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Charge de morbidité

La charge de morbidité est un indicateur utilisé par l'Organisation mondiale de la santé évaluant l'impact des problèmes de santé en quantifiant la perte de vie en pleine santé d'une population donnée.

Indicateurs utilisés

Elle utilise le facteur de pondération QUALY (années de vie ajustées sur la qualité) permettant d'évaluer une espérance de vie corrigée de l'incapacité (EVCI) et le nombre d'années de vie corrigées de l'incapacité (AVCI).

  • Le QALY permet d'Ă©valuer une annĂ©e de vie avec une valeur de 0 (dĂ©cès) Ă  1 (vie sans pathologie). Les valeurs intermĂ©diaires permettent de quantifier l'impact d'une annĂ©e de vie avec une pathologie ou un handicap.
  • L'AVCI est la somme des annĂ©es vĂ©cues avec un handicap pondĂ©rĂ©es par le facteur de qualitĂ© de vie et du nombre d'annĂ©es perdues par dĂ©cès par rapport Ă  l'espĂ©rance de vie.
AVCI = AVH x QALY + AVP
AVH : années vécues avec un handicap
AVP : années de vie perdues par rapport à l'espérance de vie.
L'AVCI d'une population donnée, c'est la somme des AVCI de chaque individu que l'on raméne à l'AVCI moyen par habitant.
Une population en parfaite santé a donc un AVCI de 0 (aucune perte de vie due à la maladie).
  • L'EVCI est l'espĂ©rance de vie moins le nombre d'annĂ©es « perdues » Ă  cause de la maladie, du handicap ou d'une mort prĂ©coce (AVCI).

Histoire

La première étude sur la charge de morbidité mondiale a été menée en 1990. Elle a quantifié les effets sur la santé de plus de 100 maladies et traumatismes dans huit régions du monde, donnant des estimations de la morbidité et de la mortalité par âge, sexe et région. Elle a également initié l'AVCI comme une nouvelle métrique pour quantifier la charge de morbidité, des blessures et des facteurs de risque[1] - [2] - [3].

De 2000 à 2002, l'étude de 1990 a été actualisée pour inclure une analyse plus approfondie pour ajouter une évaluation comparative des facteurs de risque en précisant :.

  • La charge de morbiditĂ© environnementale dĂ©finie comme les annĂ©es de vie corrigĂ©es de l'incapacitĂ© (AVCI) pouvant ĂŞtre attribuĂ©es Ă  des facteurs environnementaux[4] - [5].
  • La charge de morbiditĂ© liĂ©e au travail dĂ©finie comme les annĂ©es de vie corrigĂ©es de l'incapacitĂ© (AVCI) pouvant ĂŞtre attribuĂ©es Ă  des facteurs de risque professionnels[6].

Ces mesures permettent de comparer les charges de morbidité et peuvent être utilisées pour prévoir les effets possibles des interventions sanitaires.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fourni un ensemble de directives détaillées pour mesurer la charge de morbidité au niveau local ou national[1].

En 2007, il a publié la première analyse pays par pays de l'impact des facteurs environnementaux sur la santé de 192 États membres de l'époque. Ces estimations par pays constituaient la première étape pour aider les gouvernements à mener des actions préventives.

Une nouvelle initiative de l'Organisation des Nations unies, utilisant les estimations conjointes de l'OMS et de l'Organisation internationale du travail (OIT) de la charge de morbidité et des traumatisme liés au travail, publie ces estimations pour la première fois en 2020.

Premiers constats

En 2004, la dépression unipolaire était le problème de santé qui conduisait aux plus grand nombre d'AVH pour les hommes et les femmes[7]. En 2010, c'était la lombalgie[8].

En 2014, les AVCI par habitant Ă©taient « 40 % plus Ă©levĂ©s dans les rĂ©gions Ă  faible revenu et Ă  revenu intermĂ©diaire »[9].

