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Carmina Burana (cantate)

Les Carmina Burana sont une cantate scénique composée par Carl Orff en 1935-1936. Le titre complet, en latin, est « Carmina Burana : Cantiones profanæ, cantoribus et choris cantandæ, comitantibus instrumentis atque imaginibus magicis », soit en français : Poèmes chantés de Beuern : Chants profanes, pour chanteurs solistes et chœurs, avec accompagnement instrumental et images magiques.

Carmina Burana, Ĺ“uvre musicale

Les Carmina Burana sont une partie des Trionfi, une trilogie musicale incluant les cantates Catulli Carmina et Trionfo di Afrodite. Le mouvement le plus célèbre est le chœur initial O Fortuna, repris ensuite de manière écourtée à la fin de l'œuvre.

Livret

L'œuvre de Carl Orff est fondée sur 24 poèmes médiévaux tirés d'un recueil appelé Carmina Burana. Ce nom signifie littéralement : « Poèmes chantés de Beuern » ou « Chants de Beuern », en référence au monastère de Benediktbeuern, où ont été découverts les manuscrits.

Orff entra en contact avec ces textes pour la première fois dans Wine, Women, and Song, publié par John Addington Symond en 1884, qui comprenait une traduction en anglais de 46 poèmes du recueil. Michel Hofmann, étudiant en droit et amateur de latin et de grec, a aidé Orff à sélectionner et organiser 24 de ces poèmes afin de former un livret.

Le livret contient donc des textes en latin, moyen haut-allemand (Mittelhochdeutsch[1]) et ancien français. Les sujets, profanes, dont il traite sont nombreux et universels : la fluctuation constante de la fortune et de la richesse, la nature éphémère de la vie, la joie apportée par le retour du printemps, les plaisirs de l'alcool, la chair, le jeu, la luxure, etc.

Quelques rares poèmes ont une notation musicale schématique en neumes, mais Orff ne s'en est pas inspiré : cette notation lui était-elle étrangère, ou bien pensait-il que la musique du Moyen Âge n'intéresserait pas son public ? Ce n'est qu'à partir de 1950 environ que de nombreux interprètes ont pu aborder de manière plus scientifique et plus vivante les musiques du Moyen Âge, après les travaux de musicologues comme Jacques Chailley (et d'autres avant lui[2]), et après que l'abbaye Saint-Pierre de Solesmes eut entrepris (dès le XIXe siècle) de retrouver l'authenticité du chant liturgique de l'Église catholique (le chant grégorien). Les interprètes ont également développé l'organologie[3] médiévale et se sont enrichis de l'étude de plusieurs musiques de tradition orale.

Instrumentation

Version originale

Fortuna Imperatrix MundiFortune, Impératrice du Monde
1. O FortunaLatinÔ Fortunechœur
2. Fortune plango vulneraLatinJe pleure les blessures de la Fortunechœur
I – Primo vereAu printemps
3. Veris leta faciesLatinLe visage joyeux du printempspetit chœur
4. Omnia Sol temperatLatinLe soleil régit toutes chosesbaryton
5. Ecce gratumLatinVoici le bienvenuchœur
Uf dem angerSur le pré
6. Tanz Danseinstrumental
7. Floret silva nobilisLatin/Moyen haut-allemandLa noble forêt fleuritchœur
8. Chramer, gip die varwe mirMoyen haut-allemandMarchand, donne-moi de la couleurchœur (petit et grand)
9. a) Reie Rondeinstrumental
9. b) Swaz hie gat umbeMoyen haut-allemandCelles qui tournentchœur
9. c) Chume, chum, geselle minMoyen haut-allemandViens, viens mon compagnonpetit chœur
9. d) Swaz hie gat umbe (reprise)Moyen haut-allemandCelles qui tournentchœur
10. Were diu werlt alle minMoyen haut-allemandSi le monde entier était à moichœur
II – In TabernaDans la taverne
11. Estuans interiusLatinRongé intérieurementbaryton
12. Olim lacus colueramLatinJadis j'habitais sur un lacténor, chœur d'hommes
13. Ego sum abbas CucaniensisLatinJe suis l'abbé de Cocagnebaryton, chœur d'hommes
14. In taberna quando sumusLatinQuand nous sommes à la tavernechœur d'hommes
III – Cour d'amoursCour d'amours
15. Amor volat undiqueLatinL'amour vole de toutes partssoprano, chœur d'enfants
16. Dies, nox et omniaLatin/Ancien françaisLe jour, la nuit et toutes chosesbaryton
17. Stetit puellaLatinUne jeune fille Ă©tait lĂ soprano
18. Circa mea pectoraLatin/Moyen haut-allemandDans mon cœurbaryton, chœur
19. Si puer cum puellulaLatinSi un garçon avec une fillebaryton, chœur d'hommes
20. Veni, veni, veniasLatinViens, viens, ô viensdouble chœur
21. In trutinaLatinDans l'hésitante balance de mes senssoprano
22. Tempus est jocundumLatinLe temps est joyeuxsoprano, baryton, chœur d'enfants
23. DulcissimeLatinÔ très chersoprano
Blanziflor et HelenaBlanche-fleur et Hélène
24. Ave formosissimaLatinSalut à toi la plus bellechœur
Fortuna Imperatrix MundiFortune, Impératrice du Monde
25. O Fortuna (reprise)LatinÔ Fortunechœur

