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Pierre Brusson

Pierre Brusson (Cormatin, - Mâcon, ), est un militaire français, Compagnon de la Libération. Engagé volontaire des troupes de marine, il se rallie à la France libre en 1940 et participe aux combats en Afrique du nord, au Moyen-Orient et en Italie avant de prendre part à la libération de la France.

Pierre Brusson
Pierre Brusson
Pierre Brusson

Naissance
Cormatin (SaĂ´ne-et-Loire)
Décès
Mâcon (Saône-et-Loire)
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau français République française
Drapeau de la France Forces françaises libres
Arme Infanterie
Grade Sergent
Années de service 1939 – 1946
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Officier de la LĂ©gion d'honneur
Compagnon de la Libération
MĂ©daille militaire
Croix de guerre 1939-1945

Biographie

Jeunesse et engagement

Fils d'un clerc de notaire, Pierre Brusson naît le à Cormatin en Saône-et-Loire[1]. Après avoir commencé à travailler comme charcutier-traiteur, il s'engage dans les troupes coloniales au moment du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en [2]. Il est affecté au 24e régiment d'infanterie coloniale (24e RIC) à Perpignan[3].

Seconde Guerre mondiale

Pierre Brusson et sa compagnie sont envoyĂ©s au Levant en et y apprennent trois mois plus tard l'armistice du 22 juin 1940[1]. Refusant la dĂ©faite, il s'enfuit du Liban pour rejoindre son chef, le capitaine RaphaĂ«l Folliot, et ses 130 camarades de la compagnie, qui sont passĂ©s en Palestine afin de continuer la lutte aux cĂ´tĂ©s des troupes britanniques[3]. RenforcĂ©s par un autre bataillon du 24e RIC s'Ă©tant Ă©galement enfui, les hommes forment le 1er bataillon d'infanterie de marine[2]. Au sein de celui-ci, Pierre Brusson participe aux premiers combats de la guerre du dĂ©sert en Libye puis Ă  la campagne de Syrie en [2].

Promu caporal, il retourne ensuite en Libye où, du au , il est engagé dans la bataille de Bir Hakeim[3]. Ayant subi de lourdes pertes dans cette bataille, le 1er BIM fusionne ensuite avec le bataillon du Pacifique pour former le bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique (BIMP)[2]. Passé caporal-chef dans cette nouvelle unité, Pierre Brusson continue de combattre en Libye puis prend part à la campagne de Tunisie de février à [1]. Il est ensuite détaché pendant un mois à Alger à la villa des Glycines où s'est installé le général de Gaulle et le comité français de libération nationale[3]. De retour au BIMP, il participe à la campagne d'Italie à partir d'avril 1944 puis au débarquement de Provence en août suivant[1]. Partant de Cavalaire, il prend part à la libération de Toulon puis suit la progression de la 1re division française libre et de l'armée B à travers la vallée du Rhône jusqu'aux Vosges[3]. Promu sergent, il est blessé par des éclats de mortier au cours de la bataille des Vosges en . Hospitalisé pendant de longs mois, il quitte l'armée à l'issue de sa convalescence en [3].

Après-guerre

De retour dans la vie civile, il s'installe à Lyon de 1946 à 1957 et travaille comme comptable dans une soierie[1]. Il est ensuite engagé chez Pechiney avec qui il travaille au Cameroun de 1957 à 1962 puis à Saint-Jean-de-Maurienne comme surveillant de fabrication d'aluminium à partir de 1962[3]. Il prend sa retraite en 1980[1].

Pierre Brusson meurt le à Mâcon et est inhumé dans son village natal[1].

DĂ©corations

Hommages

Pierre Brusson figure sur le mémorial commémoratif des douze compagnons de la Libération originaires de Saône-et-Loire inauguré le 16 octobre 2021 à Buxy[4].

Références

  1. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  2. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
  3. Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
  4. Monument dont l'édification a été coordonnée par l'Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance (ANACR), en lien avec différents partenaires, parmi lesquels : le Centre de documentation « Résistance et déportation » de Saône-et-Loire, le conseil départemental de Saône-et-Loire, les Archives départementales de Saône-et-Loire, les communes de naissance des Compagnons et les comités locaux de l'ANACR, ainsi que le ministère des Armées (direction des Patrimoines, de la Mémoire et des Archives) et la société Rocamat dans le cadre d'un mécénat d'entreprise (coût : 16000 euros environ). Source : Michel Debost et Simone Mariotte, « Un mémorial à Buxy pour les compagnons de la Libération originaires de Saône-et-Loire », revue Images de Saône-et-Loire, no 211, , pages 2 à 4.

Bibliographie

  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la LibĂ©ration, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
  • François Marcot, Dictionnaire historique de la rĂ©sistance : RĂ©sistance intĂ©rieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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