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Carte vitale du bĂątiment

La « carte vitale du bĂątiment » (ou carte vitale du logement) est un projet issu de l’un des chantiers du « Plan BĂątiment Durable » français (prĂ©sidĂ© par Philippe Pelletier). C'est sous cette dĂ©nomination provisoire la premiĂšre et principale solution proposĂ©e (en mars 2014) par un groupe de travail consacrĂ© dans ce cadre au thĂšme « RĂ©novation des logements : du diagnostic Ă  l’usage ».

La « carte vitale du bĂątiment Â» devrait ĂȘtre obligatoirement crĂ©Ă©e Ă  la construction d'un logement, ou lors de rĂ©novation ou modifications importantes, mais elle pourrait aussi l'ĂȘtre Ă  tout moment, volontairement selon le souhait des occupants
Les copropriétés neuves, à partir d'un socle de base (diagnostic initial) auront une vision plus globale de l'état du patrimoine individuel et partagé
Les données récoltées permettront aux copropriétés anciennes de prioriser les investissements de rénovation les plus aptes à diminuer la facture énergétique individuelle et collective des habitants et améliorer leur confort de vie

Il s'agit d'un document dĂ©matĂ©rialisĂ© , qui pourra aussi ĂȘtre la version numĂ©rique et interopĂ©rable du « passeport efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique » (aussi dit « P2E ») [1] - [2] - [3] et du carnet numĂ©rique de suivi et d’entretien du logement, qui permettront un suivi dynamique (et mutualisable dans les copropriĂ©tĂ©s ou logements partagĂ©s), obligatoirement Ă  partir de 2017 pour tous les logements neufs et avant le 1er janvier 2025 (derniĂšre limite) pour tout logement ancien et Ă  chaque mutation (achat/vente, location, changement d'usage).

Son caractĂšre numĂ©rique l'intĂšgre « dans les rĂ©flexions conduites par Bertrand Delcambre, ancien prĂ©sident du Centre scientifique et technique du bĂątiment, nommĂ© par la ministre du Logement, de l'ÉgalitĂ© des Territoires et de la RuralitĂ©, "ambassadeur du numĂ©rique dans le bĂątiment" »[4] et est prĂ©sentĂ©e comme « dispositif partagĂ© accĂ©lĂ©rateur de la transition Ă©nergĂ©tique et numĂ©rique du bĂątiment » [5].

Cette « carte Â» pourra ĂȘtre progressivement mise en place, afin de rassembler toutes les informations utiles pour un mĂȘme logement et faciliter la transition Ă©nergĂ©tique et Ă©cologique des ouvrages et bĂątiments (existants et neufs), en s’inscrivant aussi dans le mouvement du « choc de simplification » (via un processus plus rapide (« fast track ») de dĂ©livrance d’actes administratifs (permis de construire, autorisation de travaux
) si la demande est fournie en BIM (pour Building information modeling), une facilitation des certifications environnementales, l’utilisation et l’évaluation d’outils de type Conception assistĂ©e par ordinateur (CAO) ; Dessin assistĂ© par ordinateur (DAO) ; Gestion de maintenance assistĂ©e par ordinateur (GMAO)/Gestion technique centralisĂ©e (GTC), et autres orientĂ©es « gestion de patrimoine » et des ressources Ă©nergĂ©tiques s’appuyant sur le BIM, comme dans le « projet BIM 2015 » [1]. Elle facilitera aussi la transformation d’informations vitales pour la vie et la durabilitĂ© du bĂątiment Ă  un Ă©ventuel nouveau propriĂ©taire. Pour Philippe Pelletier, « la carte vitale du logement doit ĂȘtre active en 2017 pour correspondre Ă  l’échĂ©ance posĂ©e par la loi sur la transition Ă©nergĂ©tique »[6].

