Accueil🇫🇷Chercher

Chambonchard

Chambonchard est une commune française située dans le département de la Creuse en région Nouvelle-Aquitaine.

Chambonchard
Chambonchard
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Creuse
Arrondissement Aubusson
Intercommunalité Creuse Confluence
Maire
Mandat
Bernard Tourand
2020-2026
Code postal 23110
Code commune 23046
Démographie
Gentilé Chambonchérois, Chambonchéroises
Population
municipale
80 hab. (2020 en diminution de 5,88 % par rapport à 2014)
Densité 6,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 10′ 00″ nord, 2° 32′ 12″ est
Altitude Min. 310 m
Max. 518 m
Superficie 12,86 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Évaux-les-Bains
Législatives Circonscription unique
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Chambonchard
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Chambonchard
Géolocalisation sur la carte : Creuse
Voir sur la carte topographique de la Creuse
Chambonchard
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Chambonchard

    Géographie

    Chambonchard est situé à l'est du département de la Creuse, en limite des départements de l'Allier et du Puy-de-Dôme. À proximité de Pont-de-Rameau (ancien moulin sur le Cher), se trouve le point de rencontre de ces trois départements qui représentent autant de régions historiques : Marche (Creuse), Bourbonnais (Allier) et Auvergne (Puy-de-Dôme).

    Le bourg de Chambonchard s'établit sur la rive gauche du Cher, alors que la rive droite, faisant partie de la commune de la Petite-Marche, se nomme La Caborne. Ainsi, le village, qui n'est constitué que de quelques maisons, est-il partagé entre deux départements (Creuse et Allier) et deux régions (Limousin et Auvergne).

    Chambonchard se trouve à 52 km au nord d'Aubusson, 59 km à l'est de Guéret, 27 km au sud de Montluçon et 90 km au nord-ouest de Clermont-Ferrand.

    Le nord du territoire communal est occupé par la haute-vallée du Cher, à une altitude de 319 mètres au niveau du village de Chambonchard. Le plateau domine au sud la rivière avec 150 mètres de dénivelé (478 mètres au lieu-dit Le Theix à 2 km de Chambonchard). L'altitude augmente ensuite progressivement jusqu'à 519 mètres à proximité du hameau de La Chassagne.

    Le hameau du Theix est devenu le centre de la commune (la mairie y est installée) à la suite des expropriations liées au projet de barrage avorté sur le Cher (voir la rubrique Histoire).

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 844 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chambon Voueize », sur la commune de Chambon-sur-Voueize, mise en service en 1995[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 842,7 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Clermont-Fd », sur la commune de Clermont-Ferrand, dans le département du Puy-de-Dôme, mise en service en 1923 et à 60 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 11,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Chambonchard est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [14] - [15] - [16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17] - [18].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (32,7 %), zones agricoles hétérogènes (26,3 %), terres arables (21,1 %), forêts (20 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Chambonchard est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Cher. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999[22] - [20].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Chambonchard.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 36,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 76 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 31 sont en en aléa moyen ou fort, soit 41 %, à comparer aux 25 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23] - [Carte 2].

    Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[20].

    Risque particulier

    Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Chambonchard est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[25].

    Histoire

    En 1986, l'état décide de construire un barrage sur le site de la vallée de Chambonchard, destiné à réguler le cours de la Loire et à améliorer l'alimentation en eau de la ville de Montluçon. Chambonchard était donc voué à disparaître sous les eaux.

    Une maison abandonnée à la suite de l'abandon du projet de Barrage

    Après différentes volte-face liées aux changements successifs de gouvernements durant les années 80-90, le projet est finalement abandonné officiellement en 1999. À partir de cette date, Chambonchard tente de renaître puisque les habitants, ayant tous été expropriés, avaient déserté le village[26].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981 ? Ferdinand Carte PCF
    mars 2001 2014 Gérard Rouffet[27]
    mars 2014 En cours Bernard Tourand SE Agriculteur retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].

    En 2020, la commune comptait 80 habitants[Note 6], en diminution de 5,88 % par rapport à 2014 (Creuse : −3,8 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    406367354410451436431461463
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    468457430444421412406405380
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    382378358305273270259231194
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    18617515512911684817986
    2014 2019 2020 - - - - - -
    858180------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Le Château de Ligondeix (XIVè-XVè siècles inscrit MH)[33]. Propriété privée. Situé à proximité de Pont-de-Rameau.
    • Le Monument aux Morts.
    • Un parc d'éoliennes a été installé dans le courant de l'année 2011.
    • le Site naturel du Pont-de-Rameau : Gorges du Cher. La rivière a creusé dans le granit une spectaculaire gorge très encaissée et sauvage.
    • La Haute-vallée du Cher à Chambonchard. Venant des gorges de Pont-de-Rameau, le Cher forme, avec son affluent la Tartasse, une vallée longue d'une dizaine de kilomètres. Le barrage, dont le projet a été abandonné officiellement en 1999, devait noyer entièrement cette vallée.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Notes

      Références

      1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
      2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
      3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
      4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
      5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
      6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
      7. « Station Météo-France Chambon Voueize - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
      8. « Orthodromie entre Chambonchard et Chambon-sur-Voueize », sur fr.distance.to (consulté le ).
      9. « Station Météo-France Chambon Voueize - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
      10. « Orthodromie entre Chambonchard et Clermont-Ferrand », sur fr.distance.to (consulté le ).
      11. « Station météorologique de Clermont-Fd - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
      12. « Station météorologique de Clermont-Fd - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
      13. « Station météorologique de Clermont-Fd - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
      14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      15. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
      16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
      18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
      19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
      20. « Les risques près de chez moi - commune de Chambonchard », sur Géorisques (consulté le )
      21. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
      22. « Dossier départemental des risques majeurs de la Creuse », sur www.creuse.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
      23. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
      24. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Chambonchard », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
      25. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le )
      26. « Sénat. Question au gouvernement. ».
      27. Source : préfecture de la Creuse
      28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
      29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
      30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
      31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
      32. « Base Mérimée », sur Ministère de la culture.
      33. « Base Mérimée », sur Ministère de la culture.

      Liens externes

      Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.