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ChevĂȘche des terriers

Athene cunicularia

Athene cunicularia
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
ChevĂȘche des terriers

EspĂšce

Athene cunicularia
(Molina, 1782)

Statut de conservation UICN

( LC )
LC : Préoccupation mineure

Statut CITES

Sur l'annexe  II  de la CITES Annexe II , RĂ©v. du 12/06/2013

La ChevĂȘche des terriers (Athene cunicularia) ou Chouette des terriers est une chouette aux longues pattes adaptĂ©es Ă  la vie dans les prairies d'AmĂ©rique du Nord et du Sud. Elle habite les prairies de la Saskatchewan et de l'Alberta au Canada, oĂč elle est menacĂ©e. Cependant, elle abonde dans le nĂ©otropique, oĂč on la rencontre mĂȘme en milieu urbain, typiquement dans les parcs ou aux alentours des villes.

Description

Cette chevĂȘche possĂšde un plumage gris-brun piquetĂ© de blanc sur le dessus, rayĂ© de blanc sur le ventre. Sa couleur lui permet de se dissimuler lorsqu'elle est sur le sol. Le mĂąle et la femelle sont semblables mais les jeunes ont la gorge de couleur chamois-rouille.

Sa tĂȘte ronde est proche de celle des hiboux, ses yeux et son bec sont jaunes. La chevĂȘche des terriers est surtout caractĂ©risĂ©e par la longueur de ses pattes en comparaison au corps. La queue est, par contre, plutĂŽt courte. Cette espĂšce mesure environ 24 cm de la tĂȘte Ă  la queue, pĂšse entre 125 et 175 grammes et peut vivre de 3 Ă  4 ans.

  • Oisillon
    Oisillon
  • Une chevĂȘche sur une branche
    Une chevĂȘche sur une branche
  • Une chevĂȘche sur une patte
    Une chevĂȘche sur une patte
  • Groupe de cinq chevĂȘches au sol
    Groupe de cinq chevĂȘches au sol

Cri

La chevĂȘche des terriers est plutĂŽt silencieuse, cependant elle possĂšde plusieurs cris :

  • un « jacassement » d'avertissement ;
  • un « coo-cooo » territorial, Ă©mis par les mĂąles pour attirer les femelles ;
  • un sifflement qu'elle Ă©met lorsqu'elle est menacĂ©e (imitation du serpent Ă  sonnette).

RĂ©gime alimentaire

ChevĂȘche des terriers apportant une chenille Ă  un oisillon.

Carnivore, la chevĂȘche des terriers se nourrit de sauterelles, de grillons, de colĂ©optĂšres, de souris ou encore d'oiseaux[1].

Cet oiseau peut se servir d'appĂąts, Ă  savoir des bouses de vache placĂ©es Ă  l'entrĂ©e de son terrier, pour attirer les insectes coprophages dont il se nourrit[2]. Il prĂ©sente ainsi un exemple d’utilisation d'outil par un animal.

Habitat

La ChevĂȘche des terriers a besoin de terrains ouverts et de sols sablonneux pour creuser ses terriers et chasser ses proies. Elle se trouve souvent dans les plaines arides, les dĂ©serts, les savanes et les pĂąturages. Elle peut Ă©galement ĂȘtre observĂ©e dans les jardins, les parcs et les jardins potagers lorsqu'elle est attirĂ©e par les insectes et les vers de terre. Cependant, contrairement Ă  certaines autres espĂšces d'oiseaux tels que les perroquets ou les perruches, la ChevĂȘche des terriers ne creuse gĂ©nĂ©ralement pas son propre terrier. Elle utilise plutĂŽt des terriers abandonnĂ©s par d'autres animaux ou des crevasses naturelles dans le sol pour se protĂ©ger et se reproduire.

Oisillons de chevĂȘche des terriers autour de leur terrier dans les plaines (Llanos) de l'État d'Apure (Venezuela)

Prédateurs

Les prĂ©dateurs naturels des chevĂȘches incluent les rapaces nocturnes tels que les chouettes et les hiboux, qui chassent principalement les jeunes ChevĂȘches des terriers et les oisillons. Les chats domestiques et sauvages, les renards et les serpents tel que le crotale sont Ă©galement connus pour attaquer les ChevĂȘches des terriers, surtout lorsqu'elles sont vulnĂ©rables et exposĂ©es, comme lorsqu'elles sortent de leur terrier ou sont en train de se nourrir.