Selon un article publiĂ© dans The Lancet en novembre 2014, les troubles chez les personnes âgĂ©es de 60 ans et plus reprĂ©sentent « 23% de la charge mondiale totale de morbidité» et les principaux contributeurs Ă  la charge de morbiditĂ© dans ce groupe Ă©taient « les maladies cardiovasculaires (30,3 %), les nĂ©oplasmes malins 15,1 %), les maladies respiratoires chroniques (9,5 %), les maladies musculo-squelettiques (7,5 %) et les troubles neurologiques et mentaux (6,6 %)[9] :549 ».

Selon un autre article publiĂ© dans The Lancet en juin 2015, la lombalgie et le trouble dĂ©pressif majeur figuraient parmi les dix principales causes de perte avant le diabète, la maladie pulmonaire obstructive chronique et l'asthme combinĂ©s. L'Ă©tude basĂ©e sur des donnĂ©es de 188 pays est considĂ©rĂ©e comme l'analyse la plus vaste et la plus dĂ©taillĂ©e pour quantifier les niveaux, les schĂ©mas et les tendances en matière de mauvaise santĂ© et d'incapacitĂ©. Elle a conclu que « le nombre d'annĂ©es vĂ©cues avec un handicap (AVH) Ă©tait passĂ© de 21,1 % en 1990 Ă  31,2 % en 2013 » [10].

Mise en Ĺ“uvre

Estimation[11]

L'OMS a mis au point une méthodologie pour quantifier la santé d'une population à l'aide de mesures récapitulatives, qui combinent des informations sur la mortalité et des résultats de santé non mortels. Les mesures quantifient soit les lacunes en matière de santé, soit les attentes en matière de santé. La mesure récapitulative de santé la plus couramment utilisée est l'AVCI[12] - [3] - [13].

L'approche basée sur la mesure des niveaux d'exposition aux polluants est utilisée pour calculer la charge de morbidité environnementale[14]. Cette approche nécessite la connaissance des résultats associés aux facteurs de risque pertinents : leur niveau d'exposition et de distribution dans la population étudiée, ainsi que les relations dose-réponse des polluants.

Une relation dose-réponse est fonction du paramètre d'exposition évalué pour la population étudiée[12]. La distribution de l'exposition et les relations dose-réponse sont combinées pour donner la distribution de l'impact sur la santé de la population étudiée, généralement exprimée en termes d'incidence.

La distribution de l'impact sur la santé peut ensuite être convertie en mesures récapitulatives sur la santé, comme les AVCI.

Les relations exposition-réponse pour un facteur de risque donné sont généralement obtenues à partir d'études épidémiologiques[1].

Par exemple, la charge de morbiditĂ© de la pollution de l'air extĂ©rieur Ă  Santiago, au Chili, a Ă©tĂ© calculĂ©e en mesurant la concentration de particules fines atmosphĂ©riques (PM10), en estimant la population sensible et en combinant ces donnĂ©es avec les relations dose-rĂ©ponse pertinentes. Cette mĂ©thode a permis de constater qu'une rĂ©duction des niveaux de particules dans l'air aux normes recommandĂ©es entraĂ®nerait une rĂ©duction d'environ 5 200 dĂ©cès, de 4 700 admissions dans les hĂ´pitaux pour cause respiratoire et de 13 500 000 jours d'activitĂ© restreinte par an, pour une population totale de 4,7 millions d'habitants.

En 2002, l'OMS a estimé la charge de morbidité environnementale mondiale de la maladie en utilisant les données d'évaluation des risques pour développer la fraction attribuable à l'environnement de la mortalité et de la morbidité pour 85 catégories de maladies[12] - [1] - [15].

Dans l'étude de l'OMS de 2007, les estimations par pays ont été divisées en trois parties :

  • Charge de morbiditĂ© environnementale pour certains facteurs de risque
Les résultats sont calculés en utilisant l'approche basée sur l'exposition.
Ceci présente la charge annuelle, exprimée en décès et en AVCI, attribuable à:
  • Charge de morbiditĂ© environnementale totale pour le pays concernĂ©s
    • Le nombre total de dĂ©cès,
    • l'AVCI par habitant
    • le pourcentage de la charge de morbiditĂ© nationale imputable Ă  l'environnement qui pourrait ĂŞtre Ă©vitĂ©e en modifiant l'environnement dans son ensemble.
  • Charge de morbiditĂ© environnementale par catĂ©gorie de maladie
Chaque résumé de pays a été ventilé par groupe de maladies, où le nombre annuel d'AVCI par habitant attribuables à des facteurs environnementaux a été calculé pour chaque groupe[1].