DĂ©nomination

La dĂ©nomination « carte vitale » a Ă©tĂ© utilisĂ© « par commoditĂ© » pour et par les acteurs et groupes de travail concernĂ©s mais « cette appellation n’est pas figĂ©e »[4]. Les dĂ©nominations alternatives proposĂ©es sont notamment : « BĂąticarte, carte d’identitĂ© numĂ©rique de la maison, carte d’identitĂ© du logement, passeport rĂ©novation (Ă©nergĂ©tique), carnet de soin thermique, dossier mĂ©dical du bĂątiment, carnet de performance de l’habitat, carnet de santĂ© de l’habitat, carnet de vie de l’ouvrage, carnet de bord Ă©lectronique, livret Ă©lectronique de l’habitat, clef vitale, clef numĂ©rique, boussole de l’immeuble, passeport technique, carnet de bord »[6].

Histoire du projet

À la suite des travaux d’un groupe de travail dĂ©nommĂ© « BIM[7] et gestion du patrimoine » (mars 2014[8]) et Ă  sa proposition no 1 : « obliger progressivement la constitution d’une ‘carte vitale’ des ouvrages existants et neufs » ; ce projet est portĂ© par un groupe de travail dĂ©nommĂ© « RĂ©novation des logements : du diagnostic Ă  l’usage. Inventons ensemble la carte vitale du logement ! », pilotĂ© par Emmanuel Cau et AndrĂ© Pouget et il vise Ă  IntĂ©grer le « passeport efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique » sous une forme interopĂ©rable (au format IFC par exemple)[1]. En juin 2014, un autre groupe de travail « Explorer l’obligation de rĂ©novation Ă©nergĂ©tique dans le secteur rĂ©sidentiel» a aussi conclu Ă  l’utilitĂ© d’un « document d’identitĂ© du logement » [9]. La Direction du Plan BĂątiment Durable a le 2 juin 2014 dĂ©finit l’objectif de ce groupe comme Ă©tant « de concourir Ă  l’élaboration de la « carte vitale du logement », outil de mutualisation et de suivi dynamique de l’ensemble des informations concernant un mĂȘme bĂątiment. DĂšs Ă  prĂ©sent, le groupe de travail lance un appel Ă  contributions afin de recueillir les idĂ©es, mais aussi les bonnes pratiques, les expĂ©riences, les savoir-faire
 de l’ensemble de la filiĂšre » (collectĂ©s jusqu’au 30 juin 2014) [10]

Les pilotes du « Plan BĂątiment Durable » ont souhaitĂ© que le contenu et fonctionnement de la « carte vitale du logement » de demain s’appuie sur la rĂ©alitĂ© de terrain aujourd’hui en « tenant compte des Ă©volutions nĂ©cessaires au-delĂ  des clivages notamment techniques : comment est organisĂ©e et circule l’information dans les projets actuels ? quelles sont les initiatives publiques ou privĂ©es ? ». Cette carte s’inscrit notamment dans le cadre de l’objectif de rĂ©novation gouvernemental de 500 000 logements par an d’ici Ă  2017[11].

Un think-tank dĂ©nommĂ© « Fabrique Écologique » a produit une note sur le dĂ©fi de la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique des logements, dans laquelle il est proposĂ© de « gĂ©nĂ©raliser des carnets de santĂ© des logements sur le modĂšle des contrĂŽles techniques automobiles. »[12].

Dans le cadre de la Loi Duflot devenue Loi Pinel, en 2014 et dans les zones Ă©ligibles Ă  cette loi, CĂ©cile Duflot suggĂšre que cette carte ou passeport puisse “s’engager dans une rĂ©novation BBC compatible” en jouant le rĂŽle de vĂ©ritable outil d’audit Ă©nergĂ©tique et en stockant les prĂ©conisations de travaux faites aprĂšs analyse du logement et Ă©valuation des performances de chaque changement, permettant aux particuliers de faire les bons choix de travaux de rĂ©novation, selon une dĂ©marche proche de celle du dispositif “Objectifs 500.000” de Sylvia Pinel[13].