Voix

Instruments

Versions réduites

  • En 1952, Carl Orff prend pour disciple le futur compositeur Wilhelm Killmayer qui effectue en 1956 une adaptation des Carmina Burana pour musique de chambre Ă  instrumentation rĂ©duite (version pour deux pianos, percussions, chĹ“urs et solistes). Orff autorise Schott Music Ă  en publier la partition afin que son Ĺ“uvre puisse ĂŞtre aussi jouĂ©e par de plus petits ensembles.
  • Le compositeur espagnol Juan Vicente Mas Quiles (ca) a effectuĂ© (date non Ă©tablie) une rĂ©duction intĂ©grale pour solistes, chĹ“urs et harmonie (qui maintient la partition originale pour les chĹ“urs, pianos, et percussions). PubliĂ©e par Schott Music, elle permet l'interprĂ©tation dans les villes sans orchestre symphonique mais disposant au moins d'une fanfare et de chĹ“urs.
  • Il existe aussi une version de chambre partielle arrangĂ©e par Friedrich Wanek (date non Ă©tablie) pour double quintette Ă  vent (2 flĂ»tes (ou 2e piccolo), 2 hautbois (ou 2e cor anglais), 2 clarinettes en si bĂ©mol, 2 cors , 2 bassons (ou 2e contrebasson), qui n'adapte que cinq chants (Fortune plango vulnera, In trutina, Tanz, Amor volat undique, In taberna). DistribuĂ©e par Schott Music, elle a Ă©tĂ© enregistrĂ©e par le Indiana State University Faculty Winds.

Structure

Les Carmina Burana sont divisés en cinq sections, qui sont à leur tour divisées en plusieurs mouvements. Il y a en tout 25 mouvements dans la cantate (en ne considérant pas que le premier et le dernier sont les mêmes). Orff a placé l'indication attaca entre tous les mouvements d'une même scène. Entre parenthèses les numéros des manuscrits originaux dont il n'a gardé quelquefois que certains couplets.

  • O Fortuna Imperatrix Mundi [O Chance, impĂ©ratrice du monde] (CB 17 et 16)
  • Primo vere [Printemps : chants cĂ©lĂ©brant le renouveau de la nature] (CB 138, 136, et 143) - inclut la petite scène Uf dem Anger [Dans la prairie) (CB 149, 16*, 167a et 174a)
  • In Taberna [Dans la taverne : chansons Ă  boire et satiriques] (CB 191, 130 et 222)
  • Cour d'amours [Chansons Ă©rotiques] (CB 87, 118, 177, 180, 183, 174, 70, 179, et 70)
  • Blanziflor et Helena [Blanchefleur et HĂ©lène] (CB 77)

La majorité de la structure de l'œuvre est basée sur le concept de la Roue de la Fortune. Le dessin de cette roue, qui se trouve sur la première page du manuscrit, est accompagné de quatre phrases autour de la roue :

« Regnabo, Regno, Regnavi, Sum sine regno »

« [Je règnerai, Je règne, J'ai régné, Je suis sans règne] »

À l'intérieur de chaque scène, et parfois même à l'intérieur d'un mouvement, la Roue de la Fortune (dans le sens de chance) tourne ; la joie se transforme en amertume et l'espoir en deuil. O Fortuna, le premier poème dans l'édition Schmeller, est à la fois le premier et le dernier mouvement de l'œuvre.

