur monumentsmorts.univ-lille.fr (consulté le )
    29. « Pierre BRUSSON », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
    30. Michel Debost et Simone Mariotte, « Un mémorial à Buxy pour les compagnons de la Libération originaires de Saône-et-Loire », revue Images de Saône-et-Loire, no 211, , pages 2 à 4.
    31. « Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale : René Louis DELORIEUX » Accès libre, sur Portail culturel du Ministère des Armées (consulté le )
    32. Notice « DELORIEUX Louis », Le Maitron en ligne.
    33. Richard Misiak, « René Pernot a raconté sa déportation aux lycéens », Le Journal de Saône-et-Loire, (lire en ligne Accès libre, consulté le )
    34. Florence Poli, « On n’est jamais à l’abri du pire », Le Journal de Saône-et-Loire, (lire en ligne Accès libre)
    35. « René PERNOT », sur unadif, (consulté le )
    36. « Palmes académiques : Treize récipiendaires », Le Journal de Saône-et-Loire, (lire en ligne Accès libre, consulté le )
    37. « René Pernot : Voyage au bout de l'enfer », Le Journal de Saône-et-Loire « 39-45 Témoignages - La seconde guerre mondiale », (résumé)
    38. Borbála Kriza, « Oral history interview with René Pernot », Série de 3 vidéos Accès libre [vidéo], sur United States Holocaust Memorial Museum, (consulté le )
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