Elles sont Ă©galement menacĂ©es par les activitĂ©s humaines, comme l'urbanisation, la dĂ©forestation et l'agriculture intensive, qui peuvent dĂ©truire leur habitat naturel et perturber leur cycle de vie. En outre, la ChevĂȘche des terriers est souvent victime de braconnage et de trafic illĂ©gal d'espĂšces, en raison de la demande pour ses plumes et ses Ɠufs.

Aire de répartition

  • Aire de reproduction estivale
  • Aire d'hivernage
  • Aire de reproduction sĂ©dentaire

La chouette des terriers est répandue en Amérique, depuis les plaines du Saskatchewan au Canada, jusqu'au sud de l'Argentine. Elle est cependant absente de certaines parties de l'Amérique du Sud, notamment au nord-ouest du continent.

Sous-espĂšces

Une chevĂȘche des terriers d'espĂšce athene cunicularia hypugaea prĂšs d'un fossĂ© au bord d'un champ de riz en Californie. DĂ©cembre 2021.

Cet oiseau est représenté par 23 sous-espÚces (dont 3 éteintes) :

  • Athene cunicularia amaura (Lawrence, 1878) - Éteinte ;
  • Athene cunicularia apurensis (Gilliard, 1940) ;
  • Athene cunicularia arubensis (Cory, 1915) ;
  • Athene cunicularia boliviana (Kelso, 1939) ;
  • Athene cunicularia brachyptera (Richmond, 1896) ;
  • Athene cunicularia carrikeri (Stone, 1922) ;
  • Athene cunicularia cunicularia (Molina, 1872) ;
  • Athene cunicularia floridana (Ridgway, 1874) ;
  • Athene cunicularia grallaria (Temminck, 1822) ;
  • Athene cunicularia guadeloupensis (Ridgway, 1874) - Guadeloupe (Ă©teinte) ;
  • Athene cunicularia guantanamensis (Garrido, 2001)
  • Athene cunicularia hypugaea (Bonaparte, 1825) ;
  • Athene cunicularia intermedia (Cory, 1915) ;
  • Athene cunicularia juninensis (Berlepsch et Stolzmann, 1902) ;
  • Athene cunicularia minor (Cory, 1918) - Nord du BrĂ©sil, Guyana, Guyane[3] ;
  • Athene cunicularia nanodes (Berlepsch et Stolzmann, 1892) ;
  • Athene cunicularia partridgei Olrog, 1976 ;
  • Athene cunicularia pichinchae (Boetticher, 1929) ;
  • Athene cunicularia providentiae - Bahamas (Ă©teinte) ;
  • Athene cunicularia punensis (Chapman, 1914) ;
  • Athene cunicularia rostrata (C. Townsend, 1890) ;
  • Athene cunicularia tolimae (Stone, 1899) ;
  • Athene cunicularia troglodytes (Wetmore et Swales, 1931).

Protection

L'espÚce est classée « préoccupation mineure » par l'UICN.

De plus, elle est protégée par la Convention sur le commerce international des espÚces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) , qui interdit le commerce international de cette espÚce.

Au niveau national, chaque pays dispose de lois et de rĂ©glementations pour protĂ©ger la ChevĂȘche des terriers et son habitat naturel. Par exemple, en France, elle est protĂ©gĂ©e par la loi sur la protection de la nature, qui interdit toute capture, tout commerce ou toute destruction de ses nids et de ses Ɠufs. De plus, les zones de reproduction de la ChevĂȘche sont souvent classĂ©es en "zone de protection spĂ©ciale" (ZPS) par l'Union europĂ©enne, afin de prĂ©server l'habitat de cette espĂšce.

Sources

Liens externes

Notes et références

  1. Alsop, Fred., Les oiseaux du Québec et de l'est du Canada, ERPI, (ISBN 2-7613-1489-1 et 9782761314893, OCLC 60510613, lire en ligne), p. 261
  2. Jean-Pierre Jost, La Communication et l'intelligence chez les animaux ou « Smart Faune », Connaissances et Savoirs, , p. 91
  3. Giraud-Audine M., Ackermann L., Tostain O. & Ingels J. (2007) La ChevĂȘche des terriers Athene cunicularia, une nouvelle espĂšce pour la Guyane française. Alauda, 75 : 421-422.
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