Interprétation

Les impacts sur la santé publique de la pollution atmosphérique (moyennes annuelles de PM10 et d'ozone), de la pollution sonore et des rayonnements ( radon et UV) peuvent être quantifiés à l'aide des AVCI.

Pour chaque maladie, une AVCI est calculée comme suit :

  • AVCI = nombre de personnes atteintes de la maladie Ă— durĂ©e de la maladie (ou perte d'espĂ©rance de vie en cas de mortalitĂ©) Ă— gravitĂ© (variant de 0 pour une santĂ© parfaite Ă  1 pour la mort)

Les données nécessaires pour ces évaluations sont :

  • les donnĂ©es de prĂ©valence
  • les relations exposition-rĂ©ponse
  • les facteurs de pondĂ©ration qui donnent une indication de la gravitĂ© de certaines pathologies.

Lorsque les informations sont manquantes ou vagues, des experts seront consultés afin de décider des sources de données alternatives à utiliser. Une analyse d'incertitude est effectuée afin d'analyser les effets de différentes hypothèses[14] - [16] - [17].

Incertitude

Lors de l'estimation de la charge de morbidité environnementale, un certain nombre d'erreurs peuvent survenir

  • dans la mesure de l'exposition et de la relation exposition-risque,
  • dans les hypothèses formulĂ©es lors de l'application de la relation exposition ou exposition-risque au pays concernĂ©,
  • dans les statistiques sanitaires,
  • dans les avis d'experts.

En général, il n'est pas possible d'estimer un intervalle de confiance formel, mais il est possible d'estimer une gamme de valeurs possibles que la charge de morbidité environnementale peut prendre en fonction des différents paramètres d'entrée et des hypothèses[12] - [4]. Lorsque plusieurs définitions doivent être faites sur certains éléments de l'évaluation, plusieurs analyses peuvent être exécutées, en utilisant différents ensembles de définitions. Les analyses de sensibilité et de décision peuvent aider à déterminer quelles sources d'incertitude affectent le plus les résultats finaux.

Les facteurs de risque modifiables

En 2006, l'OMS a publié un rapport traitant de l'ampleur des maladies mondiales qui pourraient être évitées en réduisant les facteurs de risque environnementaux[18].

Le rapport a constaté :

  • Qu'un quart de la charge mondiale de morbiditĂ© et plus d'un tiers de la charge de morbiditĂ© chez les enfants Ă©tait due Ă  des facteurs environnementaux modifiables.
  • Que la charge de morbiditĂ© d'origine environnementale est beaucoup plus Ă©levĂ©e dans les pays en dĂ©veloppement sauf pour certaines maladies non transmissibles, telles que les maladies cardiovasculaires et les cancers, pour lesquelles la charge de morbiditĂ© par habitant est plus importante dans les pays dĂ©veloppĂ©s.
  • Que les enfants sont les premières victimes, avec plus de 4 millions de dĂ©cès dus Ă  l'environnement chaque annĂ©e, principalement dans les pays en dĂ©veloppement.
  • Que le taux de mortalitĂ© infantile attribuĂ© Ă  des causes environnementales est Ă©galement 12 fois plus Ă©levĂ© dans les pays en dĂ©veloppement.
  • Que 85 des 102 principales maladies et blessures classĂ©es par l'OMS Ă©taient dues Ă  des facteurs environnementaux.

Pour mesurer l'impact de l'environnement sur la santé, l'environnement a été défini comme « tous les facteurs physiques, chimiques et biologiques externes à une personne et tous les comportements associés »[19].

La définition de l'environnement modifiable comprenait :

Les facteurs environnementaux ont été exclus et considérés comme non modifiable:

Statistiques

RĂ©sultats de l'Ă©tude de 2004

En 2004, l'Organisation mondiale de la santé a calculé que 1,5 milliard AVCI étaient perdues à cause de maladies et de blessures[21] - [22].