Analyse musicale

Le style musical d’Orff exprime un désir d'accessibilité et de communication directe. Les Carmina Burana ne contiennent quasiment pas de développement au sens classique du terme et leur polyphonie est généralement simple. Orff évite la complexité harmonique et rythmique, ce qui, esthétiquement, déplaît à plusieurs musiciens. Malgré de fréquents changements métriques, cette simplicité tranche avec la complexité de certains de ses contemporains, tels que Bartók, Stravinsky ou Schönberg.

Mélodiquement, Orff s'est inspiré de compositeurs de la fin de la Renaissance et des débuts du baroque tels William Byrd et Claudio Monteverdi. Contrairement à certaines croyances, il ne s'est pas inspiré des quelques mélodies neumatiques (notées succinctement en neumes) du manuscrit. Ses orchestrations chatoyantes montrent l'influence de Stravinsky, en particulier de son ballet intitulé Les Noces. Pour Orff comme pour Stravinsky, le rythme est l'élément principal de la musique.

Mise en scène

Orff a développé une conception dramatique nommée Theatrum mundi selon laquelle la musique, le mouvement et la parole sont inséparables. Babcock écrit que « la formule artistique de Carl Orff limite la musique de manière que chaque moment musical doit être accompagné d'une action sur la scène. C'est pour cela que les productions modernes des Carmina Burana ne correspondent pas aux intentions de Orff ».

Malgré le fait que les Carmina Burana ont été conçus comme une œuvre dramatique incluant de la danse, des décors et d'autres éléments de mise en scène, l'œuvre est maintenant habituellement présentée dans les salles de concert en tant que cantate. Par contre, certaines productions utilisent tout de même une mise en scène (Théâtre du Silence de Brigitte Lefèvre et CoRéAM de Jean-Yves Gaudin à La Rochelle en 1983, filmé par FR3, Sergio Simon et Guy Condette à Limoges en 2008 ; Fura del Baus, Orchestre National de Lyon et chœur Orfeon Pamplonés aux Nuits de Fourvière 2011; à Velaux 13880, espace Nova, en septembre 2012, mise en espace de André Leveque et direction Jan Heiting; concert-ballet de Claude Brumachon présenté au Festival de danse de Cannes le 16 décembre 2017 et filmé par France 3).

Accueil

La création des Carmina Burana eut lieu à Francfort, par le vieil opéra de Francfort le 8 juillet 1937 (chef d'orchestre : Bertil Wetzelsberger, chœur : Cäcilienchor, mise en scène : Otto Wälterlin, costumes : Ludwig Sievert). Peu de temps après le succès de son œuvre, Orff écrit à son éditeur, Schott Music :

« Pourriez-vous, s'il vous plaît, vous débarrasser de tout ce que j'ai écrit jusqu'à maintenant et qui a malheureusement été publié par vous ? Avec les Carmina Burana commence le catalogue de mes œuvres ! »[4]

Plusieurs autres productions ont été faites en Allemagne. Malgré le malaise du gouvernement nazi concernant les propos érotiques de certains textes et les influences russes, l'œuvre devint avec le temps la plus célèbre pièce composée en Allemagne nazie. Les Carmina Burana sont donc devenus une œuvre controversée, d'autant plus qu'elle a été considérée par le régime nazi comme une célébration de la race aryenne. En revanche, après la guerre, la popularité de l'œuvre continua de croître, si bien qu'elle fit son entrée dans le répertoire classique international dans les années 1960. C'est en 1966 qu'elle fut jouée pour la première fois en Israël et en 1967 en URSS, sous la direction de Grigori Sandler.

Même si quarante-deux ans est un âge relativement avancé pour connaître une renaissance musicale telle qu'Orff l'a vécue avec Carmina Burana, la demande qu'il a adressée à son éditeur a été respectée par presque tout le monde. Aucune autre de ses compositions n'approche la popularité de Carmina Burana, comme l'indique la célébrité d'« O Fortuna » et les persistantes productions et enregistrements. Pour la majorité de la population, la collection d'œuvres d'Orff commence et se termine avec Carmina Burana. Orff a bien sûr composé d'autres pièces après, par exemple Catulli Carmina et Trionfo di Afrodite, mais ces dernières sont moins accessibles au grand public. Sa pédagogie d'éducation musicale active, le "Orff-Schulwerk", a également contribué à le faire connaître auprès du public.

Carmina Burana, source d'inspiration pour d'autres créations

Les Carmina Burana ont été une source d'inspiration d'artistes dans beaucoup de domaines.

En musique

En littérature

Carmina Burana est aussi un poème de Jacques Prévert publié dans Choses et autres. Dans ce texte, il rend hommage à ces chants profanes, à Carl Orff et sa musique.