En 2014, le lĂ©gislateur (AssemblĂ©e nationale) a repris une des propositions du groupe, via un amendement portĂ© par la rapporteur Sabine Buis, adoptĂ© (en premiĂšre lecture au sein de la « Loi de programmation relative Ă  la transition Ă©nergĂ©tique pour la croissance ») qui est l’institution en France d’un « carnet numĂ©rique de suivi et d’entretien du logement (article 4bis), qui pourra aider les mĂ©nages Ă  conserver et valoriser « les informations nĂ©cessaires Ă  la bonne utilisation et au bon entretien de leur logement » et faciliter « leur dĂ©marche de rĂ©novation ».

Le 29 octobre 2014, aprĂšs l’examen d’initiatives proches ou en cours de dĂ©veloppement ou existantes et aprĂšs une concertation conduite auprĂšs de plus d’une centaine d’acteurs et sur la base de 900 pages de contributions, et des conclusions de 3 ateliers thĂ©matiques respectivement consacrĂ©s aux « Maisons Individuelles, CopropriĂ©tĂ©s, Structuration du systĂšme d’information de la carte vitale », Emmanuel Cau et AndrĂ© Pouget ont rendu les conclusions et grandes orientations de prĂ©figuration du groupe de travail Ă  propos de la mise en Ɠuvre de la carte vitale du logement [4] - [5] - [6]. Le groupe conclut que les outils existants ne rĂ©pondent que partiellement aux diffĂ©rents enjeux, alors que la « carte vitale » « apparait pour les auteurs comme l’outil numĂ©rique qui supporte, coordonne et utilise diffĂ©rentes bases de donnĂ©es existantes, hĂ©berge ses propres donnĂ©es pour ĂȘtre l’outil fĂ©dĂ©rateur des diffĂ©rentes applications » [4]. Cette carte pourra assurer « transparence, fiabilitĂ© et pĂ©rennitĂ© des informations, avec une utilisation ouverte, collaborative, incrĂ©mentale et une standardisation des donnĂ©es » et ĂȘtre complĂ©mentaire du « passeport rĂ©novation Ă©nergĂ©tique »[1] qui s’y intĂšgrera aisĂ©ment. Elle pourra contribuer Ă  structurer la filiĂšre du bĂątiment et favoriser les innovations. Elle aidera aussi les pouvoirs publics Ă  suivre et amĂ©liorer les programmes d’actions.

Objectifs d’une « carte vitale du logement »

Dans la mesure du possible, les plans 2D sont convertis en un modÚle 3D et une maquette numérique qui facilitera notamment le travail des corps de métiers pour l'entretien ou l'amélioration du logement

À l’ùre du WEB 2.0 et Ă  l’aube de la ville intelligente du bĂątiment intelligent et des objets communicants rĂ©nover efficacement un logement (en maison individuelle ou en copropriĂ©tĂ©) nĂ©cessite de rĂ©pondre de maniĂšre rapide et pertinente Ă  de nombreuses questions : quels travaux rĂ©aliser, oĂč, quand, comment, par qui, avec qui, Ă  quels coĂ»ts et avec quelles aides, avec quels (Ă©co)matĂ©riaux ou procĂ©dĂ©s plus Ă©conomes en Ă©nergie et en dĂ©chets, avec quel ordre de prioritĂ©, etc. De mĂȘme pour un entretien optimisĂ© et une gestion (Ă©ventuellement domotisĂ©e) ensuite. Pour cela, il est trĂšs utile de conserver la mĂ©moire des travaux effectuĂ©s et restant Ă  faire.

Dans un contexte oĂč les systĂšmes d’information et la notion de « BĂątiment et informations modĂ©lisĂ©s » (BIM, Ă©quivalent de « Building information modeling ») tend Ă  se dĂ©velopper et Ă  se dĂ©mocratiser, chacun peut s’appuyer sur de nouveaux outils et outils de diagnostic (ex maquette numĂ©rique, obligations de certains audits et diagnostics (DPE ou Diagnostic de performance Ă©nergĂ©tique, diagnostics de risques et dangers concernant le plomb, l’amiante ou les termites notamment). Ces diagnostics semblent parfois complexes ou mal adaptĂ©s aux besoins des mĂ©nages et des artisans.