  • Charge de morbiditĂ© des maladies infectieuses, dans le monde en 2004, mesurĂ© en annĂ©es de vie corrigĂ©es de l'incapacitĂ© (AVCI).
    Charge de morbidité des maladies infectieuses, dans le monde en 2004, mesuré en années de vie corrigées de l'incapacité (AVCI).
  • Charge de morbiditĂ© des maladies non transmissibles, dans le monde en 2004, mesurĂ© en annĂ©es de vie corrigĂ©es de l'incapacitĂ© (AVCI).
    Charge de morbidité des maladies non transmissibles, dans le monde en 2004, mesuré en années de vie corrigées de l'incapacité (AVCI).
Catégorie de maladie Pourcentage de toutes les AVP, dans le monde [22] Pourcentage de toutes les AVCI, dans le monde [21] Pourcentage de toutes les AVP, Europe Pourcentage de toutes les AVCI, Europe Pourcentage de toutes les AVP, États-Unis et Canada Pourcentage de toutes les AVCI, États-Unis et Canada
Maladies infectieuses et parasitaires, en particulier les infections des voies respiratoires inférieures, la diarrhée, le sida, la tuberculose et le paludisme 37% 26% 9% 6% 5% 3%
Troubles neuropsychiatriques 2% 13% 3% 19% 5% 28%
Blessures, en particulier les accidents de la route 14% 12% 18% 13% 18% 10%
Maladies cardiovasculaires, principalement les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux 14% 10% 35% 23% 26% 14%
Naissance prématurée et mortalité infantile 11% 8% 4% 2% 3% 2%
Cancer 8% 5% 19% 11% 25% 13%

Pays-Bas

Aux Pays-Bas, la pollution de l'air est associĂ©e Ă  des maladies respiratoires et cardiovasculaires, et l'exposition Ă  certaines formes de rayonnement peut conduire au dĂ©veloppement d'un cancer. La quantification de l'impact de l'environnement sur la santĂ© a Ă©tĂ© effectuĂ©e en calculant les AVCI pour la pollution de l'air, le bruit, le radon, les UV et l'humiditĂ© intĂ©rieure pour la pĂ©riode 1980-2020. Aux Pays-Bas, 2 Ă  % de la charge totale de morbiditĂ© en 2000 pourraient ĂŞtre attribuĂ©s aux effets d'une exposition (Ă  court terme) Ă  la pollution de l'air, au bruit, au radon, aux rayons UV naturels et Ă  l'humiditĂ© dans les maisons. Le pourcentage peut augmenter jusqu'Ă  13 % en raison de l'incertitude, en supposant qu'il n'y a pas de seuil.

Parmi les facteurs étudiés, l'exposition à long terme aux particules fines (PM10) a le plus grand impact sur la santé publique. À mesure que les niveaux de PM10 diminuent, la charge de morbidité connexe devrait également diminuer.

L'exposition au bruit et la charge de morbidité associée est susceptible d'atteindre une charge de morbidité équivalente à celle des accidents de la route.

Les estimations approximatives ne donnent pas une image complète de la charge de morbidité environnementale car les données sont incertaines. Il existe des relations environnement-santé encore inconnues. Certains facteurs environnementaux n'ont pas été inclus et il n'a pas été possible d'évaluer tous les effets potentiels sur la santé. Les effets d'un certain nombre de ces hypothèses ont été évalués dans une analyse d'incertitude[14].

Canada

L'exposition Ă  des dangers environnementaux peut causer des maladies chroniques, de sorte que l'ampleur de leur contribution Ă  la charge de morbiditĂ© au Canada n'est pas bien comprise. Afin de donner une première estimation de la charge de morbiditĂ© pour quatre grandes catĂ©gories de maladies, une Ă©tude a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en utilisant les fractions imputables Ă  l'environnement (EAF) Ă©laborĂ© par l'OMS complĂ©tĂ©es par celles Ă©laborĂ©s par d'autres chercheurs et les donnĂ©es des Ă©tablissements de santĂ© publique canadiens[23]. Les rĂ©sultats ont montrĂ© un total de 10 000 Ă  25 000 dĂ©cès, avec 78 000 Ă  194 000 hospitalisations, 600 000 Ă  1,5 million de jours d'hospitalisation, 1,1 Ă  1,8 million de jours d'activitĂ© restreinte pour les personnes souffrant d'asthme, 8 000 Ă  24 000 nouveaux cas de cancer ; 500 Ă  2 500 bĂ©bĂ©s de faible poids Ă  la naissance, et 3,6 Ă  9,1 milliards de dollars canadiens en coĂ»ts chaque annĂ©e en raison des maladies respiratoires, des maladies cardiovasculaires, du cancer et des affections congĂ©nitales associĂ©es Ă  des expositions environnementales dĂ©favorables.