Serge Hutin écrit[5] à propos de l'orchestration des Carmina Burana par Carl Orff en 1937 qu'il s'agissait « d'une musique aux effets immédiats et volontairement étranges sur le psychisme où l'on retrouve (ce n'est sûrement pas un hasard) des motifs sacrés — véritables mantras tantriques — d'Asie centrale. Le thème majeur des Carmina Burana (celui du monde matériel soumis à l'inexorable tyrannie de la « roue de la fortune », arbitraire et aveugle) est tout à fait tantrique d'inspiration ; encore plus, l'idée, si frappante dans les Carmina Burana, d'une possible évasion des implacables apparences matérielles par l'extase des amants. […] il deviendrait de plus en plus malaisé […] de persister dans l'idée d'une cloison irrémédiable entre l'Orient et l'Occident. »

En audiovisuel

  • O Fortuna fut utilisĂ© pour la scène d'introduction en caddie de Jackass, le film.
  • La musique de Carmina Burana, en particulier celle du chĹ“ur O Fortuna, est aussi utilisĂ©e dans de nombreux films et publicitĂ©s.
  • Le thème de la scène Uf Dem Anger fut utilisĂ© pour la sĂ©rie d'Ă©missions d'Igor Barrère Histoires Naturelles diffusĂ©e sur TF1.
  • En 1968, La SociĂ©tĂ© Radio Canada dans le cadre de la sĂ©rie Les beaux Dimanches rĂ©alise sous la direction de Jean Yves Landry une première adaptation tĂ©lĂ©visuelle.
  • Le film de Ruy Guerra Ternos caçadores (Tendres chasseurs) (1969) avec Sterling Hayden .

Basil Poledouris a utilisé des extraits de Carmina Burana pour la bande originale de Conan le Barbare de John Milius

  • John Boorman utilisa O Fortuna dans Excalibur, (1981). O Fortuna a ensuite Ă©tĂ© utilisĂ© dans plusieurs autres films dont Glory (1989), The Doors (1991), Tueurs nĂ©s (1994), Le DĂ©shonneur d'Elisabeth Campbell (1999), dans Brace yourself (documentaire sur Michael Jackson). Il figure dans des publicitĂ©s tĂ©lĂ©visĂ©es, notamment pour les cartes de crĂ©dit Capital One et est parodiĂ© avec brio dans une publicitĂ© pour la bière Carlton Draught ainsi que dans 300 (2014).
  • O Fortuna a aussi servi de gĂ©nĂ©rique Ă  l'Ă©mission radio d'Europe 1 Il y a sĂ»rement quelque chose Ă  faire[6] dans les annĂ©es 1970.
  • Pier Paolo Pasolini a utilisĂ© Veris leta facies dans la scène finale des supplices dans son dernier film Salò ou les 120 JournĂ©es de Sodome (1976).

En sport

Enregistrements notables

Un enregistrement typique dure autour d'une heure (entre 55 et 65 minutes dans les versions classiques).

Versions autorisées

Orff a qualifié de "version autorisée" trois enregistrements, chronologiquement :

  • Wolfgang Sawallisch avec le ChĹ“ur et l'Orchestre symphonique de la Radio de Cologne (Kölner Rundfunk-Sinfonie-Orchester), Agnes Giebel (soprano), Paul Kuen (tĂ©nor), et Marcel Cordes (baryton). EnregistrĂ© en stĂ©rĂ©o en 1956 Ă  la radio ouest-allemande de Cologne, publiĂ© en disque microsillon en 1957 par Capitol en mono, ressorti par EMI en stĂ©rĂ©o, durĂ©e 59:10. — SupervisĂ© par Orff (que l'on entend applaudir Ă  la fin de la dernière piste), ce fut le premier enregistrement qu'il qualifia de "version autorisĂ©e".
  • Eugen Jochum avec le ChĹ“ur et l'Orchestre de l'OpĂ©ra allemand de Berlin (Deutsche Oper Berlin), Gundula Janowitz (soprano), Gerhard Stolze (tĂ©nor), et Dietrich Fischer-Dieskau (baryton). EnregistrĂ© en stĂ©rĂ©o en octobre 1967 Ă  l'Ufa-Studio de Berlin, publiĂ© en disque microsillon en 1968 par Deutsche Grammophon, durĂ©e 54:46 en vinyle et 56:18 en CD remasterisĂ©. — Vers la fin de sa vie, Carl Orff l'a qualifiĂ© de "version autorisĂ©e".
  • Ferdinand Leitner avec le ChĹ“ur et l'Orchestre symphonique de la Radio de Cologne (Kölner Rundfunk-Sinfonie-Orchester), Ruth-Margret PĂĽtz (soprano), Michael Cousins (tĂ©nor), Barry McDaniel (baryton), et Roland Hermann (basse). EnregistrĂ© en stĂ©rĂ©o en mars 1973 au Grosser Sendesaal de la radio ouest-allemande de Cologne, publiĂ© en disque microsillon en 1974 par BASF puis Acanta, durĂ©e 60:51 en vinyle et 60:14 en CD remasterisĂ©. — SupervisĂ© par Orff (durant un cycle d'enregistrement de ses Ĺ“uvres complètes de fin 1972 Ă  dĂ©but 1974), ce fut le dernier enregistrement qu'il qualifia de "version autorisĂ©e" (avant sa mort en 1983).

