Char M24 Chaffee

Les premiers M24 arrivent en Europe en décembre 1944 (l’US 2^d Cavalry Group reçoit 34 M-24 en novembre 1944 tandis qu'en France, 17 sont livrés à la compagnie F du 2^d Cavalry Reconnaissance Battalion et à la compagnie F du 42^d Cavalry Reconnaissance Battalion et aussi au 22^e Cavalry Reconnaissance Battalion. Ils sont employés dans le secteur sud de la bataille des Ardennes en décembre 1944). Deux d'entre eux participent à la bataille des Ardennes avec le 740th Tank Battalion de la 1ère armée américaine. Les M24 sont prévus pour remplacer les M5, qui sont principalement employés pour surveiller les flancs des forces blindées principales. Ils remplacent lentement les M5, si bien que vers la fin de la guerre beaucoup de divisions blindées sont encore principalement équipées du M5. Quelques divisions blindées ne reçoivent leur premier M24 que juste après la fin de la guerre. Les rapports des divisions blindées qui les reçoivent avant la fin des hostilités sont généralement positifs. Les équipages apprécient ses qualités en tout-terrain et sa fiabilité mécanique et aiment particulièrement la qualité du canon de 75 mm, bien plus efficace que le 37 mm des Stuart. Le M24 n'est pas en mesure de combattre les derniers chars allemands et son faible blindage le rend vulnérable à tous les lance-roquettes allemands, panzerfaust ou encore panzerschreck allemands, mais son canon lui donne plus de chance de battre en retraite sereinement lorsque la situation devient critique. La contribution du M24 à la victoire finale est insignifiante car ils arrivent trop tard et trop peu nombreux pour remplacer efficacement les M5 dans les divisions blindées.

Durant la guerre de Corée, les M24 sont les premiers chars américains à combattre les T-34 coréens. Les M24 font pâle figure contre ceux-ci, meilleurs dans tous les domaines, et ne détruisent qu'un seul d'entre eux[1]. Ils sont néanmoins plus efficaces lorsqu’ils sont cantonnés à des tâches de reconnaissance avec l’arrivée des chars moyens M4 Sherman et lourds M26 Pershing puis M46 Patton.

Carte des utilisateurs du M24.

Comme d'autres réalisations efficaces de la Seconde Guerre mondiale, le M24 est fourni à beaucoup d'armées autour du globe et est employé dans des conflits locaux longtemps après avoir été remplacé dans l'US Army par les M41 Walker Bulldog. Parmi les pays utilisateurs sont comptés : Arabie saoudite, Autriche, Belgique, Cambodge, Chili, République de Corée, Danemark, Espagne, États-Unis, Éthiopie, France, Grèce, Irak, Iran, Italie, Japon, Laos, Norvège, Pakistan, Philippines, Portugal, Royaume-Uni, Taïwan, Thaïlande, Turquie, Uruguay, Viêt Nam du Sud.

La France emploie des M24 durant la guerre d'Indochine dans des missions de soutien d'infanterie, avec de bons résultats. Certains combattent au cours de la Bataille de Diên Biên Phu. En décembre 1953, 10 Chaffee sont démontés et transportés par avion pour fournir un appui-feu à la garnison. Ils tirent environ 15 000 obus au cours du siège avant que les Việt Minh ne prennent le camp en mai 1954.

M24 employé par l'armée française durant la guerre d'Indochine.

Le 1er RCA (Régiment de Chasseurs d'Afrique), régiment de chars alors basé à Beni-Slimane (60 km SSE d'Alger), était (septembre 1960) entièrement équipé de chars Chaffee version mortier canon rallongé (témoin un manchon à mi-longueur).

Ce char est observé une dernière fois en action lors de la troisième guerre indo-pakistanaise (1971) où 66 M24 pakistanais stationnés au Bangladesh sont des proies faciles pour l’armée indienne et ses T-55, PT-76 et autres armes antichars.

Bien que l'Iran et l'Irak reçoivent des M24 avant la guerre Iran-Irak, il n'y a aucun compte rendu de leur utilisation au cours de ce conflit.

Au milieu des années 1970, la Norvège améliore ses M24 en y installant un canon de 90 mm d’origine française avec des stabilisateurs de tir modernisés et un moteur diesel. Ils sont désignés NM-116 et servent jusqu'à leur retrait en 1992-93.

L’armée du Chili démonte le canon de 75 mm et le remplace par un IMI-OTO de 60 mm, un Hyper Velocity Medium Support (HVMS : canon à haute vélocité), leur donnant une efficacité comparable au 90 mm précédemment cité. Ces chars sont utilisés jusqu’en 1999.

L’Uruguay quant à elle utilise encore des M24 1.

C'est un prototype lançant ensuite la série des Light Tank M24.

Il s'agit d'un prototype avec un moteur Continental R-975-C4 et une transmission à convertisseur de couple Spicer. Ce véhicule est converti depuis le prototype original T24 et testé en octobre 1944. Il possède des performances supérieures au M24 de série mais souffre d’un manque de fiabilité.

Un M24 anti-aérien tire sur une position chinoise durant la guerre de Corée (date inconnue).

Le moteur du char est placé au centre de la coque et deux canons jumelés anti-aériens M2 de 40 mm approvisionnés à 336 obus sont montés en arrière de la caisse. La commande initiale d'août 1944 porte sur 904 exemplaires mais seulement 285 sont réalisés.

Cette version est destinée à remplacer les M7 Priest. Il emporte un obusier de 105 mm avec 126 obus. Sur les 448 commandés, 316 furent livrés.

C'est la version M37 mais avec un obusier de 155 mm. 60 sont livrés sur les 250 commandés. Des exemplaires sont fournis à l'armée française[2].

Il s'agit d'un M24 avec une nouvelle tourelle armée de 6 mitrailleuses M2 de 12,7 mm.

C'est une version sans tourelle de dépannage.

Il s'agit aussi d'une version sans tourelle de dépannage.

C'est une version sans tourelle de dépannage basée sur les T33 mais équipée du convertisseur de couple du M18 Hellcat. le T43 est une version plus légère du T42.

C'est une version équipée d’une lame de bulldozer

Ce char était modifié afin de pouvoir remorquer des chars en panne ou endommagé et les ramener à un point de rassemblement. Ce véhicule récupérateur comportait un mini atelier équipé d'outils spécifiques, de flèches de levage équipé d'un treuil. Son équipage pouvait dépanner sur place le char qui était en panne (suivant la gravité des dégâts). Il était équipé d'une mitrailleuse lourde M2HB et d'un mortier de 81 mm[3].

C'est une version améliorée norvégienne des M24. En 1979, l'armée norvégienne commande la modernisation de 90 M24 en le dotant d'un moteur Diesel et d'un canon de 90 mm (fourni par GIAT Industries).

Il s'agit d'un prototype de véhicule blindé de reconnaissance à roues armé avec une tourelle de M24.

Il est conçu un nouveau kit bulldozer adapté sur les M24.

Au milieu des années 1950, la France tente d’améliorer les aptitudes anti tank du M24 en remplaçant sa tourelle par celle d’un AMX 13 et inversement, certains AMX-13 ont des tourelles de M24.

Le char peut être joué dans des jeux tels que War Thunder ou World of Tanks.