Par mĂ©taphore avec le diagnostic mĂ©dical, les visites mĂ©dicales et la prĂ©vention sanitaire, mieux vaut prĂ©voir que guĂ©rir, et il est utile que le patient et les mĂ©decins disposent Ă  tout moment d’un dossier mĂ©dical Ă  jour, dont certains aspects seront ouvert au pharmacien, Ă  la sĂ©curitĂ© sociale, etc.

Un groupe de travail « RĂ©novation des logements : du diagnostic Ă  l’usage » a imaginĂ© le contenu de la "carte", son mode de fonctionnement et les Ă©tapes nĂ©cessaires Ă  sa mise Ɠuvre concrĂšte. Pour ce groupe, la « carte vitale » des ouvrages existants et neufs, devrait sous forme « BIM », s’appuyer sur « les moments clĂ©s de la vie de l’ouvrage bĂąti » ; les autres propositions du groupe de travail BIM sont de faciliter sa mise en place et son utilisation par un « choc de simplification », de « Mobiliser la puissance publique pour le dĂ©veloppement du BIM ; et de Renforcer la dynamique de filiĂšre, par la rĂ©alisation d’une charte d’engagement volontaire des acteurs et d’un comitĂ© d’animation et de suivi ». Le contenu de cette carte devrait favoriser et faciliter les rĂ©habilitations amenant les performances du bĂątiment vers les standards du BĂątiment de basse consommation (BBC), Ă©ventuellement de maniĂšre phasĂ©e, en commençant par les travaux les plus utiles.

Pour ses promoteurs, son utilisation sera en effet ouverte, progressive, collaborative et incrĂ©mentale, permettant une mutualisation de donnĂ©es rendues « dynamiques Â» (ex : consommation rĂ©elles et en temps quasi-rĂ©el des consommations Ă©nergĂ©tiques) et interopĂ©rables grĂące Ă  un langage commun (probablement le standard IFC (Industry Foundation Classes) avec des liaisons vers la maquette numĂ©rique quand elle existe, tout en assurant sĂ©curitĂ© et diffĂ©rents niveaux d’accessibilitĂ© de l’information (comme pour la « vraie » carte vitale). Elle sera ainsi trĂšs utile aux professionnels du bĂątiment qui la remplieront et qui pourront mieux coordonner leur travail et avoir accĂšs via le propriĂ©taire du logement (ou le locataire) au bilan de santĂ© de ce logement, et aux Ă©ventuelles opĂ©rations de rĂ©novation ou modification qu’il a dĂ©jĂ  subi [4].

La performance Ă©nergĂ©tique et la rĂ©duction de la prĂ©caritĂ© Ă©nergĂ©tique et des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre sont ici des enjeux importants, mais pour les rapporteurs du groupe de travail de 2014, le bien ĂȘtre des occupants et donc la santĂ© environnementale, la qualitĂ© de l'air intĂ©rieur, le confort d'Ă©tĂ© et d'hiver, le confort acoustique, l’accessibilitĂ© pour les personnes ĂągĂ©es ou Ă  mobilitĂ© rĂ©duite sont aussi des enjeux Ă  prendre en compte dans les diagnostics mĂ©morisĂ©s par cette carte qui est aussi un outil d’aide Ă  « l’utilisation » d’un bĂątiment, la carte pouvant aussi contenir une base de donnĂ©es didactique (guide de fonctionnement du bĂątiment) incluant des donnĂ©es sur l’utilisation optimale des Ă©quipements, des recommandations sur le tri, la gestion de l'eau, l'aĂ©ration, etc.), des alertes prĂ©ventives sur des actions Ă  effectuer, un logiciel de suivi des consommations (compteurs, factures) ou d'Ă©valuation du ressenti/confort des occupants.

Des statistiques globales sur l'état du parc des logements et les besoins de rénovation seront plus précises, et mieux mises à jour, au profit de politiques publiques plus réactives et pertinentes[6].