Versions indépendantes

D'autres enregistrements notables incluent, chronologiquement :

  • Riccardo Muti avec le ChĹ“ur et l'Orchestre du Philharmonia (Philharmonia Chorus and Orchestra) accompagnĂ©s du ChĹ“ur d'enfants du Southend (Southend Boys' Choir), Arleen Auger (soprano), John van Kesteren (tĂ©nor), et Jonathan Summers (baryton). EnregistrĂ© en stĂ©rĂ©o en mars 1979 au studio 1 d'Abbey Road Ă  Londres, publiĂ© en disque microsillon en 1980 par HMV (His Master's Voice) puis EMI, durĂ©e 58:47.
  • James Levine avec le ChĹ“ur et l'Orchestre symphonique de Chicago (Chicago Symphony Chorus and Orchestra) accompagnĂ©s du ChĹ“ur d'enfants de Glen Ellyn (Glen Ellyn Children's Choir, Illinois), June Anderson (soprano), Philip Creech (tĂ©nor), et Bernd Weikl (baryton). EnregistrĂ© en stĂ©rĂ©o en septembre 1984 Ă  Chicago au 49e (Festival de Ravinia (en), publiĂ© en 1985 par Deutsche Grammophon, durĂ©e 63:21 en vinyle et 61:58 en CD.
  • Seiji Ozawa avec le ChĹ“ur Staats- und Domchor Berlin (de), le ChĹ“ur Shinyukai et l'Orchestre philharmonique de Berlin (Berliner Philharmoniker) accompagnĂ©s par Edita Gruberova (soprano), John Aler (tĂ©nor), et Thomas Hampson (baryton). EnregistrĂ© en stĂ©rĂ©o en juin 1988 Ă  Berlin, publiĂ© en CD et disque microsillon en 1989 par Philips Classics et rĂ©Ă©ditĂ© en CD en 2001 par Decca, durĂ©e 60:33.
  • Franz Welser-Möst avec le ChĹ“ur et l'Orchestre philharmonique de Londres (London Philharmonic Orchestra) accompagnĂ©s des choristes de la CathĂ©drale Saint-Alban de Saint Albans (Choristers of the Cathedral and Abbey Church of St Alban), Barbara Hendricks (soprano), Michael Chance (contre-tĂ©nor), et Jeffrey Black (baryton). EnregistrĂ© en stĂ©rĂ©o en novembre 1989 au studio 1 d'Abbey Road Ă  Londres, publiĂ© en CD en 1990 par EMI, durĂ©e 57:44. — Une performance atypique qui remplace le tĂ©nor par un contretĂ©nor.
  • Charles Dutoit avec le ChĹ“ur et l'Orchestre symphonique de MontrĂ©al accompagnĂ©s de la Chorale junior de FACE (FACE Treble Choir de l'Ă©cole FACE), Beverly Hoch (soprano), Stanford Olsen (tĂ©nor), et Mark Oswald (baryton). EnregistrĂ© en stĂ©rĂ©o en mai 1996, publiĂ© en CD en 1997 par Decca, durĂ©e 59:24.

Adaptations

Des adaptations (avec chœurs) pour d'autres instrumentations, chronologiquement :

Version Killmayer (pour deux pianos, percussions, chœurs et solistes)

Réduction de 1956 autorisée par Orff.