Critique

Il n'y a pas de consensus sur les meilleures mesures de la santé publique. Cela n'est pas surprenant car les mesures sont utilisées pour accomplir diverses fonctions (par exemple, évaluation de la santé de la population, évaluation de l'efficacité des interventions, formulation de politiques de santé et projection des besoins futurs en ressources). Le choix des mesures peut également dépendre des valeurs individuelles et sociétales. Les mesures qui ne tiennent compte que des décès prématurés omettent la difficulté de vivre avec une maladie ou un handicap, et les mesures qui combinent les deux en une seule mesure (c.-à-d. l'AVCI) doivent porter un jugement sur l'importance de ces mesures les unes par rapport aux autres. D'autres paramètres tels que les coûts économiques ne saisiront pas la douleur et la souffrance ou d'autres aspects plus larges de la charge de morbidité[24].

Les AVCI sont une simplification d'une réalité complexe et ne donnent donc qu'une indication grossière de l'impact de l'environnement sur la santé. Le fait de compter sur les AVCI peut amener les donateurs à adopter une approche étroite des programmes de soins de santé. L'aide étrangère est le plus souvent dirigée vers les maladies ayant les AVCI les plus élevées, ignorant le fait que d'autres maladies, bien qu'elles aient des AVCI plus faibles, sont toujours des contributeurs majeurs à la charge de morbidité. Les maladies moins médiatisées ont donc peu ou pas de financement. Par exemple, la mortalité maternelle (l'une des trois principales causes de mortalité dans la plupart des pays pauvres) et les infections respiratoires et intestinales pédiatriques maintiennent une charge de morbidité élevée, et pourtant les grossesses sans risque et la prévention de la toux chez les nourrissons ne reçoivent pas un financement adéquat[25].