Principes

Son socle d'information sera un premier diagnostic architectural, techniques et Ă©nergĂ©tiques du bĂątiment ou du logement concernĂ©, mais l’alimentation de la carte et son utilisation se feront de la construction neuve (ou d'une rĂ©novation d'un logement ou bĂątiment ancien) Ă  la fin de vie en incluant toutes les opĂ©rations importantes de rĂ©novation ou de mutation et incluant un contrĂŽle a posteriori des performances du bĂąti[4] - [6]. Outre les relevĂ©s de consommation (Ă©ventuellement par poste) les rĂ©ponses Ă  un questionnaires de ressenti/bien-ĂȘtre des occupants pourraient y figurer[6].

Mise en Ɠuvre

Le rapport du groupe de travail (oct 2014) plaide pour une « mise en Ɠuvre rapide de l’outil » (grĂące Ă  l’écriture d’un rĂ©fĂ©rentiel commun et Ă  la crĂ©ation d’une plateforme numĂ©rique dĂ©diĂ©e intĂ©grant les applicatifs utiles [5]), sur la base d’une premiĂšre version amenĂ©e Ă  Ă©voluer. « C’est pourquoi, le Plan BĂątiment Durable va maintenant favoriser l’émergence d’expĂ©rimentations d’un tel dispositif Ă  diffĂ©rentes Ă©chelles (nationale, rĂ©gionales, locales...) » [4]. La carte pourrait ĂȘtre crĂ©Ă©e volontairement, quand l'usager le souhaite, et obligatoirement lors de la construction ou de certains travaux.

La carte vitale du logement doit ĂȘtre conçue pour les utilisateurs, Ă©volutive et pouvoir vivre avec le bĂątiment a conclu le groupe de travail dĂ©diĂ© (en oct 2014) [5].

La mise en place de cette carte peut s’appuyer sur des outils numĂ©riques tels que[14] :

  • « Building in One », dĂ©veloppĂ© par le Bureau Veritas ;
  • « monCarnetMaison », le carnet de santĂ© numĂ©rique de l'habitat ;
  • « Passeport EfficacitĂ© ÉnergĂ©tique (P2E) » prĂ©sentĂ© par le think-tank « The Shift Project » et son groupe de travail ; portĂ© depuis 2016 par l'association ExpĂ©rience P2E[15]
  • et d’autres outils existants tels que GISELE, Coach Copro, etc. ou Ă©ventuellement construits sur des bases logicielles libres)...

Données

Chaque donnĂ©e porte sur un Ă©lĂ©ment prĂ©cis et rĂ©pertoriĂ© du bĂąti (ex : toiture, isolation thermique, isolation phonique, diagnostic plomb, diagnostic amiante, fenĂȘtres, systĂšme de chauffage, aĂ©ration, etc.)[16]

Trois niveaux de qualité de donnés (dynamique ou statique et plus ou moins précises, avec par exemple des plans ou volumes précis au centimÚtre ou au décimÚtre...) pourraient figurer sur la carte :

1°) Donnée de base ; 2°) donnée enrichie ; 3°) donnée certifié (dont actes notariés)[16].

Chaque donnĂ©e est accessible ou non (donnĂ©es privĂ©es), transmissibles (en open data “anonymisĂ©â€), ou sous condition (aprĂšs autorisation par le particulier, et seulement Ă  certains professionnels[16].

Échelles de donnĂ©es

Trois échelles sont à considérer[17] :

  1. le logement individuel ;
  2. les espaces communs (et leurs fonctions) au sein de la copropriété ;
  3. le quartier et ses liens fonctionnels avec le bùtiment concerné (eau, gaz, électricité, assainissement, gestion des déchets, TIC et autres services...)

Variantes

Une des propositions du groupe de travail dĂ©diĂ© de 2014 est que le contenu de la carte puisse encore servir d’archive aprĂšs la dĂ©molition ou un changement d'affectation du logement[5].