  • (Ĺ’uvre intĂ©grale.) Cecilia Rydinger-Alin (chef) avec Roland Pöntinen (piano), Love Derwinger (piano), l'Ensemble Kroumata (percussions), et le chĹ“ur Allmänna SĂĄngen accompagnĂ© du ChĹ“ur d'enfants de l'École de Chant d'Uppsala (Children's Choir from the Uppsala Choir School), Lena Nordin (soprano), Hans Dornbusch (tĂ©nor), et Peter Mattei (baryton) : Carmina Burana, version de chambre (Carmina Burana, Chamber Version). EnregistrĂ© en stĂ©rĂ©o en 1995 aux studios de BIS en Suède, publiĂ© en 1995 par BIS, durĂ©e 61:17.

Version Mas Quiles (pour solistes, chœurs et harmonie)

  • (Ĺ’uvre intĂ©grale.) Eugene Corporon (en) (chef) avec le Grand ChĹ“ur et l'Orchestre d'harmonie de l'UniversitĂ© de Texas du Nord (North Texas University Wind Ensemble and Grand Chorus) accompagnĂ©s de North Texas University Cappella Choir, Texas Boy's Choir Fort Worth, Canticum Novum Choir, Arlington Choral Society, Denton Bach Society, Lynn Eustis (soprano), Brian Nedvin (tĂ©nor), et Jeffrey Snider (baryton) : Klavier Wind Project - Orff: Carmina Burana. EnregistrĂ© en stĂ©rĂ©o (date non Ă©tablie), publiĂ© en 2003 par Klavier Records, durĂ©e 62:45.

Transcriptions

Des transcriptions (sans chœurs) pour d'autres instruments, chronologiquement :

  • (Pour piano seul, Ĺ“uvre intĂ©grale.) Eric Chumachenco (arrangeur, interprète), Carmina Burana - The Piano Version, jouĂ© sur un piano Ă  queue (Yamaha 7C Grand Piano). EnregistrĂ© en stĂ©rĂ©o du 3 au 5 fĂ©vrier 1992 au Kick Sound Studio de Salzbourg, publiĂ© en 1992 par Wergo pour Schott Music, durĂ©e 46:55. — La transcription intègre les parties vocales dans la partition (ainsi, le chant du Cygne RĂ´ti est non seulement arrangĂ© au piano, mais jouĂ© de manière lĂ©gèrement dissonante pour Ă©muler le fausset).
  • (Pour guitare seule, Ĺ“uvre partielle.) Gareth Koch (arrangeur, interprète), Carmina Burana for Solo Guitar, jouĂ© sur une guitare classique en Ă©picĂ©a (de Simon Marty). EnregistrĂ© en stĂ©rĂ©o en juin 1997 dans la CathĂ©drale de l'Église du Christ (Christ Church Cathedral) de Newcastle (Nouvelle-Galles du Sud, Australie), publiĂ© en 1998 par Artworks puis ABC Classics, durĂ©e 42:42. — Contient environ les deux tiers de l'Ĺ“uvre (15 morceaux sur 25 ; manquent entre autres le chant du Cygne RĂ´ti et Blanziflor et Helena).

Film

  • Carmina Burana atque imaginibus magicis. Film d'opĂ©ra, Allemagne, 1975, 60 Min., en couleur, stereo, Mise en scène : Jean-Pierre Ponnelle. Avec Lucia Popp, Hermann Prey, John van Kesteren, Benno Hoffmann, Michel Jacot etc., Chor des Bayerischen Rundfunks, Tölzer Knabenchor, MĂĽnchner Rundfunkorchester. Sous la direction de : Kurt Eichhorn. Production: Gerhard Reutter, Zweites Deutsches Fernsehen, Bavaria Film- und Fernsehgesellschaft. (BMG, DVD 74321 852859).

Sources

Notes et références

  1. Des reconstructions de la prononciation des textes en moyen-haut-allemand utilisés dans Carmina Burana se trouvent dans John Austin 1995 "Pronunciation of the Middle High German Sections of Carl Orff's 'Carmina Burana'" The Choral Journal 36.2:15–18 (en anglais), et dans Guy A.J. Tops 2005 "De uitspraak van de middelhoogduitse teksten in Carl Orffs Carmina Burana" Stemband 3.1:8–9 (en néerlandais). Les deux avec transcriptions phonétiques API).
  2. Par exemple Edmond de Coussemaker, dans son Art harmonique aux XIIe et XIIIe siècles, publié en 1875, etc.
  3. Étude des instruments.
  4. https://www.lacote.ch/sortir/festivals-musique-concerts-cinema/musique-classique-musique-de-chambre-opera/carmina-burana-829508
  5. Histoire de l'alchimie, Ă©ditions Marabout, 1971, pp. 110 et 111.
  6. Pochette du disque du générique de l'émission.

Liens externes

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