Références

  1. (en) Annette Prüss-Üstün, Colin Mathers, Carlos Corvalán et Alistair Woodward, Assessing the environmental burden of disease at national and local levels: Introduction and methods, vol. 1, Geneva, World Health Organization, coll. « WHO Environmental Burden of Disease Series », (ISBN 978-9241546201, lire en ligne)
  2. (en) « About the Global Burden of Disease (GBD) project », Health statistics and health information systems, World Health Organization
  3. (en) « Global burden of disease », World Health Organization
  4. (en) « Dealing with uncertainties in environmental burden of disease assessment », Environmental Health, vol. 8, no 1,‎ , p. 21 (PMID 19400963, PMCID 2684742, DOI 10.1186/1476-069X-8-21)
  5. (en) D. Briggs, « Environmental pollution and the global burden of disease », British Medical Bulletin, vol. 68, no 1,‎ , p. 1–24 (PMID 14757707, DOI 10.1093/bmb/ldg019)
  6. (en) Carel Huslhof, Claudio Colosio, Claas Nygård et Frank Pega, « WHO/ILO work-related burden of disease and injury: Protocol for systematic reviews of exposure to occupational ergonomic risk factors and of the effect of exposure to occupational ergonomic risk factors on osteoarthritis of hip or knee and selected other musculoskeletal diseases », Environment International, vol. 125,‎ , p. 554–66 (PMID 30583853, DOI 10.1016/j.envint.2018.09.053)
  7. (en) World Health Organization (WHO), « Disease incidence, prevalence and disability », The Global Burden of Disease, (consulté le )
  8. (en) Theo Vos, « Years lived with disability (YLDs) for 1160 sequelae of 289 diseases and injuries 1990–2010: a systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2010 », Lancet, vol. 380, no 9859,‎ , p. 2163–96 (PMID 23245607, PMCID 6350784, DOI 10.1016/S0140-6736(12)61729-2)
  9. (en) Martin J Prince, Fan Wu, Yanfei Guo et Luis M Gutierrez Robledo, « The burden of disease in older people and implications for health policy and practice », The Lancet, vol. 385,‎ , p. 549–62 (PMID 25468153, DOI 10.1016/S0140-6736(14)61347-7)
  10. (en) Global Burden of Disease Study 2013 Collaborators, « Global, regional, and national incidence, prevalence, and years lived with disability for 301 acute and chronic diseases and injuries in 188 countries, 1990–2013: a systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2013 », The Lancet, vol. 386, no 9995,‎ , p. 743–800 (PMID 26063472, PMCID 4561509, DOI 10.1016/S0140-6736(15)60692-4)
  11. « Estimation de la charge de morbidité imputable aux facteurs environnementaux »
  12. (en) David Kay, Annette Prüss et Carlos Corvalán « Methodology for assessment of Environmental burden of disease » (23–24 August 2000) (lire en ligne)
    — « (ibid.) », dans ISEE session on environmental burden of disease, Buffalo
  13. (en) Department of Public Health and Environment, « Quantification of the disease burden attributable to environmental risk factors », Programme on quantifying environmental health impacts, World Health Organization,
  14. (en) A.B. Knol et B.A.M. Staatsen, « Trends in the environmental burden of disease in the Netherlands, 1980–2020 », National Institute of Public Health and the Environment,
  15. (en) Lorna Fewtrell, Annette Prüss-Üstün, Robert Bos, Fiona Gore et Jamie Bartram, « Water, sanitation and hygiene: quantifying the health impact at national and local levels in countries with incomplete water supply and sanitation coverage », WHO Environmental Burden of Disease Series, World Health Organization,
  16. (en) « The impact of worldwide, national and sub-national severity distributions in Burden of Disease studies: A case study of cancers in Scotland », PLoS ONE, vol. 14, no 8,‎ (PMID 31398232, DOI 10.1371/journal.pone.0221026)
  17. (en) « Prioritising the development of severity distributions in burden of disease studies for countries in the European region », BMC Archives of Public Health, vol. 78, no 3,‎ (PMID 31921418, DOI 10.1186/s13690-019-0385-6)
  18. (en) Anne B Knol, Arthur C Petersen, Jeroen P van der Sluijs et Erik Lebret, « Dealing with uncertainties in environmental burden of disease assessment », Environmental Health, vol. 8, no 1,‎ , p. 21 (PMID 19400963, PMCID 2684742, DOI 10.1186/1476-069X-8-21)
  19. (en) « What is the environment in the context of health? », Environmental burden of disease series, World Health Organization, p. 21-23
  20. (en) Mattias Öberg, Maritta S. Jaakkola, Annette Prüss-Üstün, Christian Schweizer et Alistair Woodward, « Second-hand smoke: Assessing the environmental burden of disease at national and local levels », Environmental Burden of Disease Series, World Health Organization, (consulté le )
  21. (en) « Standard DALYs (3% discounting, age weights): WHO subregions » [xls], Disease and injury regional estimates for 2004, World Health Organization
  22. (en) « Standard DALYs (3% discounting, age weights): WHO subregions (YLL) » [xls], Disease and injury regional estimates for 2004, World Health Organization
  23. (en) Cameron Wigmore, « Study: Environmental burden of disease in Canada »,
  24. (en) Stephen B Thacker, Stroup, Donna F, Carande-Kulis, Vilma et Marks, James S, « Measuring the Public's Health », Public Health Reports, vol. 121, no 1,‎ , p. 14–22 (ISSN 0033-3549, PMID 16416694, PMCID 1497799, DOI 10.1177/003335490612100107)
  25. (en) Laurie Garrett, « The Challenge of Global Health », Foreign Affairs, vol. 86, no January/February 2007,‎ , p. 14–38 (ISSN 0015-7120, lire en ligne)

 

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