Gouvernance

Le groupe de travail 2014 a proposĂ© que cette gouvernance et le portage du dispositif soit partagĂ© par une instance partenariale large rassemblant tous les acteurs[5] ; il pourrait s'agir d'un GIE (comme pour la carte vitale de l’Assurance maladie) selon AndrĂ© Pouget.

Pour faciliter la collecte et l’agrĂ©gation des informations utiles par tous et chacun les rapporteurs ont proposĂ© en 2014 que cette carte vitale soit « un outil d’open data et d’open source » dont l’accessibilitĂ© en lecture et en Ă©criture serait toutefois « diffĂ©renciĂ©e, qualifiĂ©e et le contrĂŽle des donnĂ©es organisĂ© », pour des raisons de protection des donnĂ©es personnelles[6].

Coût global

Il doit prendre en charge une plateforme Web, un modĂšle numĂ©rique, la maintenance d’une base de donnĂ©es et l’entretien d’un processus qualitĂ© mais permettra d’importantes Ă©conomies de ressources (en eau, en Ă©nergie notamment), avec un lien Ă  construire entre les business modĂšles numĂ©riques et ceux du secteur du bĂątiment et de l’immobilier (audit, programmes de travaux, etc.) : dĂ©gager des synergies de valeur ajoutĂ©e[5].

Notes et références

  1. Rapport « BIM et Gestion du patrimoine », rapport et propositions - Mars 2014 (tome 1, format pdf - 1.9 Mo) et communiqué de presse (format pdf - 91.8 ko)
  2. Vergne, Frédérique (2014) Performance énergétique ; Que sera le passeport rénovation énergétique ? Article du journal Le Moniteur du 17/06/14
  3. The shiftproject.org (2014), Le Shift dévoile le Passeport Efficacité Energétique ; Un outil développé avec les principaux acteurs de la filiÚre pour massifier la rénovation énergétique des bùtiments, Le Passeport Efficacité Energétique et livret de présentation (PDF, 4 pages)
  4. Emmanuel Cau et André Pouget dévoilent leur rapport sur la carte vitale du logement 29.10.2014, consulté 29.10.2014
  5. Support de présentation du rapport final (oct 2014), consulté 29.10.2014
  6. Pouthier, André (2014) Performance énergétique ; Et voici la « carte vitale » du logement Le Moniteur, 29/10/2014
  7. Acronyme francisé par le groupe de travail en « Bùtiment et Informations Modélisés »
  8. rapport final
  9. Rapport « Explorer l’obligation de rĂ©novation Ă©nergĂ©tique dans le secteur rĂ©sidentiel » Voir pages 25-26 ; Voir aussi les Contributions au groupe de travail ; Contribution EDF ; voir pages 294 Ă  296) / Contribution The Shift Project (pages 587 et suivantes)
  10. communiqué de presse « Copie archivée » (version du 6 août 2018 sur Internet Archive), la lettre de mission et appel à contributions sur le site dédié du groupe de travail : http://gtdiagnosticusage.wordpress.com/ 05/06/2014, ADEME / YM
  11. Introduction de la carte vitale du logement, une mesure ouverte aux professionnels du bùtiment publié 2014-06-03, consulté 2014-10-29
  12. Think tank Fabrique Écologique (2014) Le dĂ©fi de la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique des logements ; Comment amplifier le passage Ă  l’acte des mĂ©nages, PDF, 52 pages, voir pages 38 Ă  45 ; note rĂ©sultant de travaux de rĂ©flexion faits de juillet Ă  novembre 2013
  13. SĂ©bastien Pierre (2014), Une carte vitale pour le logement
  14. voir p 34 & 35 du final du Groupe de travail (GT) 2014
  15. FrĂ©dĂ©rique Vergne, « La nouvelle association ExpĂ©rience P2E expĂ©rimente le passeport efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique », LE MONITEUR,‎ (lire en ligne)
  16. voir p 37 du final du Groupe de travail (GT) 2014
  17. voir p 36 du final du Groupe de travail (GT) 2014

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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